Résumé Le Provencal du 12 juillet 1970 |
Cavalier seul de l'O.M. et de SKOBLAR LAUSANNE encaisse quatre buts dont trois de Josip |
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Nous commentions entre nous le projet de Marcel Leclerc de lancer un "appel au peuple" pour trouver les 90 millions de Magnusson, lorsque débutait la rencontre. Pour ce qui était du suspense espéré de tous les amateurs de football, nous n'avons pas été particulièrement gâtés, car, en sept minutes, l'O.M. avait réglé le sort des Suisses francophones. Il y eut, tout d'abord, à la 5me minute, sur un renvoi de la défense helvétique, une très bonne passe en retrait de Couecou, en direction de Skoblar, de la limite, sans contrôle, ce qui est un indice de forme certain. Josip déclenchait un tir précis et puissant de l'extérieur du pied gauche, sa spécialité, qui transperçait le rideau défensif et trompait le gardien Favre. Deux minutes plus tard le même Skoblar, avec une facilité insolente alertait sur la gauche Loubet, dont Bonnel recueillait le centre. Dos à la cage, il se débarrassait du marquage sévère dont il faisait l'objet, marquait en pivotant un très joli but, comme s'il avait voulu laisser quelques regrets au public et à ses camarades. Il paraissait déjà, à ce moment-là, impossible que Lausanne parviennent à refaire son retard, d'autant plus que Loubet, peu après, ratait de peu une tentative aérienne que Favre réussissait à contrôler du bout des doigts. Ce n'était que partie remise. À la 20me minute, Skoblar transformait directement, malgré le mur Suisse, un coup franc à la limite, avec la complicité d'un poteau, d'un tir fantastique. Trois à zéro, c'était la déroute ! À la 25me minute, Bonnel percutait de très peu au-dessus de la tête, un centre précis de Loubet. L'O.M. était littéralement déchaîné et les Suisses au maintien portant affirmé, devaient se contenter de figuration intelligente. À la 30me minute, Didier Couecou arrivant devant Favre, confondait un défenseur suisse avec un partenaire, se portant en soutien. Sans cela, c'était un quatrième but tout cuit ! Ce quatrième but, Favre, puis Ducret, au nom bien de chez nous, parvenaient encore à l'éviter devant Loubet, cinq minutes plus tard, mais Richard utilisait un moyen moins légal, en arrêtant superbement de la main un tir de Skoblar. |
Il fallait une passe en retrait de Gilles pour que Delachet, à la 40me minute, touche enfin la balle. Puis, coup sur coup, il devait arrêter deux tirs de Hosp le canonnier de Lausanne. L'O.M. après son feu d'artifice de la première demi-heure éprouvé par cette soirée oppressante, eut besoin de souffler un peu, bien que Favre ait dû s'aventurer à 40 mètres de son but pour dégager du pied devant Skoblar, juste avant le repos. Delachet devant Hosep et Favre, sur un tir bien ajusté de Leclercq, se signalaient en début de seconde mi-temps et le jeune Christian récidivait sur un centre tir dangereux de Chapuisat. Le TROISIEME DE SKOBLAR Mais, à la 36me minute, Skoblar allait avoir l'honneur et l'avantage de marquer son 7me but en Coupe d'Eté et le troisième de la soirée, mettant la balle au fond avec désinvolture sur une action bien amorcée de Couecou et relayée par Di Caro qui avait prit la place de Loubet. Ainsi, Josip, en ce début de saison, se permet bien d'être à la fois, le meneur de jeu et le réalisateur de son équipe. Hier soir, il trouva des concours précieux auprès de Loubet, lui aussi en forme de pointe, mais aussi dans l'administration de la présence constante de Bonnel et Couecou, que le public et fera bien de laisser tranquille s'il veut en retirer quelques satisfactions. La tenue des jeunes Delachet, Piatti et Di Caro fut extrêmement prometteur, alors que Merschel, au cours de son stage à l'I.N.S. a pris dix centimètres de taille et un sacré gauche, tout en nous paraissant rajeuni de dix ans. Grande vedette de la rencontre, Skoblar se signala encore à la fin par un tir extraordinaire qui frôla le cadre et par une merveilleuse ouverture vers Di Caro qui ne put tromper Favre. Deux actions qui à elles seules valaient le déplacement des connaisseurs. Chez les Suisses, nettement dominés, les meilleurs furent le gardien Favre et l'attaquant Chapuisat, dont le registre est extrêmement varié. |