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.Article de om.net

du 19 février 2016

 

On se revoit à San Mamés

 

L'OM n'a pas mis assez de folie dans ce 16e de finale aller et a été piégé sur une but extraordinaire d'Aduriz. Il reste une seconde manche pour voir la vie autrement. Rien n'est perdu.

L'OM n'est pas battu pour la première fois de son histoire à domicile sur un 16e de finale aller. Voilà pour la touche d'optimisme, car il en faut pour espérer. Il faudra s'en souvenir jeudi prochain à l'heure du coup d'envoi dans la cathédrale de San Mamés. L'OM a buté sur la grande discipline tactique basque et sur un coup de génie de son buteur Aduriz, sur l'un des rares moments d'égarement de la défense olympienne. A ce niveau, elle se paie cash.

C'est dommage. Dommage car sur un match équilibré, il en ressort une défaite, dans un match souvent très propre, avec peu de fautes à l'image de la première période et une volonté de jouer de part et d'autre, quitte à être par instant trop scolaire. Des Olympiens très concentrés défensivement, des Basques disciplinés, une bataille au milieu, sans faute mais avec suffisamment de harcèlement pour couper de part et d'autre la relation avec la ligne d'attaque.

Les deux formations ont souvent donné le sentiment de ne pas vouloir commettre de faute, d'attendre celle de l'adversaire pour tirer profit d'un premier rendez-vous où si rien ne se gagne, tout peut se perdre. Dans ce panorama très tactique, il a manqué de la folie dans le jeu olympien pour déstabiliser la défense de l'Athletic. Quelques accélérations de GK Nkoudou, voire de Sarr dès son entrée, ont bien mis un peu de piment, mais elles ont été éphémères et trop rares pour secouer le cocotier. L'Athletic a attendu et a trouvé l'ouverture.

L'animation offensive olympienne n'a pas permis de combler ce retard, tant il a été difficile d'enchaîner dans les trente derniers mètres. L'association Fletcher-Basthuyai, lancée à la 59e minute, est trop récente pour trouver les bons automatismes. D'accord, Thauvin a touché le poteau, mais les Olympiens ont eu peu d'occasions, quasiment pas écrirons-nous, ils ont tenté de changer de rythme trop tardivement pour espérer mieux.

La copie est inachevée. Il faudra d'autres arguments pour poursuivre l'aventure. Plus d'adrénaline dans le jeu, provoquer à fortes doses la défense basque car elle n'a semble-t-il pas aimé quand les attaquants lui ont proposé de la vitesse.

On en reste là pour l'instant. Mais on se revoit rapidement à San Mames.

 

Auteur : Thierry Muratelle

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3' : Sorti sur son couloir droit, Oscar De Marcos centre et cherche un appui dans la surface de l'OM. Bien placé, Rolando coupe de la tête.

12' : A droite, Romain Alessandrini frappe le premier corner au premier poteau. Mikel Balenziaga contre. Nouveau corner. Abdelaziz Barrada prend le corner et centre lui aussi au premier poteau, où Nicolas Nkoulou coupe avec une talonnade. Sans danger pour Iago Herrerin.

14' : Première situation favorable pour l'OM. La récupération de Mauricio Isla profite à Steven Fletcher. L'Ecossais prend sa chance du gauche à l'entrée de la surface. Oscar De Marcos se jette et détourne en corner.

23' : Steven Fletcher coupe de la tête le centre venu de la droite et signé Romain Alessandrini, après un échange avec Abdelaziz Barrada. Iago Herrerin bloque. Mais l'arbitra a signalé une position de hors-jeu.

31' : Sortie au sol de Steve Mandanda, qui intervient dans sa surface de réparation sous la menace d'Inaki Williams.

37' : Le nouveau centre distillé par Benat Etxebarria est repoussé de la tête par la défense olympienne. Javi Eraso reprend du droit sans contrôle à l'extérieur de la surface. Sa tentative s'envole.

38' : Côté droit, Abdelaziz Barrada déclenche un bon centre vers le point de penalty, où Iago Herrerin s'engage et sort avec les poings, avant de télescoper violemment Nicolas Nkoulou.

45' : Petit ballon donné par Oscar De Marcos dans la surface et dans le dos de la défense olympienne. Steve Mandanda sort sur sa droite, se met en opposition et empêche la frappe d'Aritz Aduriz.

46' : Georges-Kévin Nkoudou, sorti sur le couloir gauche, joue à ras de terre et sert Romain Alessandrini dans la surface. Celui-ci perd son duel face à Aymeric Laporte, auteur d'une légère charge dans le dos de son adversaire.

47' : Réaction de Bilbao. Sur un long dégagement de son gardien, Inaki Williams échappe à Javier Manquillo et se présente sur la droite de la surface. La frappe à ras de terre qui suit est trop croisée.

52' : Marseille manque de tranchant à l'image d'Abdelaziz Barrada, qui effectue le contrôle de trop dans la surface sur une talonnade de Romain Alessandrini, sollicité par Steven Fletcher. Xabier Etxeita contre sur le fil.

54' : Sur un dégagement de son gardien, Aduriz, bénéficie d'une déviation de la tête d'Etxebarria et enchaîne avec une frappe flottante et sans contrôle du pied droit qui termine sous la transversale de Steve Mandanda. Bilbao décolle au Vélodrome.

57' : Nouvelle occasion pour Bilbao. Sur une montée de Mikel Balenziaga, côté gauche, Sabin Merino échappe à Rolando dans la surface et bute sur le poteau droit de Steve Mandanda.

69' : Iago Herrerin, inspiré, s'engage et sort avec le poing sur le corner frappé à droite par Florian Thauvin. Encore un coup pour rien.

78' : Le centre délivré à gauche par Benat Etxebarria est écarté au premier poteau. Lassana Diarra se sacrifie ensuite, venant contrer une frappe puissante.

83' : Sur une mauvaise relance de Nicolas Nkoulou, Aritz Aduriz déclenche une frappe instinctive du pied droit à l'extérieur de la surface. Au ras du poteau droit de Steve Mandanda.

84' : Occasion franche pour l'OM. Sur la droite de la surface de l'Athletic, Florian Thauvin propose une frappe travaillée du pied gauche. Le tir, légèrement dévié par Xabier Etxeita, touche le poteau droit de Iago Herrerin.

85' : A gauche, Bouna Sarr frappe le corner et touche Rolando au second poteau. Sa reprise de la tête passe à gauche de Iago Herrerin.

87' : Rolando, battu, laisse filer dans son dos l'excellent Oscar De Marcos. A la lutte avec Javier Manquillo sur la droite de la surface, le capitaine des visiteurs ne cadre pas sa frappe du pied droit.

90' : Bouna Sarr tente la dernière frappe du désespoir. Elle n'est pas cadrée.

 

Article de laprovence.com

du 19 février 2016

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Sur un bijou d'Aduriz, Bilbao punit l'OM et prend une option sur la qualification

Multipliant les mauvais choix sur le plan offensif, les Olympiens ont craqué sur un missile de l'attaquant basque de 35 ans ce jeudi soir au Vélodrome lors du 16e de finale aller de la Ligue Europa

Tellement prévisible et vraiment regrettable... Au terme d'un match ennuyeux, l'OM s'est incliné face à l'Athletic Bilbao pour le compte du 16e de finale aller de la Ligue Europa, ce jeudi soir au Vélodrome (0-1). Un revers à domicile qui rend difficile une possible qualification pour le prochain tour de la compétition la semaine prochaine en terres espagnoles. Mais plus qu'une simple défaite, cette nouvelle déconvenue symbolise le manque de créativité dans le jeu et l'absence d'efficacité des ouailles de Michel.

Pourtant, le technicien espagnol avait indiqué en conférence de presse d'avant-match qu'il allait "peut-être faire une folie" avec une association entre Steven Fletcher et Michy Batshuayi à la pointe de l'attaque olympienne. Il n'en a rien été au coup d'envoi de la partie puisque le Belge a démarré la rencontre sur le banc de touche, laissant sa place de titulaire à l'Écossais. Le joueur prêté par Sunderland n'a pas démérité aux avant-postes mais, à l'instar de ses partenaires, a cruellement manqué d'efficacité pour faire la différence dans le dernier geste.

En face, la formation basque a parfaitement contenu les rares velléités offensives des coéquipiers de Lassana Diarra - une nouvelle fois monstrueux - en première période et a su frapper fort lors du second acte grâce à un bijou de son vétéran de 35 ans, Aritz Aduriz. Profitant d'une déviation de la tête après un dégagement de son gardien, le natif de Saint-Sébastien a placé une superbe frappe sans contrôle des 30 mètres qui a terminé sa course sous la transversale de Steve Mandanda (54e, 0-1). Le capitaine olympien aurait pu être battu une seconde fois dans la foulée mais son poteau en a décidé autrement face au même Aduriz (57e).

Côté olympien, seule une tentative de Florian Thauvin, suppléant un Romain Alessandrini trop brouillon à l'heure de jeu, viendra inquiéter Iago Herrerín. Même l'entrée de Michy Batshuayi aux côtés de Steven Fletcher n'aura pas suffi à sauver cet OM qui a terriblement manqué de folie pour pouvoir faire la différence. Une rengaine qu'il faudra chasser dès dimanche lors de la réception de Saint-Étienne dans le cadre de la 27e journée de Ligue 1, "compétition vitale" pour Michel et les Olympiens, seulement onzièmes du championnat, à cinq points des Verts et du podium.

Auteur : Loïc Chenevas-Paule

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 Il faudra un vrai miracle...

Défait par Bilbao (0-1) et six jours avant le retour, l'OM, médiocre hier soir, semble déjà éliminé

Le parfum de la coupe d'Europe, inscrite dans l'ADN de l'OM qui a tant de fois chaviré dans la folie douce au cours de ces soirées à nulle autre pareilles, n'a pas enivré Marseille. Et cette fois, l'adversaire n'était ni un illustre inconnu, ni une équipe que personne ne parvient à situer sur une carte. Alors que tous les ingrédients étaient réunis pour que la fête soit belle face à l'Athletic Bilbao, le stade Vélodrome s'est révélé copieusement dégarni.

La bande à Michel a joué comme un jeune premier invité à une soirée réservée aux plus grands : avec la peur de perdre, voire d'encaisser un but, et de compromettre ses chances de qualification au match retour, dans six jours dans la cathédrale de San Mamés qui, elle, sera baignée de ferveur et d'enthousiasme.

Pour les deux premières hypothèses, la cause est déjà entendue. Les Basques, sans être bondissants, ont signé le premier succès de leur histoire continentale sur le sol français, grâce à un exploit magistral, un but venu d'ailleurs d'Aduriz (54). Jusqu'ici, que ce soit à Bordeaux, Paris ou Lyon, ils avaient seulement mordu la poussière.

Quant à la troisième éventualité et même si le football a enfanté des renversements de situation plus invraisemblables, il ne s'agit sans doute que d'une question de jours. Il n'y avait qu'à voir l'absence de réaction des Olympiens après l'ouverture du score pour constater que cette escouade n'a pas le caractère pour retourner des montagnes ou pour dompter l'adversité.

Abattus, éparpillés aux quatre coins du terrain, les Olympiens semblaient tous résignés...

Abattus, éparpillés aux quatre coins du terrain, ils semblaient tous résignés. Comme s'ils se dirigeaient inévitablement vers une sortie de route dès les 16es de finale. Comme si cette épreuve était le cadet des soucis du 11e de Ligue 1, en passe d'accueillir Saint-Étienne, dimanche, match des dernières illusions. D'autant que le 7e de Liga était vraiment bon à prendre. Excepté le coup de génie d'Aduriz, Bilbao a affiché un niveau tout aussi maussade, rivalisant de médiocrité avec son hôte au cours d'une première période ennuyeuse à en crever. Mais il évoluait à l'extérieur et Ernesto Valverde a refusé de jeter toutes ses forces dans cette première bataille. Après avoir marqué, ses ouailles se sont recroquevillées devant la cage d'Iago Herrerin et ont procédé par contres, s'appuyant notamment sur la vitesse d'Inaki Williams.

Suffisant pour maîtriser de tristes Olympiens. De réaction, pourtant, ces derniers en connurent une, quelques instants seulement après la réalisation basque. Celle-ci fut impulsée par... Michel. Le coaching du technicien ibérique, pour une fois rapide et réactif au moment où il jouait une partie de sa crédibilité sous les yeux de ses compatriotes, a ravivé un semblant de flamme avec les entrées du duo Batshuayi-Thauvin en lieu et place des fantomatiques Alessandrini-Barrada, aussi médiocres l'un que l'autre. Associés à Fletcher, l'homme des coupes, ils ont fait souffler un léger vent de révolte, notamment le fougueux Magpie. Mais sans jamais faire passer, non plus, de véritables frissons dans le dos de l'arrière-garde de l'Athletic. Si Marcelo Bielsa a scruté cette pseudo-rencontre entre les deux derniers clubs qu'il a dirigés, il a dû se frotter les yeux ou se taper la tête contre les murs de sa maison de Rosario, tant son héritage a été dilapidé en moins de temps qu'il n'en faut pour disputer un match aussi pathétique. Bonjour tristesse...

Auteur : Fabrice Lamperti

 

 

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