Après avoir mené deux fois au score et s'être procuré de multiples occasions en première période, l'OM s'est fait rattraper en fin de match par Nice et peut nourrir pas mal de regrets.

C'est un derby un peu fou qu'a vécu le Vélodrome ce dimanche après-midi avec au final pas mal de frustration et beaucoup de regrets. Si l'OM a étalé une énorme générosité et une inaltérable volonté de jouer, il a aussi souvent manqué de précision dans la finition et a été coupable d'une deuxième période maladroite qui lui coûte très cher. Après avoir mené deux fois au score sur des buts d'A. Ayew et de Valbuena et en ayant raté un penalty, les Olympiens se sont ainsi fait rattraper dans les dernières minutes par Abriel et des Niçois courageux mais limités. Un scenario qui rappelle forcément celui du match contre Mönchengladbach trois jours plus tôt (2-2) en coupe d'Europe et qu'il faudra méditer même si la fatigue liée au match face aux Allemands s'est ressentie en fin de partie. Avec la blessure de Remy juste après son entrée et la possibilité pour Paris de prendre deux points d'avance au classement (depuis le PSG a fait match nul à Montpellier 1-1 et reste au même nombre de points que l'OM), la déception est donc de mise après ce derby animé.

Car il y en a eu des rebondissements dans cette partie. Et alors qu'Elie Baup avait tranché en optant pour une charnière Fanni-N'Koulou avec Jordan Ayew en pointe et laissant Remy sur le banc, le début de partie était rythmé. Une entame qui rappelait un peu celle effectuée à Nancy il y a quelques semaines (0-1) : du jeu, un nombre incalculable d'occasions et beaucoup de ratés face au but !

C'était même un récital avec d'abord Cheyrou qui ne parvenait pas à cadrer deux têtes face au but (6e, 9e) alors qu'il était laissé totalement seul par une défense niçoise incroyable de passivité. Mais le Vélodrome allait vraiment avoir de quoi s'inquiéter quand J. Ayew puis Valbuena butaient sur Ospina (16e). Le portier colombien qui s'offrait même le luxe d'arrêter un penalty de Valbuena consécutif à une faute de Gomis sur Amalfitano à la limite de la surface (28e). Une série d'opportunités manquées auxquelles venaient s'ajouter le lob d'Amalfitano (29e) ou la nouvelle tête d'A. Ayew sur le gardien du Gym (37e). Six situations franches en un peu plus d'une demi-heure et le spectre du hold-up de faire son apparition. Mais Ospina n'est pas Superman et il fallait finalement un centre de Valbuena qu'André Ayew piquait de la tête pour offrir un avantage largement mérité (1-0, 39e).

Aux abonnés absents jusqu'à présent, les Niçois donnaient toutefois une belle frayeur au stade quand Eysseric enroulait un coup-franc que Mandanda allait chercher au ras de son poteau droit juste avant la pause (45e).

Bien entré dans sa première période, l'OM réalisait à peu près l'inverse au retour des vestiaires. Et les maux actuels sur coup de pied arrêté de se faire cruellement ressentir. D'abord quand sur un corner et un ballon qui traînait, Cvitanich reprenait de près et qu'A. Ayew sauvait du genou sur la ligne (47e). Puis, et surtout, quand ce même argentin reprenait de la tête et de près le coup-franc de Bauthéac pour battre Mandanda (1-1, 49e). Civelli déviait même un nouveau coup-franc dans les filets peu après mais il était justement signalé hors-jeu (60e). Sur la corde raide, les Olympiens réagissaient donc par Valbuena après une nouvelle action étonnante. Quand sur un centre de Morel, A. Ayew fracassait la transversale et qu'Ospina remettait dans les pieds du "petit" qui marquait non sans que le ballon ressortent encore une fois (2-1, 67e). Mais sur une nouvelle action un peu hésitante, Abriel s'arrachait à un mètre des buts pour égaliser (2-2, 88e) et jeter un froid sur le Vélodrome...

Auteur : Emmanuel Jean

 OM 2-2 Nice. L'Olympique de Marseille a concédé le point du match nul dans le derby du Sud face à Nice (2-2). Très entreprenant en première période, l'OM a beaucoup gaché mais a su faire la différence grâce à Ayew (40'). Après l'égalisation de Cvitanich (50'), Valbuena a de nouveau donné l'avantage à l'OM (67') mais le dernier mot est pour Abriel qui crucifiait le Velodrome dans les dernières minutes de jeu (88').

Elie Baup faisait appel d'entrée de jeu à Jordan Ayew, buteur à Ajaccio et contre M'Glabdach en milieu de semaine. Le Ghanéen était récompensé pour sa bonne forme actuelle. Loïc Rémy débutait donc la rencontre sur le banc. Très incisif dès les premières secondes de jeu, l'OM gâchait beaucoup. Après une action collective de toute beauté et un centre d'Amalfitano, Benoit Cheyrou ratait une tête à bout portant alors qu'Ospina était battu (6'). Dans la foulée, ce même Cheyrou loupait encore une tête dans la surface (9'). C'était ensuite Valbuena qui butait sur David Ospina (17'). Le gardien niçois est d'ailleurs l'un des grands artisans du match réalisant des parades de grande classe et stoppant un penalty de Valbuena (27').

En grande difficulté dans le dernier geste, et opposés à un gardien transcendé, les Olympiens faisaient finalement la différence. Côté droit, Mathieu Valbuena centrait en direction d'André Ayew qui partait dans le dos de la défense azuréenne et trompait Ospina de la tête (40', 1-0). Un but mérité pour les Olympiens qui réalisaient une première période sérieuse.

Au retour des vestiaires, les Niçois se montraient plus dangereux. Sur un corner, Cvitanich profitait d'un cafouillage pour frapper mais André Ayew repoussait le ballon sur la ligne. Le pied du Ghanéen semblait à l'intérieur de la cage et un but aurait pu être accordé (48')

Dario Cvinatich mettait tout le monde d'accord quelques secondes plus tard : l'attaquant argentin partait dans le dos de la défense olympienne sur un coup franc tiré par Eysseric et trompait Mandanda de la tête (51', 1-1).

Pris à la gorge par un bon pressing niçois, l'OM parvenait à trouver la solution. Morel remisait pour André Ayew qui frappait sur la barre, le ballon rebondissait sur Ospina et prenait la direction des filets mais le gardien colombien sauvait d'un geste de génie. Valbuena était à la réception et prenait sa chance. Ospina réalisait encore un arrêt mais derrière la ligne (67', 2-1).

A un quart d'heure de la fin, l'OM était frappé par un nouveau coup dur et la blessure de Loïc Rémy, entré en jeu depuis dix minutes. L'attaquant international devait céder sa place à Florian Raspentino.

Comme face à M'Glabdach, les Olympiens se montraient apathiques en fin de rencontre et laissaient Abriel redonner vie à Nice d'une frappe foudroyante dans la surface (88', 2-2).

Les Olympiens n'ont pas retenu les leçons du passé et ont laissé passer l'occasion de s'imposer au Vélodrome. Prochain rendez-vous le week-end prochain à Bordeaux.

Auteur : Florian Delle Vergini