Résumé Le Provencal

du 26 juillet 1970

STOCKHOLM menait 2 à 1, quand...

Ce n'est pas encore la grande foule du championnat ou de la vraie coupe, mais les quelques essais annoncés dans l'équipe de l'O.M. ont tout de même attiré plusieurs milliers de spectateurs.

En première mi-temps, Mario Zatelli présente : Escale, Lopez, Hodoul, Zwunka, Maccagno, Novi, Dogliani, Marques, Skoblar et Loubet.

Dans l'équipe suédoise, dont le maillot noir tranche heureusement sur celui de l'O.M., il y a un deuxième Magnusson qui joue à l'aile gauche et très près de son homonyme olympien.

Puisque nous sommes à Magnusson répétons ce que m. Leclerc vient de nous dire à son sujet. :

"Je suis d'accord avec lui, je suis d'accord avec la Juventus mais il me manque 48 millions pour réaliser l'affaire."

Juste comme nous écrivions ses lignes, une très jolie combinaison Dogliani - Magnusson est terminée et ponctuée par un tir très tendu du Suédois. Et le public applaudit pour la première fois. Il y a dix minutes de jeu.

Sans doute jaloux, le tandem Marques - Skoblar se met en branle : superbe déviation du Brésilien, tir du yougoslave dans la foulée et corner.

Entre temps, Escale a dû arrêter un tir : devinez de qui : de Magnusson, l'autre bien sur.

Première impression : Dogliani est toujours aussi précis et élégant tandis que Marques parait mobile et fin.

Jusqu'à présent ( nous sommes à la 20e minute) le jeu est assez équilibré mais les Suédois vont marquer au moment ou l'on y pensait le moins Un tir du numéro 6, malencontreusement dévié au passage par Zwunga et c'est le but. Savez-vous quel est le nom de numéro 6 : Anderson tout simplement.

Deux minutes plus tard, l'arbitre accorde un penalty à l'O.M. pour charge irrégulière du gardien Suédois pour Marques. Magnusson le tire et le manque. Le public semble un peu déçu quand un tir vraiment terrible de Novi le réveille, mais le gardien est, lui, bien éveillé et il a réussi à intercepter ce bolide.

Ce n'est que partie remise. A la 30e minute, un 1-2-3 Marques, Skoblar, Dogliani a une conclusion heureuse : un tir de Dogliani et c'est l'égalisation. L'O.M. 1 - Stockholm 1.

Magnusson ne fait pas toujours ce qu'il veut avec l'arrière international suédois Crip. Cependant un de ses centres est repris de plein fouet par Loubet et c'est un nouvel arrêt délicat de l'excellent gardien suédois.

Le public, lui commence à manifester un certain mécontentement. Son équipe, visiblement coupée en deux : l'attaque et la défense, ne parlant pas le même langage, ne fait pas ce qu'elle veut tant s'en faut devant la splendide et homogène équipe suédoise et Escale, qui n'est pas resté inactif depuis le début du match un corner.

Là-dessus, sur une balle en retrait, un tir du gauche de Marques fait sensation mais il est repoussé par lad éfense adverse très groupée. Et c'est la mi-temps sur le score nul : 1 à 1.

A la mi-temps, nous avions demandé à Jean Djorkaeff, présent au match avec son épouse, ce que cela lui faisait de voir l'O.M. sans son capitaine. Il s'est contenté de sourire avant de nous répondre :

" C'est la vie ! Mais vous savez, j'ai trouvé Maccagno excellent, alors pas d'inquiétude, je serai vite remplacé. Pour ce qui est de l'équipe, elle a fait de très jolies choses, mais manque encore d'homogénéité."

Gentil Tchouki !

Deux changements dans l'équipe à l'O.M. : Marques et Maccagno sont remplacés par Leclercq et Bonnel. De ce fait Novi joue arrière gauche et Dogliani en positions de deuxième avant centre.

C'est le départ en fanfare : un tir acrobatique de Skoblar fort bien arrêté par le gardien suédois et sur la contre-attaque de l'équipe adverse, après une mêlée devant la cage de l'O.M., un but de Italien de Stockholm, Paulo Groschi (48e minute).

Stockholm 2 - OM 1 !

Les changements de la mi-temps n'ont pas apporté à l'O.M. un supplément d'homogénéité. On se cherche sur le terrain. Leclercq parait encore complètement dépaysé, ce qui, au demeurant, est bien normal.

Comme les Suédois jouent en retrait pour protéger son avantage, la partie n'a rien d'enthousiasmant.

Il ne faut cependant pas désespérer de rien, ni surtout de la chance.

A la 66e minute, un tir de Novi est détourné hors de portée du gardien d'en face par l'un des arrières centraux suédois : c'est la deuxième égalisation.

Ce but tout aussi heureux que le premier but suédois a remis l'O.M. en selle.

Magnusson sortant de sa réserve part en plein contre et se servant de Skoblar comme pivot marque un but de haute virtuosité (69e minute).

O.M. 3 - Suède 2.

Enfin un peu de grand football. Il n'était que temps.

Skoblar : deux nouveaux buts

Les buts, on le sait, attirent les buts : 75me minute, Skoblar, bien lancé par Novi est arrêté de façon suspecte dans las surface de séparation. L'arbitre y voit matière à coup franc indirect. Il est bien tiré par Skoblar qui, d'une droite à effet, trompe imparablement le gardien suédois (75me minute).

Ce n'est pas fini, à la 80me minute entre de Dogliani en pleine course, repris de même par Skoblar, toujours avec effet et voilà un bon beau but en mouvement.

Dogliani et Loubet n'en ont pas ajouté un autre, un peu plus tard, et par miracle.

Mais il y a compensation alors que rien ne le laissait prévoir un "coup de boule" de Magnusson fait mouche (84me minute).

O.M. 6 - Suède 2.

C'est l'avalanche de buts que rien ne laissait prévoir il y a seulement 20 minutes, il est vrai que quand parle la classe de Skoblar et Magnusson, il y a peu d'interlocteurs valables, surtout en Suède.

Maurice FABREGUETTES