.Article de om.net du 14 avril 2012 |
2010, 2011, 2012 ! Ils l'ont fait ! Les Olympiens ont remporté leur 3e Coupe de la Ligue d'affilée, grâce à un but de Brandao en prolongations. 2010, 2011, 2012. Le peuple marseillais peut de nouveau faire entendre sa fierté. Celle d'être du côté des vainqueurs. Celle d'avoir vu Deschamps et ses joueurs grimper à la tribune avant d'y brandir leur 6e trophée en trois ans puis de se le voir présenter dans le joyeux " moulon " des confettis dorés, des flashs des photographes, des chants, des sourires. Cela n'enlève rien à la réalité du championnat et à son flot de déceptions ? Bien sûr. Mais la saison n'en est pas moins à présent éclairée sous un jour différent. La ligne 2011-12 ne sera pas vierge. Et on sait désormais que la suivante comptabilisera un parcours (que l'on espère long) en Europa League. La petite histoire retiendra que Brandao a de nouveau pris les habits de marchand de bonheur, après la déflagration de son inoubliable but à San Siro face à l'Inter. Et qu'il l'aura encore fait avec une volonté propre à déplacer les montagnes sur ce drôle de ballon de la 105e minute que tous les joueurs de Ligue 1 ne seraient pas forcément allés jouer comme ça. Il fallait bien ça pour conclure une victoire au mérite, mais qui a mis du temps à se dessiner. Entre un OM qui misait pratiquement toutes ses billes européennes sur ce match et un OL absent de toutes les remises de prix depuis 2008 après l'orgie du début de la décennie, il était à craindre que l'enjeu prenne le pas sur tout le reste. Cette menace n'a pas tardé à se faire réalité. Au bout de 25 minutes, il y avait eu plus de cartons (2) que de tir (1). C'est dire si les deux équipes se sont surtout d'abord appliquées à se poser des problèmes défensifs quasi-insolubles pour l'escouade offensive d'en face. Côté phocéen, Nkoulou a ainsi été un " casse-pieds " de première pour Gomis et Lisandro. On vante souvent sa lecture du jeu qui lui permet de défendre debout. On n'est pas prêt de s'arrêter. Le Camerounais sera même le joueur qui aura touché le plus de ballons jusqu'au repos, sur les 22 acteurs présents. Un signe aussi de la fermeture à double tour des débats. Dans l'autre moitié de terrain, la tâche ne fut pas plus aisée pour Remy, Valbuena et Ayew. Malgré les coups de piston de Cheyrou, les mailles rhodaniennes étaient bien serrées. Franchement pas simple à découdre. Surtout qu'à l'âpreté des duels se sont ajoutées des insuffisances techniques dans les deux camps, occasionnant moult pertes de balle, et paralysant de fait tout développement d'action. Pour y remédier, les Olympiens ont donné de grands coups de pied dans la fourmilière à l'heure de jeu. Du vrai bon OM comme on l'aime. Avec des idées et le mors aux dents. Après avoir giclé dans les pieds d'André Ayew, Hugo Lloris sauva littéralement son équipe sur une tête à bout portant de Morgan Amalfitano qu'il parvint à détourner sur le montant. Le compte ne serait toutefois pas bon si on omettait de répertorier la spéciale de Valbuena, dribble vers l'intérieur et frappe enroulée, à côté. Steve Mandanda aura beaucoup plus chômé. Bien qu'à surveiller comme le lait sur le feu pour sa capacité à se projeter rapidement vers l'avant, la formation de Rémi Garde était à peu près aussi entreprenante que le PSG lors du dernier Clasico, si vous voyez ce qu'on veut dire. Même s'il y eut un mieux après l'entrée de Grenier. Malheureusement, ce n'est pas tout de dominer et d'avoir plus d'occasions que son adversaire. Mais la leçon du Parc a été retenue. Pour faire la décision, il ne manquait donc plus qu'un peu de spontanéité. Le but victorieux en sera la plus jolie démonstration. A l'origine, un travail intelligent de Cheyrou à gauche. A la conclusion, un duel remporté par Brandao sur Umtiti et un tir croisé imparable entre les cuisseaux du portier (1-0, 105e). Cela défrisa le stade, avec une marée de blanc et de bleu un peu partout dans les gradins, un interminable cri de joie et des chants à n'en plus pouvoir. Avec cette poussée dans le dos, la bande de Deschamps ne pouvait pas se laisser ensuite rejoindre et se faire emmener par la main jusque vers les tirs au but. Au vrai, on ne trembla même pas. Lloris dut même encore se déployer, quand son vis à vis marseillais patienta jusqu'à la dernière seconde pour stopper la seule frappe cadrée de l'OL. Cette Coupe ne pouvait donc s'échapper des mains phocéennes. Celles qui la brandiront quelques instants plus tard, dans le vacarme et la liesse. Que c'est bon ! Auteur : Laurent Oreggia |
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______________________________________________________________ 1' : Jimmy Briand accélère tout de suite à droite et centre fort au second poteau pour Bastos. La passe n'était pas assez précise. 3' : Källström allonge sa passe aérienne du gauche jusqu'à Lisandro qui tente une déviation de la tête qui fuse à côté de la base du poteau droit de Mandanda. L'Argentin est finalement sanctionné pour hors-jeu. 8' : Marseille tente de construire patiemment depuis sa ligne arrière. Mbia transmet à Amalfitano qui chute sous la pression d'un Lyonnais. S'ensuit un centre phocéen à destination d'Ayew qui manque de peu la balle à sa tombée. 18' : L'OM prend l'initiative de faire circuler le ballon. Diarra aiguille Fanni à droite qui centre ensuite pour Cheyrou dont la frappe est contrée in extremis. 25' : Avec un coup franc proche du point de corner gauche de l'OL, Valbuena enrobe son pied droit au premier poteau mais Briand se rattrape et dégage puissamment de la tête. 27' : Nkoulou glisse devant Gomis qui veut prolonger la balle pour Lisandro. Mais le stoppeur marseillais se relève et réussit à neutraliser le danger ! S'ensuit un corner qui ne donnera rien. 31' : Briand, aux prises avec quatre Marseillais au coin de la surface de Mandanda, doit remiser sur Réveillère dont le centre n'aboutit sur rien. 36' : Amalfitano et Valbuena combinent à droite. Le premier cité finit par centrer pour Nkoulou qui arrivait de loin mais Lloris a le dernier mot. 38' : Rémy presse Lovren à gauche qui bafouille et laisse la balle au Phocéen qui fonce vers Lloris. S'ensuit un corner qui est dégagé de la tête par Lovren dans ses six mètres. 39' : Aux 20 mètres, excentré à gauche, Bastos frappe du gauche mais croise trop son tir excessivement écrasé. Gomis et Lisandro sont à l'affût pour reprendre au point de penalty mais personne n'y arrive. 43' : Gonalons lâche une longue transversale vers Réveillère qui fonçait dans son couloir droit, esseulé. Mais la passe était trop forte. Amalfitano initie un mouvement à droite avec Valbuena mais sans réussir à percer. 54' : Nkoulou transperce deux étages lyonnais mais perd la balle dans l'axe qui est très vite transmise vers Gomis dans la profondeur. Le buteur s'écroule dans la surface adverse entre deux Phocéens mais M. Lannoy ne bronche pas. 58' : Suite à un coup franc lointain, Ayew se jette dans la surface de Lloris pour contrôler la balle du bout du pied mais Lovren utilise parfaitement son corps en couverture pour permettre à son gardien de récupérer le cuir. 61' : Cheyrou change d'aile vers Valbuena à gauche. Le milieu offensif marseillais se met sur son pied droit pour enrouler une frappe directe. La tentative n'est pas du tout cadrée, tandis que trois de ses coéquipiers étaient placés dans la surface lyonnaise. 64 ': Lloris renvoie mal une tête d'Amalfitano sur un centre de Valbuena depuis la gauche ! Le poteau vient en aide au gardien de l'OL ! 73' : Källström obtient un corner coin gauche. Grenier le frappe du droit au premier poteau, poussant Mandanda à dévier le danger des deux poings. 79' : Rémy parvient à se défaire d'Umtiti à droite, crochète et centre du gauche vers le second poteau. Lloris lit bien la trajectoire de la sphère et s'en empare. 84' : Källström frappe un corner côté gauche d'un droit rentrant. Gomis prend le meilleur dans les airs mais ne redresse pas sa reprise décroisée de la tête ! 90' : Amalfitano, à gauche, centre du gauche au second poteau pour Ayew qui ne peut reprendre efficacement de la tête. 96' : Ayew démarre un contre à gauche qui finit à droite dans les pieds d'Amalfitano. Le centre est immédiat vers le point de penalty, Lovren s'impose de la tête 98' : La possession reste largement phocéenne. Amalfitano, permute, prend la balle à gauche pour mettre en retrait à Valbuena. Ce dernier se met sur son pied droit et tente la frappe ! Lloris, au milieu de sa cage, n'a qu'à se coucher sur un ballon trop faible 101' : Gomis met le feu dans la surface, cale une première feinte de frappe puis tire un boulet de canon du gauche ! Mais son effort file en parallèle du but marseillais et aboutit... sur une touche. 105' : Cheyrou se démène à gauche entre trois adversaires, centre en déséquilibre vers Brandao. Umtiti rate son contrôle défensif, le Brésilien surgit et s'en va battre Lloris d'un tir limpide du gauche qui passe entre les jambes du portier ! 106' : Au second poteau, Ayew devance Réveillère et coupe un centre venu de la gauche ! Lloris se colle à son poteau et parvient difficilement à détourner l'ogive du Ghanéen ! 107' : Et Ayew récidive, cette fois à l'autre poteau, d'un tête smashée ! Mais Mbia avait gêné le jeune attaquant dans son effort. 111' : En première intention, Grenier, dans l'axe, dévie une passe appuyée de Gonalons en direction de Gomis à la limite du hors-jeu. Mais le buteur n'y croit pas et ne déclenche même pas sa course. L'oisiveté lyonnaise durant tout le match est inquiétante. 117' : Fanni déborde à droite, sans réelle opposition et tente de surprendre Lloris d'un centre-tir. Le portier revient vite sur ses bases et capte le ballon. |
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