OM1899.com

.Article de om.net

du 23 août 2015

 

Un réveil spectaculaire

 

La première olympienne version Michel a été un véritable festival offensif. Au-delà du score, le jeu proposé s'est révélé enthousiasmant. Un régal...

Quand on évoquera plus tard le large succès de ce dimanche 23 août 2015, l'histoire se souviendra, d'abord par un évident raccourci, de l'arrivée d'un Espagnol quatre jours plus tôt à la tête de la direction technique. Elle évoquera aussi une équipe présentant une certaine élégance à l'image de son nouveau coach.

Le réveil de l'OM a été spectaculaire. L'expression n'est pas ici utilisée en raison de la largesse du score, de la qualité des buts dans leur construction pour les uns, dans la finition pour les autres.

Le visage de l'OM a changé. Il est plus rationnel, plus équilibré. A l'exception du dernier quart d'heure de la première période, quand les joueurs ont éprouvé le besoin de souffler, il a été séduisant, avenant, emballant, parfois excitant. Et si c'était un simple début.

Dans son 4-3-3, l'OM a laissé des miettes à Troyes, capable d'exister sur quelques rares projections dont une aurait pu faire mouche à la 25e minute. Un pressing haut exercé par un bloc très avancé dans le camp adverse, une circulation fluide avec des touches de balle limitées le plus clair du temps à deux, une obligation de répondre favorablement aux appels des joueurs lancés, de la variété aussi en passant d'un couloir à l'autre pour déplacer le bloc adverse. L'OM a construit sa victoire avec maîtrise et habileté.

L'équipe a surtout trouvé un patron technique et un organisateur de jeu en la personne de Lassana Diarra. Lass n'a pas encore trouvé le rythme d'antan, mais il a gardé la classe des joueurs de haut niveau, au style précieux, capable d'alterner la simplicité, la sûreté technique et d'imposer le respect dans les duels. Cela s'appelle un patron ! L'OM en avait besoin, il l'a trouvé quand bien même l'avenir doit l'installer un peu plus dans cet habit tant attendu. Sa parole est écoutée dans le vestiaire et sa partition sur le terrain apporte une note supplémentaire à la dimension du joueur et de l'homme.

Cette soirée est positive en plusieurs points. Batshuayi a retrouvé le chemin des filets et il en avait besoin. Des joueurs ont montré des signes de confiance dans leurs prises de balle, dans leurs tranmissions. L'équipe s'est réconciliée avec un public charmé par sa soif de jouer et de proposer un football limpide, offensif, très harmonieux où la solidarité ne reste pas dans un coin du vestiaire.

On attend la suite avec une impatience non dissimulée, dans le seul besoin de partager d'autres soirées aussi palpitantes. L'OM a lancé sa saison. Elle a un accent espagnol et il nous plaît déjà. On se rend au stade pour en repartir heureux. Notre large sourire en dit long sur l'émotion retrouvée ce dimanche soir. Vamos...

Auteur : Thierry Muratelle

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Article de laprovence.com

du 24 août 2015

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Un OM tonitruant !

 

Un OM transfiguré, avec un Lassana Diarra étincelant et un Batshuayi double buteur, a facilement disposé de Troyes

Seul le temps permettra de vraiment juger de l'importance de ce premier match d'une ère nouvelle. On saura dans quelques semaines, voire dans quelques mois, si c'était un succès annonciateur ou trompeur. À la veille de jours meilleurs ou simple feu de paille. En attendant, sachons apprécier ce retour à la vie, cette joie retrouvée.

Joie dans les tribunes, évidemment. Quand il a fallu se supporter un OM amorphe à Reims sur la lancée de la désertion de l'entraîneur après une défaite au concours de maladresses du premier match, un 6-0, ça se goûte et ça se déguste. Et surtout, ça donne envie d'en reprendre et d'encourager le changement en cours.

La joie était forcément encore plus grande sur le terrain. Au mutisme des deux matches initiaux, a succédé une farandole de buts tous plus beaux les uns que les autres. Comment rêver mieux pour un entraîneur et ses adjoints qui arrivent dans un nouveau club à l'étranger? Que peut-on imaginer de mieux pour un joueur tel que Lassana Diarra, privé de foot pendant plus de quatre cents jours, que de sortir au bout d'une heure, salué par une ovation debout, hommage spontané d'un public bluffé par tant de classe?Il y a quatre ans, l'OM avait acheté Diarra très cher à Bordeaux. Ce n'était pas le bon. Lass' est mieux qu'Alou. Lassana, c'est le bon. Sentinelle vigilante, mais aussi buteur époustouflant, en "Diarrassimo", sur un corner tiré intelligemment par Abdelaziz Barrada, l'une des autres grandes satisfactions individuelles de la soirée.

Une performance collective de choix

Barrada, premier buteur du match, qui n'eut certes qu'à faire oui de la tête, pour pousser au fond un ballon que Batshuayi avait propulsé, de la tête aussi, sur la transversale et qui rebondissait devant le but. Mais tout ce qui avait précédé cette conclusion facile, avait séduit, du centre d'un Mendy jamais aussi bon qu'hier, à l'anticipation de Michy. Le jeu collectif fluide, vif, organisé, de l'équipe olympienne aurait pu lui valoir d'autres buts, sur des frappes d'Alessandrini ou une reprise de Barrada, devançant la tête de Batshuayi.

À partir de la rampe de lancement précise, toujours limpide dans ses choix que fut Diarra, le jeu s'est déployé dans l'axe, avec les décrochages de Lemina mais surtout Barrada omniprésent pour organiser, ou sur les côtés, avec des paires perfectibles: le tonique Manquillo et Alessandrini mais surtout Cabella-Mendy aux centres dévastateurs. On ne saura jamais comment aurait réagi l'OM à une contrariété. Si Darbion, servi idéalement par un renvoi de la tête axial très imprudent de Nkoulou, avait cadré sa reprise, par exemple. Et on saura plus tard, comment l'OM saura faire face à des équipes mieux armées que Troyes, toujours généreux mais un peu tendre derrière.

Guingamp, Bastia, la Ligue Europa, Lyon: en un mois, la difficulté va aller croissant. Il est bon de l'aborder avec un meilleur moral, sachant que les nouveaux venus ne pourront que peaufiner leur entente avec les anciens. Quand on voit avec quelle facilité Batshuayi, maladroit pendant deux matches, a marqué en solo ou du genou, à l'affût, et permis à Alessandrini de marquer aussi, et comment Ocampos a accompli un ciseau magnifique, on se dit que le sourire de Michel est contagieux...

Auteur : Mario Albano

 

 

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