Résumé Le Provencal du 27 septembre 1948 |
Devant un onze sétois incomplet et " boiteux" l'OM a remporté sans se réhabiliter, une pénible victoire Pujalte et Gallian ont fait une entrée excellente et prometteuse |
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L'O.M. a gagné hier mais ne s'est pas réhabilité devant les quelques vingt mille spectateurs, dont la majeure partie était venue les siffler à son entrée au stade pour s'inciter à bien faire. Il a gagné, c'est logique sa valeur ce fut prouvé, est bien supérieure à celle du FC de Sète. Mais dire que sa victoire fut hier le fruit de sa supériorité serait fausser, la physionomie de la rencontre et ne pas tenir compte des conditions qui ont concrétisé sa victoire. Deux buts heureux Sur les trois buts qu'il marqua, un cul - celui de l'ailier Nagy réalisé à la 57e minute du match sur un corner tiré par Benedetti - fut sans tache. Les deux autres, le premier de Pujalte, le second sur penalty de Scotti, n'eurent pas le même cachet, l'ailier gauche était hors-jeu lorsqu'il reçut la balle de Robin, tandis que le coup franc qui motiva le penalty souleva bien des objections, la charge de l'arrière sètois Renko sur le petit Nagy, n'ayant pas eu la sévérité que lui conféra M. Panavières. Ne tirons pas sur l'arbitre ! ! Il est certes recommandé de ne pas "tirer" sur les arbitres dont la tâche est des plus difficile, cependant, celui d'hier au stade Vélodrome, commis de telles erreurs par son manque d'autorité, qu'il souleva souvent fois les plus vilaines critiques des spectateurs avisés. M. Panavières, en effet après avoir sifflé le coup-franc qui s'était nettement produit dans la surface de réparation, plaça la balle juste à la limite des dix-huit mètres, c'est qu'il considérait la faute bien bénigne. Cette décision n'était pas pour plaire aux olympiens qui intervinrent auprès du référée afin qu'il leur soit accordé un penalty. On devine les discussions qui s'en suivirent car les sètois, l'arbitre de touche et le délégué au match allèrent aussi donner leur point de vue à M. Panavières. Finalement la balle fut placée sur le point de penalty que Scotti avec sa façon particulière, logea dans les filets du keeper sètois. Ce but eut le don d'énerver les acteurs de cette rencontre, qui se poursuivit sous un rythme très heurté. IL Y EN EUT POUR TOUS A ce petit jeu, chacun y trouva son compte, les hommes rudes se comptant aussi bien dans le camp défensif sètois que dans celui de L'O.M. La partie devint donc plus terne encore et il fut rare d'y trouver des actions d'éclat. |
Toutefois, les avants olympiens, chaque fois qu'il le voulurent - hélas ! Ils le voulurent peu ! - semèrent la panique dans le camp sètois, grace à leurs savantes et rapides combinaisons, aux perçais de Nagy aux passes précises de Benedetti et de Robin avec Pujalte, dont les débuts furent prometteurs, les meilleurs attaquants. Bihel ne fut pas toujours heureux dans ses essais au but, mais il faut dire aussi qu'il s'avéra souvent maladroit notamment vers la fin du match lorsqu'il eut à sa portée des balles "facile". Chez les demis, Scotti réalisa encore une grande partie, tandis que Bastien ne se retrouva que par intermittence et que Rodriguez ne fut pas toujours bien aspiré. Dans la défense, Libérati, après un début hésitant, se racheta par la suite en effectuant de belles interventions - des shots il y en a eut peu - Dahan ne montra pas encore l'excellence de sa forme - sauf en de rares occasions - quant Gallian qui remplaçait Salem, on peut dire qu'il le fit oublier, ce qui peut-être considéré comme une petite mais combien prometteuse référence. Pas de demi à Sète Les sètois ont joué une honnête partie sans plus, toutefois leur défense privée d'Haddad, blessé à Cannes fit monte de grandes qualités de puissance et d'adresse. Malheureusement, ni Tomaszower dont les services manquent de précision, ni Memberta, dont c'était hier la rentrée - encore qu'il souffrait de son claquage - ne furent à la hauteur des autres lignes. Avec deux meilleurs pourvoyeurs de balle, l'attaque sètoise aurait davantage affirmé ses qualités et inquiété la défense marseillaise. Koranyi, Didi et Plancia, un marseillais qui sort... de l'O.M. en furent les meilleurs. Les buts L'O.M. ouvrit le score à la 31ème minute par Pujalte sur un service de Robin, puis Sète égalisa par Plancia (35ème minute). Avant le repos, Scotti (43ème minute) marqua sur penalty. Douze minutes après la reprise, Nagy, sur corner tiré par Benedetti, portait la marque à trois en faveur de l'O.M. Louis Richard. |
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Résumé L'Equipe du 27 septembre 1948 |