Pénalisé par son manque d'efficacité en première mi-temps, l'OM a assuré l'essentiel en deuxième période sur un coup de tête de Diawara, face à Zilina (1-0), pour empocher ses trois premiers points en Ligue des Champions.

On s'attendait à un score fleuve, ce ne fut qu'un tout petit ruisseau. Mais si ce court résultat ne permet pas à l'OM de soigner sa différence de buts, il lui offre le minimum vital : ses trois premiers points de la saison en Champions League.

Chelsea ayant fait le boulot à Moscou (0-2) deux heures plus tôt, les joueurs de Deschamps auraient eu l'air fin s'ils n'avaient pas fait " comme tout le monde ". A savoir battre la victime désignée du groupe F, Zilina, de leur côté. Heureusement, à défaut de creuser leur avantage d'un but, les joueurs de Deschamps auront au moins su le conserver. Non sans mal, parfois. Et grâce à Mandanda, toujours. La gardien sauvant les meubles et même toute la maison marseillaise, en s'interposant coup sur coup devant Majtan et Jez, en deuxième période.

Trois jours après Nancy, et comme il s'y était engagé, Didier Deschamps avait réintégré Brandao dans son onze de départ. Il avait aussi repositionné Mbia en sentinelle devant la défense, et Ayew en milieu relayeur gauche. Leur poste originel. Tout au long de la première mi-temps, le Ghanéen s'y révèlera hyper-intéressant. Plus encore (à notre humble avis) que lorsqu'il occupe le flanc gauche de l'attaque. Ce qui ne l'empêcha d'ailleurs pas d'apporter du danger, même s'il le sema de plus loin.

D'ailleurs, les Olympiens ne rencontrèrent pas trop d'obstacles durant quarante cinq minutes pour dérouler leur jeu et se procurer des occasions. Le problème vint par contre du fait que Zilina, défaillant derrière, avait des atouts devant. Notamment le mobile Majtan, et le grand Ceesay, plus technique que ses grands compas ne le laissaient deviner. Ils n'étaient d'ailleurs pas emmêlés à la 3e minute. La faute de Diawara était réelle, et aurait pu coûter un penalty. Mais dans un toujours étrange mouvement de balancier, la justice fit que l'OM puisse aussi s'estimer lésé par la suite, sur une main flagrante de Piacek, en pleine surface, à la 32e. Une erreur de chaque côté, et donc sans préjudice, au final, pour l'un ou l'autre.

Chelsea n'avait mis que 13 minutes pour trouver la faille contre Zilina. Moscou avait patienté une grosse demi-heure. L'OM dut atteindre le retour des vestiaires pour enfin dessiner les contours de son succès. Malgré 15 tirs au but. Mais dont seulement 4 cadrés. Ceci expliquant en partie cela.

Sur l'un d'eux, le portier de Zilina avait certes allongé une bonne manchette pour empêcher Gignac de dégeler le compteur. Ce fut son seul exploit. Il n'aurait pu faire de miracle si Brandao, à terre, avait redressé la course du ballon devant la ligne, sur une remise de l'ancien toulousain (45e).

Dès la reprise, Dubravka fut tout aussi impuissant sur la tête piquée de Diawara, suite à un corner de Lucho, la cafouillant jusque dans ses buts, pour l'ouverture du score marseillaise (1-0, 48e). L'impatience du public, consommée et manifestée bruyamment à la pause, avait vécu.

Sauf que la stupéfaction devant la fébrilité croissante du onze olympien lui succédera dans la dernière demi-heure.

Pour faire court, il était temps que ça se termine. Et cela s'acheva sans dommage. La marque demeurant intacte, tout comme le sont toujours, mathématiquement, les chances olympiennes de qualification en 8es de finale. Mais pour qu'elles prennent un peu plus de crédit, il s'agira d'en imposer un peu plus, dans quinze jours, en Slovaquie.

Auteur : Laurent Oreggia

90' : Lancé à la limite du hors-jeu, ORAVEC trouve le moyen de faire frissonner le Vélodrome en décochant une frappe qui frôle la transversale de MANDANDA.