L'espoir demeure

Devant 9 107 irréductibles fidèles, l'OM a peiné pour s'imposer devant Groningen. Pour se qualifier, un nul sera nécessaire à Liberec, battu hier à Braga.

L'OM se déplacera dans quinze jours à Liberec avec l'obligation de ne pas perdre pour accéder aux 16e de finale de l'Europa League. Tel est le premier enseignement d'une fraîche soirée suivie par d'irréductibles fidèles, prêts à braver le froid pour assister à un succès étriqué, mais important.

Important car il permet à l'OM de prendre la deuxième place, à trois points de points de Braga mais avec deux d'avance sur Liberec. Important car il ne compromet pas l'objectif du club de sortir de la phase de poules et de donner le meilleur visage possible sur la scène européenne.

Pour y parvenir, il conviendra de présenter des arguments plus convaincants, plus incisifs pour éviter une déconvenue. Sans exercer un pressing infernal, l'OM s'est installé rapidement dans la moitié de terrain de Groningen, apeuré semble-t-il dans un premier temps, fragilisé par ses approximations techniques défensives, quand bien même les Néerlandais se sont évertués à sortir de leur camp en jouant, mais il leur a manqué de la maîtrise, de la qualité pour ne pas s'exposer. Pour donner une illustration de la première période, Steve Mandanda a certainement passé la mi-temps la plus facile de sa carrière. Cela souligne l'absence d'initiatives offensives des Bataves.

Dès lors, on comprend difficilement le passage à vide au retour du vestiaire et les errements olympiens. Groningen arrive dans la surface olympienne pour la première fois à la 47e minute, obtient son premier corner dans la foulée et égalise sur une absence de concentration flagrante de la défense olympienne. Un trou d'air dans une soirée pourtant pas forcément compliquée.

La suite a été une longue attente. Comme dans le temps initial, les Olympiens ont essayé de déplacer défensif le bloc adverse, très compact. Il y a eu une forme d'agressivité sur le porteur du ballon adverse mais sans grand impact, 68% de possession, des occasions, des sauvetages, pas mal d'inexactitudes techniques dans la dernière passe, de l'imprécision dans les frappes, de l'égoisme parfois, des différences comportementales aussi ne favorisant pas la destinée collective.

Il y a eu surtout GK Nkoudou, auteur d'un but et d'une passe décisive sur la tête plongeante de Michy.

Il est difficile de tirer des satisfactions de la soirée à l'exception du succès. Non, elle ne reviendra pas naturellement dans les discussions des longues soirées d'hiver, elle sera rangée aux souvenirs fugaces où l'on se remémorera brièvement : "Je me souviens, un soir, l'OM a battu Groningen." Ce sera maigre. A l'iimage de la soirée...

Auteur : Thierry Muratelle

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6' : Marseille a rapidement pris possession de la balle. Le premier tir du match est cadré, de la part de Batshuayi qui a déclenché du droit aux portes de la surface adverse. Bien placé, Padt ne se laisse pas avoir par le rebond.

8' : Bien servi par Dja Djédjé à sa droite, Ocampos obtient la balle, pénètre dans la zone de vérité et a la place d'armer son tir puissant du droit. Padt saute et voit le missile de l'Argentin passer au-delà de sa transversale.

13' : Benjamin Mendy fait la différence à l'aile gauche de l'OM et s'applique sur son centre tendu. Ocampos s'élance au premier poteau pour une reprise peu académique qui passe à juste de la cage de Padt.

24' : D'une passe croisée, Cabella envoie la balle dans les pieds de Batshuayi, Dos au but dans la surface de Groningue, le Belge rate son contrôle orienté pour se défaire de Larsen, le ballon roule jusqu'au gardien Padt.

28' : A près de 25 mètres, après avoir résisté admirablement entre trois adversaires, Batshuayi cadre sa frappe vicieuse du droit. Padt relâche sur sa droite, Nkoudou jaillit et conclut de près !

32' : Au coeur de sa surface, le défenseur Larsen fait preuve de sang-froid pour neutraliser de la tête un bon centre de Mendy depuis l'aile gauche. Batshuayi était bien placé pour reprendre au point de penalty.

38' : À gauche, Nkoudou met le latéral Hateboer au supplice et finit par talonner vers Mendy qui joue le dédoublement. S'ensuit un centre travaillé qu'Ocampos reprend de la tête... au-dessus de la barre de Groningue.

39' : Avec son dribble de la semelle, Batshuayi s'infiltre entre deux défenseurs de Groningue et avance aux 16 mètres pour une frappe rasante et cadrée du gauche que Padt immobilise.

44' : Esseulé dans la zone de vérité de Groningue, Batshuayi reprend mollement de la tête un ballon aérien parti de son aile droite. Padt neutralise sans trop de difficulté.

50' : Lors d'un corner droit du FC Groningue, tiré par Rusnak, Mendy essaye de contrôler en suspension au point de penalty. Il sert en fait Maduro qui fusille Mandanda à bout portant sous la barre ! C'est le premier tir cadré de Groningue.

63' : L'OM continue son travail de sape. Cabella, à gauche dans la surface de Groningue, récupère un très mauvais dégagement adverse et prend sa chance du droit : son tir frôle le poteau opposé !

67' : Rolando s'illustre pour l'OM lors d'un corner gauche de Lucas Silva avec une tête piquée aux six mètres que Padt, au milieu de sa cage, immobilise difficilement sur sa ligne.

71' : Cabella aperçoit un boulevard plein axe et s'avance aux 18 mètres pour dégainer du gauche à ras de terre. Padt a bien lu l'action et bloque le tir trop centré du numéro 13 de l'OM.

75' : Batshuayi bénéficie d'un une-deux pour s'enfoncer dans la surface adverse par l'angle droit. Le Belge vise le petit filet opposé, Hateboer repousse sur sa ligne ! Nkoudou arrive pour conclure, Reijnen tacle et contre le ballon !

81' : Hoesen repousse de la tête dans l'axe un coup franc très excentré à droite d'Alessandrini. Mendy sent bien le coup aux vingt mètres, obtient la balle mais sa frappe ratée est en plus contrée par Maduro.

84' : Il faut le tacle salvateur de Rolando dans ses six mètres pour empêcher Drost de marquer sur son premier ballon ! Le milieu de Groningue s'était bien retourné avec son contrôle orienté dans la zone de Mandanda.

88' : Nkoudou se libère de tout marquage à gauche et s'applique sur son centre en première intention vers les six derniers mètres. Batshuayi se couche à moitié pour une tête piquée que Padt ne peut que freiner sans pouvoir l'arrêter !