Une victoire pour lancer la saison

Dans son Orange Vélodrome, l'OM s'est nettement imposé face à Dijon 3 à 0 lors de la première journée de Ligue 1 Conforama 2017-18. Les buts sont inscrits par Thauvin et Njie qui s'offre un doublé.

Invaincu lors de sa préparation estivale, l'Olympique de Marseille a de nouveau goûté à la compétition avec une qualification en poche pour les barrages de l'Europa League (vainqueur sur les deux manches du KV Ostende, l'OM affrontera au prochain tour les Slovènes du NK Domzale). Dimanche soir, pour la reprise des affaires hexagonales à domicile (où l'OM est n'a plus perdu depuis le 1er mars 2017), les hommes de Rudi Garcia devaient passer l'obstacle dijonnais. Une équipe bourguignonne qui, elle, n'avait jamais perdu au Vélodrome en deux confrontations avec l'OM ce qui promettait un match à prendre avec sérieux pour les Marseillais trois jours seulement après le déplacement en Belgique. Pour cela, l'entraîneur olympien décidait de reconduire quasiment le même onze de départ. Seuls changements notables, les retours de Florian Thauvin et de Patrice Evra en lieu et place de Lucas Ocampos et Tomas Hubocan.

Le début de match est poussif, les deux équipes se jaugent. Mais les hostilités sont lancées par les Bourguignons qui mettent en danger la défense marseillaise par trois fois (3e, 16e et 17e). Les Olympiens ont du répondant. Sanson à l'entrée de la surface décoche un tir détourné en corner par Reynet (19e). Les hommes de Dall'Oglio ne sont pas en reste. Ce sont eux les plus percutants en ce début de rencontre. Les Olympiens peuvent tout de même nourrir quelques regrets notamment lorsqu'un défenseur dijonnais repousse de la main un centre de Lopez dans la surface de réparation. L'arbitre aurait pu siffler penalty. En vain. Un dernier coup-franc de Thauvin est stoppé par Reynet (45e+3). La mi-temps est sifflée sur un score nul et vierge, 0-0.

Au retour des vestiaires, l'entraîneur olympien remplace Payet par Njie. Un coaching payant puisque cinq minutes après la reprise, l'attaquant camerounais ouvre le score d'une jolie tête plongeante à la suite d'un centre de Germain (50e). Les Olympiens sont revigorés par ce but qui les libère complètement. Quatre minutes plus tard, Thauvin double la mise après un raid solitaire. Il ajuste Reynet qu'il prend à contre-pied (2-0, 54e). Le match devient dès lors plus simple pour l'OM qui contient les offensives adverses et s'offre plusieurs contres. Sur l'un d'eux, Njie décidément en forme depuis ce début de saison, en profite pour inscrire un doublé grâce à une action de grande classe avec un enchainement petit pont sur Balmont et une frappe qui lobe le portier bourguignon (3-0, 72e). Trois à zéro, l'affaire est pliée.

L'OM n'avait plus gagné en match d'ouverture au Vélodrome depuis 2004. Avec cette nette victoire face à Dijon, les vieux démons sont enterrés. La saison est véritablement lancée

Auteur : Sébastien PAOLI

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Un OM à réaction s'impose largement

Après une première période compliquée et poussive, les joueurs de Rudi Garcia ont accéléré au retour des vestiaires pour s'imposer largement face à Dijon lors de la première journée de Ligue 1 (3-0)

L'OM a lancé sa saison version 2017-2018 par un large succès lors de la première journée de Ligue 1 face à Dijon (3-0). Après avoir disputé deux tours préliminaire de Ligue Europa face aux Belges d'Ostende (4-2, 0-0), l'OM a mis du temps à entrer dans son match ce dimanche soir sur la pelouse du stade Vélodrome face à Dijon. Mais les Olympiens ont réussi leur seconde période. Avec trois réalisations à la clé.

Supérieur en seconde période, l'OM domine largement Dijon pour la première au Vélodrome (3-0)

Autant dire qu'en première période, aussi bien les téléspectateurs que les 53 934 spectateurs du stade Vélodrome, ont certainement été déçus du spectacle proposé par les Olympiens. Presque aucune occasion franche à se mettre sous la dent. Et, même quelques frayeurs dans la défense olympienne. Said s'est notamment procuré une opportunité (17). Heureusement pour l'OM, les Dijonnais ont fait preuve d'approximations dans le dernier geste.

Au retour des vestiaires, les joueurs de Rudi Garcia reviennent avec d'autres intentions. Six minutes après la pause, Clinton Njie a profité du travail collectif de Luiz Gustavo et de Valère Germain pour placer une reprise contrée par Rosier, le latéral droit dijonnais, et qui a trompé la vigilance de Reynet (1-0, 51). Dans la foulée, Florian Thauvin a pris de la vitesse pour se présenter à l'entrée de la surface de réparation dijonnaise et doubler la mise d'une frappe gagnante du pied gauche (2-0, 54). Un avantage acquis en l'espace de quatre minutes. Plus sereins, les Olympiens ont alors inscrit un troisième but par l'intermédiaire de Clinton Njie, auteur d'un doublé (3-0, 72). Le Camerounais s'est parfaitement défait des défenseurs dijonnais pour placer une frappe contrée par Rosier, encore lui, et qui a lobé Reynet. Avec certes un peu de chance, Clinton Njie a marqué des points lors de cette seconde période.

L'OM démarre la saison sur de bons rails. Il va désormais falloir enchaîner lors de la prochaine journée avec un déplacement à Nantes, samedi à 17h. En attendant, l'OM se positionne à la deuxième place du classement, avec trois points au compteur, et une différence de buts de +3. L'an II du "projet OM Champion" pose sa première pierre de la saison 2017-2018. On en redemande !

Auteur : Pierre-Antoine Trossero

La saison est (bien) lancée !

Laborieux en première période, l'OM a sorti la tête de l'eau pour assurer un large succès face à Dijon (3-0)

Treize (ne) reste (pas) raide ! Victorieux de Dijon (3-0), hier soir dans un stade Vélodrome en ébullition, l'OM a enfin vaincu le signe indien en mettant un terme aux treize ans de disette, à domicile, pour la première journée de championnat. Un petit événement dans l'histoire récente du club pour la reprise de la L1, devant un parterre de personnalités et, surtout, des supporters déjà chauds bouillants.

C'est donc sur un air de vacances, sous une température bien plus clémente et dans un Vel' joliment garni par 53 934 spectateurs, mais avec la partie haute du virage Sud frappée par un huis clos partiel, que les Olympiens ont signé leur premier succès de la saison. Des fans inconditionnels qui avaient toutefois quelques revendications à faire passer. Et ils ne s'en sont pas privés, à l'image des remuants Fanatics, qui ont laissé leur zone vide pour les cinq premières minutes de la partie, avec un message explicite ("Basta les interdictions, jamais nous n'abdiquerons"), que Nathalie Boy de la Tour, la présidente de la Ligue de football professionnel, a pu apprécier en direct (voir par ailleurs). Idem du côté des membres du CU84, qui ont déployé une banderole sur la largeur du virage Sud ("Bienvenue au stade Vélodrome") pour rappeler leur aversion du naming.

Au-delà de toutes ces considérations, l'OM a donc mis fin à la malédiction après une première mi-temps laborieuse, et d'un ennui épatant, avec à peine deux tirs cadrés au compteur : une frappe du gauche de Sanson détournée en corner par Reynet (20) et un coup franc de Thauvin repoussé par le portier bourguignon (45+3).

On se demandait alors si l'OM ne payait pas son deuxième match en trois jours, après la qualification pour les barrages de Ligue Europa acquise jeudi. Un peu comme Nice et Bordeaux, finalement, respectivement battu à Saint-Étienne (1-0) et tenu en échec à Angers (2-2). La sortie de Dimitri Payet, dès la pause, après une alerte aux ischio-jambiers, n'augurait rien de bon. Quand bien même le Réunionnais avait transformé le côté gauche olympien en autoroute du soleil pour les Dijonnais. Mais que nenni ! Car si les supporters marseillais ont dû patienter après la mi-temps pour voir l'OM s'enhardir, ils n'ont pas été déçus. Pas plus que Rudi Garcia, obligé de pousser une gueulante dans à la mi-temps, dont les choix ont été validés d'emblée par un Clinton Njie redoutablement efficace.

Buteur -bien aidé par Rosier- pour conclure un mouvement initié par Luiz Gustavo, après un enchaînement roulette-ouverture en profondeur, et prolongé par Valère Germain, auteur de sa première passe décisive (51), le Camerounais a récidivé 21 minutes plus tard pour marquer le but du 3-0 (72, lire ci-contre). Entre-temps, Florian Thauvin, sur un nouveau service parfait de Germain (lire en page suivante), n'avait pas flanché au moment d'ajuster Reynet du gauche (54).

Le public du Vélodrome pouvait alors encore rugir de plaisir. Et "RG"être rassuré par ses ouailles. L'ex-technicien de la Roma a d'ailleurs poursuivi ses ajustements tactiques en lançant, à l'heure de jeu, Franck Anguissa en lieu et place de Morgan Sanson, et en reposant Luiz Gustavo.

Cette large victoire n'occulte cependant pas les difficultés rencontrées en première période, mais elle permet à Steve Mandanda et sa bande de commencer sur le bon tempo. Au coup de sifflet final, Frank McCourt, le boss américain, debout pour applaudir ses protégés, affichait d'ailleurs un large sourire. Les Olympiens, eux, pouvaient saluer leurs fans d'un bout à l'autre du terrain. La saison est lancée !

Auteur : Jean-Claude Leblois

Indomptable Clinton Njie

Entré en début de seconde période, le Camerounais a inscrit un doublé

Il est resté allongé une vingtaine de secondes pendant que ses coéquipiers sautaient de joie autour de lui. Clinton Njie n'y croyait peut-être pas... Entré en jeu en début de seconde période à la place de Dimitri Payet (Patrice Evra a alors récupéré le brassard), le Camerounais a débloqué la situation à la 51e minute en reprenant de l'épaule un centre millimétré de Valère Germain, bien lancé par un Luiz Gustavo génial sur ce coup-là (et impressionnant en seconde période). Le tournant d'une soirée jusqu'alors pénible.

L'OM a ensuite pu dérouler et l'ancien Lyonnais inscrire un doublé. Une vingtaine de minutes plus tard, alors que Florian Thauvin avait déjà creusé l'écart, l'ex-Gone récidivait d'une frappe contrée après s'être faufilé dans un style bien à lui au milieu des défenseurs de Dijon. Joli. À 3-0, la messe était dite.

Si Njie a brillé, il a aussi profité du travail de sape de ses partenaires. L'intelligence de jeu de Valère Germain est, par exemple, remarquable. On ne cesse de le répéter depuis son arrivée : il se déplace bien, joue juste, offre des solutions à son escadron. Pour ne rien gâcher, le fils de Bruno - le guerrier olympien des années 90 - est le coéquipier parfait dans un vestiaire. Il symbolise à lui seul la remarque faite par Rudi Garcia, samedi en conférence de presse, au sujet des membres de son effectif : "On n'a que des bons mecs, j'ai un groupe facile, tout le monde se parle, tout le monde est prêt à aider."Dans la vie, comme sur le terrain. Et c'est bien ce que l'ex-Monégasque a fait hier soir en offrant la balle du premier but à Njie d'un centre astucieux venu du côté droit.

Clinton Njie, revenons-y. Sa situation à l'OM n'a jamais été limpide. Prêté par Tottenham avec option d'achat quasi automatique il y a un an ("GK" Nkoudou avait, lui, fait le chemin inverse en direction des Spurs), le Camerounais s'est longtemps retrouvé dans l'incertitude. Officiellement olympien depuis cet été, il ne fait pas partie a priori des éléments appelés à être titulaires en 2017-18. Il ne l'a d'ailleurs pas souvent été lors de l'exercice précédent (durant lequel il a disputé vingt-deux matches, mais n'en a démarré que onze). Ce qui ne l'avait pas empêché de trouver le chemin des filets à quatre reprises : face à Nantes (2-1, le 25 septembre 2016), Nancy (4-0, le 4 décembre), à Bastia (1-2, le 21 décembre) et contre Rennes (2-0, le 18 février 2017). Son but en Corse, dans les derniers instants du match, avait d'ailleurs été capital pour la suite.

Le natif de Buéa a l'art de surgir quand on ne l'attend pas. Ou plus. C'est exactement ce qu'il a fait hier soir au Vel'. À 0-0, sans Dimitri Payet, de nombreux supporters se sont en effet demandé comment l'OM allait pouvoir faire sauter le verrou dijonnais... Surtout après les errements offensifs des quarante-cinq premières minutes. Mais le Camerounais était en embuscade pour justifier le coaching de Rudi Garcia, qui a également vu juste en faisant entrer André-Frank Zambo Anguissa, un autre Lion indomptable, à l'heure de jeu à la place de Morgan Sanson. Le DFCO ne savait alors plus où donner de la tête.

Hier soir, Clinton Njie a en tout cas savouré. Le bonhomme n'est pas un grand bavard. Mais son sourire en disait long sur son état d'esprit. L'OM peut compter sur lui.

Auteur : Alexandre Jacquin