Résumé Le Provencal du 15 novembre 1948 |
L'O.M. et le Stade-Red-Star se sont partager les points d'une partie très pauvre en football et souvent monotone |
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Le départ rapide des parisiens. L'assurance dont ils témoignèrent dans l'exécution de leur jeu fait de dédoublements et de passes très précises laissait entrevoir que cette rencontre allait être fort intéressante, tant on espérait une belle réplique des olympiens. Hélas, du fur et à mesure que les marseillais prirent conscience de leur tâche, lorsque les demis et Rodriguez en particulier réussirent à épauler leur défense à repousser les avants des visiteurs. La physionomie du match changea d'aspect. Devant la méthode défensive olympienne, marqué par de long coup de pied à suivre, le stade perdit visiblement le contrôle des opérations. Son autorité du début sombra vite dans le jeu décousu de son adversaire, et L'O.M. assista alors à un médiocre spectacle qui devait hélas se poursuivre jusqu'au coup de sifflet final ! A toi, à moi La balle voyagea d'un camp à l'autre, frappé par des pieds maladroits, échappant au contrôle de ceux _ ils étaient rares _ qui auraient pu la monopoliser et tenter de freiner toutes ces actions aussi individuelles que désordonnées. D'un coté et de l'autre, tandis que trois hommes en défense endiguaient avec bonheur les rushes des avants, deux autres joueurs essayaient d'équilibrer leur équipe en se donnant corps et âme à la lutte. Aston au stade et Scotti à l'O.M. gardèrent en effet la tête froide au milieu de cette confusion générale dans laquelle, cependant Dahan et Rodriguez d'une part, puis Grillon et Hon d'autre part, mirent en évidence leur adresse et leur opportunité, mais c'était trop peu pour que la partie soit suivie avec plus d'intérêt par les 20.000 spectateurs du stade Vélodrome. D'autant plus que sur la phase qui amena le but de l'O.M. - à la 28e minute - le gardien parisien Crosland fut blessé au genou, Pironti étant tombé sur lui en effectuant son heading victorieux. |
Le Stade joua donc à 10 durant quelques minutes avec son arrière Drouet dans les bois, puis à onze mais avec une équipe sérieusement handicapée puisque Crosland opéra à l'aile droite où il ne fut plus aucune utilité pour elle. De plus, l'O.M. du avoir recours à son soigneur pour panser la blessure de Nagy qui s'était rouverte. Courageux comme à son habitude, le petit ailier hongrois reprit vite sa place, mais déjà atteint d'une légère entorse à la cheville, il ne put, même au prix des plus gros efforts, donner la pleine mesure de ses moyens. Le rendement de l'attaque marseillaise fut donc très réduite, car Kelly dont c'était la rentrée, n'y vint qu'un rôle très effacé. La fin de cette partie, dont l'O.M. eut le plus souvent l'avantage sur les parisiens réussir à égalisation (85e minute) grâce à leur demi-gauche Mathiess en qui sut mettre à profit une erreur de marquage de la défense marseillaise. Les meilleurs joueurs furent pour le Stade : Grillon, Hon, Aston, Christiansen et Sesia en deuxième mi-temps : A l'O.M. Dahan qui commit cependant quelques fautes, dont une qui coûta le but égalisateur, Rodriguez, Scotti et Nagy, le jeune Rossi est à créditer d'une bonne partie. L'arbitrage de M. Le Men fut sévère et irréprochable. L. Richard |
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PAS CONTENT LES SUPPORTERS... Le soleil encore chaud de cette belle journée automnale incitait plus qu'à l'accoutumée les supporters de l'O.M. a stationner devant les tableaux d'affichages des résultats. Et les commentaires allaient bon train hier soir ou jusqu'à une heure avancée de la nuit, les critiqueurs avaient beau jeu, reconnaissons-le. " Si le Stade est à sa place, disait l'un d'eux, l'O.M. est loin d'y être" Et de proclamer les noms des absents qui auraient dû faire pencher la balance du coté olympien... Absence technique, manque de feu sacré que de reproches dans cette foule trop sévère pour son équipe fanion. Mais les mêmes discoureurs d'hier soir seront les premiers à retourner au stade, après avoir remarqué vertement que le prix d'entrée augmentait tous les dimanches. P.Q |
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Résumé de l'Equipe du 15 novembre 1948 |