.Article de om.net du 21 février 2016 |
L'OM se sauve sur le fil
Handicapé par l'exclusion de Nkoulou, l'OM a encaissé un but dans les dernières minutes avant d'égaliser à la dernière seconde par Batshuayi. Pour cette rencontre plus qu'importante pour la suite de la saison, Michel n'effectuait que deux changements par rapport à la dernière sortie à domicile face à Bilbao (0-1) : Cabella, suspendu face aux Espagnols, retrouvait son poste de meneur de jeu et Thauvin, remplaçant jeudi, prenait place à droite. La défense, les deux milieux récupérateurs et l'attaquant de pointe, Steven Fletcher, ne bougeaient pas. Le match débutait par un long round d'observation d'une vingtaine de minutes. Face à une équipe stéphanoise en 4-5-1, les Marseillais peinaient à s'approcher des buts de Ruffier. Il y a bien eu quelques corners mais rien de bien dangereux. Les longs ballons à destination de Fletcher étaient systématiquement repoussés par la charnière verte, ultra-physique, composée de Sall et Pogba. Les Olympiens ont ensuite décidé de mettre plus de fluidité dans leur jeu et de passer au sol. Isla décalait Thauvin dont le centre dévié trouvait Nkoudou mais sa reprise était repoussée dans un premier temps par Ruffier puis par la défense. Un coup franc de Thauvin passait à côté et en fin de période, sur corner, Fletcher remisait pour Rolando dont la reprise acrobatique passait au-dessus. Côté ASSE, aucun tir cadré à signaler dans les 45 premières minutes. Bahebeck s'est illustré deux fois de loin, manquant à chaque fois le cadre. L'OM attaquait la seconde période sur les chapeaux de roue avec dès les premières secondes un tir de Diarra repoussé sur sa ligne par Assou-Ekoto. Cabella effectuait ensuite un raid de 50 mètres dont il a la spécialité mais sa frappe légèrement déviée terminait en corner. Saint-Etienne reprenait alors le dessus dans le jeu avant que le match ne change de tournure à l'heure de jeu. Après un tacle mal maîtrisé sur Pajot, Nkoulou écopait d'un carton rouge. Et voilà l'OM à dix pour la dernière demi-heure. Alessandrini remplaçait Thauvin, visiblement émoussé physiquement et Romao reculait d'un cran pour épauler Rolando en défense centrale. En supériorité numérique, Saint-Etienne augmentait son emprise sur la partie et trouvait enfin le cadre mais aussi Mandanda. Pourtant, les alertes stéphanoises se faisaient plus nombreuses et l'OM exploitait mal les contres en raison, comme contre Bilbao, d'un manque de justesse technique et de précision dans le dernier ou l'avant-dernier geste. Romao retrouvait son poste au milieu après l'entrée en jeu de Rekik. Et Michel lançait un Batshuayi tout frais pour le dernier quart d'heure. Mais la possession était toujours en faveur des hommes de Christophe Galtier. Et c'est pourtant sur un contre après un corner olympien que les Verts ont fait la différence à cinq minutes de la fin. Suite à un long débordement sur la gauche, Hamouma glissait la balle à Monnet-Paquet qui trompait Mandanda. A 10 contre 11, il restait, à priori, trop peu de temps aux Olympiens pour renverser la tendance devant un stade Vélodrome qui se vidait. Pourtant sur le dernier coup franc, les remplaçants ont fait la différence. Alessandrini déposait le ballon sur la tête de Bathsuayi. Malgré son plongeon, Ruffier ne pouvait rien. Comme contre Lille, l'OM arrache un point inespéré quelques secondes auparavant. Cependant, ce nouveau match nul, le cinquième sur les huit dernières rencontres de L1, ne permet pas à l'OM de se rapprocher des premières places... Auteur : Frédéric Rostain |
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Article de la provence.com du 21 février 2016 |
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C L'OM arrache le nul face à l'ASSE à la dernière minute (1-1) Les Olympiens ont égalisé à la dernière minute du temps additionnel grâce à Batshuayi face à l'AS Saint-Etienne (1-1) Trois jours seulement après la réception de l'Athletic Bilbao en ligue Europa (0-1), les Olympiens ont arraché le match nul dans le temps additionnel face à l'AS Saint-Etienne pour le compte de la 27ème journée de ligue 1 (1-1). Une nouvelle contre-performance pour l'OM dans la course à l'Europe, qui plus est à domicile face à un adversaire direct. Les hommes de Michel ont livré une première période très moyenne. Seule une occasion franche de Nkoudou sur un service de Thauvin aurait pu permettre aux Olympiens de prendre l'avantage face aux Verts (23). Mais Ruffier était bien présent pour sauver les siens. Les partenaires de Steve Mandanda ont manqué clairement de précision pour inquiéter davantage une équipe stéphanoise bien en place. Au retour des vestiaires, l'OM se procure une occasion franche grâce à Cabella (54). Mais son tir croisé file à côté des buts gardés par Stéphane Ruffier. Nkoulou est ensuite expulsé pour un tacle dangereux à retardement sur Pajot (60). L'OM est contraint de terminer la rencontre en infériorité numérique. Saint-Etienne se montre alors dangereux en contre-attaque. Et, à cinq minutes de la fin du match, Monnet-Paquet ouvre le score à la réception d'un contre éclair d'Hamouma (0-1, 85). Heureusement pour les Olympiens, Batshuayi (aujourd'hui remplaçant) égalise à la dernière minute du temps additionnel sur un coup franc d'Alessandrini, lui aussi entré en cours de jeu (1-1, 90+4). L'OM arrache ainsi un nul inespéré au vue de la physionomie de la seconde période. Les hommes de Michel font du surplace au classement. Dixième avec 36 points en 27 rencontres disputées, l'OM est à cinq longueurs du podium. En attendant les matches de Rennes et Lyon ce dimanche. Pierre-Antoine Trossero |
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Le bal des médiocres Des muets congénitaux, des planqués derrière la barrière de la langue, dont on ne découvre parfois qu'ils ont joué quand on regarde la feuille de match À l'OM, il y a plus de Bernardo que de Zorro. Des muets congénitaux, des planqués derrière la barrière de la langue, dont on ne découvre parfois qu'ils ont joué quand on regarde la feuille de match et dont on s'est déjà bien aperçu sans les entendre parler espagnol qu'ils n'étaient pas vraiment du genre à prendre des responsabilités sur le terrain, des planqués derrière le téléphone portable, des désolés avec un petit salut de la main. Et puis, peut-être des cadres qui commencent à en avoir gros sur la patate de participer d'une telle médiocrité. On saura gré à Romain Alessandrini et Michy Batshuayi d'avoir su assumer, après avoir sauvé les meubles, d'un coup franc enfin tiré correctement et d'un coup de tête qui a évité le pire sans donner le meilleur. Pas de Zorro pour tant de Bernardo. Un point, c'est tout. "Pour remonter, il en fallait trois", déplorait justement Alessandrini. C'était le jour ou jamais, parce qu'en face, il n'y avait rien. L'une des équipes de Saint-Étienne les plus indigentes que l'on ait vu au Vélodrome depuis un demi-siècle, si l'on excepte quelques années de flottement après la remontée des Verts au milieu des années 80. Zimako, Rep, Platini, les derniers vainqueurs de 1979 ne sont pas près d'être rejoints par Bahebeck, Sôdertruc et leurs acolytes. Quand l'OM fait la sieste et ne se procure pas la moindre occasion La première période stéphanoise aura été proche du néant. La seconde proche du hold-up. Il est vrai qu'après l'expulsion de Nkoulou, au tacle excessif, inutile et d'autant plus stupide qu'il s'était montré meilleur que ces dernières semaines, les Verts se sont légèrement enhardis, à 11 contre 10. Pas au point de donner du boulot à Mandanda, tout de même... Et puis, sur un duel perdu par Diarra à cinquante mètres de son but, le contre typiquement assassin a abouti au but de Monnet-Paquet. La justice a voulu qu'à la toute dernière seconde, Batshuayi égalise, ce qui rend le verdict moins amer. Mais même en considérant que l'OM méritait de l'emporter, ce qu'on a encore vu au Vélodrome n'incite en rien à l'optimisme. Aux muets, il semble que l'OM ajoute des aveugles, trop satisfaits d'un écart de cinq points seulement qui les séparent du podium. Une litanie habituelle qui oublie d'autres chiffres : l'OM est 18e au classement des équipes à domicile, avec une moyenne d'un point par match (14 sur 14) et un match de plus que le TFC qui en pris 13 sur 13. C'est porteur d'espoir, ça ? Non, c'est minable. Et l'écart encore mince dissimule le nombre d'équipes qui séparent l'OM de Monaco. Pour gagner, il faut oser. Créer. Et cadrer, ne pas être bourrin Certes, quand on voit Saint-Étienne, on se dit que rien n'est insurmontable. Mais ce ne sont que des mots. En face, il y a des faits. Quand l'OM fait la sieste et ne se procure pas la moindre occasion, c'est inquiétant. Mais il s'en procure quatre ou cinq, même certaines de raccroc, comme le tir de Diarra repoussé sur la ligne par Assou-Ekotto, voire la reprise de Rolando au-dessus, ce n'est guère plus rassurant, dès lors que rien ne va au fond et que seule la frappe de Nkoudou a été cadrée, à la suite de l'unique action collective digne de ce nom, impulsée par Cabella, poursuivie par Isla et Thauvin. Le seul moment où ces joueurs ont rempli leur rôle créatif. Pour le reste, on ne reprochera pas stupidement à ces joueurs de ne pas mouiller le maillot. Ils le font. Mais marquer des buts n'incombe pas à des bourrins. Pour gagner, il faut oser. Créer. Et cadrer. Hier, dans ce bal des médiocres, les Blancs et les Verts se sont contentés de danser... Mario Albano |