.Article de om.net du 14 septembre 2017 |
L'OM retrouve des couleurs
Opposés aux Turcs de Konyaspor pour la première journée de phase de poules d'Europa League, les Olympiens ont retrouvé le chemin de la victoire devant leur public grâce à un but de Rami. Pas de grosse surprise dans la composition de Rudi Garcia pour le premier match de phase de poules d'Europa League de la saison face à Konyaspor. Mandanda blessé, Pelé a gardé les buts olympiens, Amavi a remplacé Evra sur la gauche de la défense et, surtout, Kamara était lancé dans le grand bain aux côtés de Luiz Gustavo, de retour après sa suspension en L1. Avec une affluence réduite et la protestation des supporters des virages regroupés côté sud (ils ne sont entrés qu'après 10 minutes de jeu et se sont fait remarquer...), l'ambiance était étrange au stade Vélodrome. Cela n'a pas empêché les Marseillais d'avoir la mainmise sur le ballon et le jeu. Mais sur les quatre tirs de l'OM en première période, un seul était cadré : une frappe lointaine de Payet captée en deux temps par le portier turc. Avant cela, Sanson avait tenté une volée, passée au-dessus. Tout comme le tir de Payet après une belle action collective initiée par Kamara, poursuivie par Germain et Sanson à une touche de balle. Idem pour Thauvin suite à un joli raid de Payet (avec un petit pont au passage). Les Turcs ont attendu gentiment les hommes de Rudi Garcia. Ils ont eu deux contres : le premier conclu par une frappe d'Evouna à côté et le second en toute fin de période. Si l'OM a peiné à se montrer souvent dangereux en première mi-temps, il n'a pas traîné en seconde. Dès le retour des vestiaires, Payet obtenait un corner à la suite d'un bon travail de Sakai sur la droite mais le tir du Réunionnais était contré. Il se chargeait du corner et le déposait sur la tête de Rami, seul au second poteau. Le défenseur ne se privait pas pour envoyer d'un coup de tête rageur le ballon au fond des filets. Ouf ! La situation était enfin débloquée. Peu enclins à sortir de leur moitié de terrain, les Turcs resserraient un peu plus les lignes, l'OM avait encore un peu plus le ballon et en profitait. Amavi cherchait Germain dont la reprise s'écrasait sur la transversale des buts de Kirintili. A l'heure de jeu, c'est Pelé qui était sauvé par sa barre sur une frappe puissante de Bourabia. Sakai butait sur le gardien adverse puis Payet manquait de peu le cadre. Rudi Garcia profitait de ce court avantage au tableau d'affichage pour faire tourner son effectif qui sera sur le pont dimanche après-midi à Amiens. Ocampos, Sarr et Zambo Anguiss entraient en jeu à la place de Germain, Thauvin et Payet. Trois éléments dont la fraîcheur devrait faire du bien au stade de la Licorne. Sanson était à deux doigts de doubler la mise mais Kirintili claquait sa reprise en corner. Les rares occasions turques en fin de match ont été bien négociées par Pelé et sa défense. Après deux défaites de rang en Ligue 1, l'OM renoue donc avec la victoire à domicile en Europa League. Ce court succès, 1 à 0, assure l'essentiel. Une première place au classement du groupe I et une confiance retrouvée. Auteur : Frédéric Rostain |
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Article de laprovence.com du 14 septembre 2017 |
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Service minimum pour l'OM contre Konyaspor |
Les Olympiens ont battu les Turcs (1-0) lors de la première journée de Ligue Europa et démarrent leur campagne européenne par une victoire sans relief au Vélodrome Ils n'avaient pas (plus) le droit à l'erreur. Après deux défaites consécutives en Ligue 1 à Monaco (6-1) et face à Rennes (1-3), les Olympiens étaient dans l'obligation de s'imposer face aux Turcs de Konyaspor lors de la première journée de Ligue Europa. Grâce à une réalisation d'Adil Rami en début de seconde période, l'OM s'est imposé sur un score étriqué (1-0). La première période était très pauvre en occasions franches. Les opportunités se faisaient rares. Et, malgré quelques actions à mettre au crédit de Florian Thauvin et Dimitri Payet, l'OM ne réussissait pas à porter réellement le danger devant le but des Turcs. Les Olympiens ont éprouvé les pires difficultés pour déployer leur jeu offensif. Les deux équipes rentraient alors aux vestiaires sur un score nul et vierge (0-0). Fort heureusement, dès le retour des vestiaires, les hommes de Rudi Garcia ont affiché d'autres intentions. Trois minutes à peine après le début de la seconde période, Adil Rami trouvait la faille dans la défense de Konyaspor. Sur un corner parfaitement tiré par Dimitri Payet, le défenseur central olympien a placé une reprise de la tête au deuxième poteau pour l'ouverture du score (1-0, 48). Dans la foulée, Valère Germain a trouvé la barre transversale de Kirintili (55). A l'heure de jeu, Bourabia, le milieu de terrain français de Konyaspor, trouvait lui aussi la barre transversale de Yohann Pelé (60). Incapables de trouver l'ouverture une deuxième fois, les Olympiens se sont contenté de conserver ce score étriqué. L'OM assure l'essentiel lors de la première journée de la Ligue Europa. Avec ce succès, les Olympiens prennent la tête de leur groupe avec trois points au compteur. Car, dans l'autre rencontre, le Vitoria Guimaraes et le Red Bull Salzbourg ont fait match nul (1-1). Les coéquipiers de Dimitri Payet se contenteront de ça ce jeudi soir. Il faudra néanmoins montrer un autre visage dimanche sur la pelouse d'Amiens lors de la 6e journée de Ligue 1. Auteur : Pierre-Antoine Trossero |
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Article de La Provence du 15 septembre 2017 |
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L'essentiel est assuré Les Olympiens ont battu Konyaspor (1-0) dans un Vélodrome déserté. La priorité était de bien démarrer la phase de poules. C'est chose faite Plus les rêves sont doux, plus le réveil est difficile. L'été 2017 de l'OM en est la parfaite illustration. Les supporters olympiens ont longtemps cru que le mercato allait combler tous leurs désirs. Ce devait être, selon plusieurs déclarations maladroites, LE premier grand moment de l'ère McCourt. Force est de constater que les irréductibles du Vélodrome sont déçus. Il suffisait de jeter un coup d'oeil aux tribunes, hier soir, pour mesurer le fossé qui sépare désormais les fidèles de la maison bleue et blanche et la nouvelle direction. Le virage Nord fermé pour cause de faible affluence, tous les groupes étaient regroupés au Sud alors que quelques passionnés étaient dispersés en Ganay et Jean-Bouin. Seulement 8 649 spectateurs ont donc assisté à la victoire de l'équipe de Rudi Garcia dans un climat assez surréaliste. Voilà pour le contexte et l'environnement. Reste la réalité sportive. Celle qui contrarie actuellement tous les amoureux de l'OM. Le retour sur terre est difficile. Mais il est là. Et bien là. Il est désormais temps de juger les performances de la bande à Payet par rapport à ce qu'elle est capable de produire. Et non en fonction de ce qu'aurait pu être le dernier marché estival des transferts... Le minimum syndical Hier, il y a donc eu du mieux. Ce n'était pas la folie, bien sûr. Mais dans quelques mois, personne ne se souviendra de la manière dont l'escadron provençal est venu à bout de son modeste adversaire turc s'il se retrouve alors en 16e de finale de la Ligue Europa. L'essentiel était donc de gagner pour bien entamer la phase de poules. Les Olympiens l'ont fait grâce à une tête d'Adil Rami sur corner (tiré par Dimitri Payet) juste après la pause (48). Pas de quoi susciter un enthousiasme débordant, évidemment. Sauf que le minimum syndical a été assuré et c'est finalement le principal alors que le bateau ciel et blanc traverse ces temps-ci une drôle de tempête. Humiliés à Monaco fin août, giflés au Vel'par Rennes dimanche dernier, Florian Thauvin et ses partenaires ont relevé la tête. Sans être transcendants. Face à eux, les joueurs de Mustafa Akçay - l'homme à la casquette à l'envers - n'avaient rien de cadors européens. Le scénario de la rencontre aurait d'ailleurs pu être tout autre si Evouna s'était montré plus adroit en première période. Les Marseillais, fébriles, monopolisaient à ce moment-là le ballon mais ne parvenaient pas à se montrer dangereux dans la zone de vérité. Ils ne l'ont pas été beaucoup plus après la pause, même si Germain aurait pu doubler la mise à la 56e minute. L'OM avait alors repris confiance. Un peu plus sûrs d'eux, à l'image d'Hiroki Sakai, qui s'est même retrouvé en duel face à Serkan (65), les Olympiens ont tout de même tremblé jusqu'au coup de sifflet final. Notamment lorsque les Turcs ont enchaîné deux corners dans les derniers instants de la partie. Mais il aurait vraiment fallu jouer de malchance pour que l'OM soit rejoint au score (ce qui aurait toutefois pu être le cas quelque temps auparavant si une tentative de Bourabia n'avait pas heurté la barre à l'heure de jeu). On ne retiendra donc que la victoire. Et le bol d'air, même relatif, que ce succès offre à la formation marseillaise. Dimanche, à Amiens, il s'agira de confirmer et de reprendre le bon sens de la marche. En donnant sa chance au jeune Boubacar Kamara (17 ans) au milieu de terrain et en permettant à Dimitri Payet de retrouver une position axiale dans laquelle il est à son aise, Rudi Garcia a aussi montré qu'il savait s'adapter. C'est aussi l'un des signes positifs de cette soirée globalement tristounette. C'est peu, mais il faut savoir s'en contenter. Auteur : Alexandre Jacquin |
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Les deux visages du Vélodrome D'abord frondeurs et vindicatifs, les supporters ont rapidement soutenu leur équipe Cet OM-Konyaspor sentait la poudre... Au propre comme au figuré. Quatre jours après la débâcle face à Rennes (1-3) laquelle faisait suite à l'humiliation subie à Monaco (1-6), un Vélodrome frondeur avait promis l'enfer à Jacques-Henri Eyraud, Rudi Garcia et aux joueurs, à coups de communiqués cinglants et d'appels à la grève. L'avant-match n'a pas confirmé ces craintes d'apocalypse. Tout au long de celui-ci, l'indifférence générale a régné, dans un silence de cathédrale où l'on entendait le mistral siffler et où l'on pouvait presque compter les présents. Puis le virage Sud, où s'étaient massés les abonnés après la fermeture du Nord pour cause d'affluence trop faible, a pris des allures de meeting de la CGT avec une kyrielle de banderoles pour souligner le mécontentement galopant et tirer la sonnette d'alarme. "Vide comme les promesses de Jacques-Henri, la tactique de Rudi", "Pas besoin de SuperEyraud on veut des guerriers", "Evra-le-bol", pouvait-on notamment lire, ici ou là. Les dirigeants s'attendaient à ce qu'un message soit directement adressé à Frank McCourt. Ils n'ont pas été déçus avec un texte dans la langue natale du Bostonien, peut-être incrédule en apprenant la nouvelle : "118 M for what ? Who is the boss in this club ? McCourt, get your balls out !" En venant en France, le propriétaire de l'OM savait qu'on lui demanderait de sortir le carnet de chèques. Mais il ne s'attendait sans doute pas qu'on lui intime d'exhiber ses bijoux de famille, encore moins pour prendre une décision. Le Vel' voulait montrer les muscles Après dix minutes de grève de tribune, les supporters ont gagné leurs places et la tribune Chevalier-Roze s'est embrasée tel un soir de 14 juillet, entre pétards et fumigènes craqués à tout-va. L'espace d'un instant, on a même cru que le match allait être arrêté, la fumée commençant à se diffuser sur la pelouse. Le gardien turc, Serkan Kirintili, s'est même rapproché du corps arbitral pour lui signifier qu'il avait du mal à suivre les actions. Tatillonne en la matière, toujours prompte à infliger des amendes salées, l'UEFA ne devrait pas laisser passer ces écarts de conduite qui ont provoqué l'arrivée de stadiers et CRS au pied de la tribune. Cette agitation, saupoudrée de revendications micros en main de différents capos et des traditionnels "L'OM, c'est nous !", a duré une dizaine de minutes. Le temps de déployer une énième banderole "Ta tisane froide nous a écoeurés, voilà de quoi la réchauffer" et d'entendre les choeurs prendre la relève. La suite ? Changement radical de comportement. S'ils ont sifflé à la pause qui a vu Olympiens et Turcs regagner les vestiaires sur un score nul et vierge, les 8 649 supporters n'ont cessé d'encourager la bande à Dimitri Payet. La clameur a jailli lorsqu'Adil Rami est enfin parvenu à pousser le ballon au fond des filets de Konyaspor, juste après la pause (48). Avant de continuer à chanter sans manifester la moindre réaction lors des trois changements opérés par Garcia. Hier soir, le Vélodrome a affiché deux visages diamétralement opposés comme s'il voulait montrer les muscles et envoyer un nouveau message à la direction. Le calumet de la paix est loin d'être fumé. Auteur : Fabrice Lamperti |