En s'imposant 3 buts à 1 à Copenhague, l'OM se facilite la tâche pour le match retour dans ses seizièmes de finale d'Europa League.

Pour sa deuxième apparition sur le sol danois, l'OM a fait mieux que lors de sa première, à Brondby (1-1, le 27 septembre 1989). Les Marseillais se sont largement imposés 3-1 face à une équipe danoise vaillante mais manquant cruellement de rythme dans les dernières minutes. Offrant des espaces aux Olympiens qui ne se privaient pas de prendre le large au tableau d'affichage et ainsi de prendre une bonne option pour la qualification avant le match retour jeudi prochain au stade Vélodrome.

Les Olympiens sont tombés face à une équipe bien différente du stéréotype nordique. Au Parken Stadion, pas de long ballon ou de " kick and rush " à l'anglaise mais une équipe tout en mouvement, qui joue dans les pieds et en percussion. Les Danois sont très vite entrés dans la partie, conscients probablement de leur manque de rythme puisqu'ils n'ont plus joué le moindre match de championnat depuis le 7 décembre. Ils ont rapidement essayé de faire la différence notamment par Vingaard, complètement oublié au second poteau dès la troisième minute. Au fur et à mesure, l'OM relevait la tête et parvenait à se libérer de la pression de Copenhague. Les Olympiens se mettaient alors en évidence. La vitesse de Niang, de Valbuena ou les frappes de Taiwo apportaient le danger devant les buts de Wiland.

Alternant les actions construites et les contres, l'équipe de Didier Deschamps prenait la mesure de son adversaire. L'OM jouait plus en profondeur une fois la demi-heure de jeu passée. Après avoir évité le pire sur une reprise de N'Doye repoussée par Mandanda sur Diawara, nécessitant l'intervention de Bonnart sur sa ligne, les Marseillais, par Mathieu Valbuena de loin, contraignait le portier " viking " à une belle claquette.

La fin de la première période était sifflée par l'arbitre espagnol. Une période qui laissait un sentiment d'inachevé : peu d'occasions franches des deux côtés mais avec un OM prenant le dessus sur une formation danoise, certes en manque de rythme, mais offrant tout de même une bonne opposition.

En seconde période, Copenhague, dans un premier temps, ne montrait aucun signe de fatigue. La formation danoise contrôlait le jeu mais ne s'approchait que très rarement des buts de Steve Mandanda. Mais dans les vingt dernières minutes, l'OM a poussé un coup d'accélérateur fatal pour les Danois, qui eux commençaient à marquer le pas. C'est tout d'abord Niang, bien décalé par Koné, qui trouvait la faille dans la défense adverse avant de tromper Wiland d'un tir croisé dont le Sénégalais a le secret.

Bien que fatigués, les hommes de Solbakken ont eu un sursaut d'orgueil en se portant à plusieurs reprises aux avant-postes. C'est finalement sur un centre que Niang repoussait du bras que Copenhague trouvait l'opportunité de marquer. L'arbitre espagnol n'hésitait pas et désignait le point de penalty. Une aubaine pour Gronkjaer qui ne se faisait pas prier pour égaliser malgré le plongeon, du bon côté, de Steve Mandanda.

A 1-1, l'OM s'en tirait encore bien mais comme souvent cette saison, c'est dans le dernier quart d'heure que les Marseillais ont fait la différence. Entré après l'heure de jeu, Hatem Ben Arfa, lancé sur la gauche, repiquait dans l'axe tout proche des limites du terrain, éliminait son vis-à-vis et frappait du gauche dans un angle fermé, glissant le ballon entre le poteau et le gardien danois, surpris par une telle initiative. Une action de génie mené par le milieu de terrain qui prouve une fois de plus que son début d'année 2010 est exceptionnel.

Cinq minutes plus tard, c'est encore un remplaçant qui allait définitivement sceller le sort du match et compliquer la tâche de Copenhague pour le match retour. Magnifiquement servi par Lucho, d'une astucieuse louche, Charles Kaboré concluait le succès olympien d'un petit lob, avec l'aide du poteau.

Si l'on excepte le match à Lens, l'OM reste sur la lancée des prestations réalisées face à Toulouse, Valenciennes ou Monaco et même s'il ne faut pas vendre la peau de l'ours (danois) avant de l'avoir tué, avec un score de 3-1 à l'aller et un match retour à domicile, les Olympiens ont fait un grand pas vers les huitièmes de finale.

Auteur : Frédéric Rostain

90 : BEN ARFA s'échappe sur le côté gauche et centre. NIANG est à deux doigts de reprendre le centre mais le Sénégalais est trop court.