.Article de om.net du 02 février 2016 |
Le réalisme a payé
L'OM s'est imposé à Montpellier grâce à un but de Nkoudou sur le seul tir cadré marseillais de la partie. Les Olympiens continuent d'avoir de meilleurs résultats à l'extérieur qu'à domicile. A Montpellier, ils ont conquis un succès important après deux matches nuls, à Lyon et contre Lille, et avant d'affronter le PSG. Ils poursuivent leur série d'invincibilité avec un onzième match sans défaite, le huitième d'affilée en déplacement. Les trois points qu'ils n'ont pas su prendre à domicile, il y a quatre jours, ils ont réussi à les glaner à La Mosson. Ce n'est pas la première période qui a permis aux hommes de Michel de s'imposer à Montpellier. Terne et sans réelle saveur, elle a été compliquée pour des Marseillais qui ont eu du mal à se trouver et qui ont subi un gros pressing de la part des joueurs du MHSC. Les ailiers olympiens jouaient trop haut pour que les ballons leur arrivent dans de bonnes conditions. Et par conséquent, l'OM n'a eu aucune opportunité dans les 45 premières minutes, hormis un coup franc de Sarr largement au-dessus. Montpellier n'a pas réellement profité de cet OM inoffensif : Martin, Boudebouz et consorts n'ont pas, malgré quelques belles occasions, trouvé la faille dans une assise défensive solide avec le duo Nkoulou-Rolando qui prend de plus en plus de volume et avec, derrière eux, un Mandanda encore en grande forme. La seconde période a heureusement été d'une tout autre facture. Si un penalty sur Romao suite à une faute de Deplagne a été oublié à la 48ème minute, c'est surtout à l'heure de jeu que tout a basculé avec les entrées de Thauvin et Alessandrini. Elles ont donné une nouvelle dynamique, un nouvel élan au secteur offensif. Cela s'est ressenti rapidement. Dix minutes après leur entrée, Alessandrini tentait une percée plein axe qui perturbait le milieu et la défense héraultaise. L'ancien rennais était stoppé net à l'entrée de la surface mais le ballon profitait à Nkoudou qui s'en allait tromper Pionnier d'une belle frappe du gauche. Dans la minute suivante, Thauvin écopait d'un carton rouge pour un excès d'engagement sur un tacle mal maîtrisé. Une exclusion qui le privera du OM-PSG de dimanche... A dix contre onze et avec un but d'avance, les Marseillais ont subi dans les dernières minutes. Mais comme en première période, la défense a tenu et quand elle craquait, Mandanda était là, comme sur les deux claquettes effectuées sur des frappes de Yatabaré. Montpellier a eu la maîtrise globale mais l'OM a eu le réalisme de son côté. Il empoche une victoire avec un but marqué sur son seul et unique tir cadré de la rencontre. Avec ce précieux succès, les Marseillais remontent à la sixième place au classement, en attendant les huit autres matches de la 24ème journée mais, surtout, ils emmagasinent de la confiance avant la réception tant attendue du Paris Saint-Germain, dès dimanche au stade Vélodrome. Auteur : Frédéric Rostain |
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Article de la provence.com du 02 février 2016 |
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C Malgré l'expulsion de Thauvin, l'OM ramène la victoire de Montpellier Les hommes de Michel ont décroché un précieux succès à la Mosson, revenant provisoirement à trois points du podium (0-1) Cette saison, l'OM est très souvent exaspérant, capable d'alterner le pire et le meilleur en un seul match. Ce mardi soir à la Mosson, les hommes de Michel n'ont pas dérogé à cette règle, rendant une copie lamentable en première période avant de se ressaisir après la pause et s'imposer contre Montpellier grâce à un nouveau but de Georges-Kevin Nkoudou (0-1). Un deuxième acte d'une qualité supérieure qui a malheureusement été terni par l'expulsion de Florian Thauvin (69e), seulement dix minutes après son entrée en jeu. Auteurs d'une entame poussive, les partenaires de Steve Mandanda n'ont pourtant pas été mis en danger par une équipe héraultaise combative mais victime de son incroyable manque de justesse technique. Plutôt solide derrière, "l'Olympique de Michel" s'est surtout illustré par sa médiocrité offensive comme en témoignent ses deux tirs non-cadrés - seulement - en 45 minutes. Titularisé à la pointe de l'attaque pour pallier à l'absence Michy Batshuayi, suspendu, Antoine Rabillard a fait preuve de volonté mais n'a pas pu faire la différence, ne recevant aucun ballon exploitable. Seule une perçée d'Alaixys Romao, qui aurait dû bénéficier d'un penalty, aura marqué la première période olympienne. Mais Tony Chapron a une nouvelle fois commis un impair et en a décidé autrement. Conscient qu'il fallait impulser un nouveau souffle à une équipe bien morne, malgré un léger mieux au retour des vestiaires, Michel a alors choisi de faire rentrer Florian Thauvin et Romain Alessandrini à l'heure de jeu pour épauler "GK" Nkoudou. Repositionné à la pointe de l'attaque, l'ex-Nantais a fini par faire craquer le bloc défensif de Montpellier (68e, 0-1) sur le seul tir cadré olympien d'une rencontre qui aurait pu basculer après le carton rouge logique de Thauvin, coupable d'un tacle grossier sur Vitorino Hilton (69e). Il n'en sera rien grâce à un Mandanda impeccable sur les rares offensives des joueurs de Frédéric Hantz (24e, 82e, 89e). Grâce à son sixième succès à l'extérieur depuis le mois d'août, l'OM se repositionne provisoirement à trois points du podium. Mieux, il se donne un peu de confiance avant le Clasico contre le Paris Saint-Germain, dimanche prochain au Vélodrome. Reste à savoir si cette équipe sera aussi solidaire qu'elle l'a été à la Mosson... Loïc Chenevas-Paule |
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RÉGULARITÉ Gagner à l'extérieur, le bon coup habituel Comme d'habitude, les Olympiens ont rattrapé, en gagnant à Montpellier, les points perdus à Marseille Faut-il s'en étonner ? L'OM a récupéré à Montpellier les points gâchés contre Lille... Faut-il se féliciter de cette série incroyable à l'extérieur où l'OM n'a plus perdu en championnat depuis le 4 octobre ? Faut-il uniquement déplorer sa vacuité, son inhibition à Marseille, et songer qu'avec quelques victoires de plus au Vélodrome, il serait sur le podium ? À moins que la vérité ne soit entre les deux et que cette équipe voit dans ses voyages l'occasion de faire sortir la vapeur, de se lâcher, comme elle est incapable de le faire à la maison. Ces trois points permettront de recevoir le PSG en tremblant un peu moins et avec un avoir supplémentaire, pour compenser une éventuelle déconvenue nouvelle. On peut aussi et surtout voir dans le retour de Romain Alessandrini une arme supplémentaire. En espérant que Fletcher en sera une autre, pour soutenir Nkoudou. Et que les autres joueurs offensifs arrêteront d'accumuler les cartons jaunes ou rouges. La première période aura été une mauvaise mise en bouche pour nous préparer à la suite. Pas aussi lénifiante que l'ensemble d'OM-Lille mais d'une mièvrerie dont le bilan olympien atteste aisément : deux tirs non cadrés et même loin de l'être de la part de Bouna Sarr. Et basta ! Montpellier, tout en ayant moins le ballon, avait au moins tenté plus de gestes offensifs et notamment deux frappes de Boudebouz, l'une dans le jeu, l'autre sur coup franc, passant tout près du poteau gauche de Mandanda et une autre de Martin, repoussée par le gardien olympien. Pas franchement un festival offensif, mais une finition un peu plus tranchante, quand celle de l'OM se perdait souvent dans les méandres des dribbles superflus de Cabella. Alessandrini aura encore été très utile pour garder la balle Un OM le cul entre deux chaises, ne pouvant pas vraiment miser sur le contre, face à un adversaire méfiant, mais un OM moins intimidé qu'au Vélodrome qui aurait dû bénéficier d'un penalty dès la reprise pour une faute de Deplagne sur Romao. Ce sont les entrées conjuguées de Romain Alessandrini et Florian Thauvin qui auront débridé ce match. L'entrée du premier étant positive, celle du second fugitive. Mais donnant incontestablement plus de punch à l'équipe de Michel où Nkoudou avait pris place en pointe. Le punch du Marseillais s'est évidemment manifesté dans sa force de percussion balle au pied. Son premier slalom depuis des mois s'est conclu par un but plein de sang-froid et d'opportunisme, comme il en a déjà marqué beaucoup cette saison, qui ont rapporté des points. Alessandrini aura encore été très utile pour garder la balle en fin de match, mais sans l'enterrer. Le punch de Thauvin lui aura valu de faire un retour très remarqué en Ligue 1. Trois minutes de jeu, un carton rouge pour un tacle un peu fou sur Vitorino Hilton et l'OM, au lieu d'asseoir sa domination, allait devoir souffrir pour conserver son avantage. Cela aura au moins permis à Steve Mandanda de sortir encore le grand jeu sur deux tirs à angle réduit de Yatabaré ou une frappe tendue de Saihi. Trois points, c'est le coup habituel. Mario Albano, envoyé spécial à Montpellier |