Ca pourrait faire mal

Pourtant en supériorité numérique pendant plus de 40 minutes, l'OM s'incline 2 buts à 1 à Nice. Genevois et Hult ont marqué pour l'OGCN. Thauvin a réduit la marque pour les Olympiens.

Dès leur arrivée au stade, les Olympiens paraissent concentrés, très concentrés. Lors de leur entrée sur la pelouse pour l'échauffement, André-Pierre Gignac encourage ses partenaires à faire preuve de sérieux. L'attaquant olympien connait bien le contexte niçois et fait tout pour mettre ses coéquipers, notamment les plus jeunes, en confiance.

Marcelo Bielsa s'est adapté aux multiples forfaits auxquels il doit faire face en alignant une équipe inédite.

Les joueurs de Claude Puel comptent bien en profiter et mettent une grosse pression sur ceux du coach argentin sitôt le coup d'envoi sifflé. Plea se procure la première occasion de la rencontre, mais ne cadre pas.

L'OM se cherche défensivement, fait le dos rond, puis prend progressivement la possession du ballon. Batshuayi manque même de peu l'ouverture du score au terme d'une action dont il est à l'origine. Plea lui répond de la tête peu après. Payet a lui aussi sa chance dans la foulée. Avant lui, Gignac et Romao s'offrent des possibilités.

La rencontre est hachée, en partie à cause du grand nombre de fautes de la bande à Bielsa, mais riche en occasions. Aucune équipe ne parvient néanmoins à en concrétiser une. La faute, alternativement, à un manque de spontanéité ou de précision.

La première période se termine sur un score nul et vierge. Logique à la vue des statistiques : 7 tirs niçois, 9 Olympiens et pas un de cadré.

Au retour des vestiaires il faut moins de deux minutes aux locaux, par l'intermédiaire de Genevois, pour ouvrir le score sur un coup de billard devant les buts de Steve Mandanda.

L'affaire semble mal embarquée pour l'OM, mais dans les minutes suivantes Gomis est exclu à la suite de deux cartons jaunes concédés coup sur coup.

En supériorité numérique, les Olympiens concèdent dans un premier temps les premières occasions sans parvenir à s'en créer et sont sanctionnés de deux nouveaux cartons jaunes.

Sentant la rencontre échapper à son équipe, Marcelo Bielsa change complètement de tactique peu après l'heure de jeu. En sortant Lemina pour Omrani, le coach argentin replace Djadjédjé sur le côté droit, Morel à gauche. Romao glisse dans l'axe défensif, Gignac dans l'axe offensif. Thauvin occupe désormais l'aile droite, le nouvel entrant celle de gauche.

L'effet est immédiat, mais l'arbitre ne siffle pas les deux penalties dont aurait dû bénéficier l'OM pour des mains niçoises dans la surface.

La suite est cruelle. Les Aiglons doublent la mise sur un contre bien mené conclu par Hult.

Marcelo Bielsa effectue alors un nouveau changement avec l'entrée en jeu de Boutobba à la place de Romao. L'OM évolue désormais avec six joueurs à vocation offensive. Thauvin, superbement servi par Imbula dans la profondeur, réduit la marque dans la foulée.

Les Olympiens font le siège de la surface adverse. Batshuayi est tout proche d'égaliser, Thauvin aussi. Il reste cinq minutes à jouer. Imbula tente sa chance de loin, Payet trouve ensuite la tête de Gignac sur coup franc, puis Morel tergiverse trop dans la surface. Rien à faire.

Dans le même temps, les Niçois coupent le rythme de la rencontre et collectionnent les avertissements, mais surtout gagnent du temps. Et ils gagnent le match.

L'OM, terriblement inefficace et fébrile défensivement, s'incline sans jamais avoir donné l'impression de pouvoir l'emporter. Pire, ce week-end il peut voir Lyon le distancer, Saint-Etienne se rapprocher et Paris le devancer. Au-delà de la défaite, ce match pourrait faire très mal.

Auteur : Allan Chaussard

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L'OM a perdu son football

Ce vendredi soir, l'OM s'est incliné sur le terrain de Nice (1-2). C'est la troisième défaite en quatre matches pour les Olympiens en 2015...

Un pressing tout-terrain, un jeu léché porté sur l'offensive, une certaine euphorie autour de l'équipe : autant de choses qui ont disparu depuis plusieurs semaines côté olympien. En match d'ouverture de la 22e journée de Ligue 1, l'OM a perdu à Nice (1-2) et ce résultat est mérité.

Dés le début de la rencontre, les Nicçois étouffent les Olympiens et cela se matérialise par une première alerte de Pléa (8'). L'attaquant niçois est ensuite proche d'ouvrir la marque mais sa tête file juste au-dessus des buts de Mandanda (22'). Entre-temps, l'OM a, certes, réagi par l'intermédiaire d'une volée de Batshuayi (14') mais la plus grosse occasion olympienne de la première période survient quelques minutes plus tard. Sur le côté droit, Lemina déborde sur le côté droit et centre en retrait pour Payet dont la frappe du poteau rase le poteau de Hassen (25'). Cela sera l'une des rares bonnes actions des deux protagonistes qui auront montré beaucoup de déchets dans leur jeu.

En seconde période, l'OM est cueilli à froid très rapidement. Bauthéac botte un coup franc. S'ensuit un cafouillage qui permet à Eysseric de centrer en retrait pour Genevois qui ouvre le score (47'). Un but niçois qui sanctionne le manque d'agressivité défensive des Olympiens. Quelques instants plus tard, l'OGC Nice se retrouve à dix après l'expulsion de Gomis (53'). Une opportunité pour l'OM de prendre l'ascendant ? Que nenni !

Les hommes de Marcelo Bielsa se montrent toujours aussi peu inspirés et c'est même la formation niçoise qui va inscrire un second but de toute beauté : Bauthéac donne le tournis à Morel et lance Pléa qui se défait du marquage léger de Romao. L'attaquant des Aiglons trouve ensuite la lucidité pour servir Hult qui convertit l'offrande (73').

Ce but a le mérite de piquer l'orgueil des Olympiens qui réduisent la marque : sur un long ballon d'Imbula, Thauvin devance la sortie de Hassen et pousse le ballon dans les cages vides (77'). Cette réduction du score ne sera pas suivie d'une égalisation qui n'aurait pas été forcément méritée pour l'OM.

Avec cette défaite, les Olympiens donnent l'opportunité à Lyon de creuser l'écart en tête du championnat. Il est loin le temps où tout semblait réussir aux hommes de Marcelo Bielsa...

Auteur : Amayes Brahmi