OM1899.com

 .Article de om.net

du 16 avril 2017

 

Pâques joyeuses !

L'OM a fêté avec artifice le 30e anniversaire des South Winners et reste engagé pour l'Europe. Le succès collectif est agrémenté de belles satisfactions individuelles : une soirée sympa.

C'est vrai, ces dernières semaines, la série de trois matches nuls consécutifs a conduit à une insatisfaction compréhensible. Elle était liée à des prestations inabouties. Elle a exprimé une exigence permanente quand il s'agit d'évoquer la courbe des résultats olympiens.

Ce ralentissement mathématique, accompagnée d'une monotonie dans l'expression collective, a d'une certaine manière occulté une autre série : l'OM reste sur une série d'invincibilité de six rencontres, continuité à laquelle il manquait une flamme.

L'étincelle est arrivée en ce week-end pascal face à un autre grand du championnat de France. Certes, à cette heure, les deux clubs ne discutent plus sur les hauteurs de la Ligue 1, mais ils luttent pour une qualification européenne. En repoussant Saint-Etienne à six points, l'OM a gravi une marche intéressante à défaut d'être définitive.

Il y a mis la manière. Pas toujours dans le jeu, du moins en première période, mais il a été patient. On a trouvé le bloc pragmatique dans la construction, en s'appuyant sur une possession de balle conséquente (61%). Il a surtout été efficace. Imaginez : trois tirs, deux buts bien construits, spectaculaires dans leur finition. Un enchantement.

Nul ne pourra reprocher aux Olympiens d'être passés à côté de leur première période, comme cela a été le cas ces derniers temps. Encore moins de leur seconde. Face au 4-4-2 stéphanois, avec l'apparition d'espaces, l'équipe a été, après le repos, plus séduisante dans l'animation, la gestion des transitions, les phases de progression. Elle a saupoudré le rendez-vous de gestes techniques, toujours accueillis avec bonheur, elle a redonné le sourire à l'ensemble de ses supporters, un peu ronchons ces derniers temps.

Cette soirée, assez aboutie collectivement, est aussi agrémentée de plusieurs satisfecit personnels : le deuxième doublé de Florian Thauvin sous le maillot olympien, après celui réussi contre Angers ; ses 11e et 12e buts de la saison ; les 10 et 11e passes décisives de Morgan Sanson, maître de la Ligue 1 dans ce domaine. Le 17e but de Bafétimbi Gomis : à 31 ans, il lui permet de battre son record de buts inscrits sur une saison !

Il y a des soirées plus ternes.

Cette victoire face à un concurrent direct a la couleur d'un week-end de fêtes. Joyeux Pâques !

 Auteur : Thierry Muratelle

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Article de laprovence.com

du 16 avril 2017

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Emmené par Thauvin, l'OM passe au vert

Les Olympiens se sont imposés 4-0 devant Saint-Etienne, ce dimanche, au Vélodrome. Un succès important dans la course à l'Europe

Ils étaient attendus au tournant, ils n'ont pas déçu. Dans un Vélodrome plein comme un oeuf en ce week-end de Pâques, les Olympiens se sont imposés 4-0 devant à Saint-Etienne, ce dimanche, au Vélodrome. Face à un concurrent direct dans la course à l'Europe, les hommes de Rudi Garcia ont maîtrisé leur sujet de A à Z. Grâce à ce succès, l'OM revient à un point de la cinquième place occupée par Bordeaux. Surtout, il met Saint-Etienne à six points et conforte sa sixième place qui, si Paris ou Monaco remporte la coupe de France, sera synonyme de qualification pour la Ligue Europa.

Gomis régale le Vel'

Le début de match a notamment été marqué par les différents tifos et banderoles ornant les virages du Vélodrome. Il y a eu ceux, joyeux, des South Winners qui fêtaient leurs 30 ans d'existence, mais aussi les banderoles polémiques des Ultras et leur tifo injurieux envers la Ligue.

Du côté du jeu, il aura fallu une demi-heure aux Olympiens pour prendre la mesure de leurs adversaires. Après une entame de match plutôt équilibrée où les Verts auraient pu bénéficier d'un penalty après une sortie manquée de Pelé devant Monnet-Paquet sur une tête en retrait mal assurée par Evra (7e), les coéquipiers de Sanson, au four et au moulin, ont pris petit à petit le jeu à leur compte. C'est d'ailleurs lui qui a amené l'ouverture du score. Sur le côté gauche de la surface de réparation des Verts, l'ex Montpelliérain est parvenu à se retourner avant d'accélérer et d'offrir un véritable caviar à Thauvin qui ne s'est pas fait prier pour ajuster Ruffier d'un plat du pied droit (1-0, 23e). Sept minutes plus tard, le buteur s'est mué en passeur après un bon une-deux avec Payet. Thauvin a alors servi Gomis qui, dos au but, a réalisé un enchaînement de grande classe conclu par une volée qui est venue se loger dans le petit filet d'un Ruffier impuissant (2-0, 31e). Fort de cet avantage, l'OM a ensuite mis le pied sur le ballon pour regagner les vestiaires sur ce score confortable.

Thauvin tue le match

En seconde période, les Verts n'ont pas montré de signe de rébellion. Face à une équipe en manque d'inspiration, les Olympiens n'ont pas tardé à tuer le match. Sur un énième ballon récupéré au milieu de terrain, Sakaï a parfaitement lancé Thauvin dans la profondeur. Parti légèrement hors-jeu, le néo-international tricolore a fait parler sa vitesse pour prendre le meilleur sur Lacroix avant de décocher une frappe croisée du pied droit pour s'offrir un doublé (3-0, 58e). Les hommes de Rudi Garcia ont alors géré leur fin de rencontre sans avoir besoin de forcer leur talent pour contrecarrer les rares offensives stéphanoises. En toute fin de match, Payet a profité d'un superbe décalage de Sanson pour placer une frappe du pied gauche qui a fait mouche et clôturer la marque (4-0, 90e+3).

Après trois matches nuls consécutifs, les Olympiens ont profité de ce match à enjeu pour retrouver de l'allant offensif. Pour s'assurer d'une place européenne, il faudra jouer comme cela jusqu'à la fin de la saison, y compris contre les plus mal classés. Les hommes de Rudi Garcia auront l'occasion de démontrer qu'ils ont retenu la leçon dès vendredi. En déplacement à Nancy, ils seront cependant privés de Gomis, suspendu pour cette rencontre.

Auteur : Benoit Vinstock

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L'espoir européen ressuscité

Florian Thauvin et Bafé Gomis ont illuminé la soirée par des buts magnifiques qui permettent à l'OM d'écarter l'ASSE de la course à l'Europe

D'accord, l'important, c'est les trois points. C'est tellement vrai que l'on a parfois entendu des joueurs le dire après une victoire en coupe. Dimanche, cela tombait sous le sens, parce qu'en battant Saint-Étienne (4-0), l'OM a sans doute écarté un rival dans la course à l'Europe, qui passera par la cinquième place mais peut-être aussi par la sixième, si Monaco ou le PSG gagne la Coupe (il n'est pas encore indispensable pour autant de commencer à chanter "Allez Paris allez !"). Les trois points, donc. Avant tout. Mais après, est-ce que ça suffit à faire aimer le foot, à donner envie de remplir le Vélodrome ? Est-ce que ces petits succès où l'on a envie de dire trois points c'est tout, apportent sinon des gages, du moins l'espoir que la suite sera aussi victorieuse ? Non. Alors, même si la victoire de l'OM hier soir ne garantit pas que l'objectif de la qualification à la Ligue Europa sera atteint, ce succès a apporté autre chose qu'une simple opération mathématique.

Après ce que l'on avait vu à la télé cette semaine, à Dortmund, à Lyon contre Besiktas ou à Bastia contre l'OL, mais aussi la soporifique, quoique dénuée de toute violence, victoire de Bordeaux à Nantes (0-1), ça a fait du bien de passer un beau dimanche soir de fête. Fête des South Winners, les bien nommés, fête du Vélodrome, de l'OM, du foot tout simplement.

En somme, hormis le succès en coupe de France face à Lyon, pour sa force émotionnelle, on a vécu hier la plus belle victoire de la saison olympienne. L'ambiance y a contribué. Mais l'esprit conquérant des Olympiens, joignant ainsi la parole aux actes, l'a vraiment portée. D'entrée, avec ce sprint de Lopez et Gomis vers Ruffier, dès le coup d'envoi. Vain mais symbolique.

Paradoxalement, en dépit de ces intentions louables visant surtout à effacer les mauvaises impressions des semaines précédentes, l'OM aurait pu être mené au score assez rapidement. Mais Benoît Millot n'a pas jugé bon de siffler penalty pour Saint-Étienne au bout de sept minutes, quand Pelé a percuté Monnet-Paquet, servi par une remise de la tête bien imprudente d'Evra dans sa surface. Pas plus qu'il ne l'a fait en début de seconde période pour une poussée généreuse de Théophile-Catherine sur Gomis, s'écroulant au pied de Ruffier.

Entre les deux, après un tir de Monnet-Paquet dévié en corner par Sakai et un autre, trop croisé, de Gomis, superbement servi par un Lopez déchaîné, le match a définitivement basculé en faveur de l'OM. Mais c'est bien là qu'il ne suffit pas de constater que quatre buts valent trois points. Car en plus, c'était beau !

Beau, ce but de Thauvin, d'une volée du droit, après une percée de Sanson côté gauche et un centre en retrait ! Et encore plus beau celui de Gomis, soulevant, jonglant puis volleyant un ballon offert par un grand Thauvin ! Le doublé de ce dernier (encore du droit), la tentative de Lopez et une autre de Njie, repoussées par Ruffier, ont ajouté un peu de piment à une deuxième période où les jeux étaient faits et Saint-Étienne défait.

Après une telle soirée, on a encore plus de mal à admettre que cette équipe capable de mettre autant d'énergie et de précision face à un adversaire de bon niveau, ait été aussi amorphe à Metz, Lille et lors des 45 premières minutes face à Dijon et Toulouse. Il ne faudrait pas avoir de regrets en fin de saison. Regrets que le meilleur niveau de cet OM où Payet s'est retrouvé discrètement mais efficacement impliqué dans les trois premiers buts, avant de signer le quatrième doit le conduire à atteindre son objectif européen.

 Auteur : Mario Albano

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Gomis, l'art et la manière

Auteur d'un but somptueux, le capitaine olympien n'avait plus marqué depuis sa blessure, le 12 février

Frank McCourt a apprécié. Le propriétaire de l'OM, présent dimanche soir aux côtés de Jacques-Henri Eyraud, observe toujours avec une attention particulière les prestations des attaquants. L'Américain sait qu'il s'agit d'un rôle clé dans une équipe. Sans buteur efficace, impossible en effet d'espérer viser haut. En ce dimanche 16 avril, il a été servi. Dans le costume du striker aligné en pointe : l'inévitable Bafétimbi Gomis.

Évidemment, l'homme d'affaires bostonien a aussi pu se délecter de la performance géniale d'un Florian Thauvin dans tous les bons coups (lire en page 4). Auteur d'un doublé, l'ancien Bastiais a également offert le 2e but de l'OM à son capitaine (31). "Bafé", on y revient donc... Parfois critiqué - à tort - par certains supporters qui oublient l'importance de sa présence cette saison, l'ex-Stéphanois a trouvé le chemin des filets pour la 17e fois en Ligue 1 en 2016-17.

À titre de comparaison statistique, Didier Drogba avait scoré à 19 reprises en championnat en 2003-04, Mamadou Niang 18 fois en 2007-08 et 2009-10. André-Pierre Gignac, lui, avait marqué 21 buts en L1 en 2014-15 (pour sa 5e année sous le maillot blanc). Le Varois n'est donc pas bien loin... Et il lui reste quatre matches (Caen, Nice, Bordeaux et Bastia, puisqu'il sera suspendu à Nancy) pour égaler, voire dépasser ses glorieux prédécesseurs. Pas mal pour un joueur de 31 ans que beaucoup disaient sur le déclin quand il a accepté de relever le défi proposé par Franck Passi, l'été dernier, dans une maison bleue et blanche en pleins doutes. Neuf mois après, il est un maillon (très) fort.

Son but de dimanche est un chef-d'oeuvre. Aile de pigeon, jongle et frappe croisée instantanée. Ruffier n'y a vu que du feu. Un bijou célébré comme il se doit (et sans geste de la panthère) avec un public marseillais en transe.

Le dress code de cette joyeuse soirée n'était évidemment pas le vert, mais le orange, en hommage aux South Winners, qui fêtaient leur 30e anniversaire (voir aussi en dernière page). Vêtu, comme ses coéquipiers d'un T.Shirt aux couleurs du "Kaotic Group", Gomis a été le premier à aller les saluer, au début de l'échauffement. Une communion retrouvée après sa merveilleuse démonstration technique, moins d'une heure plus tard.

Le Seynois avait de quoi être ravi. Et fier. Il fallait en effet remonter au 12 février, au soir de la défaite (3-2) à Nantes, pour retrouver la trace de son dernier but (un doublé pour être plus précis). Blessé au genou et remplacé à la 66e minute à La Beaujoire, il n'a repris la compétition que face à Dijon (1-1), le 1er avril. Fantomatique cet après-midi-là, tout aussi décevant à Toulouse (0-0) le week-end dernier, le capitaine olympien s'est donc joliment rattrapé.

Au passage, il a d'ailleurs battu son record de nombre de buts inscrits en Ligue 1 au cours d'une saison, puisqu'il en avait mis 16 sous les couleurs stéphanoises en 2007-08 et 16 avec la tunique de l'OL en 2012-13. De là à dire qu'il réalise l'une des meilleures saisons de sa carrière, on n'en est pas loin... Une question se pose désormais : sera-t-il encore olympien dans quelques semaines ? La réponse viendra en temps voulu. En attendant, l'attaquant prêté par Swansea va droit au but à l'OM.

Auteur : Alexandre Jacquin

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