.Article de om.net du 04 novembre 2016 |
Soirée pluvieuse... Malmené, puni sur des pertes de balle, l'OM s'incline logiquement à la Mosson et perd pour la première fois de la saison par deux buts d'écart. La trêve arrive à point nommé.
Le chemin vers la première moitié de tableau dans un premier temps, vers le haut du classement dans un deuxième, sera long. Plus long si l'on s'en tient aux premiers enseignements tirés après le nul au Parc des Princes. Dans le chantier inscrit au quotidien de Rudi Garcia, il existe plusieurs réflexions, comme la pertinence de l'utilisation du ballon dans les séquences offensives, trouver une stabilité défensive, développer la notion d'orgueil, retrouver le chemin du succès enfin. Encaisser un but après seulement 4 minutes du jeu n'a pas véritablement aidé le collectif dans sa quête de confiance. Malgré un temps de possession de balle de 61% en première période, malgré 14 centres dans le même espace-temps, l'OM a été dans la souffrance. Souffrance dans l'animation, car on n'a pas retrouvé de fluidité dans le jeu, souffrance dans le positionnement avec un milieu très bas, souvent pressé avec des joueurs majoritairement dos au but. Souffrance sur les deux premiers buts encaissés, conséquence de deux pertes de balles à la ligne médiane et ponctués par deux projections rapides des Montpelliérains. Les stats intéressantes sont un trompe-l'oeil car l'OM n'est pas arrivé à s'installer dans le camp adverse, n'a pas pesé dans la surface de Pionnier, à l'exception de situations aux 18e et 30e minutes. Le 4-4-2 de Montpellier, agressif, déterminé, discipliné, travailleur a considérablement contrarié l'animation olympienne isolant Diarra de ses relations habituelles, réduisant la participation des latéraux, obligeant les milieux olympiens à reculer, provoquant du déchet technique, privant l'OM de tout confort dans la circulation. Il n'y a pas eu de vitesse dans les transmissions, de rapidité dans les intentions pour franchir le premier rideau héraultais. Le repositionnement du bloc après la pause avec un deuxième homme, Zambo Anguissa, aux côtés de Diarra, avec Lopez, Olympien le plus actif lors des 45 premières minutes avec 53 ballons touchés, derrière la pointe ont ouvert un espoir. La ligne de récupération du bloc olympien a été positionnée plus haute, l'OM a été plus présent dans les 30 derniers mètres, mais le but de Thauvin a été une éclaircie noyée dans la nuit pluvieuse de l'Hérault. Un contre rapide a déchiré la défense olympienne, a mis à mal l'espoir d'un retour et a dirigé l'OM vers sa première défaite sous l'ère Garcia, la première par deux buts d'écart depuis le début de la saison. La trêve internationale arrive à point nommé pour offrir un temps de travail conséquent à Rudi Garcia. Il n'a pas bénéficié de ce luxe depuis son arrivée, en raison de la proximité des rencontres. Ces deux semaines ne seront pas de trop pour trouver la solution et insuffler une nouvelle dynamique... Auteur : Thierry Muratelle |
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Article de laprovence.com du 04 novembre 2016 |
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L'OM rattrapé par ses démons Alors que la défense olympienne semblait avoir gagné en solidité, le retour sur Terre a été rude pour les hommes de Rudi Garcia, battus 3-1 à Montpellier L'OM s'est incliné 3-1, ce vendredi soir, sur la pelouse de Montpellier, en ouverture de la 12e journée de Ligue 1. Il s'agit de la première défaite des Olympiens sous l'ère Frank McCourt, mais celle-ci risque d'être très difficile à digérer. Après deux résultats nuls à Paris et face à Bordeaux, les Olympiens devaient franchir un cap lors de ce déplacement dans l'Hérault. Au lieu de cela, ils ont fait un grand bond en arrière, en retrouvant les mêmes difficultés défensives qu'en début de saison. Boudebouz par deux fois Auteurs d'un premier acte plus que moyen, les hommes de Rudi Garcia ont été cueillis à froid par Boudebouz qui a ouvert le score après 4 minutes de jeu. Parti balle au pied, Mounié a pris de vitesse Doria et Rolando avant de frapper au but. Pelé n'a pu que repousser le ballon dans les pieds de Boudebouz qui n'avait plus qu'à pousser le cuir au fond des filets (4e). Après cette ouverture du score rapide, les Olympiens n'ont pas su réagir, manquant souvent de justesse technique dans le dernier geste. Faute d'avoir su accélérer, l'OM a été puni une seconde fois juste avant la pause. Après une perte de balle de Diarra, Camara s'est retrouvé étrangement libre dans son couloir droit et a pu adresser un centre parfait pour Boudebouz, toujours lui. L'attaquant montpelliérain s'est même permis de contrôler le ballon au point de penalty avant de crucifier un Pelé abandonné par sa défense (36e). Au retour des vestiaires, les hommes de Rudi Garcia ont affiché de meilleures intentions. Rapidement, Thauvin a permis aux siens de réduire le score. Bien servi par Alessandrini, l'attaquant olympien ne s'est pas fait prier pour placer un coup de tête rageur sur lequel Pionnier s'est trouvé impuissant et inscrire son quatrième but de la saison en Ligue 1 (52e). Mais c'était sans compter sur une nouvelle largesse de Doria. Aspiré par le ballon, le défenseur brésilien n'a pas pris le temps de regarder dans son dos, là où Mounié a justement effectué son appel, plein axe, avant de crucifier une troisième fois Pelé à bout portant (58e). Ce troisième but montpelliérain a rapidement eu raison des vélléités olympiennes. La dernière demi-heure n'aura donné lieu à aucune occasion franche, si ce n'est un ultime raté de Sakai, bien servi par la seule bonne ouverture de Diarra dans cette rencontre. Avec cette défaite, l'OM voit son adversaire du soir revenir à hauteur au classement. Les Olympiens occupent toujours le 10e rang de la Ligue 1 en attendant les neuf autres rencontres. Le prochain rendez-vous, face à Caen, le 17 novembre prochain au Vélodrome, s'annonce capital. Auteur : Benoit Vinstock |
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OM : la douche de la Mosson Puni par Montpellier (3-1), l'OM a subi son premier revers depuis l'arrivée de Rudi Garcia il y a deux semaines. Le chemin vers la rédemption est encore très long Rudi Garcia est un privilégié. Le nouvel entraîneur de l'OM possède deux atouts extrêmement appréciables dans sa manche : la clémence et le temps. À l'époque des techniciens Kleenex, il incarne le nouveau projet porté par Frank McCourt et Jacques-Henri Eyraud, et les ambitions qui escortent le plan échafaudé par l'homme d'affaires américain et son relais en France. Sous contrat jusqu'en 2019, il n'est évidemment pas menacé à moyen terme et a du temps pour mettre en place ses idées et le jeu qu'il compte développer, faire infuser son discours dans l'esprit de ses troupes et façonner une escouade compétitive. Bien sûr, l'ancien coach de la Roma demeure un monstre de compétition et rêve d'un destin européen. Mais il ne peut pas faire de miracles avec un effectif qu'il n'a pas choisi. Un groupe bâti par l'équipe Margarita Louis-Dreyfus, avec des moyens extrêmement restreints et dont l'unique objectif consistait à assurer la transition. Et pas à se mêler à la bagarre en haut du classement. Une défense catastrophique Les trois premières sorties de l'ère Garcia (deux nuls, une victoire en coupe de la Ligue) avaient laissé entrevoir la promesse de lendemains radieux, sans doute plus vite que le niveau réel de cette escouade ne l'autorise. Elles avaient également fait naître l'idée que le nouvel homme fort du secteur sportif olympien pouvait marcher sur l'eau et entraîner ses hommes dans son sillage. Le court déplacement à Montpellier, hier soir, a ramené les supporters marseillais sur terre. Le chemin vers un retour en pleine lumière sera long et parsemé d'embûches en tout genre. La manière dont l'OM a été puni par un adversaire aux portes de la zone rouge avant le coup d'envoi a quelque peu douché l'enthousiasme ambiant. Elle interpelle. Elle inquiète, aussi. Les Olympiens ont joué à la baballe tout au long de la première période. Des ballons, ils en ont touché. Sans toujours savoir quoi en faire ou en accumulant les mauvais choix. Et la sanction s'est révélée immédiate. Les Héraultais ont joué les filles de l'air et converti trois de leurs contres comme autant de coups de poignard. Menés à la vitesse de l'éclair face à des Olympiens spectateurs, passifs et absents des débats, ils ont plongé la bande à Rolando, quatrième capitaine en autant de matches dirigés par Garcia, vers la première défaite depuis un mois et demi, à Rennes (3-2). Privé de Bafé Gomis, blessé, et de son remplaçant naturel Aaron Leya Iseka, envoyé se rafraîchir les idées avec la réserve, l'entraîneur a pourtant tout essayé. Il a joué la carte de l'audace au coup d'envoi avec un milieu de terrain très technique et cinq éléments à vocation offensive. Puis il a délaissé son 4-3-3 pour laisser apparaître un 4-2-3-1 au retour des vestiaires, avec deux changements dès la reprise (Sakai pour Fanni, Anguissa pour Cabella). En dépit d'un sursaut signé Thauvin (52), auteur de son quatrième but de la saison, le bateau marseillais a pris l'eau, la défense se montrant catastrophique. La coupure internationale risque de ne pas être de tout repos pour Garcia et, surtout, pour ses ouailles. "Il y a du boulot", confiait Eyraud, hier, en privé. Le constat présidentiel avait été établi avant la débâcle de la Mosson. Celle-ci met encore plus en lumière l'immensité et la complexité du chantier devant lequel la nouvelle équipe dirigeante se trouve. Ce n'est pas pour rien qu'Eyraud, Andoni Zubizarreta et Gomis, enfoncés dans leur siège, affichaient le masque des mauvais soirs. Même s'ils savent, au fond d'eux, que la reconstruction prendra du temps. Auteur : Fabrice Lamperti |
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Un troisième système... L'OM avait un problème offensif. Et même plusieurs à la fois. Son match sans but face à Bordeaux après celui sans tir à Paris et un petit 1-0 contre Metz. L'absence de Bafétimbi Gomis sans les buts duquel l'OM ne peut pas gagner. La condition pas encore optimale de Njie et Alessandrini. Le premier ne devait d'ailleurs pas jouer d'entrée et le second ne pensait pas tenir 90 minutes. Et enfin, la mise à l'écart de LeyaI seka au dernier moment, pour avoir confondu aéroport de Marseille-Marignane et Commanderie. En guise de quoi, le problème est venu d'ailleurs. Du milieu d'abord, où Sanson venait à hauteur de Boubedouz, dans le dos de Lopez et Cabella. Mais surtout de la défense où d'évidents problèmes de vitesse ont miné les bonnes intentions initiales. Cela peut paraître paradoxal, compte tenu du standing des adversaires, mais il était plus facile à Rolando, Doria, voire Fanni, de défendre au Parc des Princes avec vingt mètres à couvrir, qu'à la Mosson, à hauteur de la ligne médiane. Ayant vite analysé la situation, Rudi Garcia a donc changé son fusil d'épaule à la pause et, après le 3-5-2 de Paris, le 4-3-3 de la suite, il est passéau4-2-3-1, pour soutenir Diarra, libérer Lopez et soutenir Njie. La rapide réduction de l'écart adonné le vain espoir d'une solution idéale. Mais la perte de balle et le nouveau contre qui ont a mené le troisième but montpelliérain ont vite conduit à la conclusion que le problème n'était pas ponctuel, mais structurel. Et que l'entraîneur fait avec ce qu'il a. Auteur : Mario Albano |
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