.Article de om.net du 30 septembre 2009 |
Real 3-0 OM
L'OM a subi la loi des Galactiques à Santiago Bernabeu, en concédant une défaite à l'ampleur pourtant trop sévère au vu de sa première période. Dans l'autre match, Zurich a créé la surprise en s'imposant à San Siro (0-1) L'OM de la première période ne méritait pas de repartir de Madrid avec un 3-0 dans ses valises. Ni de subir un stade se gargarisant de la tournure des événements. Bernabeu a festoyé mais le score ne reflète pas la contestation marseillaise une heure durant. Ni l'injustice causée par l'expulsion de Diawara et du penalty qui s'en suivit. Car c'est sans la moindre crainte et avec la tête bien droite que les Olympiens ont attaqué la partie. Il ne pouvait en être autrement pour espérer gripper la rutilante machine madrilène. Le 4-4-2 de Deschamps se muait alors en 4-5-1 avec Morientes seul en pointe dès qu'il fallait organiser la résistance. Combinée à un pressing de mort de faim, la stratégie marseillaise paya durant toute la première période. Seules quelques pertes de balles trop rapides alors que pouvait s'enclencher une phase offensive permirent au Real de conserver un certain monopole du cuir. Fort heureusement, cela ne dura pas. L'utilisation du ballon s'améliora au fil des minutes. Et Santiago Bernabeu devint une cathédrale bien silencieuse quand Niang s'en alla défier Casillas. Lancé par Lucho, le Sénégalais dénoua les liens qu'avaient voulu tisser Pepe pour s'échapper vers le but. Mais le portier madrilène eut le dernier mot (27e) Il aura plus de chance qu'autre chose un peu plus tard dans la rencontre, sur une tête de Diawara un chouia trop croisée. Et le Real dans tout ça ? Il n'était pas cantonné à un rôle de spectateur, n'exagérons rien. Et si les Marseillais bouchaient les espaces, Ronaldo trouvait quand même le moyen de créer le danger, avec deux frappes surpuissantes qui claquèrent dans les gants de Mandanda. Le bruit faillit monter jusqu'en haut des cinq étages de l'enceinte. A la place ce fut un long soupir du public merengue. Ces tirs furent une manière d'échauffement pour le gardien marseillais. Car aux tentatives lointaines du Portugais succédèrent celles toutes proches de Benzema. Mandanda le devança sur un centre rasant puis ne put qu'accompagner du regard un retourné (au-dessus) de l'attaquant français. Le meilleur était encore à venir. Le dernier rempart olympien fit obstacle à Benzema en face à face. On croyait alors que la bonne étoile olympienne brillerait longtemps dans le ciel des Galactiques. D'autant qu'à la reprise, les Marseillais témoignaient la même intelligence de ne pas commettre trop de fautes, surtout à proximité de leur surface, en défendant placé. Avec la tête, plutôt qu'en mettant la semelle. Et pourtant, cet édifice dont on devinait les efforts consentis pour le bâtir s'écroula en une fraction de secondes. Comme un château de cartes. Le pire étant que l'effondrement fut consécutif à une succession de faits regrettables. D'abord la trop grande passivité et le mauvais alignement sur l'ouverture télescopique de Pepe pour Ronaldo, ce dernier n'ayant plus qu'à placer devant Mandanda (1-0, 58e). Puis, parce que tout bascula vraiment dans le vide deux minutes plus tard après l'expulsion injuste de Diawara. Carton rouge + penalty (transformé par Kaka) pour une faute inexistante, le défenseur jouant indiscutablement le ballon en taclant Ronaldo (2-0, 60e) L'OM n'avait pas besoin de cela. Le Real n'ont plus, du reste. Il en profitera pour donner le coup de grâce par son trident Kaka-Benzema-Ronaldo, dans un mouvement à une touche de balle (64e). On était passé d'une égalité parfaite à 3-0 en six minutes ! Dans l'intervalle, Deschamps avait du réorganiser sa défense (Rodriguez remplaçant numériquement Abriel) et modifier son attaque (Brandao à la place de Morientes), mais à 10 contre 11 que faire ? Essayer de limiter les dégâts, voire réduire la marque. Le Brésilien s'y employa, puis Ben Arfa. Mais Casillas veilla, interdisant aux Phocéens de sauver l'honneur. On se consolera en constatant que la victoire de Zurich à Milan (0-1) a le mérite de redistribuer les cartes. Et d'indiquer que même lourde, cette défaite à Madrid n'interdit rien à la condition de bien négocier la double confrontation franco-suisse. Auteur : Laurent Oreggia |
5' : Centre de BONNART pour MORIENTES qui devance PEPE mais l'attaquant phocéen ne peut contrôler le ballon.8' : CHEYROU place son tir juste au-dessus de la barre transversale d'un CASILLAS bien placé. 17' : Belle ouverture dans la profondeur de MBIA pour NIANG mais le portier ibérique est le premier et dégage du pied. 18' : CHEYROU récupère un ballon dans les pieds de PEPE avant de prendre sa chance du droit, son mauvais pied. Le ballon termine sa couse dans les tribunes. 21' : Sur le premier corner madrilène, SERGIO RAMOS est tout près de couper la trajectoire de la tête au premier poteau. 22' : KAKA fait des misères à BONNART sur le côté gauche, son centre tir est heureusement bien capter par MANDANDA. 23' : BENZEMA percute sur le côté droit de la surface, se défait de TAIWO avant de vouloir servir RONALDO seul aux six mètres mais le Français manque sa passe. 27' : Enorme occasion avec NIANG qui résiste à PEPE, se présente seul face à CASILLAS mais c'est le portier ibérique qui remporte le duel 33' : Frappe plein axe de RONALDO. La trajectoire flottante oblige le portier phocéen à repousser tant bien que mal des deux poings. 35' : Côté gauche, RONALDO repique au centre et place une nouvelle frappe sur laquelle MANDANDA intervient des poings en se couchant, dans la continuité, centre de KAKA de la droite et nouvelle intervention du pied de MANDANDA sur BENZEMA, bien seul aux six mètres. 38' : DIAWARA manque de reprendre de la tête un coup franc rentrant de CHEYROU. Le stade s'est tu l'espace d'un instant, le temps que le cuir finisse sa course en sortie de but. 40' : Centre rentrant de GUTI au point de penalty pour BENZEMA qui contrôle de la poitrine dos au but avant d'enchaîner par un retourné acrobatique juste au-dessus 43' : Nouvelle tentative de NIANG qui frappe du gauche à l'entrée de la surface obligeant CASILLAS à se coucher. 45' : BENZEMA perd son duel avec MANDANDA alors qu'il s'était défait du marquage de DIAWARA. Le portier international sort avec beaucoup d'autorité et vient repousser magistralement la tentative du gauche de l'ancien Lyonnais 51' : MARCELOS rappelle sur cette frappe du gauche, un certain ROBERTO CARLOS et sa frappe légendaire. Le Brésilien ne trouve pas le cadre. 58' : RONALDO ouvre la marque sur une ouverture aérienne de PEPE. Le Portugais profite de l'hésitation commune de MANDANDA et de DIAWARA pour marquer facilement du gauche 61' : RONALDO percute dans la surface, DIAWARA intervient et tacle le ballon en corner de façon musclée. Trop musclée d'après l'arbitre qui désigne le point de penalty. KAAKA le transforme en prenant MANDANDA à contre pied 64' : RONALDO aggrave le score sur un service parfait de BENZEMA suite à un une-deux avec KAKA. La défense marseillaise n'y est plus et ne peut empêcher le Portugais de conclure au deuxième poteau, libre de tout marquage. 71' : NIANG repique au centre, résiste à la défense centrale et place un bon tir du droit que CASILLAS sort de sa lucarne. 83' : Bien lancé, BRANDAO ne se pose pas de question aux abords de la surface et place un bon tir du gauche que CASILLAS détourne en corner. Sur celui-ci, BRANDAO, encore lui, frappe du gauche mais trop écrasé pour inquiéter le portier madrilène 90' : Festival de BEN ARFA sur le côté gauche de la surface. Son centre tir est tout près de tromper CASILLAS qui est tout heureux de voir le ballon sauver par son poteau. |