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Résumé Le Provencal

du 06 juillet 1969

 

LOUBET LE PLUS EN VUE CONTRE LE SERVETTE (0-0)

L'O.M. a manqué de punch

GENEVE (C.P.) - Malgré la concurrence du Tour de France qui s'est prolongée fort tard dans la nuit de Divonne, un public inhabituel s'est rendu samedi soir au stade des Charmilles à Genève, pour s'assister à la rencontre de Coupe Intercontinentale d'Eté opposant le S.C. Servette à l'Olympique de Marseille.

Sous les ordres l'arbitre allemand Ferdinand Biweski, les deux équipes se présentent dans les formations suivantes :

FC SERVETTE : Bersier, Martin, Wegmann, Martignago, Guyot, Hentschi, Nemeth, Desbiolles, Schindelholz, Pottier, Blanchoud.

L'O.M. : Escale, Lopez, Hodoul, Zwunka, Djorkaeff, Novi, Donat, Destrumelle, Bonnel, Couecou, Loubet.

Le début du match est nettement à l'avantage des Marseillais qui inquiète fréquemment Bersier.

À la 4me minute déjà un tir tendu de Couecou passe juste au-dessus de la transversale alors que le gardien genevois était battu.

De l'autre côté, Escale est mis à contribution pour la première fois après 8 minutes de jeu lorsqu'il doit plonger dans les pieds de l'ailier Blanchoud.

En fait Servette ne possède que par de timides contre-attaques que la défense phocéenne n'a aucune peine à contenir.

À la 19me minute, Bonnel effectue un tir croisé qui aboutit dix centimètres à côté des buts genevois. Soixante secondes plus tard, Loubet se joue de plusieurs défenseurs suisses, mais tard à passer à Bonnel démarqué, ce qui permet à l'adversaire d'intervenir avec plus de chances que d'éclat.

Le monologue français s'accentue encore après la première demi-heure de jeu et l'on remarque surtout la combativité de Loubet qui lutte pour toutes les balles comme s'il s'agissait d'un match de Coupe d'Europe.

À la 36me minute, Couecou met toute la défense genevoise dans le vent, dribble le gardien et... perd le ballon en voulant trop fignoler d'un envoi qui n'avait plus que le but vide pour l'accueillir.

La mi-temps survint sur le score nul alors que les Genevois passe la plus grande partie de leur temps à se défendre et que les Marseillais se sont heurtés à un mur.

Après la pause, l'O.M. entrent sur le terrain dans la même formation que précédemment tandis qu'au Servette, Marchi remplace Hentschi.

L'équipe locale semble avoir gagné plus de poids dans ses offensives et à la 50me minute Pottier, que l'on connaît bien en France envoie un long tir croisé qui passe d'un rien au-dessus de la barre transversale.

Dès lors le jeu devient plus égal. Une partie du public français venu voir évoluer une équipe qui, sur le papier, apparaît comme l'une des meilleurs du continent, manifeste sa déception par des coups de sifflet que les Métropolitains ne méritent pas.

Le match sombre dès lors dans une certaine monotonie. Les passions comme la fameuse banderole ont quitté le stade.

À la 65me minute, un exploit personnel de Loubet, décidément le plus actif samedi soir, oblige le gardien genevois a effectué une belle parade.

À la 69me minute, une tentative offensive de toute la ligne d'avants de l'O.M. est bien interceptée par le jeune gardien Bersier qui multiplie les prodiges pour éviter un but de son équipe.

Au fur et à mesure que l'on approche de la fin du match, les quolibets et les coups de sifflets à l'adresse de ses deux équipes se font plus fréquents, tandis que la défense de l'O.M. se montre absolument intraitable, les attaquants, éprouvent beaucoup de peine à régler leur ballet composé d'actions bien amorcées, mais échouant lamentablement lorsqu'il s'agit de leur apporter une conclusion favorable.

Au cours dès dix dernières minutes, les Marseillais font cependant l'impossible pour concrétiser leur nette supériorité territoriale. Est-ce l'absence de Magnusson ou encore celle de Joseph qui déconcerte à ce point l'équipe méditerranéenne.

Toujours est-il que le fait de monopoliser presque constamment la balle n'apporte absolument rien aux protégés de l'entraîneur Zatelli. Au contraire, à cinq minutes de la fin, un tir terrible de Pottier est renvoyé par la barre transversale, alors que le gardien Escale était largement battu.

André JOLIAT

 

 

 

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