L''OM a fait une belle démonstration de force ce samedi face à Montpellier (4-0). Un succès qui le place en tête du championnat. Mais la soirée a aussi été marquée par la grosse blessure d'Azpi absent jusqu'à la fin de la saison.

Il serait vraiment tentant de parler de soirée parfaite après le succès net et sans bavure face à Montpellier (4-0). Avec une troisième victoire de rang, les Olympiens valident leur regain de forme et sont même les nouveaux leaders du championnat. Tout a roulé pour l'OM ce samedi ? Sportivement, oui.

Pourtant, une terrible nouvelle est venue entacher les réjouissances, la blessure d'Azpi parti à l'hôpital et qui souffre d'une rupture des ligaments croisés du genou gauche après une mauvaise réception en début de rencontre.

Une grosse pensée pour l'Espagnol mais revenons au match. Le froid ou la pluie, l'OM n'en a cure. Ce n'était pas Moscou mais presque et en plus humide. Peu importe et gros tarif (4-0, Lucho, Cheyrou, Valbuena et Rémy). Les Olympiens ont su gagner sans trembler face à la surprenante troupe de Loulou Nicollin. Sans forcer plus que ça son talent - mais avec un Cheyrou et un Lucho de gala - et en se permettant de faire tourner (Rémy et Heinze sur le banc), le champion a donné un signal fort à ses concurrents : il est bel et bien de retour en L1 après avoir assuré son billet en 8e de finale de Champions League.

Pourtant pas forcément à l'aise dans ses transmissions en début de match, l'OM portait quand même les coups. Comme quand Cheyrou décalait Valbuena dont la frappe enroulée était bloquée en deux temps par Jourdren (4e). Ou alors quand le buteur de Moscou après un "cadrage-débordement" avait tout le temps de centrer et de donner en retrait à Brandao qui, face à au but, n'appuyait pas son tir (13e). De belles intentions devant des Languedociens d'abord entreprenants par Giroud qui enchaînait grand pont/frappe lourde (8e) puis une tête qui n'inquiétait pas Mandanda (11e).

Sans briller, l'OM cognait et donnait un premier uppercut. Après en avoir tenté pas mal, Cheyrou plaçait une ouverture parfaite sur la tête de Brandao, sa déviation trouvait un Lucho toujours bien placé qui exécutait Jourdren de volée (1-0, 20e). Sorti plus tard sous les applaudissements, l'Argentin a été énorme

Voilà en tout cas un but qui affola vraiment des Montpelliérains jusque-là cohérents. Dispersés, ils laissaient Cheyrou se promener plein axe et placer une frappe doublement contrée qui faisait tourner la tête du gardien pris à contre-pied (2-0, 28e). Rentabilité maximum et Cheyrou de partout.

D'autant que Mandanda avait lui aussi sorti les habits de lumière. A en écoeurer les attaquants adverses. Mis sur orbite par Dernis au point de penalty, Kabze tentait un plat du pied freiné avec brio puis capté par Mandanda. Le Turc s'écroulait et le penalty était réclamé, en vain (42e). Le gardien marseillais était aussi impérial sur la frappe en pleine course d'Aït Fana (62e). Il s'agissait alors de gérer et l'OM a fait mieux que ça. Illustration quand Lucho lançait Valbuena côté droit qui avait tout le temps d'ajuster pour alourdir la note (65e, 3-0). C'était plié et Rémy comme Abriel venaient prêter main forte dans une dernière demi-heure gouvernée par les Marseillais. Elle était ponctuée par le but de Rémy, impitoyable en face à face, après le dégagement de près de 60 mètres de Taiwo (4-0) !

Le feu d'artifice qui pétait sur le Vélodrome au coup de sifflet final résumait assez bien la soirée en n'oubliant pas, répétons-le, le gros coup dur d'Azpi.

Auteur : Emmanuel Jean