.Article de om.net du 12 mars 2016 |
Si Mandanda n'existait pas...
L'OM enregistre son quinzième nul de la saison, un record en Europe, son cinquième 1 à 1 d'affilée et permet à Mandanda, auteur de dix arrêts dont quatre exceptionnels, d'entrer dans la légende des plus grands gardiens de l'histoire du club. Le plus contrariant dans l'histoire est de savoir l'OM invaincu à l'extérieur en championnat depuis plus de cinq mois ! Si l'OM ne perd plus en déplacement, l'OM ne s'impose malheureusement plus depuis le 2 février et son succès à Montpellier. Il enchaîne les matches nuls, le 15e de la saison, total le plus élevé de tous les championnats européens. Le résultat obtenu à Lorient reflète les difficultés actuelles, celles dans l'animation aux abords de la surface adverse, toutes ces imprécisions résonnant comme un frein pour déstabiliser les blocs défensifs. Il souligne aussi combien l'équipe est exposée et subit des occasions adverses. Elle met en avant, enfin, un homme, un capitaine exceptionnel : Steve Mandanda a battu ce jour son record d'arrêts dans une rencontre depuis son arrivée à l'OM (10, dont quatre exceptionnels) et ce chiffre, à lui seul, met en exergue la complexité de l'équipe pour remonter la pente. Pourtant, l'OM n'a pas forcément subi de manière démesurée, n'a pas pris l'eau, mais il s'expose, répétons-le de façon inconsidérée. Les vingt premières minutes écoulées, on pensait le collectif olympien enfin bien entré dans le match. En remontant son bloc-équipe, en pressant plus haut les milieux de terrain lorientais et les relances depuis la défense centrale, en étant plus présent sur les seconds ballons, les Olympiens ont bridé les phases de progression bretonnes dans les couloirs. Lorient a eu moins de temps dans sa préparation, a mis moins de vitesse dans ses transmissions et Lorient a reculé. A cet instant, l'OM sort la tête de l'eau mais une erreur d'alignement défensive met tout à l'eau avec l'ouverture du score de Waris, pourtant bien contenu jusqu'ici. La chance de la soirée est l'égalisation d'Isla après seulement 34 secondes en deuxième période. Une belle éclaircie de fin d'après-midi, mais une éclaircie furtive dans le ciel morbihannais. Il n'y a pas eu de flamme dans la foulée, pas de justesse technique dans la préparation, pas de passe de rupture suffisamment précise pour espérer plus. Pas d'occasion, non plus, à l'exception d'une frappe de Batshuayi. Sans subir, l'OM a concédé des frappes, le plus souvent lointaines, mais toutes cadrées, avec ou sans rebond, et Mandanda continue d'écrire un chef d'oeuvre mis en place depuis plusieurs semaines : il faut bien en parler tant il brille de mille feux à l'heure actuelle. Ah ! Si Mandanda n'existait pas... Grâce à lui, l'OM aligne un cinquième nul d'affilée en Ligue 1, un cinquième 1-1 : c'est peu, trop peu pour aller voir plus haut... Auteur : Thierry Muratelle |
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Article de la provence.com du 12 mars 2016 |
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C L'OM concède un nouveau match nul à Lorient (1-1) Les Olympiens n'ont pu faire mieux qu'un match nul face à Lorient dans le cadre de la 30e journée de ligue 1 Après deux prestations indignes du maillot qu'ils portent face à Toulouse à domicile et à Ajaccio, les Olympiens ont enchaîné un troisième match nul consécutif dans la même semaine sur le synthétique du stade Yves-Allainmat face à Lorient (1-1). C'est le quinzième match nul de l'OM cette saison en 30 rencontres disputées. Un score presque flatteur étant donné les nombreuses parades effectuées par Steve Mandanda cet après-midi face aux attaquants lorientais. En première période, l'OM a été dominé par des Merlus plus convaincants offensivement. Mendy est sorti sur blessure au quart d'heure de jeu, remplacé par Lucas Silva (17). Michel a alors opéré un changement tactique avec le replacement de Manquillo au poste de latéral gauche et celui d'Isla sur le flanc droit de la défense olympienne. Les Bretons en ont profité pour ouvrir le score peu après la demi-heure de jeu, grâce à Waris. Bien servi par Mesloub, l'attaquant lorientais n'a pas tremblé face à Mandanda (1-0, 34). Il faut dire que sur l'action, il a été bien aidé par le mauvais alignement de Rekik. Les Merlus auraient pu aggraver le score avant la pause mais l'indispensable dernier rempart de l'OM était encore là pour sauver les siens. Dès l'entame de seconde période, les Olympiens reviennent avec d'autres intentions. Isla égalise d'un tir entre les jambes de Lecomte, le gardien lorientais (1-1, 46). Il a bien suivi l'action de Batshuayi pour permettre à ses coéquipiers de revenir au tableau d'affichage. Mais l'OM retombe ensuite dans ses travers et ne parvient pas à faire la différence dans cette seconde période. Mandanda sauve encore les siens en fin de partie, notamment devant Jouffre (84) et Guerreiro dans le temps additionnel (90+2). L'OM concède ainsi un quinzième match nul de la saison. Un résultat sur deux des hommes de Michel s'est soldé par un score de parité cette saison. Un bilan bien triste...Tout comme la qualité de jeu des partenaires de Batshuayi. Avec 39 points au compteur en 30 rencontres jouées, l'OM glisse tranquillement vers une fin de saison chaotique. Les places européennes semblent désormais bien loin... Pierre-Antoine Trossero |
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Cette fois, c'est trop... Au terme du 15e nul de la saison, le 5e consécutif sur le score de 1-1 grâce à un Mandanda énormissime, Michel a fustigé le comportement de ses joueurs Toulouse, Ajaccio, Lorient ; les Olympiens se voyaient offrir un triptyque idéal pour offrir à leurs supporters un sprint final haletant. Ces sans-grade de la Ligue 1 maudissent désormais d'avoir trouvé sur leur route un Steve Mandanda impérial, à l'image de Waris ou Guerreiro, hier. De son côté, l'OM n'avance pas, englué dans un ventre mou qui, finalement, lui va si bien. Alors, cette fois, il n'y est pas allé par quatre chemins. Lassé d'être la cible des critiques sur le piètre niveau de jeu de son OM, Michel a craqué, dans les couloirs décrépis du stade du Moustoir. Une nouvelle fois trahi par ses hommes, auteurs d'une première période dans la droite lignée de la pathétique sortie à Ajaccio, mercredi, l'Espagnol n'était pas d'humeur à se satisfaire du point arraché à Lorient, ni de la prestation encore XXL de son capitaine. Les yeux rougis, la gorge nouée, l'Ibère a - enfin - exprimé son ras-le-bol d'avoir à gérer un vestiaire d'enfants gâtés à la notion très vague de ce que représente le maillot qu'ils portent sur le dos. "Les blessures, le manque de concentration... Ce sont les mêmes questions qui se posent depuis le début de la saison et il est normal que ce soit le coach qui paye l'addition, a-t-il reconnu.Les résultats, tous ces nuls, ne sont pas un hasard. Tout le monde s'en prend à l'entraîneur, mais chacun doit affronter ses responsabilités, moi y compris." Une colère des plus légitimes. Le contraste entre une formation lorientaise misant sur le jeu collectif et cet OM de solistes fut flagrant pendant les 45 premières minutes, où la rencontre aurait dû être pliée pour les Merlus sans l'exceptionnel Steve Mandanda. "Notre prestation en première période est une honte, a souligné Michel, brisant une régle qu'il s'était fixée, celle de ne jamais s'en prendre publiquement à ses joueurs. Je suis énervé. Il est temps qu'ils apprennent l'histoire de ce club. Ce n'est ni un problème tactique, ni de choix de joueurs. J'entends qu'il y a des problèmes avec la préparation physique, mais il faudrait demander directement aux joueurs pourquoi ils sont blessés, spécialement à l'un d'eux..." Dans la ligne de mire de Michel se trouve Benjamin Mendy. Sorti dès le quart d'heure de jeu pour une déchirure aux ischio-jambiers, non sans avoir pris deux fois le bouillon devant Cabot, le latéral gauche a enclenché un jeu de chaise musicale, Manquillo glissant à gauche, Isla à droite et Lucas Silva entrant au milieu du terrain. Une blessure évitable avec une hygiène de vie différente, sous-entend avec force l'entraîneur olympien. "Si vous étiez dans le vestiaire, vous comprendriez tout de suite. Plus facilement. Je dois m'en occuper comme des enfants et pour un entraîneur, c'est très difficile..." Un coup de billard chanceux a permis à l'irréprochable Isla, également épargné par le courroux de son entraîneur, d'égaliser dès le retour des vestiaires. Un nul, encore un, qui ne sert pas à grand-chose dans cette fin de saison déprimante, si ce n'est à secouer une énième fois le cocotier. Mandanda l'a déjà fait ; Vincent Labrune aussi. C'est au tour de Michel de tenter de provoquer un électro-choc au sein de son groupe, en espérant qu'il ne soit pas trop tard. Cette parodie de football à Lorient est celle de trop... Sébastien Aumage |