Résumé Le Provencal du 01 janvier 1951 |
L'O.M. s'amuse, fait une démonstration en 2ème mi-temps et étrille Toulouse 4 à 0 (De notre envoyé spécial : Raymond GIMEL) |
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Toulouse (par téléphone) - Dans les cinq minutes de ce match, l'O.M. prenant d'emblée l'initiative des opérations, construisit ses offensives. C'est ainsi qu'on pu noter, tour à tour un shot du droit d'Ekner bien arrêté par Ibrir. Un essai lointain, puis un centre de Sboralski, un shot à coté d'Andersson et une reprise de la tête de Sboralski. Mais toutes ces attaques manquaient de virilité dans leur construction. Et il était permis de se demander si l'O.M. n'allait pas commettre l'erreur de dominer territorialement sans efficacité. Toulouse eut la gentillesse d'attaquer C'est alors que Toulouse se décida à encombrer la surface de réparation marseillaise. Sbroglia effectua deux montée offensives (15me minutes). La première fut neutralisée par Scotti. La seconde se termina par un shot qui obligea Libérati à plonger. A la suite d'un dédoublement entre Miramont et Neubert, Libérati plongea encore devant Marty, 6me minutes et deux minutes plus tard devant Neubert (9me). Mais déjà les attaques Toulousaines se révélaient confuses les avants locaux piétinant devant les buts, sautant vainement pour sortir des balles aériennes et se montrant d'une indigne maladresse dans leurs tirs. L'O.M. fit partir de loin ses offensives L'O.M. dans le même temps, mena ses actions mettant la balle à terre, procéda par longues passes précises, joua en profondeur, est à la 8me minute, ouvrit le score grâce à un exploit personnel de Flamion. Les avants marseillais ayant du champ devant eux, purent manifester leur indiscutable supériorité technique au détriment des défenseurs toulousains. Andersson prit Fortunel de vitesse à plusieurs reprises et Sboralski jouant en retrait et attirant Frey vers lui, fournit à ses partenaires des balles excellentes. Ce fut miracle, notamment, si l'O.M. n'augmenta pas son avantage a la 12me minute. Flamion changea de 30 mètres sur Ekner en position d'ailier gauche. Le Suédois centra, Ibrir ne put capter la balle qui revint à Sboralski. Le shot de celui-ci allait faire mouche lorsqu'il heurta Nocentini. Andersson (de 35 m et à coté), Nocentini (à coté), Flamion (de loin) tentèrent leur chance aux 15me, 16me et 17me minutes. Ibrir renvoya du coude un tir de Sboralski à la 25me minute. Andersson manqua encore deux shots aux 21me et 27me minutes. A l'issue de cette première demi-heure, l'O.M., si Andersson n'avait pas aussi souvent manqué la cage, eût compter deux buts de plus. Occasions toulousaines Buts marseillais Toulouse continua a exercer une pression brouillonne. A la 18me minute Libérati fut tout de même mis en danger par un shot de Marty qui heurta le poteau vertical gauche. A la 19me minute, il arrêta les deux pieds derrières sa ligne un ballon qui lui demeura dans le champs du jeu. L'O.M. profitant de la carence du carré central toulousains et des maladresses des défenseurs locaux, inscrivit par Flamion (28me) et Andersson (30me) un 2eme et un 3eme buts. L'O.M. fait une démonstration Toulouse eût beau faire permuter Miramont et Cammarata, l'O.M. soignant son placement et son démarquage, demeurant constamment en mouvement, gardant la balle à terre, orientant ses passes, fit bientôt cavalier seul. On eût dit une équipe de première division opérant devant des amateurs. Andersson après avoir battu à la course Fortunel, manqua encore deux fois la cage (39me et 41me ) puis contraignit Ibrir à plonger en coin (42me) La supériorité de l'O.M. fut telle en seconde mi-temps qu'elle nuisit même au rendement de l'équipe marseillaise. Trois , quatre Marseillais, se passaient et repassaient la bale sans qu'un adversaire put la toucher. Scotti, Flamion, Ekner, donnèrent leur petit récital au centre du terrain. Mais le jeu de l'ensemble devint plus étrique. Le public toulousain ne pouvait se retenir de crier son enthousiasme devant tant de virtuosité. Andersson marqua un quatrième but à la 57me minute. |
Derousseau shoota sur le montant vertical droit à la 57me minute. Et l'O.M. en jouant au petit trot, termina, le sourire aux lèvres, un match qu'il eût pu remporter par 6 ou 7 buts d'écart. ---------------------------------------------- Sans Faille, l'O.M. a surclassé Toulouse Toulouse (Par téléphone) - Certes Toulouse était handicapés par la blessure de Mercadier, Jean Lanfranchi souffrant d'un lumbago dut, de surcroît laisser sa place d'inter droit à Miramont qui est avant tout un demi-aile. Mais qui eut pu penser qu la défense toulousaine se montrerait aussi faible ? Qui eut pu croire que l'O.M. pourrait, tout à loisir, manifester sa supériorité technique ? Hier, c'est l'O.M. qui, en première mi-temps surtout, procéda par contre attaque. Ibrir, qui ne sortit pratiquement jamais, parut décontenancé par la tenue de ses arrières. Frey et surtout Fortunel se montrèrent d'une insigne médiocrité. Cammarata qui permuta avec Miramont et joua inter ne se signala que par quelques tirs en cloche; Rodzielski, fut le meilleur des défenseurs. Sbroglia énergique parut dépassé à l'aile de sa ligne de demis. Dans les demi d'attaque, Benedetti effectua de belles ouvertures et renversement de jeu. Derousseau fut le plus entreprenant. Marty et Neubert perdirent leur sang froid au moment de conclure. Miramont ne fut jamais dans la course. L'O.M. sans faille L'O.M. présenta hier un bloc homogène. Tout le monde joua avec le soucis de démarquer son partenaire et chacun vint épauler avec intelligence le porteur du ballon, Toute la défense sut resserrer son étau lorsque les évènements l'exigèrent. Haddad fit au poste d'arrière central, une très grande partie. Il s'appliqua notamment à orienter ses renvois de la tête et suivit avec une conscience sans relâche son adversaire direct. Au poste de demi-droit ou de demi-gauche, Johansson fut à l'origine de nombreuses offensives et il ne rechigna pas à monter à l'attaque, non plus qu'à se replier chaque fois que Scotti alla soutenir ces avants. Scotti extraordinaire de sang froid et de détachement dans la surface de réparation déconcerta tous ses adversaires lorsqu'il monta, balle au pied. Dans la ligne d'attaque, Flamion parut s'être complètement retrouvé. Son premier but fut un chef d'oeuvre. Ses dribles, ses passes furent marqués au sceau de sa grande classe. Ekner, en dépit de quelques virtuoses montées, fit encore un grand match. Andersson prit le meilleur sur Fortunel qu'il laissa sur place par ces dribbles et qu'il battit en vitesse de course, balle au pied. Seuls ses shoots souvent décrochés de trop loin; manquèrent de puissance et de précision, mais il constitua un danger permanent pour la défense toulousaine. Zboralski doi être crédité d'un bon match à l'aile gauche où il se montra très utile à se partenaires. Nocentini très appliqué, manqua de puissance dans ses shoots mais joua avec intelligence et courage. R.G. |