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Résumé Le Provencal

du 28 mai 1961

 

Devant 580 spectateurs (record battu)

L'O.M. a battu un timide FORBACH (2-0)

Pour la plupart d'entre nous le jeu consista tout d'abord à dénombrer les autres spectateurs, ce qui ne constituait pas une tâche bien difficile, avant que notre ami Gascard ait dévoilé les noms des 22 joueurs, et de toutes les personnes présentes, qui recevront le mérite sportif...

D'ailleurs, cela ne valait pas plus. Les équipes professionnelles se plaignent de la désaffection profonde du public... Mais ce mettent-elles à la place de ce public ? Nous aimerions que l'entraîneur Lorrain Pinat, qui doit bien connaître le football, et qui a une longue carrière derrière lui, nous disent pourquoi il fit bétonner son intérieur et capitaine Carrier qui, d'ailleurs, dans un rôle facile pour lui, se mit souvent en évidence, bien que la justice immanente en ait fait la cause indirecte du but d'Aygoui et de celui de Kominek.

Les Lorrains ne passèrent guère la ligne médiane, et lorsqu'ils le firent ils se montrèrent, comme Housselstein, d'une insigne maladresse...

Que restait-il pour intéresser les quelques centaines de personnes présentes ? Les innombrables glissades des acteurs sur le terrain gorgent d'eau par les pluies torrentielles de la matinée ? Les bains de pieds forcés les joueurs allant ramasser la balle sur la piste d'athlétisme transformer en canal ? ,

Il y eut le remplacement du ballon initial dégonflé, mais ce n'était tout de même pas suffisant pour meubler 5 à 7 !

De temps à autre, un coup de sifflet de l'arbitre venait tirer quelques malheureux de leur torpeur.

Vers la 40me minute, M. Mouton réussi à siffler plusieurs fois en une minute, ce qui constitue le point culminant de la première mi-temps.

Le public, lui, répondit en le conspuant lorsqu'il sanctionna Molla victime d'une ruade de Housselstein.

On arrive à la pause et les moineaux reprirent possession d'une petite mare qui paraissait à leur convenance.

Ensuite, et comme auparavant, l'O.M. continua de dominer et Forbach de bétonner. Cela ne pouvait nous mener bien loin.

Que pourrait-on dire de plus !

L'O.M. domina Forbach autant que faire se peut..., mais beaucoup plus en raison du manque total de conviction et d'audace de son adversaire que par la générosité et l'aisance de ses actions. Comme il y a tout de même une justice, le bétonneur Carrier, de par sa position fut à l'origine du succès de l'O.M.

Disons tout de suite que de toute façon, l'O.M. se serait sans doute imposé. Alignée sur la ligne médiane, sa défense ne souffrit guère.

Puisque nous devons mettre des joueurs en exergue, nous le ferons pour Aygoui, auteur de plusieurs tirs remarquables de puissance et de précision et son principal adversaire, le gardien lorrain Philippe, qui eut d'excellentes interventions et limita les dégâts au maximum.

Part ailleurs, Carrier ne mériter pas ce qu'il arriva et Dumas prouva qu'il n'a pas du lui manqué grand-chose pour être un joueur de tout premier plan. Ni la technique, ni la vitesse de course en tout cas.

Compte tenu de la faiblesse de l'opposition, les olympiens, dans l'ensemble, furent honorables, notamment en seconde mi-temps, et méritaient de l'emporter plus largement.

Louis DUPIC

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Les malheurs de Carrier

12me minute : de 20 mètres, Aygoui expédie un tir croisé à ras de terre. Carrier placé à quelques mètres de sa cage, laisse passer la balle à quelques centimètres de lui. Philippe croit à son intervention et est battu par la balle fusante et rapide.

25me minute : bon départ de Dumas et centre en retrait qui trompe tout le monde. Housselsten reçoit la balle à quelques mètres de la cage, mais il l'envoie du côté opposé ! Incroyable mais vrai !

47me minute : du coin de la surface de réparation, Aygoui tire puissamment. Philippe plonge et renvoie. Vescovali surgie avec décision est tire du gauche. Mais la balle est envoyée par un défenseur adverse.

57me minute : Vescovali passe Awczarczak et tire dans sa foulée. Carriea s'élance et reçoit la balle sur le bras. C'est un penalty transformé par Kominek.

64me minute : tir sensationnel d'Aygoui de 25 mètres. Mais Philippe va chercher la balle dans le coin de sa cage, en haut et à droite.

75me minute : Vescovali déborde et centre à ras de terre. Pavon au point de penalty, glisse et manque la balle.

 

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