A minima, l'OM finira la saison parmi les trois premiers de L1. A maxima, il peut même encore avoir un oeil sur le leader parisien qui ne compte que quatre points d'avance avant d'aller à Gerland dimanche soir. La belle musique de la Champions League a de bonnes chances de résonner dans le Vélodrome la saison prochaine et ce serait vraiment mérité avec un 10ème match sans défaite et une 4ème victoire de rang.

Oui, les Olympiens ont réussi une première partie de leurs objectifs en s'assurant une place sur le podium après leur victoire sur Toulouse ce samedi après-midi (2-1). Il leur reste désormais à patienter quelques heures pour regarder - toujours dans le même match - le score des Lyonnais face à un PSG qui, s'il gagne, peut être champion mais assurerait aussi dans le même temps la deuxième place à l'OM et une qualification directe vers la Champions League.

Que de belles perspectives grâce à la patience et au coeur d'Olympiens qui n'ont pas eu la vie facile face au TFC mais qui ont pu compter sur un revenant décisif. André Ayew, de retour de suspension et auteur d'un doublé, a sorti une belle épine du pied à son équipe qui a souffert en début et en fin de match et lui a offert une fin de saison de rêve à deux journées de la conclusion.

Car Toulouse, qui lui ne joue plus rien, a donc donné du fil à retordre avec son système bien organisé à trois défenseurs et au milieu fourni. L'OM s'y est d'abord beaucoup cassé les dents dans un début de match mou et pouvait compter sur son ange-gardien Mandanda, décisif deux fois devant Ben Yedder (18e, 27e). Si efficace actuellement, le tandem Gignac-Valbuena peinait et l'avant-centre manquait le coche à deux reprises dans cette première période (34e, 35e).

Mais, on n'a de cesse de le répéter depuis plusieurs mois, cet OM a des ressources mentales insoupçonnables. Mal en point, bloqué, il trouvait la faille juste avant la pause quand Valbuena centrait à merveille pour A. Ayew au point de penalty qui marquait et faisait encore étalage de son jeu de tête dévastateur (1-0, 44e).

Un but qui décoinçait les Marseillais. Ils revenaient bien plus entreprenants en début de deuxième période avec une nouvelle occasion de Gignac gêné par Amalfitano (57e) puis une reprise de ce dernier, contrée par les violets sur le poteau (61e). Et c'était sur une bien belle action que l'OM mettait le couvert quand A. Ayew éventrait l'axe adverse et transmettait pour Gignac dont le centre trop long était remis en jeu par Amalfitano pour le Ghanéen qui marquait de l'extérieur du pied (2-0, 60e).

Et si le but de Ben Basat dans les dernières minutes en glissant le ballon entre les jambes de Mandanda (2-1, 82e) occasionnait un léger stress dans ce Vélodrome ensoleillé, il avait le mérite de permettre à l'OM d'égaler un record. Avec 18 victoires acquises avec un but d'écart, il rejoint le recordman en la matière, le PSG de 2004. Mais, en attendant le résultat de Lyon-PSG dimanche, c'est surtout le coeur de cet OM que l'on retiendra.

Auteur : Emmanuel Jean

______________________________________________________________________

Insubmersible OM ! En l'emportant face à Toulouse ce samedi au Stade Vélodrome (2-1) dans le cadre de la 36e journée de Ligue 1, les Marseillais ont tenu leur rang et assuré par la même occasion leur place sur le podium du Championnat. Grâce à un doublé d'André Ayew, les hommes d'Elie Baup se sont ainsi offert trois points précieux qui retardent un peu plus le sacre du PSG.

Comme souvent l'OM s'est fait peur. Mais au terme de 90 minutes en dents de scie, les Marseillais ont assuré l'essentiel en glanant une victoire d'une importance capitale pour la fin de saison. D'abord chahutés par le haut pressing imposé par les joueurs du TFC, les coéquipiers de Mathieu Valbuena ont longtemps eu du mal à imposer leur rythme dans la partie, comme incapables de trouver la solution au sein de la solide défense haut-garonnaise.

Mais grâce à un centre admirable du petit milieu marseillais, André Ayew s'est élevé plus haut que tout le monde juste avant le repos pour ouvrir le score d'une puissante tête smashée qui n'a laissé aucune chance au portier toulousain (1-0, 44e). Suffisant pour faire chavirer un stade Vélodrome qui n'a eu de cesse de soutenir les siens.

Devant au tableau d'affichage contre le cours du jeu à la pause, les Marseillais sont rentrés sur la pelouse avec de bien meilleures intentions après le repos, conscients de l'enjeu de cette rencontre décisive. Décidément intenable ce samedi après-midi, c'est encore le Ghanéen qui, à la suite d'un joli travail orchestré par Gignac et Amalfitano, a inscrit le but du break en propulsant le ballon dans les filets à bout portant (2-0, 59e).

La réduction du score de Ben Basat en fin de rencontre, dommageable à un moment crucial des débats (2-1, 82e), a jeté un froid dans l'enceinte marseillaise. Mais l'OM a su faire le dos rond en s'appuyant sur sa puissance défensive pour maintenir à distances les rares tentatives toulousaines.

Au final, c'est un OM tout sourire qui peut quitter le Vel' ce samedi avec le sentiment du devoir accompli. Ces trois points lui permettent d'assurer sa place sur le podium et ainsi d'au moins disputer le tour préliminaire de la Ligue des champions la saison prochaine. Et par la même occasion de retarder le sacre du PSG, contraint de s'imposer à Lyon dimanche pour soulever le trophée. Mission remplie !

Auteur : Laurent Desbuissons