Menés 1-0 à 20 minutes de la fin, les Olympiens ont trouvé les ressources pour faire basculer le sort en inscrivant deux buts en deux minutes aidés par l'entrée éclair de Sougou.

S'il y a bien une chose qu'on ne pourra pas reprocher aux Olympiens cette saison, c'est de nous de proposer des fins de matches haletantes au Vélodrome. Comme face à Montpellier (3-2) ou Valenciennes (1-0) il y a peu, les Marseillais ne ménagent pas leur public en termes d'émotions. Menés 1-0 à vingt minutes de la fin par des Troyens qui croyaient bien enfoncer une équipe encore meurtrie par les derniers Clasicos, ils ont totalement renversé la vapeur en marquant deux buts en une poignée de minutes par Nkoulou et Gignac, bien aidés par l'entrée tonitruante de Sougou, double passeur. C'est une victoire qui rassure, qui fait du bien à tous les niveaux après avoir longtemps flirté avec le précipice en ce dimanche après-midi ensoleillé.

L'OM a donc bien profité des faux-pas de Paris et de Lyon ce week-end. Il revient à trois points de l'OL et repasse devant les Verts. C'est dire combien le succès du jour est crucial. Mais que ce fût difficile...

Il en aura fallu de la solidarité et de l'abnégation pour ne pas lâcher l'affaire après au moins 80 minutes d'un match poussif et lancinant. L'OM n'avait pas l'imagination et le spectre d'une nouvelle désillusion prenait corps au fil du chronomètre malgré l'entame volontaire marquée par la bonne frappe écrasée de Valbuena (5e). Mais, J. Ayew (25e) puis Gignac (29e) ne parvenaient pas à reprendre le ballon dans des situations idéales face au but de Thuram.

Dans ce cas, et comme face à Nancy il y a peu, le visiteur mal-classé s'enhardit devant un adversaire qui galère. Bien mieux entrés dans la deuxième période, les Aubois jouaient crânement leur chance et, sur un contre, Marcos poussait visiblement Nkoulou dans le dos pour filer au but et tromper Mandanda d'un tir croisé (0-1, 71e). Stupeurs et tremblements dans les rangs olympiens et un Vélodrome qui ne tardait pas à exprimer son mécontentement.

Mais l'OM a un groupe cette saison et la solution qui se dérobait jusque-là est finalement venue du banc. Il nous confiait "attendre son heure" en fin de semaine, Modou Sougou a donc été servi. Surgi du banc de touche juste après l'ouverture du score troyenne, le Sénégalais butait d'abord sur Thuram (80e) et semait une belle pagaille sur le côté droit de l'attaque marseillaise.

Ca payait quand son déboulé se terminait par une passe en retrait pour Nkoulou qui reprenait un ballon contré par Jarjat (1-1, 81e). L'OM revenait de loin, il faisait même basculer le sort dans les secondes suivantes. Servi par Valbuena, Sougou centrait fort pour Gignac qui marquait dans le but vide (2-1, 82e). Un renversement de situation assez dingue et un dénouement heureux après une semaine difficile. Cet OM souffre pour arracher ses succès mais il engrange avant un déplacement qui s'annonce palpitant à Gerland dimanche prochain.

Auteur : Emmanuel Jean

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Un match fou, comme l'OM en a le secret. Dimanche l'Olympique de Marseille s'est imposé face à Troyes (2-1) au terme d'un match rocambolesque. Menés à 20 minutes de la fin, les Olympiens ont réagi par deux fois en l'espace d'une minute. Jarjat (csc 81') et Gignac (82') sont les buteurs. Avec se succès l'OM reprend la troisième place du classement et met la pression sur Paris et Lyon.

Difficile de vraiment comprendre cet OM 2012/2013. Capables de passer à côté de ses matches, les Olympiens ont aussi le pouvoir de renverser les situations les plus compliquées. C'est ce qu'il s'est passé face à Troyes.

Pourtant les Olympiens n'auraient jamais du être mis en danger à ce point et ce but de Marcos qui profitait d'une erreur de Nicolas Nkoulou avant de fusiller Mandanda (70').

En première période, malgré une domination certaine l'OM ne parvenait pas à ouvrir le score. Valbuena (5'), J.Ayew (24') et Gignac (29') avaient l'opportunité de tromper Thuram mais manquaient leur coup.

A la pause, l'OM et Troyes étaient dos à dos. Si les Olympiens s'étaient créés les occasions nécessaires ils restaient encore trop brouillons dans le dernier geste.

En seconde période les Olympiens étaient toujours aussi peu inspirés et laissaient Troyes avancer peu à peu. Seul Valbuena se démarquait et essayait d'amener le danger.

Les hommes de Jean-Marc Furlan enflammaient la partie par Nivet (61') puis Marcos (67') mais les Aubois ne trouvaient pas le cadre. Malheureux sur ce coup le Brésilien se rattrapait sur l'action suivante. Le capitaine troyen pressait Nkoulou, récupérait le ballon et envoyait un missile au fond des filets (70', 0-1).

L'OM ne méritait rien de mieux et la prestation des joueurs était jusque-là indigne d'un club de ce standing.

Puis l'OM se réveillait. " Enfin " a t-on envie de dire. Un sursaut orchestré par Sougou en moins de deux minutes. Au terme d'une action parfaite, le centre du Sénégalais était repris par Nkoulou puis dévié par Jarjat dans son but (81', 1-1).

Les Olympiens revenaient au score avant de faire la différence une poignée de secondes plus tard. Sur une attaque quasi-similaire, Sougou, lancé en profondeur avait le temps d'ajuster sa passe pour Gignac qui poussait tranquillement le ballon au fond des filets (82').

Un match de folie pour les Olympiens qui rappelle la victoire contre Montpellier (3-2) obtenue au Vélodrome il y a quelques semaines. Si la prestation des hommes d'Elie Baup est loin d'être satisfaisante, les joueurs ont su renverser la vapeur et prendre les trois points.

L'OM conserve sa troisième place au classement et met la pression sur Lyon qu'il ira défier dimanche prochain lors d'un match décisif pour la course à l'Europe... Et au titre ?

Auteur : Florian Delle Vergini