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Résumé Le Provencal

du 19 février 1951

 

L'O.M. ridiculise le Stade pendant vingt minutes

marque 3 buts puis freine son action et se contente

d'assurer son succès (4 à 2)

Paris (de nos bureaux parisiens). Il fait beau, il y a du soleil. Il ne fait pas chaud et le vent est tombé. Il y a du monde bien entendu mais la pelouse et par endroits tant soit peu chauve.

Dès le coup d'envoi Libérati est alerté puis c'est au tour de Torgersen , le tout sans grand danger.

Un coup franc contre Flamion et le Stade par Baucomont déborde sur un adroit retourné de Jonsson mais à bonne portée il tiré à coté

Le stade en verve

Beaucomont récidive mais dans les bras de Libérati Le vent s'est à nouveau levé et favorise le stade qui domine. La défense olympienne semble jouer un peu en dilettante ce qui pourrait valoir quelques mécomptes car en faite il est visible que l'équipe veut jouer sa chance désespérément.

Le Stade continue sa pression et bombarde Liberati assez bien protégé. Toutefois les shots partent de trop loin et sont maladroits. Une belle riposte Marseillaise échoue sur Dard mais Hadad sert Eckner qui combine avec Andersson, Flamion tape mais trop en chandelle.

Ekner, tire, mais de trop loin pour tromper Torgersen. L'O.M.repart encore. Puis sur coup franc, Andersson passe à Flamion qui tire sec, au peu au dessus "Dommage"!

Avalanche de buts

Ce fut que partie remise, Ekner oublié passe à Andersson qui trop marqué, glisse à Dard, qui marque à la 14me minute.

Trente seconde après Andersson trouve, la balle aux pieds, le chemin aussi : Torgersen s'avance mais il ne peut rien contre le terrible shot de l'avant centre olympien.

Deux minute après, Andersson est fauché à la limite . Coup Franc. L'avant centre passe à Flamion donc le tir frôle les poteaux. Et si Ekner n'était pas fauché, il y aurait encore un but.

Le Stade se reprend. Hélas c'est pour voir Beaucomont tirer dans les nuages, au lieu que Ekner et Andersson combinent merveilleusement devant un Grégoire inexistant.

A la 22me minute, Hadad sert Scotti qui ouvre sur Dard, L'ailier déborde, crochète Pascual et marque.

Reposons nous

Sésia place enfin un shot, d'ailleurs très bon, mais Libérati détourne acrobatiquement. Le même Sésia trouve à son tour le chemin libre mais tire à côté. L'O.M. ne prend plus au sérieux les offensives parisiennes et ses défenseurs se donnent du bon temps tandis qu'Andersson sort un numéro éblouissant. Il est vrai que Gregoire a quitté le jeu et se fait soigner sur la touche.

Mais la défense marseillaise a tort de s'amuser, car Jonsson déborde à l'aile droite, se rabat et tire violemment . C'st le but à la 30me minute.

Grégoire revient comme ailier droit, Arnaudeau le remplaçant comme arrière central. Le jeu, gêné par le vent irrégulier, a bien baissé en qualité. 

Sboralsky déborde et tire, la balle rebondit sur Torgensen et le portier stadiste parvient à la saisir. Puis Pascual s'avance et à 30 mètres tire très dur, et la balle passe un de peu au-dessus, Liberati étant toutefois à la parade.

Flamion se montre à son tour. Son dribble court fait merveille : il ouvre sur Dard au bon moment mais le centre échoue sur le dos d'un Stadiste.

Le Stade domine ensuite pendant quelques minutes et la défense olympienne est assez à l'ouvrage, mais les tires de Sesia, Beaucomont et Devaquez sont piteux. Arnaudeau, qui amorce à son tour une belle offensive, la termine mal à son tour. Cette fin de mi-temps est pour le Stade à telle enseigne que, sur corner, il fond que Liberati s'emploie à fond.

Libérati à l'ouvrage

Le Stade en veut, décidément, et tout de suite Libérati et ses arrières sont à l'ouvrage. Fort heureusement pour eux, les shots stadistes partent en dépit du bon sens. Toutefois, un tir puissant de Jonsson arrive en plein sur la cage, mais Libérati veille et stoppe la balle, non sans l'avoir quelque peu lâchée et rattrapée.

L'O.M. se reprend enfin et Dard centre : Andersson reprend d'une tête impeccable et Torgersen réussit à parer. Le même Torgersen détourne de justesse un tir de Flamion et voit passer, la balle au-dessus sur un tir d'Andersson.

Deux buts

Hélas à la 8me minute, Torgersen et Devaquez replié se gênent et Sboralski, interceptant la balle, marque avec une facilité dérisoire, après une curieuse promenade balle aux pieds.

Riposte Immédiate. Sur une vide descente, Andresen est servi et marque de près.

L'O.M. comprend que c'est sérieux et serre les dents. Le match a repris tout ses attrait et le public, un instant résigné, vibre et encourage les équipes.

Ekner se dépense avec bonheur et crée des ouvertures magnifiques. Soutenu par Scotti, qui le sert dans un trou, il est constamment dangereux et Torgersena du mal à s'en sortir.

Sur centre de Sboralsky; Flamion reprend par un retourné qui n'a qu'un tort celui de manquer la cage de très peu, il est vrai, car le but était imparable et Torgersen battu.

Une main n'est pas sifflée dans la surface de réparation, pus Andersson est sonné, dans un choc avec Drouet. Le Stade remonte le terrain et sur centre de Beaucomont, Sésia dévie sur Libérati qui est heureusement en place.

L'O.M. revient e et une série de shots échouent finalement sur Forgersen qui se détend bien. Le jeu olympien et rapide et incisif, on observe toutefois que l'activité remarquable des défenseurs stadistes qui couvre un terrain considérable, compense leur nette infériorité technique. Car l'O.M.visiblement ne donne pas à fond.

Et voici un curieux incident, Jonsson perce et expédie un shoot à ras de terre d'une rare violence, Liberati le bloque mais la balle lui touche le menton et il reste k.o., la balle sous lui. Il ne se relève pas . L'arbitre interrompt le jeu. On ranime Liberati et l'on reprend par une chandelle à dix mètres du poteau droit. Finalement l'O.M. se dégage.

En cette fin de match, l'O.M. joue très dispersé. Scotti roi du terrain maintenant essaie d'y mettre de l'ordre.

Une main marseillaise juste à la limite, donne lieu à ubn coup franc. Jonsson le titre très puissamment mais au-dessus. Andersson qui a beaucoup baissé rate un but tout fait. De part et d'autre on en reste sur le résultat acquis.

 

Les Olympiens n'ont pas forcé leur talent

Mais oui, mais oui, l'O.M. a gagné par 4 à 2 donc nettement, et qui est plus est entre la 12e et la 24e minute, le grand club marseillais faisait cavalier seul, ridiculisant sont adversaire.

Seulement, on se demande aussitôt , dans ces conditions il a du se contenter d'un 4 à 2 beaucoup moins convaincant que cet écrasant 3 à 0 de la 24e minute.

Il est certain que les Olympiens, quand ils ont senti qu'ils avaient le match à leur main n'ont point forcé leur tant. Peut-être d'ailleurs ont-ils eu tort en ce sens que devant une autre équipe cette malchance leur eut couté cher. Mais il faut aussi remarquer que Gregoire pivot de la défense stadiste était blessé et pratiquement hors de combat quand l'avalanche des buts est passée, par le centre, car un but fut marqué par Andersson et un autre par Dard qui l'avait doublé au centre. Et ceci diminue tant soit peu la portée de la victoire.

Une attaque mordante.

Soyons juste, néanmoins. Nous avons vu aujourd'hui une chose quia fait le plus grand plaisir aux spectateurs et qui nous a fort réjoui.

Nous avons vu tout simplement une attaque mordante, incisive, rapide, une attaque qui va droit au but sans fignoler et qui shoote.

Une attaque, enfin, qui rappelle la tradition olympienne, celle des Boyer et Dewaquez, des Kohut et Zatelli. Les ouvertures rapides et sèches d'Ekner et de Flamion, les poussées des trois hommes de pointe étaient à cet égard frappées au coin de la meilleure technique.

Mais la défense ?

Devant une attaque stadiste ou seuls comptaient Jonsson et Andresen, les défenseurs marseillais en prirent un peu trop à leur aise.

Ils eurent des loupés, des erreurs de placement, des charges dangereuses souvent, on craignait contre eux le penalty que la foule, par deux fois réclama. Il faut se dire sur dimanche prochain contre Le havre, ce sera une toute autre affaire. La défense sera obligée de jouer à fond, et l'attaque ne devra pas jouer par à coups. Car, si Flamion et Ekner furent extrêmement brillants, ils le furent par instant et non de manière continue. Et c'est à cela qu'il faudra le plus veiller.

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du 19 février 1951

 

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