.Article de om.net du 27 août 2017 |
La marche était trop haute
Le match opposant l'AS Monaco et l'OM avait un parfum d'Europe entre un club qualifié pour la Champions League et une formation qui jouera la phase de poules d'Europa League. Mais finalement, il aura surtout mis en avant l'écart entre les deux équipes. Après le match nul concédé à domicile face à Angers lors de la journée précédente, l'OM devait reprendre sa marche en avant, d'autant qu'en milieu de semaine il avait validé son ticket pour la phase de poules d'Europa League. Oui mais voilà, l'adversaire du soir n'était autre que le champion de France en titre. L'an passé, ce match n'avait pas laissé un bon souvenir aux Marseillais qui avaient perdu 4-0. Le score final de 2016-17 était le score à la mi-temps cette saison. Dans un inédit système en 5-4-1 au coup d'envoi, les hommes de Rudi Garcia ont encaissé un but dès la deuxième minute. Glik reprenait un coup franc tiré depuis le côté gauche. Dans la foulée, Diakhaby trouvait le poteau de Mandanda. L'entame des Olympiens était compliquée. La suite l'était aussi... Sans avoir de nombreuses occasions, les hommes de Jardim augmentaient l'écart au tableau d'affichage. Amavi concédait un penalty sur Fabihno. Falcao transformait en force au milieu. C'est à nouveau sur un coup franc que Monaco aggravait la marque. Falcao prolongeait de la tête un coup franc pour Diakhaby, qui de la tête, trompait Mandanda. Juste avant la pause, Diakhaby reprenait à bout portant un centre de Lopes. 4-0 après 45 minutes, l'addition était lourde. Les Monégasques n'ont pas eu une ribambelle d'opportunités mais les ont quasiment toutes mises au fond. Dans le même temps les Olympiens n'ont eu que deux tirs : une tête de Doria stoppée par Subasic et une frappe croisée non-cadrée de Thauvin. Pour la seconde période, Rudi Garcia décidait d'amener une touche technique avec les entrées de Cabella et Lopez à la place d'Amavi et Doria. Cela portait ses fruits. L'OM avait plus la balle, la gardait plus longtemps et l'utilisait mieux qu'en première période. Mais les occasions étaient trop rares pour pouvoir revenir dans la partie. Après un mouvement collectif, Sanson plaçait un joli tir, contraignant Subasic à se détendre pour conserver se buts. Peu élevé en première période, le rythme baissait en seconde. Les rares éclairs étaient principalement monégasques. Sidibé était présent dans la surface pour reprendre une frappe de Glik repoussée par le poteau. L'OM réduisait le score sur une action en trois temps. Lopez basculait le jeu vers la gauche pour Thauvin qui frappait mais manquait son tir qui se muait en passe décisive pour Cabella. Zambo Anguissa entrait en jeu à la place de Sanson. Sakai bousculait Jorge dans la surface et offrait à Fabinho la possibilité de marquer son 14e penalty en L1. Il ne se privait pas de le transformer. 6-1, l'addition est salée. Les Monégasques mettent fin à la série de matches sans défaite de l'OM qui avait débuté après une défaite 1-5 à domicile face au PSG (26 février 2017, 27e journée de Ligue 1 2016-17). Les Olympiens, eux, n'ont pris qu'un point lors des deux dernières journées. Ils occupent la 6e place avec 7 points et devront mettre à profit la trêve internationale pour redresser la barre des résultats. Auteur : Frédéric Rostain |
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Article de laprovence.com du 27 août 2017 |
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L'OM humilié par l'AS Monaco sur la pelouse du stade Louis-II Les Olympiens ont concédé leur première défaite de la saison sur un score de tennis face à l'AS Monaco lors de la 4e journée de Ligue 1 (6-1) L'OM passait son premier test de la saison de Ligue 1 version 2017-2018. Et, les Olympiens n'avaient pas les armes ce soir pour rivaliser face à l'écurie monégasque entraînée par Leonardo Jardim. Ils ont subi leur première défaite de la saison sur un score de tennis (6-1). On attendait du mieux après les trois revers de la saison dernière face aux hommes de Leonardo Jardim. Autant dire que les joueurs de Rudi Garcia et lui-même n'ont pas répondu présents. Pire, ils ont été giflés, humiliés par un adversaire toujours aussi rodé dans son organisation tactique et ses principes de jeu. L'entraîneur olympien avait tenté un coup de poker avec un schéma tactique en 5-3-2. Cette option s'est vite révélée catastrophique. Après une minute et 10 secondes de jeu, les Olympiens étaient déjà menés au score. Sur un coup franc parfaitement tiré par l'excellent Thomas Lemar, Kamil Glik a parfaitement repris le ballon dans la surface de réparation olympienne pour tromper Steve Mandanda d'entrée de jeu (1-0, 2). La suite ne fut qu'un festival des Monégasques. Falcao a doublé la mise sur penalty en toute sérénité (2-0, 20) avant de s'offrir un doublé d'une tête à bout portant pour porter le score à 3-0 (35). Juste avant la pause, les coéquipiers de Radamel Falcao ont inscrit un quatrième but par l'intermédiaire d'Adama Diakhaby (4-0, 45). A la pause, l'OM avait déjà plus aucun espoir de revenir dans la partie. Au retour des vestiaires, les Monégasques ont relâché quelque peu leur emprise. Mais l'OM n'arrivait cependant pas à mettre en danger l'arrière garde des "Rouge et Blanc". Pire, Sidibé a inscrit le cinquième but du match de la tête (5-0, 68). La réduction au score de Rémy Cabella n'aura rien changé (5-1, 79). Elle a juste permis à l'OM de sauver l'honneur. Mais les hommes de Leonardo Jardim ont bien infligé un score de tennis aux Olympiens lors de cette 4e journée de Ligue 1. Car, Fabinho, l'homme à tout faire de l'AS Monaco, a inscrit le deuxième penalty de la soirée avec sa facilité déconcertante (6-1, 79). L'OM a été gilfé. Il faudra s'en relever ! Autant dire que les derniers jours du mercato vont être scruter de très près car cet effectif comporte des manques indéniables. Il appartient aux dirigeants olympiens de trouver les joueurs capables de renforcer cette équipe. Le mercato fermera ses portes jeudi soir à minuit. Il y a urgence. Auteur : Pierre-Antoine Trossero |
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Article de La Provence du 28 août 2017 |
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BBas les masques ! Étrillé 6-1 par Monaco, l'OM de Rudi Garcia a été affligeant de bout en bout. Une certaine idée du "OM Champions Project"... Au pied du Rocher, l'OM a payé cash son manque d'ambition, hier, face à l'AS Monaco (6-1). Ni plus, ni moins. Et Jacques-Henri Eyraud pourra déployer les plus grandes stratégies de communication, rien ne pourra expliquer une telle faillite. Il flottait pourtant un parfum particulier sur la Principauté avant cette débandade majuscule. À quatre jours de la fermeture du marché des transferts, tous les regards étaient tournés vers le phénomène Kylian Mbappé, pour lequel un accord a été trouvé pour son départ au P$G. Jouera ? Jouera pas ? Voilà bien les seules questions qui brûlaient les lèvres avant le coup d'envoi, tandis que l'ASM finalisait, dans le même temps, la venue de Stevan Jovetic, un joueur ciblé par le club marseillais... Mais du côté de l'OM, l'ambiance était tout autre. Rudi Garcia s'était chargé de faire saigner les yeux des supporters avec une composition ultra-minimaliste et défensive. "Choisir, c'est renoncer", philosophait le coach de l'OM, il y a quelques semaines, pour donner de la hauteur à son discours. En alignant Sakai, Sertic, Rolando, Doria, Hubocan, Amavi dès le coup d'envoi, autant dire que "RG" a clairement refusé de jouer. Drôle de façon de se renier pour un entraîneur qui dit prôner un jeu offensif. Car ce qui devait arriver arriva. Et la branlée, excusez du peu, a bien eu lieu. Beaucoup plus tôt qu'on n'aurait pu le penser, certes, puisque Kamil Glik n'a eu besoin que d'1'11 de jeu pour reprendre un coup franc excentré de Thomas Lemar et tromper Steve Mandanda. Une minute plus tard, à 2'27, Adama Diakhaby trouvait le montant droit du portier olympien... Signe d'une soirée cauchemardesque. Falcao s'est ensuite chargé d'éteindre tout espoir (y en avait-il ?) en transformant un penalty (20) obtenu par Fabinho pour une faute d'Amavi, puis en marquant de la tête (35). Pour conclure cette première période hallucinante de nullité côté marseillais, Diakhaby ajustait Mandanda en reprenant un centre rasant de Lopes (45). Si Garcia avait mis d'entrée un schéma cohérent, cela lui aurait peut-être été pardonné À 4-0, juste avant la pause, les premiers "Mouille le maillot ou casse toi" ont dégueulé du parcage visiteurs de Louis-II, avant que certains supporters ne tentent d'envahir le terrain. Une réaction inappropriée, mais qui prouve peut-être à Garcia et l'état-major olympien que tout n'est pas si rose avec les supporters... Les forces de l'ordre sont alors intervenues pour se poster en bas du virage afin de ramener le calme. Pendant ce temps, certains fans marseillais (et dépités), situés dans la tribune principale, se moquaient allègrement du "OM Pigeons Project". Des fans qui se sentent "roulés dans la farine et la tisane", comme nous disait hier un illustre ancien, accablé par tant de médiocrité. "Nous avons tout à gagner. Quand on se déplace pour créer l'exploit, le risque, c'est de prendre une volée. L'an dernier, on a pris trois fois quatre buts alors, on ne peut pas faire pire", avait cependant pris le soin de prévenir Garcia, samedi, en conférence de presse. Un manque d'appétit qui laissait quelque peu songeur. Mais Sidibé et Fabinho, en inscrivant les 5e (68) et 6e (79) buts asémistes, lui ont donné tort. L'entrée à la pause de Rémy Cabella -persona non grata mais, comble de l'ironie, seul buteur marseillais (74)-, et Maxime Lopez, n'a rien changé à l'affaire, même s'il y a eu un léger mieux. Pouvait-il y avoir pire ? Au vrai, Rudi Garcia n'a pas respecté ses convictions. Ni même l'institution bleue et blanche, et encore moins la fameuse devise du club (Droit au but). En se doutant qu'il prendrait une fessée, vu les absences de Payet et Rami, notamment, s'il avait mis des joueurs de ballon d'entrée et un schéma cohérent, cela lui aurait peut-être été pardonné. Mais là, il faut arrêter de se mentir. Et de tromper les gens. Bas les masques ! Auteur : Alexandre Jacquin |
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C'était du grand n'importe quoi... Le schéma de jeu utilisé au départ par les Olympiens a été incompréhensible. Un pari perdu par Rudi Garcia Si quelqu'un a compris quelque chose, merci à lui de nous faire signe... Il faut en effet être un sacré génie du décryptage tactique pour décoder les choix surréalistes effectués par Rudi Garcia hier soir au coup d'envoi. On résume (ou, tout du moins, on va essayer) : l'ancien technicien de la Roma a opté pour une défense centrale à trois éléments, à savoir Sertic, Rolando et Doria, comme l'avait laissée supposer la fin de rencontre face au NK Domzale. Jusque-là, rien de très étonnant : le coach olympien s'est dit qu'il allait retenter le pari (alors gagné) du 23 octobre 2016, lorsque son équipe avait ramené un point au courage du Parc des Princes (0-0). Une sorte d'"OM Béton Project" qui ne correspond pas du tout à la philosophie et à la devise de l'institution phocéenne : Droit au But. Cela lui aurait été pardonné si ça avait marché, certes. Mais le contexte et les attentes ne sont plus tout à fait les mêmes qu'il y a neuf mois... Cet Olympique de Marseille contre-nature pouvait passer de manière exceptionnelle durant une saison de transition, comme l'an dernier. C'est beaucoup plus difficile à accepter aujourd'hui alors qu'est censé démarrer LE grand moment de l'ère McCourt-Eyraud. Et ça l'est encore davantage quand le plan initial s'écroule d'entrée, comme ce fut le cas dès la 2e minute avec l'ouverture du score de Glik. Mais revenons à nos moutons (et non pas à nos chèvres). Il y avait donc le trio axial Sertic-Rolando-Doria. Un cran plus haut, on retrouvait ensuite Sakai, Luiz Gustavo et... Hubocan. L'OM compte dans son effectif trois latéraux gauche de métier (Evra, Amavi et Bedimo). Ce qui n'a pas empêché Garcia de titulariser le Slovaque à ce poste. Un droitier. Et on l'a bien vu lorsqu'il lui a fallu un temps record pour se remettre sur son bon pied et effectuer un centre qui n'a, bien évidemment, rien donné à la 27e minute. Les Olympiens, dépassés, étaient déjà menés 2-0. Amavi était perdu Deux lignes de trois. C'était osé. Il a d'ailleurs fallu s'y reprendre à plusieurs reprises pour savoir exactement comment étaient vraiment positionnés les Marseillais, qui ont parfois, voire souvent, donné l'impression d'évoluer à six derrière. Cela peut être une solution lorsqu'on veut conserver un score. Mais là... Quid, aussi, des éléments offensifs ? Comme il fallait bien rajouter une couche à ce mille-feuille indigeste, un autre trio apparaissait un peu plus haut : Thauvin, Sanson et... Amavi. Un ancien ailier. Près de chez lui, à Nice, cela lui a peut-être rappelé quelques souvenirs. Sauf qu'il était complètement perdu. Une fois trop bas, une fois trop haut, une autre au marquage individuel de Lopes. Toujours est-il qu'il était partout, sauf au bon endroit. On évitera, pour finir, de parler de ce pauvre Germain qui, malgré son attachement à l'OM, a dû se demander, hier soir, ce qu'il faisait sous le maillot bleu. Le champion de France 2017 pouvait difficilement faire mieux sans ballon. Voilà donc comment l'équipe de Rudi Garcia a abordé la première période. Le score au bout de quarante-cinq minutes (4-0) suffit à résumer ce grand n'importe quoi. Avec un tel écart, difficile d'espérer quoi que ce soit après le repos. Dans un élan de désespoir, l'entraîneur olympien est revenu à son système de jeu traditionnel : le 4-3-3. Doria et Amavi sont sortis, remplacés par Cabella et Lopez. Il était déjà beaucoup trop tard. Et ce, même si l'ex-Montpelliérain (sur le départ) a trouvé le chemin des filets (74). 6-1. Le score est sans appel. Les choix opérés hier par Rudi Garcia étaient tout bonnement hallucinants. Ils ont de quoi faire parler... Auteur : Alexandre Jacquin |
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