Résumé Le Provencal du 08 octobre 1948 |
Sans forcer son talent, l'O.M. a battu une bien pâle équipe toulousaine (4 à 0) |
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Près de 12000 personnes et une recette de 1.899.350 francs. Que demander de plus pour un jour de semaine. De ce coté L'O.M. peut être satisfait s'il ne l'est pas entièrement de l'exhibition de son équipe qui, au coup de sifflet final, rentrait au vestiaire avec un éclopé : Pironti (entorse de la cheville)... et une victoire indiscutable certes mais pas terriblement convaincante. Toulouse a déçu Toulouse a essuyé un échec de quatre buts à zéro, mais il faut dire qu'il fut loin d'être l'adversaire que le public croyait connaître par ses victoires sur Reims et sur Rennes. En effet, on a recherché vainement quelques actions de classe dans ce onze toulousain, quelques actions tant soit peu coordonnées qui auraient apporté la preuve de sa soi-disant valeur. Son jeu est décousu et sa méthode trop difficile pour un quintette offensif courageux et volontaire certes mais trop inexpérimenté pour pouvoir l'appliquer. Le tourbillon toulousain n'a pas fait voltiger la défense marseillaise. Et pourtant du coté de Salem elle était bien pénétrable. L'O.M. sans forcer son talent Devant cette pâle formation, à qui l'on doit cependant accorder des circonstances atténuantes en raison du long voyage qu'elle vient d'effectuer, L'O.M. a donc effacé sa défaite de Saint-Etienne. |
Mais son succès, qui ne pouvait faire aucun doute pour personne, fut long à se dessiner. Après le but de Bihel au début du match il fallut attendre en effet la quarante-huitième minute pour voir l' "éclopé" Pironti marquer de la tête le second but, les deux autres ayant obtenus aux 71e (Bihel) et 87e minutes (Nagy). Si le score réalisé ne souffre aucune discussion, on ne saurait donner un trop grand crédit à cette victoire que la faiblesse de l'opposant facilita grandement. Et les olympiens qui opérèrent, malgré la blessure de Pironti et la forme incertaine de Salem, en vainqueurs surs, devront ne pas prendre en considération cette "performance" car un débat sérieux les attendent à Strasbourg. Les meilleurs d'entre eux furent Nagy, Bihel, Benedetti, Scotti, Bastien, Rodriguez et Dahan. Les débuts de l'italien Bollano n'ont pas été brillants. Ce joueur que l'on peut excuser pour son premier match a tout de même justifié d'une bonne touche de balle. Il est à revoir. A Toulouse, Frey, Bialasik et les frères Lanfranchi se sont mis en évidence. Louis Richard |