Résumé Le Provencal du 04 septembre 1950 |
LES INTERS MARSEILLAIS ONT REDRESSE UNE SITUATION UN MOMENT COMPROMISE EKNER s'est réveillé à temps ! Toulouse sans cohésion et passif est battu par l'O.M. (3-1) |
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A l'appel de M. Bermes, les deux équipes pénètrent sur le terrain, l'Olympique qui joue en blanc aligne l'équipe annoncé, c'est à dire : Libérati, Abder, Salem, Nadad, Johansson, Scotti, Nocentini, Flamion, Sboralski, Ekner, Bouchouk ; Toulouse a une tenue originale : bande rouges et blanches, culotte violette. Le team d'Enée subit une modification Marty touché contre Roubaix est remplacé par l'ancien Marseillais, Cesare Benedetti. La partie débute par un cours de théâtre. Pénalty et but À la 30" Flamion démarre avec autorité, la défense adverse s'affole, Rodielzki se précipite, bouscule l'inter olympien qui s'effondre dans les 18 mètres. L'arbitre accorde un sévère mais juste penalty. Scotti, exécuteur des hautes oeuvres, avec un calme imperturbable, affûtent son tir, botté dans le coin droit, la balle pénètre dans les filets toulousains. Le public exulte, l'O.M. va-t-il tirer un véritable feu d'artifice ? 30"plus tard, Vaquero leur donne le frisson en réalisant un shoot de toute beauté que Libérati qui est obligé d'expédier en corner. À la 5', Flamion exécute un nouveau raid, il donne le cuir à Bouckouk qui ne l'utilise pas bien. La pression phocéenne ne faiblit pas d'intensité et l'on note des essais dangereux d'Ekner, de Bouckouk, de Scotti et un coup franc de Flamion. Scotti sauve son camp à la 31' sur un joli shoote d'Urbanski, consécutif à un corner de Benedetti. À la 40' à la suite d'un choc avec Johnson, Benedetti tombe au sol en se tenant le dos, mais il se relève très vite. À la 43', Flamion décidément en verve, fausse compagnie à son cerbère Miramond, par bonheur pour Toulouse, Sbroglia intervient de façon victorieuse. Toulouse se reprend Dès le début de la 2e mi-temps Nocentini s'échappe sur l'aile, il centre, Sbroglia reçoit la balle mais perd du temps, cafouille et permet ainsi à l'adversaire de dégager son camp menacé. L'équipe visiteuse semble se reprendre, elle secoue l'etau olympien, son style est à présent plus assuré. À la 53' Mercadier fonce vers les bois marseillais, décroche un tir très violent, Liberati surpris est déséquilibré, mais repousse de la main, Vaquero surgit et ne laisse aucune chance au keeper marseillais. Le team de Rossler flotte légèrement, il subit la loi de Toulouse. Le succès local paraît compromis. Mercadier touché, se met à boiter et se fait soigner sur la touche. Mais alors que l'on s'attend à voir les boys de la cité des violettes envahir le camp ennemi, on s'aperçoit qu'ils commencent à utiliser la méthode béton, les inters jouent très repliés, les trois avants de pointe étant chargés de mener à bien les contre-offensives possibles. |
Le quart d'heure d'Ekner. L'occasion est trop belle, l'O.M. ne va pas la laisser échapper. À la 70' Flamion feinte la défense adverse, il passe la balle à Ekner qui botte en force, Fortunel dégage in extremis. Quelques secondes plus tard, à la suite d'un corner tiré habilement par Nocentini, Ekner shoote. Ibrir ne bloque pas, et le blond suédois, vraiment décidé, fonce avec le cuir, jusqu'au fond des filets toulousains ! L'O.M. a le vent en poupe. Il a repris la direction de la partie. 10' plus tard, Scotti lance Ekner, ce dernier shoote. Ibrir avec brio... renvoie du coude. À la 39e, une combinaison Abder, Nocentini, Flamion, se termine par un tir du champenois qui ajoute un 3e but pour Marseille. Le public se retire satisfait. Alain DELCROIX . . Toulouse manque de cohésion. Elle nous avait averti que son équipe n'était pas au point. Certes la défense demeure un rempart de qualité. Ibrir est bien le 11e homme de son équipe. Comme Da Rui, il sait distribuer ses balles, ses sorties sont souvent fantaisistes mais c'est un artiste ! Fortunel a renvoyé toutes les balles de la tête par son action inlassable. Il a écoeuré Sboralski.. Rodielzki et sobre, appliqué, mais il ne perd pas le temps pour dégager son camp menacé. Si la défense peut-être contente de son comportement, il n'en est pas de même pour la ligne d'attaque. L'aile droite eut un rôle très épisodique. Jean Lanfranchi n'a pas retrouvé la cadence ; quant à Belaid qui peut bien faire, il a besoin d'être rodé. L'aile gauche dangereuse par Urbanski souffrit du jeu " économique " de Benedetti. Espagnole Vaquero, opportuniste et bon shooteur, mais pas encore en condition physique.
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Les inters marseillais ont gagné Le match Sans aucun doute ce sont Flamion et Ekner qui ont permis à l'O.M. d'acquérir deux points. Miramond et Mercadier ne sont pas parvenus à les juguler durant toute la partie. L'ancien champenois en première mi-temps a réussi au moins trois percées d'une puissance superbe qui ont semé la panique, il a également couvert beaucoup de terrain, Ekner après avoir été effacé, se réveilla au bon moment pour marquer un but splendide et secouer une attaque un peu apathique. Derrière ces deux hommes, Scotti et Libérati se distinguèrent aussi. Roger toujours maître de lui fut d'un grand soutien pour sa ligne d'attaque, le keeper phocéen lui se sortit de nombreuses délicates. Abder et Salem marquèrent certaines hésitations fâcheuses, Sboralski s'acharné enfin à forcer un rideau défensif très solide. Travailleu il manqua de réussite. A.D. |
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Résumé L'Auto du 04 septembre 1950 |