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Résumé Le Provencal

du 16 octobre 1950

NANCY, réduit à dix joueurs

Faillit bien arrache un point à l'O.M.

Victorieux (2-1) grâce à FLAMION

Nancy, dont le classement est médiocre, se présentait hier à Marseille sans son goal titulaire (Favre) ni ses trois demis habituels (Nunge, Pleimelding, Kufa).

De surcroît, les Lorrains, privés, à partir de la 31e minute, des services de leur arrière central Szafranski, durent jouer à dix la dernière heure de ce match.

L'O.M. avait donc une occasion excellente de remporter, sur son terrain, une très large victoire.

Au lieu de cela, les équipiers marseillais se contentèrent d'un succès étriqué (2-1), après avoir frisé le match nul dans les dernières minutes de la rencontre, et se retirèrent sous les huées d'un public, une nouvelle fois déçue.

Le but des internationaux

Dès le départ, pourtant, la défense lorraine se montra hésitante. Au cours des deux premières minutes, Ekner, en bonne position, manqua ses deux shoots.

Puis, à la 5e minute, Scotti servit dans un espace libre Flamion en position d'inter droit, qui de vingt mètres, shoota de droit et ouvrit le score.

Scotti et Flamion, les deux internationaux en puissance fêtaient de la sorte, leurs pré-sélections.

Nancy "bétonne"

Une minute plus tard, Nancy eut une réaction dangereuse : Deladerrière, surgissant à trois mètres de Libérati, fit monter sa balle.

Mais l'O.M. continuait à dominer, et la défense nancéenne à reculer sur les attaques adversaires.

Le but de Nancy était de limiter les dégâts, de se faire dominer, aussi, pour procéder par contre attaques. Mais, en se plaçant de la sorte, les Lorrains libéraient Scotti de toute surveillance.

Deuxième but de Flamion

A la 20e minute, Bouchouk lança Flamion sur l'aile-droite. L'ex-Rémois attira à lui Sellal et, tandis que Braun venait également à sa rencontre, donna, de l'extérieur du pied droit, un effet à sa balle qui passa entre les deux Lorrains et pénétra dans les buts vides.

Flamion domina, pendant les minutes suivantes, partenaires et adversaires. Nancy de son coté, mena deux actions dangereuses ; par Bottolier (24e) aui, seul devant la cage, manquait son shoot du gauche, et par Piantoni qui, seul, également, relevait sa balle de l'intérieur du pied gauche (30').

C'est alors que Szafranski, se heurtant avec Zboralski, reçut à l'intérieur de la cuisse droite un coup de pied qui motiva sa sortie du terrain et, un peu plus tard, son départ pour l'hôpital.

Nancy faillit égaliser

Après la reprise, l'O.M. ne sut pas profiter de sa supériorité numérique. Il est juste de dire que Ekner, blessé à la cheville, boitilla à l'aile droite.

Mais les avants marseillais, toujours aussi peu réalistes, ne purent trouver l'encadrement.

Qui plus est, Nancy réduisit l'écart à la 56e minute : Piantoni en position d'inter gauche, servit Deladerrière à l'aile gauche dont le centre fut reprisà bou t portant par Piantoni.

Le public se mit alors à encourager Nancy qui faillit bien égaliser à la 79e minute, Piantoni expédiant, sur coup franc, un tir puissant... sur la barre.

Alain DELCROIX

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L'O.M. a déçu son public

Victoire décevante, celle qu'à remporter hier l'O.M. qui opérait pourtant sur son terrain dans des circonstances favorable, contre un adversaire sans grande valeur et de surcroît, réduit à dix.

Que se serait il passait si Nancy avait présenté sa ligne médiane titulaire ou même si Szafranski n'avait été blessé ?

Que se serait il passé aussi si Flamion n'avait pas effectué son étincelante première mi-temps ?

"Le résultat de ce match dépendra encore d'une action intelligente de Flamion" ; écrivions-nous samedi.

Il n'est en effet que de s'en répéter, l'O.M. chaque dimanche à l'extérieur et chez lui pour savoir depuis longtemps que Flamion est le seul attaquant marseillais capable d'amener ou d'assurer une victoire.

Où sont les shotteurs ?

Les avants de l'O.M. ne shootent pas ou plus exactement shootent sans précision.

Ou est donc cette brillante ligne offensive qu'on nous avait promise.

Hier, Ekner, après avoir un but au départ, eut quelques ouverture avant de se blesser à la cheville.

Bouchouk qui sait maintenant de la balle au départ, fut laissé à l'abandon en seconde mi-temps, je jeu étant dirigé sur le "botteur" Ekner.

Wagner se dépensa sans compter, réussit quelques bons services en première mi-temps sans trouver le chemin des buts.

Zboralski lui fut aussi volontaire. Il plaça un beau shot à la 77e minute.

La défense n'est pas sans reproche

La défense si sûre voila quinze jours, n'est pas exempte de reproches..

Elle se laissa, hier, souvent surprendre par les quatre avants lorrains et plus particulièrement par la vélocité de Deladerriere et Piantoni, de la décision de Bottolier et de Skiba.

Avec Flamion, les meilleurs marseillais furent hier Scotti et Johansson, ce dernier étant loin de renouveler sa brillante prestation de St Etienne. Salem fut comme à l'accoutumée, terriblement accrocheur.

Rodriguez fournit son travail de réadaptation. Rossi fut très actif, expédia un beau shoot mais parut souvent perdu au centre du terrain. Libérati qui sauva son équipe sur le shoot de Deladerriere (43e), manqua un dégagement du poing (29e), et fut surpris par le centre de Deladerriere, que reprit Piantoni

Des attaques véloces à Nancy

Nancy qui fit piètre figure en début de match, se repris en seconde mi-temps et mena par ses avants véloces, d'excellentes contre-attaques.

Piantoni qui manque des occasions splendides, eut, par ailleurs une action très intelligente. Deladerriere, Bottollier et Skiba surent souvent s'enfoncer dans le réseau défensif marseillais. Monsen maintenu en défense apparut comme un fort médiocre technicien.

En défense, Cecchini et Ben Brahim furent les meilleurs. Mais le système de marquage adopté par les Nancéens est très discutable.

 

Raymond Gimel

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Résumé journal l'Equipe

du 16 octobre 1950

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