L'OM a tenu en échec un leader stéphanois pourtant en état de grâce depuis plusieurs semaines. Batlles a répondu à un but de Gignac.

Les Olympiens auraient frappé un grand coup en s'imposant à St Etienne. Ce leader qui marche sur l'eau depuis quelques semaines n'a pas marché sur l'OM. Loin s'en faut. Pourtant, les Verts ont visiblement utilisé tout l'arsenal à leur disposition dans ce match. De l'impact physique, souvent. Du talent, parfois. De l'envie, toujours. Mais l'équipe marseillaise a résisté, et a plutôt sereinement traversé la rencontre. Tant et si bien qu'on en nourrirait quelques regrets. Ceux de ne pas avoir su porter l'estocade. Soit dans la foulée de l'ouverture du score quand les Olympiens avaient une emprise nette sur la partie. Soit dans les vingt dernières minutes, où malgré l'élan donné par Geoffroy Guichard à ses petits hommes verts et une envolée de Mandanda face à Matuidi, Gignac, Kaboré et Rémy ont eu les munitions pour flinguer l'ambiance.

Celle-ci fut chaude comme la braise dès le coup d'envoi. Et Rivière manqua de peu d'ébouillanter les Marseillais d'entrée de jeu. En taclant un centre de Payet, il devança Mandanda, et crut au but jusqu'au sauvetage sur sa ligne d'Azpilicueta (3e).

Au bout d'un gros quart d'heure, l'enthousiasme était retombé. Il aura suffi que l'OM finisse par réussir à remonter d'un cran sur le terrain, avant d'entreprendre de confisquer le ballon à son adversaire.

Mais pour ouvrir le score, il y aura aussi un mini coup de pouce de monsieur Bré. Sa déviation bien involontaire de la relance d'Ebondo remit Lucho en position de faire ce qu'il sait faire de mieux : une passe inspirée. Sa louche pour Gignac prit toute la défense de court, et " Dédé " de débloquer son compteur d'une volée croisée (0-1, 28e). Un but de buteur, et du pied gauche !

Il faudra aux Stéphanois attendre la mi-temps pour retrouver leurs esprits. D'autant qu'une frappe made in Valbuena s'écrasera sur la barre (36e).

Quand la pause intervint, le moment était plutôt opportun pour les hommes de Galtier. Ils reviendront avec un autre visage à la reprise. Le même qu'ils affichaient au début de la partie.

Malheureusement, l'OM ne résistera pas cette fois. Suite à une contre-attaque avortée par le pressing adverse, tout s'enchaînera très vite côté gauche pour finir par un centre de Matuidi et une reprise en pleine course de Batlles (1-1, 58e).

L'indécision a accompagné la dernière demi-heure. Mais si les Olympiens n'avaient effectivement plus la tête à leur défaite à Chelsea, sans doute y avaient-ils encore un peu les jambes. Il leur manqua ainsi un peu de gaz pour sortir vainqueurs, malgré les changements entrepris. Ils devront se satisfaire du nul. Ce n'est pas le Paradis, mais ce n'est déjà pas si mal dans un Chaudron où on leur promettait l'enfer.

Auteur : Laurent Oreggia

Les Olympiens ont tenu en échec des Stéphanois euphoriques pour cette affiche de la 8e journée de Ligue 1

Saint-Etienne-OM : 1-1. Ce choc de la 8e journée entre le surprenant leader et le champion de France en titre a tenu toutes ses promesses. Au terme d'un match d'une rare intensité, les Olympiens quittent un Chaudron chaud bouillant avec un point précieux, enlevé avec envie à une équipe en pleine euphorie.

Forts de leurs cinq victoires en sept rencontres, les Stéphanois entrent dans l'arène tambour battant, prêts à propager la vague verte un peu plus loin encore. L'OM n'a pas le temps de prendre ses marques que Batlles déboule côté droit et centre fort pour Payet, qui reprend de volée : le ballon est repoussé sur la ligne par Azpilicueta (3e).

Les hommes de Christophe Galtier ne lâcheront pas l'accélérateur pendant vingt-cinq minutes, étouffant un OM renvoyé à ses tout récents doutes européens. Mandanda se souvient sûrement de cette énorme frappe des 25 mètres de son futur partenaire en Bleu, Dimitri Payet, qu'il fut bien heureux de détourner en corner (18e).

Il faudra un peu de chance aux Olympiens pour se remettre sur les rails, contre le cours du jeu. Après un dégagement raté de la défense stéphanoise, l'arbitre touche involontairement le ballon et remet pour Lucho, qui sert André-Pierre Gignac d'une pichenette. Le Martégal reprend d'une volée croisée du gauche qui ne laisse aucune chance à Janot (0-1, 27e). L'ancien Toulousain inscrit enfin son premier but sous ses nouvelles couleurs.

La nouvelle jeunesse de Batlles

Dans la foulée, l'OM manque la balle de break sur une frappe en pivot de Valbuena des vingt mètres, plein axe : la tentative de l'international français vient mourir la barre transversale de Janot (37e). Il la ressassera longtemps...

La pause redonne du souffle à l'ASSE qui s'en remet à l'expérience de Laurent Batlles pour revenir au score. A l'origine, une perte de balle de Valbuena qui lance le contre des Verts. Sur un service intelligent de Payet, Matuidi centre pour l'ancien Olympien, qui reprend de demi-volée du droit à bout portant et trompe Mandanda (1-1, 58e). A 35 ans, le milieu de terrain, qui revient de l'enfer après une saison à Grenoble, retrouve bel et bien ses jambes de 20 ans dans le Forez.

Dans une dernière demi-heure riche en occasions - essentiellement stéphanoises -, les Olympiens vont résister et s'en remettre à la concentration de Mandanda pour accrocher un nul mérité et logique. Et face à une équipe en folie, toujours pas descendue de son petit nuage, c'est déjà pas mal...

Auteur : Anthony Jammot