.Article de om.net du 27 avril 2011 |
Les Ayew installent l'OM aux commandes (4-2) André et Jordan Ayew ont terrassé la défense niçoise et installé l'OM aux commandes de la Ligue 1. " Ayew ! Ayew ! ". Ce nom-là, le public marseillais n'a pas fini de le scander. Le refrain fut entonné quatre fois mercredi soir. Quatre pour autant de buts des époustouflants frères, révélations de l'exercice. Une saison dont ils ont écrit contre Nice un des tournants. Car en s'imposant au terme d'une deuxième mi-temps enlevée, l'OM reprend position sur le trône, pratiquement cinq mois après l'avoir laissé vacant. Lille est relégué à un point, et Lyon (vainqueur de Montpellier) à cinq. On compare souvent l'équipe marseillaise à une machine, implacable. Disons qu'elle aura eu du mal à se mettre en route. Son premier tir dangereux s'est fait attendre 26 minutes. La réintégration d'Abriel à droite (Lucho a débuté sur le banc), et le repositionnement d'Ayew en pointe (Valbuena se replaçant en 10 derrière lui) avaient pourtant laissé augurer quelques mouvements intéressants. Mais assez rapidement le jeu phocéen manqua de percussion, au point que les meilleures fenêtres de tirs étaient encore les plus lointaines, avec deux tentatives de Gignac, coup sur coup, dans son registre habituel depuis la gauche vers l'intérieur. Assez opportunément, c'est une bévue d'Ospina qui a permis à l'OM de prendre l'avantage. Le Colombien, pourtant régulièrement salué comme un des meilleurs spécialistes de notre championnat, s'est troué dans les grandes largeurs, savonnant de manière inexplicable un corner de Valbuena dans les pieds d'Ayew (30e, 1-0). Malheureusement, personne dans le camp marseillais ne sembla mesurer la chance offerte en cette poussive première période. Le scénario du dernier OM-Toulouse s'est reproduit, avec une égalisation adverse juste avant le repos. Sur un corner botté par Ben Saada, Traoré a surgi pour reprendre un ballon dévié dans les airs par Civelli (42e, 1-1). De toute évidence, il fallait faire quelque chose. Ce sera le double changement payant opéré par Deschamps : les entrées de Lucho et Jordan Ayew, à la 57e. Quelques instants à peine après, ce dernier centra à la perfection pour son frère et remit sa formation à l'endroit (2-1). Le point rageur, le coach exhorta les siens à ne pas fermer boutique sitôt l'avance faite. Il avait peut-être encore en tête que quelques minutes auparavant, Nice aurait pu bénéficier d'un penalty (tout comme l'OM en première mi-temps). Et donc que seul un écart plus conséquent au score pourrait clouer définitivement au sol les Aiglons. Message reçu avec un troisième but, toujours oeuvre de la famille Ayew, avec cette fois Jordan à la finition, pour une frappe culottée dans la lucarne d'Ospina après un débordement de Fanni (79e). Cette efficacité maximale n'actionnera pas le clap de fin. Taclé par Diawara, Bamogo voulut se faire justice lui-même sur penalty, mais la détente du portier le priva de catharsis. Et cette fois, c'en fut terminé ? Non, toujours pas. Puisque André Ayew se paya un triplé, d'un magnifique coup de tête pour bonifier un nouveau centre de Fanni (4-1, 89e). Civelli pourra toujours signer un ultime but, à la conclusion d'un coup-franc d'Hellebuyck (4-2), le Vél' ne lui en tiendra pas rigueur. Réservant sa voix pour bruyamment célébrer le nouveau leader de la Ligue 1 et son entraîneur. Auteur : Laurent Oreggia |
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Article de laprovence.com du 27 avril 2011 |
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L'OM leader, une affaire de famille
OM-Nice : 2-1. Après la dernière tentative manquée, les Olympiens ont enfin converti l'essai et s'emparent des commandes du championnat à six journées de la fin. Dans l'euphorie de leur finale de coupe de la Ligue, remportée contre Montpellier samedi, les hommes de Didier Deschamps sont aisément venus à bout de trop timides Niçois, qui n'auront fait illusion qu'une mi-temps sur la pelouse du stade Vélodrome. Après une demi-heure de domination sans occasion, l'OM ouvre le score avec opportunisme : sur un corner frappé par Valbuena côté gauche, le gardien des Aiglons, Ospina, pourtant sur la trajectoire, relâche la balle. André Ayew, en embuscade, pousse le ballon du gauche au fond des filets (1-0, 29e). Les Olympiens pensent avoir fait le plus dur mais lèvent un peu trop le pied avant la pause. Sur un corner frappé côté gauche par Ben Saada, Kaboré détourne le ballon, qui rebondit sur le dos de Diawara et revient dans les pieds de Traoré. Le milieu de terrain niçois n'a plus qu'à ajuster Mandanda (1-1, 41e). Au retour des vestiaires, Nice pense pouvoir prendre l'avantage quand Mouloungui entre dans la surface et semble crocheté par Mandanda. Les hommes d'Eric Roy réclament un penalty, mais l'arbitre, M. Duhamel ne bronche pas, à juste titre. Le gardien olympien n'a effectivement pas touché l'attaquant de l'OGCN (56e). Quelques minutes plus tard, la famille Ayew va rassurer les presque 50 000 spectateurs du Vel'. Après une belle chevauchée côté droit de Jordan, fraîchement entré en jeu, le cadet adresse un superbe centre à son frère aîné. Bien placé au point de penalty, le Ghanéen se jette et trompe Ospina (2-1, 60e). Mais le spectacle n'est pas terminé. Jordan Ayew va enfoncer le clou après un bon service de Lucho pour Fanni côté droit. L'ancien Rennais centre pour le jeune fils d'Abédi Pelé, qui réalise un geste superbe, une frappe enroulée du droit qui vient se loger dans la lucarne d'Ospina (3-1, 78e).Et dire qu'il devait partir à la CAN des moins de 20 ans... A la fin du temps réglementaire, le frère aîné vient apporter un peu plus d'éclat à son match parfait en s'offrant un triplé. Sur un bon centre de Fanni côté droit, l'attaquant des Black Stars saute plus haut que la défense niçoise et place une tête imparable dans le petit filet du portier azuréen, mystifié. (4-1, 90e). La réduction du score de Renato Civelli de la tête dans les arrêts de jeu (4-2, 92e) ne permettra pas d'effacer le penalty raté par l'autre ancien Olympien, Habib Bamogo (85e), à un moment où Nice pouvait encore espérer revenir... Grâce à son éclatante victoire, l'OM déloge Lille de son fauteuil de leader et compte désormais un point d'avance sur les Nordistes. Ce qui signifie que les partenaires de Steve Mandanda ont désormais leur destin en main pour se succéder à eux-mêmes et décrocher un deuxième doublé championnat-coupe de la Ligue consécutif...
Auteur : Anthony Jammot |