.Article de om.net du 27 février 2015 |
Une claque
Les Olympiens ont mené de deux buts avant de s'incliner logiquement face à un collectif caennais intelligent et opportuniste. La course à la ligue des champions sera musclée. Caen est peut-être la meilleure équipe du début d'année 2015, mais comment peut-on mener de deux buts à domicile et perdre un match aussi important quand on est engagé dans la course à la Ligue des champions ? On ne parle pas ici de titre, simplement d'un objectif déclaré du club. Journée après journée, l'OM abandonne des points sur le chemin, perd du temps, trop de temps. La deuxième période a été une litanie, un long désespoir, déclenché par la réduction du score caennaise. Tout semblait bien engagé, tout s'est effiloché, dégradé, trop normalement sommes-nous tentés d'écrire, car le succès normand est un juste retour de bâton. C'est une méchante claque ! Elle fait mal. Elle appelle de l'orgueil car les prochains visiteurs sont les deux premiers de la Ligue 1. On aurait aimé croire au premier quart d'heure, si frais, si emballant. On aurait aimé, oui, mais nous avons vite douté. Avant de constater. Rapidement, les contres caennais ont sonné comme un rappel à l'ordre permanent. Pourtant, en exerçant un pressing haut, en récupérant souvent le ballon dans les 30 mètres adverses, l'OM a pris par le bon bout la rencontre. Face à une organisation en 4-1-4-1, l'importance de la justesse des passes verticales autorisent de franchir le premier rideau défensif et offrent des situations intéressantes. Quand l'OM y est parvenu, assez fréquemment pendant les 20 premières minutes, le bloc a pu avancer avec aisance. Face à une telle organisation, la difficulté consiste dans la rigueur dans le replacement à la perte du ballon. Les projections rapides caennaises ont mis en lumière les difficultés des Olympiens dans la gestion de cette transition. Ainsi entre le double sauvetage Mandanda-Morel et la transversale de Sala, les Olympiens ont découvert une fois de plus l'importance de fermer les boulevards offerts. Ils se sont découverts trop facilement, portés par une nécessité offensive, un besoin de résultat dans la course à la Ligue des champions. Caen ne s'est pas recroquevillé mais a tenté d'exploiter les opportunités offertes sans trouver de récompense dans un premier temps. Les Olympiens se sont alors moins livrés. Ils ont pris le temps, du moins ils ont essayé de mieux positionner le bloc pour gérer le passage offensif au replacement offensif. Cela a duré un temps. Celui de l'ouverture du score d'Ayew. Celui pour prendre un peu d'avance encore grâce à Gignac. Or, l'essentiel n'a pas été résolu. La ligne de quatre dans l'entrejeu a posé un problème au collectif olympien. Elle a d'abord empêché les créateurs de se retrouver face au jeu. Limitant ainsi la relation milieu-attaque. Ensuite, dès la récupération du ballon, les milieux intérieurs normands se sont projetés dans les intervalles. Le mouvement de leurs joueurs, leurs propositions auprès du porteur du ballon, la justesse technique et, surtout, l'idée directrice de perforer avec intelligence par des passes verticales le milieu de terrain olympien ont été autant de coup de couteaux douloureux. La plaie est devenue béante et l'OM n'a jamais pu cicatriser. Chaque incursion a été un danger. Les Olympiens n'ont pas eu une bonne utilisation du ballon, le jeu collectif s'est dégradé, surtout après le repos, le déchet technique a été trop important pour maîtriser la rencontre. Pour passer un week-end tranquille, c'est raté. L'addition pourrait être plus lourde lundi matin au réveil quand il s'agira de lire le classement. Auteur : Thierry Muratelle |
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Article de laprovence.com du 27 février 2015 |
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L'OM puni par Caen (2-3)
L'OM est incorrigible ! Dans un match où il avait pourtant fait le plus dur en faisant le break à l'heure de jeu, l'OM s'incline ce soir face à Caen (2-3), dans un stade Vélodrome où les Olympiens restaient sur douze matches sans défaite. A force de ne pas savoir tenir une victoire qui lui tendait les bras, comme face à Reims et à Saint-Etienne, l'équipe de Marcelo Bielsa s'est fait punir par une équipe caennaise dans une forme olympique en cette année 2015. Tout aurait pourtant pu/dû se dérouler autrement. Dès l'entame (2'), Michy Batshuayi, alors titularisé à la place de Gignac, obtient un pénalty après une faute de Yahia. L'attaquant belge demande à son coéquipier André Ayew de lui laisser tirer ce pénalty mais Rémy Vercoutre détourne la frappe de l'ancien du Standard de Liège. Cette parade lancera un match qui va devenir fou. La première mi-temps offre du spectacle à base d'occasions en tous genres. L'attaquant du Stade Malherbe, Hervé Bazile, est en feu et oblige Mandanda à une première parade (16') avant que Morel ne dévie une frappe d'Imorou sur sa ligne. C'est ensuite l'Argentin Emiliano Sala qui tente sa chance et voit sa frappe enroulée être détournée du bout des doigts par Steve Mandanda sur sa barre (23'). L'OM répond à Caen par son milieu de terrain André Ayew. Le Ghanéen coupe la trajectoire d'un centre de Dja Djédjé et envoie un missile de la tête sur la transversale de Vercoutre (37'). Et c'est encore Ayew, sous les yeux de son père Abédi Pelé présent en tribune, qui va débloquer la situation. Dans les arrêts de jeu du premier acte, Payet tente une frappe que Vercoutre détourne mais Ayew est là pour se jeter et envoyer le ballon au fond des filets (45+2'). Au terme d'une mi-temps riche en occasions, l'OM rentre donc aux vestiaires avec l'avantage au score tandis que quand prend un coup sur la tête avec les sorties sur blessures du virevoltant Bazile et de son autre attaquant, Nangis. Gignac fait le break, et plus rien... Dans le deuxième acte, Bielsa fait entrer André-Pierre Gignac à la place de Michy Batshuayi. Sur son premier ballon, APG est proche de marquer mais c'est encore Vercoutre qui s'interpose. Quelques minutes plus tard (63'), Gignac fait tout de même le break pour l'OM ! Très belle action à une touche sur le côté gauche qui se termine par une frappe de Mendy que Vercoutre détourne mais le ballon revient sur l'attaquant olympien qui se jette pour pousser le ballon au fond (2-0). A ce moment-là, on se dit que l'OM tient ses trois points... Mais Caen en a décidé autrement. Incapable de gérer le score et de fermer tous les espaces défensivement, l'OM est rapidement repris. C'est d'abord Nicolas Seube, étonnamment seul au premier poteau, qui vient dévier un corner pour réduire l'écart (67'). Presque dans la foulée (71'), Kanté part seul dans l'axe du terrain avant de servir Sala. L'Argentin se présente devant Mandanda et lui glisse le cuir entre les jambes (2-2). Et comme si cela ne suffisait pas, l'OM se fait encore punir en toute fin de match (87') sur une lourde frappe de Benezet, laissé libre, qui finit dans la lucarne de Mandanda (2-3). Après trois matches nuls consécutifs, l'OM se ridiculise un peu plus avec cette défaite largement évitable. Il ne reste plus qu'aux Olympiens à attendre le résultat de ses rivaux en Ligue 1. Et regarder le haut du classement s'éloigner un peu plus. Auteur : Kevin Duran |
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