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.Article de om.net

du 20 septembre 2015

 

Cet OM est généreux

 

Réduits à dix pendant plus d'une mi-temps, les Olympiens sont revenus au score et ont bousculé les Lyonnais malgré leur infériorité numérique. Quel investissement !

Il est rare de voir un match nul nourri d'applaudissements au stade Vélodrome. Les Olympiens les ont récoltés pour leur investissement au terme d'un rendez-vous prenant, haletant, terni une nouvelle fois par une interruption de 15 minutes pour des jets de projectiles sur le terrain.

Si l'ambiance à l'heure de l'entrée des équipes, les tifos déployés dans les virages ont été des moments forts en émotion, les jets de projectiles sont des instants tragiques dans le déroulement d'une rencontre et nul ne peut s'en satisfaire.

Ce rendez-vous stressant a été marqué par plusieurs étapes. Celui des 20 premières minutes où il a été question de qualité technique, avec une volonté de ne pas perdre de ballon. Sur les relances, les Olympiens ont été confrontés à une première ligne défensive de trois avec Lacazette et Beauvue s'écartant et Valbuena s'intercalant dans l'axe. Malgré cela, l'entame a été bonne jusqu'à premier tournant : la blessure de Bedimo. A compter de cet instant, pour des raisons encore inexplicables, les Olympiens ont eu tendance à s'énerver et leur jeu a perdu en fluidité et en justesse technique. Le penalty sifflé contre Mandanda ne les a pas aidés, encore moins l'infériorité numérique à la suite de l'expulsion de Romain Alessandrini pour un tacle sur Valbuena.

Paradoxalement, l'infériorité a survolté les Olympiens. Dans le bon sens du terme. L'entrée de Nkoudou a offert plus de vitesse et de profondeur dans le 4-3-2 mis en place par Michel au retour du vestiaire. Les Olympiens se sont créé bon nombre d'occasions, par Michy, deux fois, Nkoudou, avant l'explosion du stade Vélodrome, la vraie, sur l'égalisation de Rekik d'un coup de boule imparable.

Il a alors été question de ne pas perdre la rencontre. L'apport de Diarra dans ces instants a été une richesse de premier ordre. Son calme a rassuré l'équipe et son abattage a emmené avec lui des Olympiens se projetant rapidement dès la récupération.

La ligne défensive olympienne n'est plus sortie et s'est évertuée à bien coulisser pour suivre la circulation lyonnaise très désireuse d'étirer le bloc olympien. Un arrêt de Mandanda devant Jallet, une reprise de Valbuena flirtant avec le poteau ont été les deux signaux d'alerte en fin de rencontre. Mais, à dix contre onze, les Olympiens n'ont jamais souffert de la comparaison grâce à un investissement total, une volonté authentique pour soulever le stade.

Cette soirée ne permet pas de s'installer sur une dynamique comptable positive, mais la capacité des Olympiens à produire du jeu est suffisamment séduisante pour croire rapidement au retour de l'équipe sur les hauteurs du classement.

Auteur : Thierry Muratelle

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Article de la provence

du 21 septembre 2015

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Cet OM a du caractère

Les trois valeurs de l'olympisme sont l'excellence, l'amitié et le respect. Autant le dire d'entrée : dans ce choc des... olympiques, entre l'OM et l'OL, on a tout vu, sauf ça. Évidemment, personne ne s'attendait à ce que les Marseillais tombent dans les bras des Lyonnais. Et inversement. Mais, hier, au stade Vélodrome, la haine a dominé les débats.

Et il s'en est fallu de peu pour que la rencontre soit définitivement interrompue à l'heure de jeu par Ruddy Buquet... Accusé de simulation dans la surface des Gones, Benjamin Mendy venait de récolter un avertissement (le 4 après ceux reçus par Cabella, Rekik et Mandanda, ajoutés à l'expulsion d'Alessandrini). Une sanction discutable qui précédait des jets de bouteilles partis du Virage Sud en direction d'Anthony Lopes. Lesquels s'ajoutaient aux nombreux projectiles lancés vers Mathieu Valbuena quelques instants plus tôt du côté du Virage Nord.

Durant près de vingt-cinq minutes, les deux équipes sont donc rentrées au vestiaire. Le temps pour le public du Vel' de ressasser le scénario d'une première partie de match ayant basculé après un penalty imaginaire sifflé pour une faute inexistante de Mandanda sur Lacazette (25). "Il y a eu des faits de jeu qui ont entraîné ces incidents, et deux trois bouteilles de bière sur le terrain, glissait justement Vincent Labrune au micro de Canal + alors que le match n'avait pas encore repris. Il faut raison garder. Le club assumera ses responsabilités en matière de sécurité. Mais j'espère que la fédération, la direction de l'arbitrage et l'Olympique Lyonnais feront de même."

Alors mené 0-1, l'OM jouait aussi à dix contre onze depuis la fin de la première période, Alessandrini ayant vu rouge pour un tacle beaucoup trop appuyé sur Valbuena (lire aussi en page suivante).Dans ce contexte invraisemblable, l'escouade phocéenne a fait preuve d'une détermination extraordinaire. Et s'est alors appuyée sur l'expérience de quelques-uns de ses joueurs ayant l'habitude des grands rendez-vous, comme Lassana Diarra, leader hors-pair, Steve Mandanda, capitaine exemplaire. Et c'est finalement un de ses jeunes espoirs, Karim Rekik, qui a égalisé d'un coup de boule rageur àla68 e minute. Une délivrance et, surtout, une confirmation :cet Om version 2015-16 a du répondant et ne laisse pas marcher sur les pieds. Une qualité qui avait manqué aux cuvées précédentes à qui l'on reprochait souvent de baisser la tête dans les moments difficiles. Ce n'est plus le cas. Un point positif, comme l'est celui enregistré au classement. Bien sûr, certains sont passés à côté de leur match. Par précipitation ou par envie de trop bien faire. Mais d'autres ont confirmé un potentiel monstrueux, à l'image de Lucas Silva ou Karim Rekik, qui a livré sa meilleure partition depuis qu'il arejoint les rangs de la maison bleue et blanche au mois de juillet.

Ce matin, les Olympiens, 12 avec sept points, sont toujours derrière les Gones, 7 les avec neuf unités au compteur. Mais ils ont limité la casse. Et ont prouvé aux sceptiques qu'ils possédaient largement les qualités pour rivaliser avec Lyon et lutter pour la qualification en Ligue des champions. Quant à Michel, il a aussi démontré par son coaching astucieux en cours de rencontre qu'il savait s'adapter. En remplaçant Cabella par Nkoudou à la pause, l'Espagnol a rééquilibré son équipe à dix en 4-3-2. Si l'ex-Nantais n'a pas connu la même réussite qu'à Groningen, il a toutefois beaucoup remué, tenté, et mis en difficulté la défense lyonnaise. Son courage et son culot ont aussi ramené certains de ses coéquipiers dans le match. La force de caractère fait bel et bien partie des vertus de cet OM.

Alexandre JACQUIN

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Valbuena s'en souviendra

 

L'OM ne recevait pas seulement Lyon, hier soir. Plus qu'un duel des Olympiques, ce choc s'est rapidement transformé en une opposition, aux allures de règlement de comptes: l'OM, dans sa globalité, face à Mathieu Valbuena. Après son passage au Dynamo Moscou, l'international ne s'attendait évidemment pas à recevoir des fleurs pour son retour au stade Vélodrome avec le maillot de l'OL sur le dos. A la place, ce fut une bordée d'insultes, de chants hostiles, des bouteilles, papiers et projectiles en tout genre qui fusaient dans sa direction dès qu'il fit son apparition sur la pelouse de l'enceinte du boulevard Michelet. Ses récents rappels de l'estime qu'il porte au maillot blanc n'y auront donc rien changé. L'inverse aurait été étonnant. Côté tribunes, on savait à quoi s'attendre. En revanche, côté terrain, le doute subsistait.

Les Marseillais d'aujourd'hui qui ont évolué avec Valbuena se comptaient sur les doigts d'une main au coup d'envoi :Mandanda, Mendy et Nkoulou. Et les deux premiers avaient clairement pris position : "Respectez le parcours de Valbuena à l'OM et ne le sifflez pas", avaient-ils déclaré en substance. Est-ce le contexte ambiant qui a déteint sur leurs coéquipiers ? Ou l'incapacité à museler le nouveau meneur de jeu de l'OL qui a élevé le degré de frustration ? Toujours est-il que Mathieu Valbuena est devenu la cible numéro un des Olympiens en plus de celle des supporters. Le détonateur d'une soirée des plus électriques.

Karim Rekik fut le premier à sortir les crocs, d'une charge aérienne le long de la ligne de touche. Le Néerlandais ne s'en tirait pas trop mal pour le coup avec un simple avertissement(20). Comme l'ancien joueur du PSV Eindhoven, Romain Alessandrini n'a jamais évolué aux côtés de Valbuena. L'enfant des Chartreux est arrivé de Rennes quand le "Petit" était encore en vacances, au sortir de la coupe du monde jouée au Brésil. Il n'a fait que le croiser à La Commanderie ,quand Valbuena est venu faire ses adieux à l'OM lors d'une conférence de presse.

Pourtant, il y avait plus que de l'engagement dans le tacle par derrière de l'actuel numéro 11 marseillais sur le 19 de Lyon, à hauteur de la ligne médiane (43), qui récoltait logiquement un carton rouge. De quoi plomber davantage les chances de son équipe, alors menée au score. Tout en faisant monter la tension de plusieurs degrés supplémentaires... Même le placide Franck Passi a trouvé le moyen de se prendre le bec avec Valbuena sur le chemin des vestiaires. "Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi", lui a rétorqué ce dernier.

Heureusement, les Olympiens ont fini par comprendre que ce n'était pas un match contre Valbuena, mais bien face à l'OL. Ainsi, c'est quand l'attention s'est portée ailleurs que sur la seule personne de Valbuena que l'Om a arrêté de déjouer. Le discours de Michel a la mi-temps y fut-il pour quelque chose ?Sans doute. Toujours est-il que l'influence de Valbuena sur le jeu fut bien moindre après le repos, et que sa présence stimulait davantage dans le bon sens Mendy et Diarra, notamment. Jusqu'à la 89 e minute, où le temps est resté suspendu, l'espace de quelques secondes. Valbuena, seul au deuxième poteau, attendait alors que la pesanteur joue son rôle pour placer sa volée du droit. Le Vélodrome retint son souffle.

Et le ballon flirta avec le poteau gauche de Mandanda. L'ex-Olympien ne fut pas le bourreau de cet OM, qui, de part sa révolte à 10 en seconde période, ne méritait pas ça.

Sébastien AUMAGE

 

 

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