Résumé du Petit Provencal du 02 février 1925 |
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Article le Petit Marseillais du 02 février 1925 |
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L'Olympique de Marseille bat l'U.S. Suisse Bordeaux. -- Marseille vient de se qualifier à nouveau, malgré les pronostics et les avis des compétences. Durant la première partie de la rencontre, jeu égal : la balle reprise par des virtuose de l'adresse voyage d'un camp à l'autre, affligée d'une inégale précision. Quelques timides essais de dribbling et de passes démarquées subtiles, de jolis shoots du côté marseillais, tirés par Crut des 30 mètres, brisés par la maîtrise de Bueler. Signalons une grande vitesse d'exécution, un excellent contrôle de la balle, beaucoup de cran, mais tout ceci vite gâté par un jeu plaisant pour la galerie, mais peu profiteur aux deux adversaires. Politz, vingt deux fois international suisse, fut en tous points merveilleux. Avec Monnier, ils formèrent la meilleure paire jouant en France. Du cote marseillais, Boyer, peu à l'aise par manque d'excès ; Ruymbecke, supérieur par ses centres impeccable et son déboulé. La second mi-temps nous donnera peut-être le bénéfice des prolongations ! Dès le début, les Suisses devinrent les maîtres du jeu, en général. Je note une belle descente de Boyer, après une intervention de Ruymbecke ; une mêlée se produit, la confusion semble régner chez les Suisses. Boyer en profite pour placer un shoot sec et à mi hauteur. C'est le but. Les Suisses malgré une défense héroïque de Bastiani, Seitz et Jacquier, domineront grandement et sur un corner, la balle frappera violemment la barre des bois marseillais ; puis une superbe phase ou Bolomey dans une détente superbe, feinte deux hommes et passe à Ruesh ; la balle lui revient et Bolomey, jouant de veine, à 2 mètres des bois met dehors à ras du poteau, à la stupéfaction générale. Hutois parait insuffisant et Santelli hors de forme. Après l'accident de Bastiani (le portier olympien plonge dans les jambes de Wagner et se met KO. Le gardien olympien reste évanoui , il est remplacé par Douglas Van Ruymbecke dans les cages pendant 20 minutes.) et l'amochage de Seitz, les Suisses domineront encore et plusieurs shoots terribles, frisant les bois, seront insuffisants à leur donner une victoire, qu'ils pouvaient envisager, ou tout au moins un match nul, qu'ils méritaient. L'équipe suisse joua un tout autre football que l'an passé, plus ardent, plus vite, mais inférieur en classe. La partie Les Suisses bénéficient du coup d'envoi, partent aussitôt à l'attaque et envahissent le camp ennemi, qui se trouve réellement menacé. Bastiani est obligé d'intervenir pour endiguer l'avalanche par un joli bloquage, agrémenté de trois feintes successives. Les poulains de Boyer refoulent l'envahisseur et passent à l'offensive grâce à un bel amorçage de Boyer, terminé par un corner sans résultat d'ailleurs. Sur un beau départ de Crut, celui-ci, près des buts, centre, mais Bueller dégage avec à propos. A leur tour, les Suisses font une impressionnante descente qui amène les hostilités en territoire adverse, ou Bastiani annihile cette dangereuse offensive, suivi d'une deuxième également arrêtée. Puis Vagner, filant le long de la touche, dribble, centre à Bolomey, qui shoot dégage une première fois pour un deuxième renvoi. Attaques réciproques qui ne donnent pas de résultats, grâce à la défense des arrières de l'un et l'autre corps. |
Riposte de Boyer, qui s'échappe, bouscule tout sur son passage et n'est arrêté qu'in extremis par Monnier. Une nouvelle attaque conduit les avants marseillais, qui se montrent de pus en lus dangereux, en territoire ennemi, où le but fut manqué de peu. Voila Boyer de nouveau qui, tel un bolide, traverse les lignes adverses et, parvenu aux 10 mètres suisses, s'arrête net, veut placer sa balle, mais Pollitz surgit et la lui souffle. Les Suisses organisent quelques belles combinaisons qui permettent à leurs avants de gagner un terrain fort appréciable ; mais l'un d'eux ayant dribblé un peu trop loin, fait perdre tout le bénéfice de cette attaque, car Bastiani sortant de ses buts, dégage au poings, après un superbe plongeon. Pour entrave volontaire, les Suisses bénéficient d'un coup franc, qui ne donne rien d'effectif. La mi-temps est alors sifflée, laissant le tableau intact. Dès la reprise, les Suisses attaquent et Bolomey est arrêté à quelques mètres des buts de Seitz. Réplique de Marseille, qui manque de cohésion. Un corner pour les Marseillais, mal tiré, permet aux Suisses de se dégager. Tout à coup Boyer, en possession de la balle, fonce sur les buts suisses, passe à Gaston qui envoie à Ruymbecke ; ce dernier loupe la réception mis Boyer, qui a suivi, reprend et expédie dans les filets. Sur deux coups de pied en chandelle des marseillais, un corner suit en faveur des Suisses, qui manquent d'un rien le but, la balle, en effet, venant frapper la barre transversale et rebondissant en avant, est cueillie par un Marseillais qui, d'un coup de botte malheureux, expédie un corner, bien tiré par Doggelmann Loin être découragés par le handicap, les Suisses déclenchent de superbes attaques, dont l'une donna le frisson à Bastiani, car le ballon arrivant de travers, alla heurter le poteau de gauche au ras de sa base. La lutte s'ensuit avec ardeur et les Suisses, toujours menaçants, déclenchèrent attaque sur attaque. Wagner fait une joie trouée, shooté avec puissance et continuant sa course, culbute Bastiani qui peut dégager, mais touché, reste étendu sur le terrain, tandis que la bataille continue acharné et que les shoots répétés des Suisses ne peuvent trouver le chemin des bois, pourtant sans défense. La défense farouche des Marseillais fit perdre aux Suisse une occasion unique d'égaliser. Ruymbecke prend la place de Bastiani que l'on a emporté près des lignes de touche, un coup franc aux Suisses sans résultat et Bastiani revient à son poste. On sent par les attaques réitérées des Suisses, que ces derniers voudraient marquer. Quelques judicieux coups de pied en touche dégagèrent les Marseillais de l'étreinte suisse et permirent de se donner l'air et d'alimenter la ligne des avants qui partit en rushes impressionnants à l'assaut du camp adverse sans que rien ne puisse passer. Quelques descentes des Suisses arrêtées non sans un certaines émotions avec repli des Marseillais, et ce fut la fin. |
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Article la Petite Gironde du 02 février 1925 |
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A Bordeaux L'Olympique de Marseille bat l'U.S. Suisse par 1 but à 0 L'issue du match fut longtemps indécise, et malgré que Boyer eût réussi en seconde mi-temps un but, la partie, quelques minutes avant la fin, n'était certes pas courue, car les retours des Suisses furent par instant fort dangereux. Mais la fougue, l'ardeur ne purent triompher d'un jeu plus poussé. Cependant, il faut reconnaître que si les Suisses n'avaient pas été privés des services de deux joueurs Manz et surtout l'excellent demi centre Hafner, les évènements auraient peut être penché en leur faveur. Ajoutez à cela une grande malchance dans leurs shoots comme les deux qu i vinrent frapper, l'un la barre transversale, l'autre le poteau de gauche au ras de la base, et enfin ceux qui ne purent trouver le chemin des bois, alors sans défense, puisque Bastiani restait inanimé sur le ground, et l'on comprendra combien les Suisses ont frisé de peu la victoire, dont ils étaient dignes. Marseille a donc gagné, grâce à Boyer, Crut et Subrini, mais son exhibition ne fut guère brillante. Son équipe nous avait habitué à mieux : elle a déçu bon nombre de ses partisans, qui auraient été heureux d'applaudire la victoire des Suisses. Première mi-temps Les Suisses bénéficiant du coup d'envoi, partent aussitôt à l'attaque et envahissent le camp ennemi, qui se trouve réellement menacé. Bastiani est obligé d'intervenir pour endiguer l'avalanche par un joli bloquage, agrémenté de trois feintes successives. Les poulains de Boyer refoulent l'envahisseur et passent à l'offensive grâce à un bel amorçage de Boyer, terminé par un corner sans résultat d'ailleurs. Sur un beau départ de Crut, celui-ci, près des buts, centre, mais Bueller dégage avec à propos. A leur tour, les Suisses font une impressionnante descente qui amène les hostilités en territoire adverse, ou Bastiani annihile cette dangereuse offensive, suivi d'une deuxième également arrêtée. Puis Vagner, filant le long de la touche, dribble, centre à Bolomey, qui shoot dégage une première fois pour un deuxième renvoi. Les Suisses organisent quelques belles combinaisons qui permettent à leurs avants de gagner un terrain fort appréciable ; mais l'un d'eux ayant dribblé un peu trop loin, fait perdre tout le bénéfice de cette attaque, car Bastiani sortant de ses buts, dégage au poings, après un superbe plongeon. Pour entrave volontaire, les Suisses bénéficient d'un coup franc, qui ne donne rien d'effectif. La mi-temps est alors sifflée, laissant le tableau intact bien qu'avec un léger avantage pour les Suisses. Deuxième mi-temps Dès la reprise, les Suisses attaquent et Bolomey est arrêté à quelques mètres des buts de Seitz. Réplique de Marseille, qui manque de cohésion. Un corner pour les Marseillais, mal tiré, permet aux Suisses de se dégager. Duels de coups de pieds qui ne donnent rien de bon. Tout à coup Boyer, en possession de la balle, fonce sur les buts suisses, passe à Gaston qui envoie à Ruymbecke. Ce dernier loupe la réception mis Boyer, qui a suivi, reprend et expédie dans les filets. Sur deux coups de pied en chandelle des marseillais, un corner suit en faveur des Suisses, qui manquent d'un rien le but, la balle, en effet, venant frapper la barre transversale et rebondissant en avant, est cueillie par un Marseillais qui, d'un coup de botte malheureux, expédie un corner, bien tiré par Doggelmann. Il faillit conclure. Loin être découragés par le handicap d'un but, les Suisses déclenchent de superbes attaques, dont l'une donna le frisson à Bastiani, car le ballon arrivant de travers, alla heurter le poteau de gauche au ras de sa base. La lutte se poursuit avec ardeur et les Suisses, toujours menaçants, déclenchèrent attaques sur attaques. Wagner fait une joie trouée, shoote avec puissance et continuant sa course, culbute Bastiani qui peut dégager, mais touché, reste étendu sur le terrain, tandis que la bataille continue. Acharné et que les shoots répétés des Suisses ne peuvent trouver le chemin des bois, pourtant sans défense. La défense farouche des Marseillais et aussi la malchance des Suisses, firent perdre à ces derniers une occasion unique d'égaliser. Ruymbecke prend la place de Bastiani que l'on à emporté près des lignes de touche. |
Un coup franc aux Suisses sans résultat et Bastiani revient à son poste. On sent par les attaques réitérées des Suisses, que ces derniers voudraient marquer. Aussi, donnent ils un sérieux coup de collier, qui soulève les applaudissement de tous les spectateurs. Impressions Marseille équipe amie de cette chance qui glane des victoire ou décide de défaites point méritées, vient de se qualifier à nouveau, jetant un défi ironique à la logique. Durant la première partie de la rencontre, jeu égal ; la balle reprise par des virtuose de l'adresse voyage d'un camp à l'autre, affligée d'une inégale précision. Je distingue des essais sur les arrières, rompus à ce jeu facile des reprises de volée ; le jeu méthodique, précis, capable de trouver le but, n'est pas employé ; n'est il point, du reste, l'apanage des grands "onze " disparu ? Quelques timides essais de dribbling et de passes démarquées, subtiles, de jolis shoots du côté marseillais, tirés par Crut des 30 mètres, brisés par la maîtrise de Bueler. Signalons une grande vitesse d'exécution, un excellent contrôle, beaucoup de cran, mais tout ceci vite gâté par un jeu plaisant pour la galerie, peu profiteur aux deux adversaires. De la dureté sur l'homme, du jeu de coups sans brutalité. Pollitz, vingt deux fois international suisse, fut en tous points merveilleux. Avec Monnier, ils formèrent la meilleure paire Française. Du cote marseillais, Boyer, peu à l'aise ; Ruymbecke, supérieur par ses centres impeccable et son déboulé. La second mi-temps nous donnera peut-être le bénéfice des prolongations ! les dribblings, trop longs chez les Marseillais. Dès le début de second'times, les Suisses devinrent les maîtres du jeu, en général. Je note une belle descente de Boyer, après une intervention de Ruymbecke, une mêlée se produit, la confusion semble régner chez les Suisses. Boyer en profite pour placer un shoot sec et à mi hauteur. C'est le but. Les Suisses malgré une défense héroïque de Bastiani, Seitz et Jacquier, domineront grandement et sur un corner, la balle frappera violemment la barre des bois marseillais, puis une superbe phase ou Bolomey dans une détente superbe, feinte deux hommes et passe à Ruesh, la balle lui revient et Bolomey, jouant de veine, à 2 mètres des bois met dehors à ras du poteau, à la stupéfaction générale. Hutois parait insuffisant et Santelli hors de forme. Après l'accident de Bastiani et l'amochage de Seitz, les Suisses domineront encore et plusieurs shoots terribles, frisant les bois, seront insuffisants à leur donner une victoire, qu'ils pouvaient envisager, ou tout au moins un match nul, qu'ils méritaient. L'équipe suisse joua un tout autre football que l'an passé, plus ardent, plus vite, mais inférieur en classe. Pour Marseille, je reste sur mes positions ; malgré leur douzième joueur, la "chance", ils ne peuvent et ne doivent espérer rester champions de France. Auteur : Roger Roujean .----------------------------------- Après le match Selon la louable coutume, le Stade Bordelais, organisateur de la rencontre, avait invité les deux clubs en présence, les délégués officiels et la presse à un vin d'honneur, servi en son immeuble, 149 rue du Palais Gailien. Cette réunion fut empreinte de la plus grande cordialité et, à l'heure des toasts, M. de Luze, président du S.B.U.C. , félicita chaudement les deux clubs pour la belle partie qu'ils ont donnée au public bordelais, qui se rend toujours plus nombreux aux manifestations d'association et pour la parfaite sportivité dont firent preuve les 22 joueurs en présence. Avec regret, il annonça l'élimination de son club en Coupe devant l'Olympique de Paris, reportant à l'année prochaine les espoirs bordelais envolés cette saison. Successivement le délégué de l'Olympique de Marseille et celui de l'U.S. Suisse remercièrent le public bordelais du chaleureux accueil qui fut réservé à leur team, et plus particulièrement le Stade Bordelais qui avait remarquablement bien fait les choses. Et les coupes furent vidées à la prospérité toujours croissants du football association. |
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Merci au Président Martin Strebel, de l'US Suisse de Paris, pour son aide à la réalisation de la feuille de match.. . . . . |