OM1899.com

.Article de om.net

du 29 novembre 2015

 

La larme à l'oeil

 

L'OM a trop manqué de sécurité défensive pour s'imposer face à Monaco et a couru deux fois au score après avoir mené.

Le score donne l'apparence d'un match spectaculaire : simple illusion. Il ne l'a pas été dans le contenu technico-tactique, dans la qualité et la maitrise. Le résultat met d'abord en avant les errances défensives des deux équipes et souligne l'importance de corriger ces carences pour titiller les équipes situées plus dans la hiérarchie actuelle de la Ligue 1.

Pour l'OM, c'est une nouvelle désillusion encore plus prononcée après un début de rencontre prometteur. De bonnes intentions, Cabella inspiré, Diarra toujours juste dans ses choix et ses angles de passe, Djadjédjé batailleur comme on l'aime. De la bonne agressivité surtout récompensée par l'ouverture du score et une possession de balle de 62% à la demi-heure de jeu.

Et puis...

Et puis, le retour des mauvaises habitudes : un pressing moins prononcé, une égalisation sur la première véritable situation monégasque et l'OM parti le reste de la rencontre pour courir après le score. Le premier but monégasque a jeté un doute sur le collectif olympien animé de bonnes intentions mais dans la difficulté pour mener son projet à bien. Désireux de repartir de derrière, l'équipe s'est heurtée à un 4-4-2 monégasques sur ses sorties de balle avec Carillo épaulé par Moutinho, sortant de la ligne de 3 du milieu pour chasser sur la ligne des 16,5 mètres. Quand Mandanda a allongé, l'OM a régulièrement été battu dans le domaine aérien.

Après l'égalisation, il a manqué de la fougue à l'équipe, un esprit conquérant calqué sur ses 20 premières minutes. Oui, il a manqué un peu de folie, celle injectée dans une affiche de ce type. L'OM n'y est pas parvenu et a souffert face à un bloc prenant de l'assurance au fil des minutes.

D'une manière générale, l'OM a été en danger sur les coups de pied arrêtés, sur les coups francs excentrés, sur les corners. Il a manqué de la sécurité défensive, malgré la volonté d'aller de l'avant, même si cela a été parfois brouillon. Revenu une première fois à 2-2, l'OM a encore été surpris après avoir été étiré défensivement sur toute la largeur par un centre monégasque. Il y a eu un peu de chance aussi sur l'égalisation de Nkoudou, car la frappe ratée d'Ocampos s'est transformée en un centre pour le bonheur du stade Vélodrome.

Certes, il y a eu de beaux gestes, mais ils sont dérisoires à la lecture du classement. L'OM n'a pas réussi son match, même s'il n'a jamais abdiqué, ses trois buts en témoignent. L'OM a été inconstant et il n'a pas été le seul. Il n'est pas nécessaire d'insister sur l'arbitrage, car si l'OM n'a pas gagné il en est le principal responsable : mais le balayage sur Michy en première période valait bien un penalty. Non, il le valait tout court. Ce n'est pas une larme, ni un pleur, c'est un simple constat.

Auteur : Thierry Muratelle

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Article de la provence.com

du 29 novembre 2015

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L'OM et Monaco dos à dos (3-3)

L'OM n'a pu l'emporter ce soir, au stade Vélodrome, et concède le nul (3-3) face à l'AS Monaco.

L'OM n'y arrive pas. Deux mois et demi après sa dernière victoire à domicile en Ligue 1, l'équipe de Michel n'a pu que concéder le nul face à Monaco (3-3), dans un match spectaculaire ce soir au stade Vélodrome.

Les coéquipiers de Steve Mandanda avaient pourtant ouvert le score rapidement (12') dans cette dernière rencontre de la 15e journée de Ligue 1 avec un but de Romain Alessandrini, de retour en tant que titulaire après trois semaines d'absence. Comme souvent malheureusement, l'OM a ensuite baissé le pied jusqu'à voir revenir l'AS Monaco au score puis prendre l'avantage grâce à son latéral droit, Almamy Touré auteur d'un doublé. A la pause, c'est donc l'équipe de Leonardo Jardim qui menait au score (1-2).

Au retour des vestiaires, l'OM s'est vite remis dans le bain (51') en égalisant par l'intermédiaire de son meilleur buteur, Michy Batshuayi, auteur de son 10e but de la saison en championnat. Mais l'OM va encore faire preuve de laxisme en défense et c'est le Portugais Fabio Coentrao qui va en profiter. A la réception d'un centre venu de la gauche, l'ancien du Real plaçait une tête que Mandanda ne pouvait détourner (72'). Heureusement, dans les dernières minutes de la rencontre (82'), Georges-Kevin Nkoudou était encore là pour sauver les siens de la défaite en égalisant après une passe décisive bien chanceuse de Lucas Ocampos.

L'OM évite donc une défaite inquiétante mais n'a toujours pas rassuré devant son public. Avec 19 points au compteur, Diarra et consorts pointent toujours à la 11e place du classement, à 5 points de son adversaire du soir, et surtout à 7 unités du podium...

Kevin Duran

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La malédiction du Vélodrome

Après avoir aligné 11 victoires consécutives sur sa pelouse en 2014-15, l'OM était resté 100 jours sans gagner entre janvier et mai. Hier, avec un nouveau nul contre Monaco (3-3), le dernier succès à la maison en L1 remonte à 70 jours

Transposer cela au stade Vélodrome. Après le succès de son équipe à Saint-Étienne, Michel avait émis ce souhait : que son OM se remette enfin à gagner à domicile. Et cette fois-ci, on y croyait plus que jamais depuis le 13 septembre, date de la dernière victoire de l'OM au Vélodrome en Ligue 1, contre Bastia (4-1).

Il y avait de quoi y croire dur comme fer, quand Alessandrini a ouvert le score à la 12e minute, deuxième but seulement de l'OM marqué dans le premier quart d'heure en L1. Après tout, un succès sur Monaco, c'était le prolongement logique de celui acquis à Geoffroy-Guichard où, après ceux acquis péniblement à Lille et à Nantes, l'OM avait ajouté du jeu face à une bonne équipe ; auparavant, le réalisme avait suffi face aux faibles Lillois et Nantais. Et entre-temps, il y avait eu Groningen, victoire difficile à concrétiser (la deuxième toutefois en Ligue Europa au Vélodrome), mais extrêmement logique.

Il y avait de quoi renverser la situation

Gagner à domicile, c'est statistiquement plus fréquent et plus aisé que de le faire à l'extérieur. D'ailleurs, il y a un an, l'OM surfait sur la nouveauté de son Vélodrome où les records tombaient, à plus de 60 000 spectateurs : entre le 29 août 2014 contre Nice et le 31 janvier 2015 contre Évian TG, les Olympiens avaient aligné 11 succès consécutifs, les neuf premiers acquis pendant la phase aller étant déterminants dans le titre honorifique de champion d'automne.

Et puis, tout s'est déréglé et 2 nuls et 3 défaites plus tard, il a fallu attendre le 10 mai pour voir l'OM gagner de nouveau à la maison. Cent jours qui avaient eu raison des illusions de titre, de Ligue des champions, de podium. Victoire contre qui ? Contre Monaco (2-1), arbitrée par Clément Turpin.

Alors, même après l'égalisation de Touré, puis son but du 2-1, il restait de la place pour espérer un renversement de situation. Même avec 42 000 spectateurs et des brouettes (on en a bien perdu 20 000 en quelques mois...), l'ambiance était propice à une remontée. Sachant que Batshuayi et Nkoudou n'avaient pas encore marqué, ça laissait de l'espoir.

Une occasion à l'ultime seconde de jeu

L'espoir n'aura effectivement pas été vain. Michy a égalisé une première fois, en renardeau des surfaces et après le but surprise de Coentrao, "GK" a profité d'une frappe complètement ratée de Ocampos transformée en passe décisive pour égaliser à son tour. À 3-3, le fantôme de Lorient et du 3-5 d'avril dernier est venu rôder au-dessus des tribunes.

 

D'autant qu'avec un penalty oublié par Clément Turpin sur Batshuayi pour une béquille de Echiejilé en première période et un but accordé au Belge en position de hors-jeu, certes, la compensation était favorable à l'OM , mais on pouvait toujours craindre un coup foireux. Du genre faute oubliée sur Alessandrini, contre-attaque, coup franc et but monégasque, tel qu'on l'avait vu sur le tout premier but de l'ASM. En guise de quoi, c'est Lucas qui a empêché Lucas de marquer. Ocampos se trouvant sur la trajectoire d'une frappe de Silva à l'ultime seconde du match. Il y a bien une malédiction...

Mario Albano

 

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C'était presque ça...

L'OM a concédé le nul contre Monaco (3-3) malgré une bonne prestation offensive. Mais la défense n'a pas tenu

Cette équipe-là est décidément difficile à juger. En pleine tempête, elle est capable de redresser la barre et de repartir de l'avant. Mais, au moment où tout semble aller mieux, elle a le don de replonger, puis de ressortir la tête de l'eau juste après. Le match d'hier en est la preuve parfaite. L'OM a mené, grâce au sang-froid d'Alessandrini (12), s'est fait rejoindre puis dépasser après un doublé du surprenant Touré (22, 39), a égalisé par l'intermédiaire de l'inévitable Batshuayi (51), a pris un nouveau but de Coentrao (72) avant, finalement, de revenir et de décrocher le match nul en s'en remettant à l'opportunisme de Nkoudou (82). 1-0, 1-1, 1-2 , 2-2, 2-3, 3-3 . On s'y perdrait presque... Un scénario complètement irréel, digne des rencontres à suspense de l'ère Bielsa, la folie en moins.

Au bout du compte, "l'Olympique de Michel" a pris un point. Bon ou mauvais ? Dur à dire. Ce score nul ne met pas fin à la malédiction du stade Vélodrome où les Marseillais ne se sont plus imposés en championnat depuis le 13 septembre. Il n'arrange pas non plus les affaires au classement puisque l'OM a raté l'occasion de rattraper une partie de son retard sur Monaco. Sans parler de la ribambelle de clubs qui précédent celui de Vincent Labrune. Dommage, car l'occasion était fort belle. L'escouade phocéenne n'a pas su la saisir. Par manque de rigueur (on retiendra notamment les approximations de Rekik) et de justesse (que dire de l'incroyable maladresse d'Ocampos si ce n'est qu'elle a permis à Nkoudou d'égaliser en fin de partie...).

Batshuayi et Nkoudou encore buteurs

Malgré la nette progression enregistrée ces dernières semaines, certaines lacunes demeurent. Plus les journées passeront, plus elles deviendront problématiques. Les points bêtement perdus en cours de route risquent de coûter très cher au mois de mai. Même si la Ligue 1 version 2015-16 est étonnante et que le chemin est encore long d'ici la 38e journée.

Bien sûr, tout n'a pas non plus été négatif hier soir. Notamment sur le plan offensif. Michy et "GK", encore buteurs, ont confirmé leur parfaite entente alors qu'Alessandrini a démontré qu'il était bien plus efficace que l'Argentin que l'ASM a vendu 7 M€ l'OM l'été dernier... Un symbole de l'écart qui existe encore dans cette formation hétérogène, où les joueurs de très bon niveau en côtoient d'autres qui n'ont pas leur place dans un club du standing de l'Olympique de Marseille.

Le mercato d'hiver approche et l'état-major phocéen aura l'occasion de combler certains manques dans l'effectif. La défense, qui avait retrouvé sa sérénité ces dernières semaines, n'a pas été à la hauteur du rendez-vous. Un simple accident de parcours ? On le saura très vite. En attendant, le public a quitté l'enceinte du boulevard Michelet sur un goût d'inachevé. Après avoir battu les Verts, adversaires directs dans la course à l'Europe, les Olympiens n'étaient pas loin d'enchaîner face aux Monégasques, autres concurrents pour le wagon continental. Ils avaient les moyens de l'emporter. Ils y étaient presque. Mais ce n'est pas suffisant...

Alexandre Jacquin

 

 

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