L'OM lance sa saison !

 Les joueurs marseillais ont battu Lorient, 2 à 0, en ouverture de la 3e journée de Ligue 1 2016-17 en montrant un visage plus séduisant que lors des deux premières journées.

Afin de trouver la faille dans la plus mauvaise défense du championnat avec six buts encaissés en deux journées, Franck Passi n'a pas hésité à aligner une équipe résolument offensive en 4-4-2 avec Gomis et Leya Iseka aux avant-postes. Tout comme le petit frère de Batshuayi, Machach honorait également sa première titularisation sous le maillot de l'OM au milieu de terrain, en l'absence de Diaby. Ce choix offensif portait rapidement ses fruits avec une bonne entame de match. L'OM dominait les débats et était souvent dans le camp et la surface de réparation des Merlus. Sans réelle occasion franche jusque-là, l'OM ouvre tout de même la marque sur un superbe coup franc direct de Cabella à la 19ème minute.

Bien en place dans tous les secteurs du jeu, les Marseillais manquaient de doubler la mise par Gomis qui perdait un duel face à Lecomte ou encore sur une tête, toujours de Gomis, bien capté par le gardien adverse. Derrière, Hubocan bloque magistralement Waris pour l'une des rares incursions bretonnes dans la surface de Pelé. Très rapides et organisés dans leur repositionnement à la perte du ballon, les joueurs de Passi ont éteint les velléités offensives des Lorientais. La mi-temps se terminait sur deux occasions pour l'OM : un centre de Sakai pour la volée de Gomis mais Iseka, d'une tête plongeante, enlevait le ballon à l'international au dernier moment et un nouveau face à face entre Gomis et Lecomte, remporté par le portier des Merlus.

De retour des vestiaires, les joueurs de Lorient montrent un tout autre visage. Menés au score, ils jouent crânement leur chance. Pelé doit se détendre de tout son corps pour dévier un tir de Mesloub. Les Marseillais, désireux de conserver (en l'augmentant) leur avantage au tableau d'affichage, réagissent alors. Thauvin se procurent deux belles occasions : la première sur coup franc repoussé par Lecomte, la seconde sur une frappe à l'entrée de la surface, boxé par le gardien. L'OM n'est pas à l'abri d'un retour de Lorient. La preuve, sur corner, sans la main ferme de Pelé suite à une reprise de Cafu, les Merlus seraient revenus dans la partie.

A l'heure de jeu, Zambo Anguissa remplace Leya Iseka et l'OM passe en 4-3-3 avec Diarra, seul en sentinelle. Ripoll veut alors lancer du sang frais dans la bataille avec les entrées de Barthelme et Cabot. Mais ce sont les Olympiens, en contre, qui font la différence. Bien lancé par Cabella, Gomis élimine astucieusement son vis-à-vis avant de tromper Lecomte d'un tir croisé et puissant. L'entrée de Khaoui apporte vivacité et percussion à gauche. Thauvin voit sa frappe repoussée par la tête de Rose. Malgré l'écart de deux buts, la fin de match s'emballe avec des occasions des deux côtés. Sakai sauve les buts de Pelé au terme d'un joli tacle défensif. Gomis, du bout du pied, perd un nouveau duel face à Lecomte. Il donne ensuite un bon ballon à Cabella. Ce dernier bute sur la défense.

Les Olympiens signent pour la 3e journée de championnat un joli succès. Le premier de la saison en montrant un visage plus offensif et globalement plus séduisant que lors des deux matches précédents. Tout n'est pas encore parfait, bien évidemment, mais ils sont sur la bonne voie et cette victoire, juste avant la trêve internationale, lance leur saison.

 Auteur : Frédéric Rostain

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Trois points qui font du bien

En s'imposant face à Lorient, ce vendredi, au Vélodrome (2-0), les hommes de Franck Passi ont pris un grand bol d'air. Tout n'a cependant pas été parfait, loin de là

Au terme d'un match ouvert mais peu animé, l'OM s'est imposé 2-0 face à Lorient, ce vendredi au Vélodrome, pour la troisième journée de Ligue 1. Les Marseillais ont enfin su faire preuve de réalisme offensif en inscrivant deux buts dans des moments où Lorient semblait sortir la tête de l'eau. Défensivement, Doria et Hubocan ont rassuré mais Sakai affiche toujours des lacunes.

Malmenés d'entrée de jeu à Guingamp la semaine dernière, les Olympiens sont cette fois-ci parfaitement entrés dans leur match. Avec un pressing très haut, les joueurs de Franck Passi se sont rapidement installés dans la moitié de terrain des Merlus, empêchant leurs adversaires de développer leur jeu en contre. Mais alors qu'ils peinaient à se créer de véritables occasions, les Marseillais ont bénéficié d'un coup-franc aux vingt mètres que Cabella a transformé d'une superbe frappe enroulée. L'OM a ensuite assuré sa fin de première période, affichant beaucoup de sérénité sur les quelques timides percées lorientaises.

En seconde période, les Merlus sont entrés avec de meilleures intentions mais alors qu'ils étaient dans un temps fort, Cabella a remis les siens dans le sens de la marche. Auteur d'une récupération au milieu de terrain, le meneur de jeu olympien a offert une passe décisive pour Gomis qui en a profité pour ouvrir son compteur sous le maillot marseillais d'une frappe croisée du pied droit. En fin de rencontre, les hommes de Franck Passi ont souffert mais ont finalement tenu ce résultat, si précieux à domicile.

En net progrès par rapport au match de Guingamp, les Marseillais devront toutefois hausser encore d'un cran leur niveau de jeu s'ils veulent ramener un résultat positif de leur déplacement à Nice, le 11 septembre prochain.

Auteur : Benoit Vinstock

Tout arrive

L'OM a signé son premier succès de la saison en disposant de Lorient (2-0) grâce à des buts de Cabella et Gomis

st fait !L'OM a enfin signé sa première victoire de la saison en championnat, hier, en battant Lorient (2-0). Deux buts inscrits par Rémy Cabella, d'un magnifique coup franc direct (19), et "Bafé" Gomis, auteur de sa première réalisation d'un tir croisé imparable (71). Symbole de cette rencontre, Cabella, justement, passeur décisif et buteur, donc, a(re)trouvé la réussite après laquelle il courait depuis des mois. Ce succès permet à Lassana Diarra (lire par ailleurs) et ses coéquipiers de remonter provisoirement en 6e position au classement et d'entrevoir la trêve internationale avec davantage de sérénité. Surtout avant de se déplaceràNice,le11septembre, puis de recevoir l'OL, le 18.

Dans un stade Vélodrome vide aux deux tiers (26 193 spectateurs),pas loin de ressembler au désert des Tartares cher à Dino Buzzati, il fallait pourtant avoir envie d'y croire. C'était le cas des supporters olympiens, qui ont donné de la voix 90minutes durant pour pousser la bande à Franck Passi dans un joyeux vacarme. L'avant-match leur avait toutefois permis d'exprimer leur exaspération. Au virage Nord, les Fanatics, torses nus et gorges déployées, ont entonné quelques chants peu élogieux à l'adresse de Margarita Louis-Dreyfus ("Dreyfus démission!" et le désormais célèbre "Va te faire enc... Margarita", popularisé avant elle par Vincent Labrune), tout en déployant une banderole l'invitant à partir.

Un peu plus au Sud, les South Winners ont placardé une banderole explicite : "Réveillez-vous ou Marseille le fera". Le Commando Ultra, qui fête ses 32 ans d'existence officielle cette semaine, le message était clair : "Deux matches :vous nous avez déjà mis la haine, un conseil Gagnez". Au retour des vestiaires, les Ultras ont continué à distiller les messages : "MLD, ton barbecue, on s'en fout. On veut du concret. Casse-toi". Ambiance. La Vieille Garde, regroupements d'anciens du CU, avait quant à elle brandi une farandole de t-shirts "MLD Go", et une nuée de pancartes. Des messages visant principalement l'actionnaire principale de l'OM, présente en tribune présidentielle aux côtés de Giovanni Ciccolunghi, le président, et qui a pu assister au spectacle, mais qui n'ont donc pas empêché les Olympiens de s'imposer. Des joueurs dont on dit que les genoux commençaient à claquer après ce début de saison, marqué par un nul face au TFC (0-0) en ouverture et une défaite à Guingamp (2-1).

Bien plus entreprenants que lors de leurs premières sorties, disposés dans un schéma à deux pointes au coup d'envoi, offrant au jeune Aaron Leya Iseka sa première titularisation, tout comme à Zinédine Machach, aligné dans l'entrejeu avec l'absence d'Abou Diaby, les Marseillais auraient pu, aussi, l'emporter plus largement. Gomis et Thauvin, notamment, s'étaient ainsi procuré des occasions pour alourdir la marque.

Mais ils auraient également pu se faire rejoindre au score, quand les Merlus ont sorti, fugacement, la tête de l'eau après la pause. Un moment durant lequel Yohann Pelé n'a pas flanché. Et, fort heureusement, la "Panthère" a ensuite retrouvé son efficacité en doublant la mise (lire en page 28). Le public marseillais pouvait alors laisser éclater sa joie, en reprenant des "Aux Armes" en ordre dispersé. Finalement, tout arrive ! Et ce n'est peut-être pas un hasard si, bien avant le coup d'envoi, Laurent, un fan, a gagné le concours de la Golden Barre, organisé par un site de paris sportifs en ligne partenaire de l'OM, en touchant la transversale. Direction Las Vegas pendant une semaine avec la personne de son choix pour lui. Les Olympiens, eux, ont seulement gagné le droit de travailler en paix. Reste désormais à savoir si, comme le veut la formule, une équipe est née.

Auteur : Jean-Claude LEBLOIS

Cette fois, Passi a eu tout juste

En passant en 4-4-2 et en décalant Cabella sur le côté gauche, l'entraîneur de l'OM a fait les bons choix

Entraîner l'OM en ce début de saison 2016-17 n'est pas une mince affaire. Loin de là. Il faut d'abord être conscient que les supporters vivront pendant longtemps dans la nostalgie d'un personnage qu'ils ne sont pas près d'oublier, un certain Marcelo Bielsa. Il convient aussi de s'adapter à la situation financière du club et composer avec les exigences de sa propriétaire, qui a mis toutes les strates de la maison bleue et blanche au régime sec. Et puis, il y a le reste, plus traditionnel : la pression, les critiques du public, des médias... Voilà à quoi est confronté Franck Passi, rebaptisé "El Low Cost", en référence à "El Loco", surnom de l'Argentin passé sur le banc olympien entre juin 2014 et août 2015.

En devenant coach en chef, le natif de Bergerac a accepté une mission casse-gueule. Il l'a très rapidement compris. Notamment après la piètre prestation de ses hommes à Guingamp (2-1), dimanche dernier. Détournée et moquée sur les réseaux sociaux, sa surprenante et très maladroite réplique "Tout va très bien" (à l'OM) l'a en effet mis dans une position inconfortable. L'ancien adjoint de Baup, Anigo, Bielsa et Michel a toutefois fait front. Sans baisser la tête, même s'il donne souvent l'impression, par son attitude, d'être dépassé par les événements.

Il n'est pourtant pas fou. Malgré la carapace qu'il tente de mettre sur son groupe afin de le protéger, Franck Passi sait pertinemment que de nombreux points ont cloché lors des deux premières journées, et qu'il n'a pas forcément fait les bons choix.

Hier, il a donc apporté quelques retouches à son équipe. Des modifications inattendues qui ont permis à l'OM de présenter un tout autre visage. Gomis et ses partenaires n'ont évidemment pas pratiqué le jeu du Barça, mais ils sont allés de l'avant. Et ce, grâce à un changement de système intervenu au meilleur moment.

"Mini-Michy" a le niveau pour épauler Gomis en attaque

En rangeant le 4-2-3-1 sans saveur au placard et en instaurant un 4-4-2 beaucoup plus pétillant, le technicien olympien a eu tout juste. "La Panthère" n'était en effet plus esseulée à la pointe de l'attaque puisqu'Aaron Leya Iseka, le petit frère de Batshuayi, le soutenait. Exaspérant en meneur de jeu, Rémy Cabella a, lui, glissé sur le côté gauche, où il s'est avéré nettement plus utile pour le collectif. Décomplexé, "RC7" a marqué (sur coup franc), à la 19e minute, puis offert le deuxième but à Bafétimbi Gomis (71e).

Cette fois, Franck Passi ne s'est donc pas trompé. D'autant qu'il a aussi lancé Zinédine Machach d'entrée au milieu de terrain, laissant Abou Diaby au repos. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela s'est vu tout de suite...

Le quatuor Sakai - Hubocan - Doria - Rekik, encore une fois reconduit, a, lui aussi, tenu la distance derrière. Même si les imperfections dans la relance restent problématiques. Ce qui n'empêchera pas l'entraîneur olympien d'avoir le sourire dans les prochains jours.

Hier, il a en effet réussi son coup. Un coaching gagnant qui aura de quoi lui donner confiance en vue des échéances compliquées du mois de septembre (déplacements à Nice et Rennes, réceptions de Lyon et Nantes). Son effectif est encore bancal et aura bien besoin d'un ou deux renforts en défense, mais aussi au milieu de terrain (surtout si Lassana Diarra part, lire en page suivante). Quelques espoirs sont toutefois nés hier soir : Iseka, alias "Mini-Michy", a le niveau pour épauler Gomis, Machach peut postuler à une place de titulaire dans l'entrejeu, alors que Cabella s'est montré nettement plus décisif excentré.

Par les temps qui courent, il faut savoir se contenter de peu. Le passage en 4-4-2 est positif. Reste maintenant à travailler pour le peaufiner.

Auteur : Alexandre Jacquin