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.Article de om.net du 31 janvier 2017 |
Et l'Orange Vélodrome explosa... Dix ans après, jour pour jour, l'OM élimine Lyon de la coupe de France au terme de la prolongation dans un stade dont les couleurs ont rappelé les belles heures évanouies. En route vers les huitièmes... C'est si bon, oui si bon d'entendre l'Orange Vélodrome exploser, crier, hurler, chanter, chavirer. Savoureux de voir le public communier, peu pressé de quitter un lieu chauffé, artisan aussi d'un succès bienvenu. Oui, c'est bon de voir des supporters heureux, car la qualification est le fruit d'une soirée prenante, stressante (ah ! l'arrêt de Pelé à la 119e). On en a pris pour 120 minutes. Deux heures, guère plus, avec des hauts, des bas, des temps forts pas suffisamment bonifiés par les Olympiens, des temps faibles, la vie d'un match en somme. Si un regret doit être exprimé, c'est de lui d'une prolongation à trois jours d'un match à Metz important, mais si un succès favorise la récupération, celui-ci l'accélérera car il revêt un caractère prestigieux face à un adversaire de beau calibre. Les Olympiens ont gagné sur le terrain, ils se sont imposés au point encore, car ils ont eu le plus d'occasions, notamment lors de la première période, à leur avantage. Malgré les imprécisions initiales, ils ont mis du rythme dans un match engagé, avec de nombreux duels, mais le réalisme n'a pas été optimal, car l'avantage à la pause aurait dû être plus marqué. Le temps passant, on n'a pas senti de sécurité. Lyon a ainsi repris le dessus après le repos, en profitant d'une formation olympienne plus basse, longtemps dans l'incapacité à tenir le ballon dans des zones avancées. Les Lyonnais se sont appuyés sur leur qualité technique pour mieux occuper le terrain, et ont été récompensés logiquement en tirant profit d'une saute de concentration. Malgré la difficulté de la deuxième période, les Olympiens ont pointé leur nez, ils ont eu encore des occasions, mais le stress s'est installé, surtout dans les travées. Les minutes ont défilé, les visages se sont crispés, les traits se sont tirés, la fatigue s'est installée, de part et d'autre il est vrai. Dans chaque camp, on a bien senti la volonté de ne pas commettre d'erreur quand la deuxième période de la prolongation a été engagée. Le ballon a tourné, avec pour seule énergie les derniers restes de la volonté. Le temps fuyait, avançait, quand soudain... Soudain, un décalage sur le côté droit, un centre de Cabella et Doria plonge entre deux Lyonnais et fusille Lopes. On n'en attendait guère plus. Un but, un seul, un de plus, un but pour exploser, un but pour chavirer. Cela n'a pas été le plus grand match de l'histoire, mais il réconcilie les supporters avec les belles soirées dont on a tant été privé ces dernières années. Il suffisait d'un souffle, un seul. Il a été ressenti peu après 23 heures quand il a transpercé l'Orange Vélodrome. Il a été ressenti, dit-on, bien au-delà. Marseille a retrouvé le sourire. L'OM n'a encore rien gagné, c'est vrai, mais l'aventure continue... Auteur : Thierry Muratelle |
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Article de laprovence.com du 31 janvier 2017 |
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L'OM prend sa revanche sur Lyon et file en 8es de finale Avec le coeur. Les hommes de Rudi Garcia sont allés chercher cette qualification au plus profond d'eux-mêmes. Dans un match globalement équilibré, les coéquipiers de Gomis ont pour une fois été les plus efficaces. Si Gomis et Cabella ont manqué beaucoup d'occasions, l'OM a pu compter sur sa défense. Grâce à des buts de Fanni et Doria contre une réalisation de Tolisso, les Phocéens sont qualifiés pour les 8es de finale de la coupe de France. Grâce à Fanni, l'OM vire en tête Après un premier quart d'heure d'observation, ce sont les hommes de Rudi Garcia qui ont frappé les premiers dans cette rencontre. D'abord par Cabella, dont la tentative enroulée du pied droit a frôlé le montant gauche de Lopes (16e), puis par Rolando dont la reprise de volée sur corner est venue s'écraser sur la transversale (17e). De quoi donner des idées à ses coéquipiers puisque c'est encore sur coup de pied arrêté qu'un autre défenseur a fini par trouver la faille. A la réception d'un coup-franc de Lopez, Fanni a profité des largesses de la défense lyonnaise pour placer tranquillement son coup de tête hors de portée de Lopes et ouvrir le score pour l'OM (1-0, 24e). Après l'ouverture du score, l'OL a beaucoup poussé, notamment par Ghezzal, d'abord maladroit (28e) puis bien repris par Fanni (35e), sans toutefois parvenir à revenir au score. Tolisso égalise, Doria a le dernier mot Au retour des vestiaires, Evra arborait un imposant bandage autour de sa cuisse gauche. Après deux petites minutes passées sur la pelouse en seconde période, "Tonton Pat'" a été contraint de laisser sa place à Doria. Bruno Genesio s'est alors engouffré dans la faille en faisant entrer Fekir et Depay pour replacer le très rapide cornet dans le couloir gardé par le Brésilien. Et c'est de ce côté gauche que la sanction est venue. Après un festival dans la surface phocéenne, Fekir a servi tranquillement Tolisso au second poteau qui n'avait plus qu'à pousser le cuir au fond des filets (1-1, 64e). Les deux équipes ont ensuite tenté de forcer la décision sans succès. Il a donc fallu disputer une prolongation pour départager les deux Olympiques. Pour tenter d'apporter un second souffle à son équipe, Rudi Garcia a fait entrer Payet au tout début de la prolongation, provoquant l'hystérie du Vélodrome. Finalement, l'OM est sorti vainqueur grâce à un but de l'improbable Doria qui a surgi par surprise au second poteau pour reprendre victorieusement un centre de Cabella (2-1, 109e). Cette fois-ci, Lyon ne s'en remettra pas. Après le 5-1 infligé à Montpellier, les hommes de Rudi Garcia enchaînent donc avec une deuxième victoire de rang au Vélodrome. Eliminés par Sochaux en coupe de la Ligue, ils restent en lice dans cette 100e édition de la coupe de France. Après avoir sorti Toulouse en 32es, les Olympiens accrochent une seconde équipe de Ligue 1 à leur tableau de chasse et seront sans doute pris très au sérieux par leur prochain adversaire dont l'identité sera connue jeudi soir à l'issue du tirage au sort. Auteur : Benoit Vinstock |
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Gloria Doria ! L'OM, qui semblait avoir fait le plus dur en ouvrant le score, a dû sa victoire en prolongation au jeune Brésilien, qui avait suppléé Evra blessé Quel suspense et quelle surprise finale ! À la hauteur d'une soirée électrique et chargée d'émotions comme on n'en avait plus vécu depuis longtemps au Vélodrome. L'OM qualifié pour les huitièmes de finale de la coupe de France, c'est évidemment une excellente nouvelle. En espérant faire aussi bien qu'en 1987, 2006 et 2007 où l'OM avait déjà éliminé Lyon et atteint la finale. Mais mieux, car ces années-là, l'OM n'avait pas gagné la coupe. La qualification est logique, même s'il a fallu trembler en prolongation jusqu'à la dernière minute et un tir de Depay, en regrettant encore cette occasion manquée par le meilleur Olympien du soir, Cabella, à la 103e minute. Mais comme c'était une soirée pas comme les autres, la surprise est venue du buteur décisif. Evra blessé en début de deuxième période, Doria l'a remplacé et c'est lui qui a surgi à la 109e, pour propulser du pied gauche au fond des filets un centre de Cabella. L'OM poursuit sa route, mais va surtout pouvoir vivre d'espoir. Celui d'une soirée qui a vu renaître un OM capable de battre un cador et de communier avec son public. Un superbe match On a encore vu du football. Du bon, avec de l'envie, du rythme, de l'engagement, des gestes techniques, des occasions. Du jeu. Et donc du plaisir pour des spectateurs qui ont bien fait de profiter des prix cassés pour un match qui ne le fut pas. C'est le troisième bon match depuis le début de l'année 2017, comme le symbole du changement d'ère enfin réel. Monaco, c'était un bon match, mais une déroute, Montpellier, un bon match mais trop à sens unique. Hier, on a enfin vu une opposition équilibrée et d'autant plus indécise que c'est l'essence même de la coupe de France que de ne pas accepter l'égalité. Et quand il faut un vainqueur et un vaincu, entre deux grosses écuries comme l'OM et l'OL, il y a moins de chances d'assister à un non-match comme en septembre dernier. Évidemment, on a vu moins de buts que lors des deux autres rencontres de janvier. Mais ce n'est pas faute, pour les deux équipes, de s'être procuré des occasions, même si Lyon, a dû se contenter en première période, d'une frappe enroulée de Ghezzal qui a frôlé la transversale et d'un face à face entre l'Algérien et Pelé, gagné au pied par le gardien olympien. Occasions manquées Côté olympien, en revanche, si le but de Rod Fanni, d'une jolie tête piquée très précise, a été obtenu à la suite d'un coup franc, il a été la récompense d'une période de domination intense entraînant une certaine fébrilité côté lyonnais, matérialisée par une mauvaise relance de Morel, exploitée par un tir de Cabella trop croisé ou une intervention de Rafael, concédant un corner à la suite duquel Rolando allait placer une volée sur la transversale. Le problème de l'OM aura été de ne pas exploiter à fond son temps fort, une ultime action Lopez-Sakai-Thauvin se terminant par un tir dévié en corner par Morel car la deuxième période serait moins faste. Elle laissera comme suprême regret ce joli mouvement collectif, terminant par un centre de Lopez au premier poteau et une reprise de Gomis hors du cadre. À 2-0, Lyon aurait peut-être abdiqué, mais ce n'est pas certain du tout. À 1-0, avec Depay et Fékir en plus, l'OL allait égaliser peu après, sur une action de ce dernier, ponctuée par Tolisso devançant Thauvin au deuxième poteau. Il y aura encore une belle tentative d'Anguissa déviée en corner par Lopes, un soupçon de main de Tousart sur un tir de Thauvin et un lob de Darder, écarté d'une claquette par Pelé à la 90e minute, mais rien n'aura pu empêcher l'indécision de se poursuivre jusqu'à la prolongation et à l'entrée de Dimitri Payet. Et au but du Brésilien. Gloria Doria ! Auteur : Mario Albano |
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Payet, l'hystérie collective Entré à la 93e minute, l'international a été ovationné comme jamais pour son retour au Vel'. Énorme ! C'était presque irréel. Qui aurait imaginé, l'été dernier, alors que les Bleus emballaient l'Euro, que Dimitri Payet redeviendrait olympien quelques mois après ? "Ici, c'est chez moi", scandait pourtant le Réunionnais en célébrant son but au Vel' contre l'Albanie, le 15 juin. Une époque où l'OM n'avait plus d'équipe, la majorité des joueurs arrivés en prêt étant rentrés chez eux. Quant aux autres... Le club était en vente, son président d'alors (Vincent Labrune) sur le départ, et l'avenir semblait bien sombre. Sauf que ça, c'était avant. Avant que Frank McCourt ne redonne de l'ambition à ce "géant endormi", comme il avait qualifié l'Olympique de Marseille lors de sa première apparition en tant que futur propriétaire, le 29 août. Une demi-saison plus tard, l'équipe dirigeante mise en place par le Bostonien et dirigée par un Jacques-Henri Eyraud tout aussi déterminé à ramener l'écurie phocéenne à sa vraie place, a réussi l'exploit de rapatrier le 17e du classement du Ballon d'Or 2016, titulaire aussi bien en sélection qu'en Premier League. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que même s'il n'était pas titulaire hier, le come-back de l'ex-Olympien a changé beaucoup de choses. Le premier effet Payet était aussi bien visuel que sonore : le Vélodrome, plein ou presque (seules les parties hautes de Ganay et Jean-Bouin ne l'étaient pas), n'avait pas autant résonné depuis très longtemps. Ovationné à son entrée sur la pelouse à l'échauffement, le Réunionnais a levé les yeux vers les tribunes, ravi. Son retour n'est évidemment pas étranger à la forte affluence enregistrée hier soir (53 502 spectateurs). Deuxième effet , et non des moindres : l'impact de sa présence dans le groupe sur certains joueurs. Et notamment Rémy Cabella, qui occupait le couloir gauche de l'attaque au coup d'envoi, poste auquel Rudi Garcia a prévu d'utiliser l'ex-Hammer. Boosté par cette concurrence qui s'annonce terrible pour lui, l'Ajaccien affichait une détermination décuplée et a réalisé une performance de premier plan, avant de passer sur le flanc droit au moment de l'entrée en jeu de... Dimitri Payet, à la place de Florian Thauvin. Il était alors un plus de 23 h et les deux équipes avaient entamé la prolongation depuis trois minutes. En terme de watts et de ferveur dans l'enceinte du boulevard Michelet à cet instant-là, impossible de faire mieux. Avant la rencontre, les South Winners avaient installé une banderole portant l'inscription "l'hystérie collective". Et c'est précisément ce qui s'est alors produit. Il a suffi que le Réunionnais touche son premier ballon pour que le Vélodrome exulte. Le public a continué à vibrer. Encore et encore, dans un vacarme indescriptible donnant la chair de poule. Une folie pure. Et qu'importe si l'international n'a pas lui-même donné le but de victoire à l'OM. Ses nouveaux partenaires se sont hissés à son niveau (on a même vu Doria, héros du soir, enchaîner une magnifique série de dribbles dans le camp de l'OL, c'est dire !) Il faudra sans doute un peu de temps pour que Dimitri Payet retrouve le rythme. Et encore... Sa rage pour récupérer le ballon dans les pieds des Lyonnais juste avant le coup de sifflet final prouve à quel point le bonhomme est motivé. Après être tombé dans les bras de ses partenaires, "Dim" est ensuite allé saluer le public en fusion. Une nouvelle ère démarre. Pour le plus grand bonheur de tous. Auteur : Alexandre Jacquin |
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