L'OM n'enchaîne pas

Après trois succès consécutifs, toutes compétitions confondues, l'OM s'est incliné à domicile face à Nice pour la treizième journée de Ligue 1 2015-16.

Avec quatre absents de marque pour la réception de Nice, dimanche après-midi au stade Vélodrome, Michel a fait des changements dans son équipe. Diarra et Alessandrini, déjà absents face à Braga, le jeudi précédent, ont été remplacés par les mêmes hommes, à savoir Romao et Ocampos. En ce qui concerne les suspensions de Nkoulou et Cabella, le technicien espagnol à fait confiance à Sparagna et Barrada dans un système en 4-2-3-1 bien connu des Marseillais. Mais cela ne leur a pourtant pas permis de développer leur jeu comme ils le souhaitaient. Trop d'espace entre les lignes, notamment entre le milieu et l'attaque, pas assez de percussion et d'impact, les Olympiens étaient à la peine. Pas vraiment défensivement mais surtout offensivement. Les centres n'arrivaient pas à destination et les ouvertures manquaient de précision.

Les Niçois, en revanche, quadrillaient bien le terrain et sur leur premier tir cadré, ils ouvraient le score. Bien lancé par Wallyson dans le dos de Rekik, Germain trompait Mandanda d'un tir à ras de terre. Les hommes de Michel n'arrivaient toujours pas, après l'ouverture du score, à se projeter vers les buts azuréens. Aucun tir cadré à la pause côté OM...

Le premier est intervenu à la 54ème minute sur une frappe de Batshuayi, pas assez appuyée toutefois pour inquiéter Hassan. Mais dans les intentions et l'impact, les Olympiens montaient d'un cran. Ils squattaient même la moitié de terrain niçoise mais, sans justesse technique dans la transmission du ballon, ils ne se montraient pas vraiment dangereux face à des Niçois, qui avaient décidé de les attendre pour jouer les contres.

Romao aurait pu égaliser sur un centre contré. Son tir à l'entrée de la surface passait au-dessus. Antony Gautier aurait également pu siffler une main de Baysse dans la surface. Mais Nice aurait pu aussi doubler la mise. Sur coup franc, Seri obligeait Mandanda à se détendre pour écarter la balle. Ben Arfa, déjà brillant en première période, tentait de percer la défense à coup de dribbles déroutants mais ses partenaires n'étaient pas toujours adroits dans le dernier geste.

Les entrées successives d'Isla, Sarr et Zambo Anguissa n'ont pas dynamisé le secteur offensif d'un OM passé en 4-4-2 en cours de seconde mi-temps. Le public marseillais poussait son équipe en fin de match car tout le monde sentait qu'une brèche était possible dans la défense niçoise. Mais il n'en fut rien.

L'OM est retombé dans ses travers de la série des sept matches sans victoire : manque de tranchant et d'agressivité, pas assez d'occasions et un réalisme offensif en berne. La série de victoires (Nantes, Lille et Braga) s'interrompt juste avant la trêve internationale. Au classement, l'OM reste douzième, avec trois points d'avance sur le premier relégable, mais peut perdre une place en fonction du résultat de Bordeaux, dimanche à 21 heures, face à Monaco.

Auteur : Frédéric Rostain

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L'OM s'incline encore à domicile face à Nice (0-1)

L'OM s'incline à nouveau à domicile cette saison. 12e avec 15 points en 13 matches, les hommes de Michel ont une nouvelle fois été ridicules devant leurs supporters, surclassés techniquement par l'OGC Nice.

Ce derby de la Méditerrannée a donc été remporté par les aiglons, sur un but d'un Marseillais de naissance, Valère Germain (16'), d'une frappe croisée à raz-de-terre à l'extérieur de la surface sur laquelle Steve Mandanda n'est pas exempt de tous reproches.

L'OM retrouvait la totalité de ses supporters à l'occasion de cette rencontre, et ceux-ci n'ont pas été gâtés. Des bruits de chèvre se seraient échappés de l'une des enceintes du Virage Sud, alors que le virage Nord a chanté le célèbre "Mouille le maillot ou casse-toi" dans les dernières minutes de la rencontre... Une mauvaise journée pour l'Olympique de Marseille.

David Ben Frech

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Vainqueur à Lille puis Nantes, l'OM a rechuté hier après-midi au stade Vélodrome contre Nice (0-1). L'attitude de l'équipe de Michel, dépassée, est encore plus inquiétante que la défaite

Le football pour les nuls, aux éditions First. C'est le conseil lecture du jour pour les Olympiens. En parcourant ce manuel, ils pourront notamment revoir leurs bases techniques et tactiques. Ils en ont bien besoin. Seul bémol : le petit bouquin jaune et noir ne leur apprendra peut-être pas ce que représente la grande maison bleue et blanche. Ce club aux deux lettres mythiques, O et M, qui mérite mieux que cette équipe qui a bafoué son honneur, hier après-midi. À la direction et aux joueurs ayant un passé dans l'institution (comme Mandanda) de rappeler aux nouveaux déboussolés que porter le maillot marseillais se mérite.

À force, l'Olympique de Michel va en effet finir par dégoûter les plus patients de ses supporters. Ça ne peut plus durer. "J'aurais mieux fait de rester chez moi et de regarder les Simpson... Au moins, Homer, lui, il est bon !", lâchait un fidèle du Vel', dépité, quelques instants après le coup de sifflet final. Payer pour assister à un tel spectacle, 47 988 personnes l'ont fait. Enfin, un petit peu moins, car certaines sont tout de même invitées. Sauf que la prochaine fois, elles préféreront sans doute demeurer paisiblement sur leur canapé. Même si c'est offert... Quitte à voir un navet, autant le faire chez soi !

Voilà où en est l'OM en ce début du mois de novembre. Englué dans le milieu de tableau de la Ligue 1. Incapable de confirmer deux succès acquis à l'extérieur. Bien sûr, on pourra toujours rétorquer que les leaders manquaient à l'appel pour ce derby du Sud : Diarra, Nkoulou, Cabella (suspendus) et Alessandrini (blessé au pied). Mais est-ce suffisant pour justifier un tel camouflet ? L'OGCN n'a pas eu à forcer pour prendre les trois points. Un but dès le premier tir (16), signé Valère Germain, le fils de Bruno, l'ancien milieu défensif olympien, dont on se dit qu'il aurait fait une excellente recrue offensive pour l'OM en complément de Batshuayi si les dirigeants avaient eu la bonne idée d'aller le chercher à Monaco. Les Aiglons n'ont ensuite plus eu besoin de se presser. Ils ont patienté, tranquillement mais sûrement, sans jamais être mis en danger.

La liste des rencontres insipides de l'escouade phocéenne s'allonge donc inexorablement. À se demander jusqu'où Michel et ses hommes vont pousser le bouchon de la désillusion. Dix-sept tirs, trois cadrés : la statistique est désarmante. Certains éléments recrutés lors du mercato estival sont loin du niveau escompté. Ils progresseront sans doute, mais l'OM a-t-il encore le temps d'attendre ?

L'objectif initial fixé par Vincent Labrune est de terminer sur le podium. C'est encore faisable. À condition de se servir de ce match affligeant en se disant qu'il représente tout ce qu'il ne faut pas faire lorsqu'on foule la pelouse du stade Vélodrome. Pas étonnant que des "Allez les chèvres" et d'autres chants contestataires exhortant les dirigeants à s'en aller et vendre le club aient retenti des Virages. Sur le rectangle vert, il n'y avait en effet absolument rien à applaudir.

Le néant. Le vide sidéral. Pas même une bribe de révolte. Comme si l'avenir de l'OM, seul club français à avoir remporté la Ligue des champions, faut-il le rappeler, n'intéressait pas grand-monde au sein de cet effectif. Si le public devait voter pour la sortie la plus pitoyable des Olympiens cette saison, cette défaite face à Nice recueillerait sans aucun doute un nombre maximal de voix. Quand bien même la concurrence des déroutes contre Liberec, Braga ou Angers est colossale... En s'inclinant sans se battre devant Ben Arfa et ses coéquipiers, l'Olympique de Michel a dépassé les bornes. Tout simplement lamentable.

Alexandre Jacquin