.Article de om.net du 17 mars 2017 |
Un point, c'est déjà ça... L'OM ramène un point du Nord au terme d'un match avare en occasions, où les considérations tactiques défensives ont pris le dessus sur l'inspiration offensive.
Ne pas perdre en déplacement est toujours intéressant sur le plan comptable quand une formation est en course pour une place européenne. Pour enchaîner, on s'interroge sur un point : a-t-elle mis tous les ingrédients techniques à sa disposition pour exister sur le plan offensif ? Au terme d'un match verrouillé, pauvre sur le plan offensif, le résultat reflète finalement la soirée. Une stat apporte un début de réponse sans pour autant tout résumer : sur les 45 premières minutes malgré une possession supérieure (46%-54%), les Olympiens ayant le plus touché le ballons étaient, dans l'ordre, les suivants : Fanni (38), Rolando (34), Bedimo (28). Ils étaient les mêmes au coup de sifflet final. Pourtant, l'OM n'a pas été mis sous pression dans une première période intense sur le plan athlétique, mais très fermée tactiquement. La statistique révélée ci-dessus met en avant l'incapacité des Olympiens à mettre en place leurs circuits, à avoir des phases de progression limpides. Face à l'incapacité de franchir les lignes, face à la difficulté de trouver les animateurs et créateurs dans les interlignes, de les positionner face à jeu, le redoublement de passes entre les défenseurs a été une solution d'attente. Elle a souligné la volonté olympienne de ne pas se découvrir, de ne pas perdre surtout. Solide sur le plan défensif, très en-deçà de son potentiel dans son animation offensive, face au 14e du classement, l'OM a rarement pesé dans la surface lilloise. Si des amorces de situations ont été perceptibles après le repos, il n'y a pas eu de réels éclairs à se mettre sous la dent. En arrondissant les angles, pour résumer la soirée, si l'OM n'a pas gagné, il a réussi à ne pas perdre. Rudi Garcia a même ajouté une sécurité supplémentaire en fin de match en passant à 5 éléments défensifs. Il n'y a pas eu de prise de risque, il n'y a pas eu non plus d'initiatives notables dans un rendez-vous proposant beaucoup d'ennui, à l'exception de la parade décisive de Yohann Pelé à la 84e minute. Un arrêt haut de gamme, un geste technique d'envergure pour permettre à l'OM de rester 5e à l'issue de ce week-end. C'est certainement le point positif de la soirée. Auteur : Thierry Muratelle |
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Article de laprovence.com du 17 mars 2017 |
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De Lille, l'OM ramène le point d'un match nul sans saveur En préservant leur cage inviolée, les Olympiens sont parvenus à sauver l'essentiel, ce vendredi soir, lors de leur déplacement dans le Nord (0-0). Ils ne méritaient pas mieux... L'OM a fait le coup de la panne. Ce vendredi soir, à Lille, les hommes de Rudi Garcia avaient l'occasion de poursuivre leur série de deux victoires consécutives. Occasion manquée puisque les olympiens n'ont pu faire mieux que match nul (0-0), notamment en raison d'un manque d'inspiration offensive criant. Face au 14e de Ligue 1, ils ont au moins su préserver l'essentiel en gardant leur cage inviolée pour ramener un point qui pourrait ne pas compter pour rien à la fin de la saison. Rien, c'est globalement ce qui s'est passé pendant la première période. Les deux équipes se sont livré un duel de déchets techniques durant le premier quart d'heure avant que les Dogues ne commencent à redresser la barre. Les hommes de Franck Passi se sont créé quelques occasions, notamment par l'intermédiaire de De Préville dont la tentative a frôlé le poteau de Pelé (14e) et dont le centre contré par Sakaï a failli tromper Pelé (41e). Côté olympien, seul Cabella s'est fait remarquer en reprenant un centre à ras de terre de Payet mais sa tentative trop écrasée n'a posé aucun problème à Enyeama (31e). Pelé sauve l'essentiel Au retour des vestiaires, Rudi Garcia semblait avoir remis les siens dans le sens de la marche. Les deux équipes se sont rendu coup pour coup en début de seconde période et on a cru, un temps, que cette rencontre allait enfin s'emballer. C'est d'abord Thauvin, qui a sonné la révolte en jouant très rapidement un coup-franc au milieu de terrain avec Lopez. Le néo-international tricolore a pris de vitesse le replacement de la défense lilloise pour tenter sa chance des vingt mètres (49e). Sa tentative a rasé le poteau gauche d'Enyeama. Cinq minutes plus tard, Bedimo s'est rendu coupable d'une perte de balle dans ses vingt mètres qui a permis à Lopes, bien décalé sur le côté droit, de centrer à ras de terre pour Benzia dont la reprise manquée est arrivée dans les pieds de Sakaï (53). Une action à l'image de cette rencontre où les erreurs techniques auront empêché le jeu de se développer. Et lorsque la technique était au rendez-vous, ce sont les gardiens qui ont pris le relais pour empêcher l'ouverture du score comme sur cette tentative de Cabella à l'entrée des seize mètres bien détournée par Enyeama (54e). En toute fin de rencontre, il a également fallu un grand Pelé pour empêcher Eder d'ouvrir le score. L'Albatros a réalisé un superbe arrêt réflexe sur une tête à bout portant du Portugais pour dévier le ballon sur sa transversale (84e). L'OM ramène donc un point de son déplacement dans le Nord. Au classement, les Olympiens figurent toujours à la cinquième place avec 46 points, soit trois d'avance sur Bordeaux, leur poursuivant direct qui reçoit Montpellier, ce samedi. Ils ont maintenant deux semaines de trève pour se préparer pour leur prochain match. Il faudra relancer la machine face à Dijon, le 1er avril au Vélodrome. Auteur : Benoit Vinstock |
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Un spectacle plus nul que le nul... Si l'OM a ramené un point de Lille (0-0), la prestation des Olympiens n'a pas franchement été convaincante. Pour le spectacle, on repassera Tout les oppose. Le style, le management, les idées, le projet... Hier, pourtant, les nouveaux patrons de l'OM et du Losc ont sans aucun doute tiré le même type de conclusion. Assis côte à côte, Jacques-Henri Eyraud et Gérard Lopez ont pu mesurer le (long) chemin qui reste à parcourir à leur club pour espérer (re)jouer un jour dans la cour des grands de Ligue 1. Il n'y a en effet pas grand-chose à tirer de positif de cette soirée soporifique dans le Nord de la France. Si ce n'est qu'elle a confirmé ce que beaucoup savent déjà : de nombreux joueurs des deux camps n'ont pas le niveau pour évoluer plus haut. Concernant ceux de Lille, ce n'est pas vraiment le problème des Marseillais, à part peut-être des proches de Franck Passi... ou des fans sudistes de Marcelo Bielsa qui se demandent bien ce qu'El Loco va bien pouvoir faire avec des éléments aussi vifs qu'Eder. Reste l'OM, et là, c'est un poil plus problématique. Une équipe encore trop irrégulière L'escouade de Rudi Garcia avait en effet parfaitement réagi après la claque reçue contre le PSG (1-5, le 26 février), puis l'élimination en 8e de finale de coupe de France face à Monaco (3-4, a.p., trois jours plus tard). En dominant outrageusement Lorient (1-4), puis en écartant facilement Angers (3-0), les partenaires de Rolando avaient su rebondir et, par la même occasion, prouver qu'ils possédaient tout de même une vraie force offensive en l'absence de leur meilleur buteur et capitaine, Bafétimbi Gomis. Mais il fallait confirmer et ils ne l'ont pas fait. On ne peut pourtant pas dire qu'en face, les Dogues avaient beaucoup de mordant. Non, le onze nordiste, très fade, avait surtout des faux airs d'OM version été 2016. Logique, nous direz-vous, quand on est entraîné par le même coach (lire aussi en page suivante) et que l'ambition de celui-ci se résume trop souvent à "mettre le bleu de chauffe". Le pire, c'est que ça aurait pu marcher pour Lille. Si Pelé n'avait pas détourné une tête d'Eder, le bourreau des Bleus à l'Euro, sur la transversale (84), l'OM serait en effet rentré bredouille. Pas de quoi toutefois se vanter d'un tel exploit. Les Olympiens ont pour objectif de conserver leur 5e place, de manière à valider leur ticket pour les tours préliminaires de la Ligue Europa. Ce n'est pas en étant aussi peu productifs offensivement qu'hier qu'ils y parviendront. Et c'est cela, finalement, le plus inquiétant. Cet OM est pour l'instant beaucoup trop irrégulier. Arrivé à court de forme de West Ham fin janvier, Payet avait logiquement besoin de temps pour retrouver ses sensations. S'il s'est finalement assez vite remis dans le bain, le Réunionnais peut aussi encore passer à côté d'un match. Ce fut le cas au stade Pierre-Mauroy, où on ne l'a quasiment pas vu. C'est pourtant dans ce genre de partie qui peut basculer sur un détail qu'un international de son envergure doit faire la différence. Il n'a toutefois pas vraiment été aidé par ses partenaires, qui avaient, semble-t-il, laissé leur enthousiasme dans la cité phocéenne. Il a en effet fallu attendre la 34e minute pour voir une première occasion, mais il s'agissait d'une simple frappe de Cabella, sans réel danger pour Enyeama. Thauvin, lui, a bien tenté d'envoyer un missile en direction de la cage gardée par le Nigérian, en début de seconde période, mais il n'a pas trouvé la cible. Bref, c'était nul. Encore plus nul que le nul lui-même. Ce Lille-OM était bel et bien un "Passico". Ou un somnifère. Auteur : Alexandre Jacquin |
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"Un point qui comptera" Le coach de l'OM concède que le match de l'OM à Lille n'était pas "très agréable à regarder" mais met l'accent sur les points positifs Êtes-vous déçu par le match de votre équipe ? Rudi Garcia : Ce n'était pas un match très agréable à regarder. Ni pour le public, ni pour les téléspectateurs, ni pour moi... Et je pense que ce n'était pas un match très agréable à jouer pour les joueurs. Mais on se doit tout de même de sortir des éléments positifs : on ne prend pas de but à l'extérieur, on ramène un point, on a été solide et combatif, on a été bien organisé. Le gros souci, c'est l'utilisation du ballon. Quand on l'a eu, on n'en a rien fait. Et quand on n'existe pas avec le ballon, c'est compliqué d'espérer ramener une victoire. Vous avez trouvé vos joueurs combatifs ? Rudi Garcia : Pour faire 0-0 ici, sachant que Lille a mis beaucoup d'impact, si on n'avait pas été combatif, on aurait perdu. On savait que le pressing lillois pouvait nous être défavorable si on n'était pas capable de sortir les ballons proprement. On a beaucoup joué latéralement, vers l'arrière ou en balançant des ballons devant. Mais c'est un point qui comptera. Que leur avez-vous dit à la pause ? Rudi Garcia : De jouer plus en une touche, d'être plus disponible, d'avoir plus de liant. Ça a été un peu mieux, mais ce n'était pas un grand match. Il n'y a pas eu beaucoup d'occasions de but, hormis celle d'Eder, une frappe de Thauvin et un tir de Cabella. C'est un match où les deux équipes ont bien défendu et n'ont pas bien attaqué. C'est le résumé du match. On fera tout pour retrouver le chemin des filets et une qualité de jeu dès le prochain match. Encore une fois, on était à l'extérieur et je félicite mes joueurs pour l'engagement qu'ils ont mis. Tout le monde a bossé défensivement, même si personne n'a bien joué offensivement. Justement, ça fonctionnait bien ces derniers temps avec Cabella. Comment l'expliquer ? Rudi Garcia : Parce qu'on était capables de mieux ressortir les ballons, d'avoir du jeu entre les lignes, de la verticalité, du mouvement. On a été trop statique, on a trop subi l'impact des Lillois qui ont défendu en avançant. Comment avez-vous vécu cette soirée ? Rudi Garcia : Émotionnellement, c'est particulier. On a fêté tellement de bons moments avec ce public. J'aurais aimé leur prendre deux points de plus... Mais je ne suis pas inquiet pour le Losc, le club s'en sortira. Auteur : Jean-Claude Leblois |
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Passi-Garcia, morne plaine Les coaches du Losc et de l'OM ont livré une bataille à l'image du match : fade et sans saveur Il y avait vraiment quelque chose d'irrationnel à voir Franck Passi porter le costume d'entraîneur du Losc, hier soir, face à l'OM. Licencié le 20 octobre de son poste à Marseille, trois jours après le rachat du club olympien par l'Américain Frank McCourt et surtout quelques heures avant l'officialisation de la nomination de Rudi Garcia, l'ancien recruteur, entraîneur de la réserve, adjoint, confident, traducteur et numéro un n'aura mis que quelques mois pour retrouver une place en L1. Comme à l'OM la saison dernière, le Biterrois est d'ailleurs devenu le troisième coach du Losc dans cet exercice 2016-17, afin de servir de poisson pilote à Marcelo Bielsa avant son arrivée, prévue cet été. C'était beaucoup moins surprenant pour les fans lillois de voir Rudi Garcia à la tête de l'institution marseillaise, plus de trois ans et demi après son départ et un passage réussi par l'AS Roma. Enfin de retour au stade Pierre-Mauroy, il a forcément retrouvé des visages familiers, claqué des bises. Comme Passi d'ailleurs, avec les photographes marseillais juste avant le coup d'envoi. Entre les deux entraîneurs, le match avait commencé par une poignée de mains cordiale, virile et correcte, suivie d'une tape amicale (ou pas) après le traditionnel salut au corps arbitral. La semaine précédant le rendez-vous avait déjà été d'une sobriété rare, l'un et l'autre ne voulant pas faire naître de polémiques inutiles. Ils n'étaient pourtant pas sur la même longueur d'onde quand Garcia avait déploré un "effectif fait en dépit du bon sens", visant la composition du secteur défensif et ses nombreux axiaux (gauchers). Ce à quoi Passi avait répondu en se félicitant du potentiel offensif de l'OM... Droit comme un I dans son aire technique, dans le coin gauche, El Local a reproduit la gestuelle qu'on lui connaissait, allant consulter son banc par moments. Dans le coin droit, "RG" a gesticulé pour replacer ses ouailles, donné de la voix, retournant vers ses adjoints pour échanger. Des attitudes différentes pour un résultat identique. Car c'était le même son de cloche sur le terrain, où il n'y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. La raison est simple : les deux équipes ont proposé un spectacle d'une pauvreté absolue. Pour être clair, les pom-poms girls présentes pour réchauffer le public ont mis bien plus d'intensité dans leur prestation que les vingt-deux acteurs réunis durant la purge de la première période. Il aura fallu patienter jusqu'en deuxième mi-temps pour apercevoir quelques tentatives de tirs. Mais pas trop, non plus, afin de ne pas réveiller les spectateurs, et surtout loin du cadre, histoire de ne pas inquiéter les gardiens de but. Garcia s'est alors activé en procédant à un double changement à cinq minutes d'intervalle, d'abord en lançant Franck Anguissa, puis Clinton Njie. Passi, lui, a observé avant de faire entrer El Ghazi, puis en sortant Benzia au profit de Kishna. Preuve que "RG" est venu à Lille pour ne pas perdre, Doria est bizarrement venu saupoudrer le tout à la place de Sanson dans les derniers instants. Juste avant le seul moment chaud du match et la barre transversale trouvée par Pelé sur une tête d'Eder (84). Le "Passico" a donc tenu toutes ses promesses. On s'est alors souvenu des performances de l'OM en début de saison... Et, même si le Losc a été un peu plus entreprenant que les Olympiens, auteurs de leur plus mauvais match de 2017, on ne pouvait s'empêcher de penser : "Même quand Franck Passi entraîne l'équipe adverse, on se fait ch..." Auteur : Jean-Claude Leblois |
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