.Article de om.net du 11 février 2016 |
L'ordre des choses
La présence de l'OM en quarts de finale de la coupe de France répond à une certaine logique hiérarchique. Mais la qualification a été compliquée à obtenir. L'essentiel est réalisé. Il n'y a pas de caractère exceptionnel à voir l'OM en quarts de finale de la coupe de France. Eliminer un club évoluant trois divisions en-dessous s'inscrit dans l'ordre des choses. Pour autant, l'histoire de la plus belle des compétitions nationales se nourrit depuis sa création d'anecdotes savoureuses, de surprises désagréables ou magnifiques, tout dépend du côté où l'on se trouve. Quand on a connu Saint-Tropez, Cannes, Carquefou, Quevilly, Grenoble et tous ses couacs mystérieusement oubliés par la mémoire, on avance avec aucune certitude. Nous irons vers Granville avec le même respect et la même mesure au prochain tour, mais nous n'y sommes pas encore, même si le chemin est ouvert. L'avantage des matches tous les trois jours est aussi de permettre au coach de procéder à un roulement plus important. Cela a été le cas ce jeudi soir, avec du temps de jeu pour Thauvin, Fletcher, De Ceglie, Romao, Rekik, Alessandrini. L'OM s'est imposé mais l'OM a peiné. Si 26 minutes se sont écoulées avant la première occasion, une frappe de Nkoudou sur le poteau, c'est en raison de l'entame de Trélissac. Vif, ambitieux, avec des projections très rapides, Trélissac a ouvert des brèches dans la défense olympienne. Il y avait du coeur chez les joueurs de Dordogne, il y avait aussi de la justesse technique et un peu plus de détermination. Ils ont joué avec audace. Ils n'ont pas trouvé de récompense. Sous une pluie battante et incessante, il a été difficile pour l'OM de prendre la température des lieux mais aussi des repères sur une pelouse pcabossée, plus habituée depuis le départ des Girondins aux mêlées qu'à la passe à dix. L'aire de jeu s'est rapidement détériorée et a mis un plus de plus de sel dans le jeu adverse. Pour autant, les Olympiens ont frappé juste. D'abord par Alessandrini, servi par une talonnade Fletcher, trouvant la lucarne. Ensuite par Fletcher pour son premier but olympien à la réception d'un centre de Barrada. Si la défense a quelque peu plié en première période, si Steve Mandanda a sorti deux arrêts encore déterminants, l'OM a finalement réussi où d'autres ont échoué. Il n'y a pas de génie, il n'y a pas non plus de dépit. Ce n'est pas glorieux, mais c'est suffisant pour rester en paix et penser à demain.
Auteur : Thierry Muratelle |
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Article de laprovence.com du 11 février 2016 |
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L'OM domine Trélissac et se qualifie pour les quarts de finale (0-2) Les Olympiens se sont imposés sur la pelouse de Chaban-Delmas face à Trélissac en huitièmes de finale de la coupe de France L'OM s'est imposé ce soir sur la pelouse du stade Chaban-Delmas face à Trélissac en huitièmes de finale de la coupe de France (0-2). Les Olympiens n'ont pas tremblé dans cette rencontre disputée sur un terrain gras qui ne favorise pas les techniciens. En début de match, les hommes de Michel ont eu des difficultés à entrer dans la partie face à des joueurs de Trélissac totalement décompléxés. Heureusement pour l'OM, l'efficacité n'était pas au rendez-vous. Les partenaires de Steve Mandanda ont ensuite mis le pied sur le ballon et contrôler les débats. Alessandrini a ouvert la marque d'une superbe frappe à l'entrée de la surface de réparation, bien servi par Fletcher (0-1, 33). L'OM rentre alors aux vestiaires avec l'avantage au score. En deuxième période, la rencontre se dispute sur un rythme peu soutenu. L'OM domine sans parvenir à aggraver le score. En fin de rencontre, Fletcher soulage ses coéquipiers en inscrivant le deuxième but olympien. Il profite d'un service de Barrada pour tromper le gardien de Trélissac (0-2, 87). Le plus important était de se qualifier face à un adversaire hiérarchiquement inférieur. C'est désormais chose faite. L'OM affrontera l'US Granville (CFA2) en quarts de finale, sans doute sur la pelouse du stade Michel-D'Ornano à Caen. Les hommes de Michel peuvent désormais se concentrer sur le prochain match face à Nice dimanche soir à 21h en ligue 1. Un rendez-vous capital dans la course aux places européennes. Auteur : Pierre-Antoine Trossero |
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Le service minimum Un bon, voire un très bon tirage. Aller affronter Granville en quarts de finale de la coupe de France, le 2 mars prochain, c'est vraiment un coup de bol, alors qu'il restait PSG, Saint-Étienne, voire Nantes ou Lorient. Mais on se souviendra qu'il y a quatre ans, l'OM avait déjà affronté une petite CFA à Caen et s'était fait sortir par Quevilly. Sans aller si loin, il suffira de se souvenir du match d'hier soir pour ne pas prendre Granville de trop haut. Car Trélissac aurait fort bien pu accrocher le scalp de l'OM à son giron, après celui de Lille. Il est vrai qu'en coupe, il suffit de passer. Et on oublie. En plus, Michel aura pu faire souffler Diarra, Cabella, Nkoulou et Dja Djédjé et donner du temps de jeu à quelques réservistes. Mais en dehors d'Alessandrini, décisif et de Fletcher, qui est vraiment un très bon footballeur, il n'y a pas de réelle satisfaction à relever. Pour l'OM, PSG ou Trélissac, même combat. Ou plutôt même sieste prolongée au-delà du coup d'envoi. La différence, évidemment, c'est que Nicolas Cavaniol n'est pas Ibra et que l'équipe de CFA n'a donc pas mené 1-0 au bout de deux minutes comme les champions de France. Mais ça aurait pu se passer ainsi, et l'occasion s'est reproduite plusieurs fois pendant vingt minutes d'une rare indigence de la part de l'OM. De Ceglie, Rekik et même Isla ont beaucoup souffert C'en devenait parfois grostesque de constater à quel point Cavaniol ou Keyta faisaient souffrir De Ceglie ou Rekik, de voir Isla aussi emprunté au point de mettre son équipe en danger en perdant un ballon devant Gérard en pleine surface, obligeant Mandanda à un exploit devant Papin. Sur le plan créatif, Thauvin inchangé depuis son départ pour Newcastle, c'est-à-dire inopérant, c'est la mise en jambes d'Alessandrini qui aura permis à l'OM de voir le jour et de profiter de son temps fort d'une vingtaine de minutes pour accumuler les occasions, avec un tir de Nkoudou sur le poteau, une reprise de la tête de Fletcher déviée par Rucart, puis un but d'Alessandrini, après une remise d'une grande finesse de la part de l'Écossais. Généralement, dans ce type de confrontation, la petite équipe oppose son enthousiasme, sa volonté, à l'expérience et à la technique de l'équipe de l'élite. Or, hier soir, on a parfois eu le sentiment que la pelouse exécrable de Lescure n'avantageait pas Trélissac, dont le jeu était souvent fait de dribbles et d'échanges à terre. Sans un Mandanda impeccable, Cavaniol aurait fait plus de misère à l'OM. De même, si le deuxième but de l'OM, d'une jolie passe de Barrada, reprise par Fletcher, donne l'impression que l'OM a fini par user son adversaire, c'est oublier que les Olympiens ont procédé uniquement en contre en seconde période, Fletcher étant par trois fois en mesure de marquer, avant de le faire. Mais finalement, c'est la vraie leçon : que ce soit contre une équipe de Ligue 1 ou de CFA, cet OM est meilleur ainsi : en contre-attaque. Cela le condamne peut-être à demeurer moins efficace au Vélodrome qu'en déplacement. Auteur : Mario Albano |