.Article de om.net du 12 février 2017 |
Panne d'extérieur Une première période catastrophique a plombé le match des Olympiens, plus entreprenants après le repos, mais défaits pour la 3e fois d'affilée en déplacement. Il y a trop d'événements contrariants lors de cette soirée pour espérer mieux. Leur addition, nous l'aborderons plus loin, amène comme conclusion une troisième défaite consécutive en déplacement, car l'OM ne s'est toujours pas imposé en championnat loin de l'Orange Vélodrome en 2017. A l'heure actuelle, c'est un frein pour tirer profit des contreperformances des adverses directs, pour ambitionner plus haut surtout. Ce dernier élément valide le discours de Rudi Garcia, certainement lucide à ce jour sur le potentiel de son équipe par rapport au classement. Quels sont ces événements ? En premier lieu, la première période, catastrophique dans le contenu, dans la gestion. Malgré une possession supérieure (61%), l'OM a subi les assauts en contres des Nantais, très habiles dans les projections, efficaces pour trouver les éléments offensifs dans la profondeur, vainqueurs de la majorité des duels. L'équipe de Loire-Atlantique s'est évertuée à réciter le travail mis en place tout au long de la semaine. Son pressing a coupé les phases de progression classiques d'une formation olympienne naïve défensivement pour canaliser le jeu direct adverse, manquant d'autorité dans sa surface pour éviter les deux buts. Le deuxième est d'avoir anéanti en 50 secondes le bénéfice de la première réduction du score de Bafé Gomis. Pendant 50 secondes, il a été bon d'imaginer à tous les arrêts de Pelé en première période, de se satisfaire de ne pas concéder à cette heure-là une addition plus lourde, cinquante secondes où l'espoir est revenu. Cela a été bref, vif comme un éclair. En cinquante secondes, le temps d'une légère euphorie, le manque de concentration a permis à Nantes de reprendre deux buts d'avance. Au haut niveau, il est compliqué de se pénaliser autant. Le troisième est la sortie du capitaine olympien. A deux reprises, Monsieur 50% des buts de l'OM, a relancé ses troupes en égalant son record de buts inscrits sur une saison en Ligue 1. Mais une torsion du genou l'a contraint a quitté le terrain et chacun croise les doigts pour une indisponibilité minime. Malgré une seconde période un peu folle, souvent décousue, où l'OM a retrouvé plus d'allant, a gagné enfin des duels, a avancé, s'est installé dans le camp nantais, a pesé sur les buts nantais, la soirée reste sans saveur. Avec 9 points pris cette saison en déplacement sur 13 matches, l'OM souffre d'une panne d'extérieur chronique. A l'heure du décompte final, cela pourrait s'avérer rédhibitoire quand il s'agira de distribuer, le 20 mai prochain, les tickets européens. Auteur : Thierry Muratelle |
____________________________________________________________ |
|
Article de laprovence.com du 12 février 2017 |
.
L'OM chute à nouveau à l'extérieur face aux Nantais Incapable de se montrer à la hauteur en déplacement en Ligue 1, l'OM a concédé une nouvelle défaite en 2017 après Lyon et Metz Tous les supporters olympiens attendaient une victoire après le coup d'arrêt du week-end dernier à Metz (1-0). C'est raté. Les joueurs de Rudi Garcia ont rechuté à Nantes (3-2) lors de la 25e journée de Ligue 1. Une défaite qui s'est dessinée en première période, marquée par une entame catastrophique. Dès le premier quart d'heure, les Olympiens ont été dépassés dans tous les compartiments du jeu. Sur une action confuse, la défense olympienne multiplie les errements. Diego Carlos en profite pour ouvrir le score (1-0, 12). Seulement huit minutes plus tard, les Canaris se servent de l'apathie défensive de l'OM pour assommer l'escouade olympienne. Lima centre au point de penalty pour Stepinski qui se joue facilement de Rolando, Fanni et Evra pour tromper un Yohann Pelé impuissant (2-0, 20). Totalement incapables de réagir, les Olympiens atteignent la pause avec un retard de deux buts au tableau d'affichage. Les changements opérés par Rudi Garcia à la demi-heure de jeu, avec les entrées en jeu de Thauvin et Zambo Anguissa à la place de Cabella et Lopez, n'ont pas eu l'effet escompté. Remobilisés, les coéquipiers de Bafétimbi Gomis ont abordé la deuxième période avec un tout autre état d'esprit. Le capitaine de l'OM a redonné de l'espoir aux Olympiens. Il a ajusté Riou du plat du pied droit sur un centre de Sakai (2-1, 49). Mais, dans la foulée, la passivité de la défense olympienne s'est avèrée affligeante. Les Nantais en ont profité pour reprendre deux buts d'avance grâce à Thomasson (3-1, 50). L'OM ne lâche pas et son capitaine montre alors l'exemple. Idéalement servi par Morgan Sanson, Bafétimbi Gomis a porté son total à seize réalisations en Ligue 1 (3-2, 61). Sauf que sur un duel avec Diego Carlos, il est touché au genou. Très mauvaise nouvelle pour l'OM puisque le capitaine olympien souffre d'une entorse au genou. Rudi Garcia a ainsi déclaré après la rencontre qu'il attendait désormais le diagnostic final : "On n'en sait pas plus, on verra les examens. Ce qui est sûr, c'est que c'est une entorse du genou. On verra le caractère de gravité." Cette sortie, peu après l'heure de jeu, a totalement anéanti l'attaque de l'OM. Laquelle sera certainement privée de son meilleur élément pour au moins quelques semaines... Avec cette défaite - la troisième consécutive à l'extérieur en 2017 en Ligue 1 -, l'OM est désormais contraint de réaliser un parcours sans-faute à domicile pour espérer accrocher une place européenne en fin de saison. Mais au-delà de la défaite et de la prestation indigne lors du premier acte, c'est (certainement) la blessure de Bafétimbi Gomis qui fait office de principal coup dur de la soirée. Privé de son meilleur buteur et irrégulier, l'OM est plus que jamais en phase de reconstruction. Une triste soirée à vite oublier. Les joueurs de Rudi Garcia pointent à la sixième place du classement après 25 journées disputées avec un total de 36 unités au compteur, à égalité de points avec Bordeaux mais désormais distancés de trois longueurs par Saint-Etienne et quatre de Lyon. Auteur : Pierre-Antoine Trossero |
----------------------------------------------------
Les pigeons voyageurs Plumés par les Canaris (3-2), les Olympiens ont multiplié les mauvais choix. Comme trop souvent à l'extérieur Un OM averti en vaut deux, dit l'adage marseillais. À ce titre, Rudi Garcia et sa bande doivent encore s'interroger ce matin sur la façon dont ils ont été plumés par les Canaris (3-2), hier soir, dans leur cage dorée de La Beaujoire. Il leur faudra surtout quelques séances de vidéo pour disséquer les raisons de ce couac majuscule en terre nantaise pour clôturer la 25e journée de L1. Un échec que l'absence de Lassana Diarra ne permet même pas de justifier. Les Olympiens avaient pourtant été prévenus sur le danger d'une rechute après le succès acquis mercredi contre Guingamp, au Vélodrome. "Retenir la leçon de Metz", comme le souhaitait "RG", où l'OM avait pris froid (1-0) trois jours après avoir sorti Lyon (2-1, a.p.) de la coupe de France, n'a donc pas suffi. Et sur ce coup, les joueurs, qui ont manqué d'engagement en première période, ne sont pas les seuls à blâmer. Désireux de ne pas reproduire les mêmes erreurs qu'en Lorraine, où Gomis et Vainqueur avaient été sortis du onze, Rudi Garcia a clairement manqué sa composition de départ hier. À croire qu'il n'apprécie pas les matches loin de la chaleur du Vélodrome. Car c'était déjà le cas à Montpellier (3-1), à Monaco (4-0), à Metz (1-0) et, donc, à Nantes. Incertain avant la rencontre, Patrice Evra a ainsi été titularisé, tout comme Dimitri Payet, pour offrir, en théorie, un côté gauche aux accents d'équipe de France. Rémy Cabella était quant à lui préféré à Florian Thauvin pour animer le côté droit de l'attaque. Mais preuve de son erreur, le technicien olympien a procédé à un double changement dès la 30e minute de jeu (entrées de Thauvin et Anguissa, sorties de Cabella et Lopez). Le bloc marseillais, friable à souhait, était coupé en deux, voire en trois Son équipe était alors menée 2-0 et semblait plutôt tourner un remake des "Blindés font du ski" (l'original était programmé à la même heure sur TF1) que de disputer un match de foot. Diego Carlos avait déjà ouvert le score (12) et Mariusz Stepinski venait de ridiculiser Rolando, Evra puis Fanni pour ajuster Pelé et doubler la mise (20). Sans l'Albatros, auteur d'une parade réflexe (28), l'OM aurait pu rentrer au vestiaire avec 3 buts dans la besace. D'ailleurs, si l'équilibre olympien était loué face à l'EAG, on a bien vu hier que le bloc marseillais, friable à souhait, était coupé en deux, voire en trois. Les ambitions marseillaises ont vite été rattrapées par la réalité du terrain. Tout n'est pourtant pas à jeter dans la prestation des partenaires de Vainqueur. En regardant le verre à moitié plein, comme le fera Rudi Garcia, on peut souligner le caractère affiché pour revenir au score. À ce petit jeu, "Bafé" Gomis pensait avoir fait le plus dur en réalisant un nouveau doublé (49, 61), égalant au passage son record de but sur une saison de L1 (16). Le hic, c'est que Nantes n'a pas attendu après le premier but pour enfoncer le clou, via Adrien Thomasson (3-1, 50). L'espoir d'une folle remontée olympienne n'a franchement jamais vraiment traversé l'esprit des spectateurs de La Beaujoire. Ni même les fidèles supporters olympiens, qui ont assisté ensuite à la sortie sur blessure du capitaine marseillais (65), touché au genou. En quête de sa première victoire à l'extérieur en 2017, l'OM est donc très loin du compte. Pire, il ne profite pas du faux pas lyonnais à Guingamp (2-1) et laisse les Verts, faciles vainqueurs de Lorient (4-0), le doubler au classement. En neuf matches de Ligue 1 à l'extérieur sous la coupe de Garcia, l'OM s'est déjà incliné à cinq reprises (8 points pris sur 27 possibles). Un vrai rythme de pigeons voyageurs... Auteur : Jean-Claude Leblois |
----------------------------------------------------
Lass, une absence encombrante Le conflit entre l'OM et son milieu, qui n'a pas voulu aller à Nantes, s'enlise. Il convient de le régler au plus vite Le sujet agace prodigieusement Rudi Garcia. L'entraîneur de l'OM a l'impression d'avoir fait le tour de la question Lassana Diarra, d'avoir tout dit sur ce thème. Et pourtant, les rebondissements autour de l'avenir du milieu de terrain ne cessent de surgir et de prendre tout le monde à contre-pied, y compris les principaux acteurs. Dernier exemple en date, le déplacement à Nantes. Garcia souhaitait incorporer Lass au groupe appelé à défier le FCN à la Beaujoire, hier soir. Mais au dernier moment, l'international a décliné, préférant rester à Marseille et suivre la prestation de ses partenaires à distance. Avant cette volte-face, tous les voyants avaient viré au vert. Avant l'ultime entraînement programmé samedi en fin de matinée au centre Robert Louis-Dreyfus, Diarra semblait déterminé à disputer la fin de saison sous le maillot de l'OM, afin de montrer enfin son vrai visage et de diffuser une bonne image de lui. Son engagement et son implication sur le pré de la Commanderie, samedi, ne laissaient pas de place au doute. Après s'être entretenu avec quelques partenaires et un membre du staff, il a participé à cette séance comme si de rien n'était. Comme s'il allait prolonger son entrée en jeu face à Guingamp (2-0), mercredi soir. Avant de changer d'avis et de faire part de son souhait de ne pas jouer. Son avenir s'inscrit plus que jamais en pointillés. Enquiquiné par ce dossier, Jacques-Henri Eyraud promet depuis plusieurs jours que le dénouement est proche. Alors que la grogne ne cesse de monter dans les rangs des supporters énervés de voir leur institution souillée, Diarra garde le silence, se contentant de balancer des phrases sibyllines sur Twitter. Dernière en date ? "Le mensonge a beau être rapide, la vérité le rattrape toujours. Bonne nuit les amis !" Le message a été posté quelques instants après que les raisons de son forfait eurent été dévoilées sur léquipe.fr. Une interrogation surgit désormais : comment sortir de ce conflit ? Arrivé à l'été 2015, Diarra s'est engagé jusqu'en 2019. Coûteuse, la tentation de résilier ses deux années et demie de contrat existerait. À moins que le joueur, toujours redevable d'une amende de 10 millions d'euros envers le Lokomotiv Moscou, ne trouve preneur dans les prochains jours. Le marché russe ferme ses portes le 24 février. Mais c'est surtout du côté de la Chine, qui a jusqu'au 28 février pour recruter, qu'il faut lorgner. Shandong Luneng Taishan, entraîné par l'Allemand Felix Magath, est entré en contact avec le natif de Paris depuis plusieurs semaines. À Jinan, mégapole de plus de 6 millions d'âmes, un contrat en béton lui tendrait les bras. Mais le dossier est loin d'être simple, notamment à cause d'une multiplicité d'intermédiaires. Reste à savoir si Diarra qui, l'été dernier, était allé très loin dans les négociations avec les Turcs de Galatasaray avant de tourner les talons, a vraiment envie de relever ce challenge. Pour tout le monde, une conclusion s'impose : régler ce cas au plus vite. Auteur : Alexandre Jacquin |
----------------------------------------------------
"Tout le monde s'est trompé" Après la défaite à Nantes (3-2), Rudi Garcia, l'entraîneur olympien, a réagi au terme d'une soirée très difficile pour l'OM. C'est une soirée incroyable... "Incroyable de manque d'engagement de notre part en première période, surtout. Le football, ce n'est pas que quand on a le ballon, ce n'est pas qu'un sport technique, de passe et d'utilisation du ballon. C'est aussi un sport où, quand il y a des duels, il faut au moins sortir une fois avec le ballon. Ce qui n'est pas arrivé en première période. A partir de ce moment, on a laissé Nantes gagner tous les ballons, mettre des contres... On pensait qu'on avait retenu la leçon de Metz. Au moins, on a joué en seconde période. Mais on a de nouveau commis une grave erreur en laissant Nantes marquer alors qu'on était revenu à 2-1. C'est une récidive. Et on est en récidive sur beaucoup de choses... Faire des erreurs, c'est une chose. Répéter les erreurs, cela ne me plaît pas du tout. Mais le vrai coup dur (hier) soir, c'est la blessure de Gomis (entorse du genou), pas la défaite." Un mot sur votre double changement à la 30e. Vos choix de départ n'étaient pas bons ou les joueurs n'ont pas répondu aux consignes ? "Pour faire un match comme celui-là, tout le monde s'est trompé. Mais je pense que j'aurais pu sortir onze joueurs. Je dis bien onze, même si Pelé a sauvé des situations. Les changements ont été faits pour donner de l'impact au milieu, ce qu'Anguissa a fait, et la percussion de Thauvin nous a aidés. J'ai sorti Max (Lopez) et Rémy (Cabella), mais j'aurais pu sortir les neuf autres sans aucun problème." Comment expliquez-vous l'apathie de la première période ? "Il faut des actes, pas des paroles. Dire qu'on est motivé et qu'on a retenu la leçon de Metz, puis subir comme on a subi en première période sur l'impact des Nantais et leur jeu direct, ce n'est pas admissible. C'est trop de retard en première période pour espérer gagner. Un point, c'était encore possible et on n'était pas loin de le démontrer. A la mi-temps, on a changé de système, on est revenu à 2-1. Mais on n'a pas existé longtemps avec ce score, alors qu'on a longtemps existé à 3-2. On aurait pu égaliser mais la sortie de "Bafé" nous a pénalisés. En fait, il faut arrêter d'avoir un visage au Vélodrome et un autre à l'extérieur. C'est le cas de des deux derniers matches. On va y travailler. On verra si on est guéri ou pas." Finalement, ce n'est pas la peine de parler de l'absence de Diarra... "Vous parlez de ce que vous voulez. Moi, je parle de Nantes et des joueurs qui étaient là. L'OM était branché sur courant alternatif, et ça ne suffit pas en L1 pour prendre de points. Mais, de toute façon, personne n'est plus important que le groupe. Et ce soir, le groupe a failli en première période et c'était un peu trop tard en deuxième.". |
----------------------------------------------------
----------------------------------------------------