Qualifié sans trembler

Le suspense aura duré très peu de temps sur la pelouse bressane tant les Olympiens ont rapidement fait la différence.

Sur le papier entre le deuxième de Ligue 1 Conforama et le 18e de Domino's Ligue 2, il n'y pas photo. Mais en Coupe de France, il y a toujours des surprises. Les joueurs de Rudi Garcia n'ont pas voulu faire partie de la liste des éliminés par une formation évoluant dans une division inférieure. Ils ont mis le sérieux nécessaire pour venir à bout d'une équipe de Bourg-en-Bresse peu en confiance sur ses derniers résultats (4 défaites sur les 6 derniers matches).

Dès le coup d'envoi, les Marseillais ont monopolisé la balle et ils l'ont plutôt bien utilisé avec Payet au poste de numéro 10. C'est un autre milieu de terrain qui s'illustrait pour l'ouverture du score. Gustavo tentait sa chance de loin et trompait Callamand. Déjà dans le doute, les locaux accusaient le coup. Payet enfonçait le clou trois minutes plus tard. Ocampos participait à la fête à son tour et Mitroglou trouvait également le chemin des filets. Au bout de 20 minutes, l'OM menait 4-0, les chances de revenir des Burgiens étaient très faibles même si le public poussait.

Alors que la neige s'abat sur le stade Marcel-Verchère, l'attaquant grec signe un doublé, son troisième but en deux matches après celui marqué face à Metz. À la pause, les Phocéens mènent déjà 5-0. Ils augmentent l'addition en début de seconde période par Ocampos. L'Argentin s'offre même un triplé en marquant de la tête suite à un bon centre de Payet.

Avec un match de championnat dès vendredi à Saint-Étienne, Rudi Garcia effectue des changements et fait entrer en jeu Kamara, Sari et Bedimo. Dans les dix dernières minutes, Mitroglou marque son troisième but de la partie. Et dans les toutes dernières minutes, Sari obtient un penalty. Njie le transforme et porte la note à 9-0 !

Avec sérieux, professionnalisme et un immense respect de leur adversaire, les Marseillais se qualifient en s'imposant largement à Bourg-en-Bresse. L'OM poursuit sa route en 1/4 de finale de Coupe de France.

  Auteur : Frédéric Rostain

Quatre buts en dix minutes, Mitroglou et Ocampos en feu :

comment l'OM a étrillé Bourg

Les joueurs de Rudi Garcia n'ont laissé aucune chance à l'actuel 18e de Ligue 2. Ils sont qualifiés pour les quarts de finale de la coupe de France

L'OM ne devait pas se relâcher ce soir à Bourg-en-Bresse. Agacés par leur fin de match ratée face à Metz vendredi soir (6-3), les Olympiens étaient décidés pour faire rapidement la différence dans cette rencontre des huitièmes de finale de la coupe de France. Il a fallu attendre seulement dix minutes pour assister à l'ouverture du score olympienne, signée Luiz Gustavo. La spéciale du Brésilien : la frappe enroulée du pied gauche à l'extérieur de la surface de réparation adverse (0-1, 10e).

Dans la foulée, Dimitri Payet s'est chargé de doubler la mise, auteur d'une délicieuse frappe enroulée au-dessus du mur bressan (0-2, 13e). L'OM ne s'arrêtait plus. Lucas Ocampos et Kostas Mitroglou ont rapidement alourdi le score (0-4, 20e). Juste avant la pause, l'attaquant grec de l'OM s'est offert un doublé (41e). En deuxième période, les joueurs de Rudi Garcia n'ont pas relâché leur emprise totale sur la rencontre - malgré la sortie rapide de leur maître à jouer brésilien au milieu de terrain -. Lucas Ocampos - par deux fois -, puis Kostas Mitroglou et Clinton Njie, ont donné une ampleur plus significative au large succès olympien. Sans trembler, l'OM a validé son billet pour les quarts de finale.

Critiqué depuis son arrivée pour ses prestations décevantes, Kostas Mitroglou a réussi ce soir un match plein. Auteur d'un triplé, l'attaquant grec de l'OM a également distillé une passe décisive à Lucas Ocampos (0-3, 16e). Sur son deuxième but, il a réussi un véritable récital. Avec à la clé un petit pont et une frappe croisée en douceur au fond des filets de Bourg-en-Bresse. Bon pour sa confiance et celle de l'attaque olympienne alors que le mois de février des Olympiens sera très chargé.

Buteur vendredi face à Metz (6-3), Kostas Mitroglou a signé un triplé sur la pelouse de Bourg-en-Bresse. Nul doute que ces trois buts inscrits vont lui faire un bien fou au moral. Il faudra cependant juger sa performance contre un adversaire d'un autre calibre. Rudi Garcia et les Olympiens possèdent en tout cas une arme offensive supplémentaire pour cette deuxième partie de saison. Avec Valère Germain et Clinton Njie - lui aussi buteur à Bourg-en-Bresse -, l'OM a, dans son effectif, des profils différents et complémentaires.

"On a respecté l'adversaire en marquant neuf buts. Le plus important n'est pas de savoir avec qui tu joues ou contre qui, mais de faire le maximum. Ce soir, on a fait le travail tous ensemble, à 100%. C'est très bien. Lors du dernier match, contre Metz, on a gagné, mais on a pris trois buts alors qu'on peut faire mieux. Ce soir, c'était différent et on n'a pas pris de but. Je suis aussi très content pour Mitroglou, car il va nous aider d'ici la fin de la saison. C'est très important."

C'est le nombre de buts inscrits par l'OM en 2018 toutes compétitions confondues. Seul le PSG fait mieux dans les cinq grands championnats européens.

Auteur : Pierre-Antoine Trossero

A Bonne bourre en Bresse !

L'OM s'est qualifié pour les quarts de finale (0-9), avec, notamment, des triplés d'Ocampos et Mitroglou

Pour le quart de finale, à la fin du mois, après le retour au Parc contre le PSG, les téléspectateurs pourront sûrement voir la rencontre de l'OM en intégralité, elle devrait en être jugée digne par les diffuseurs qui, hier, n'ont proposé que des sauts de puce à Bourg-en-Bresse au cours d'un duplex avec Auxerre-Les Herbiers. Il est vrai qu'il y a eu tellement de buts, que les images ont fréquemment surgi sur les écrans et que le suspense n'a jamais été à son comble.

Jadis, des matches de coupe mythiques comme OM-Angers de 1969, Nantes-OM de 1975 avec le duo brésilien ou OM-Nantes de 1979 n'ont eu droit qu'à un résumé dans les journaux du soir, mais c'était une autre époque. Aujourd'hui, on peut voir des matches espagnols improbables, de la L2 en intégralité, mais pas l'OM en coupe, ça fait drôle...

C'est dommage pour les malheureux qui se sont farci l'indigeste OM-VA début janvier et qui ont loupé cette démonstration à sens unique. Un but toutes les cinq minutes jusqu'à la 20e, un cinquième avant la pause, un autre juste après, des doublés pour Mitroglou et Ocampos : après cinq minutes d'hésitation et un carton jaune pour Abdennour, le match s'est terminé quand Luiz Gustavo (totalement inconnu du pauvre speaker qui l'a appelé Dias) s'est énervé et a délivré une frappe tendue croisée l'entrée de la surface pour ouvrir le score.

Quatre minutes plus tard, Payet signait le premier coup franc direct de la saison. Magnifique, de surcroît. Allait venir ensuite la période Mitroglou. D'abord passeur généreux sur une ouverture géniale de Payet où il offrait le 3-0 à Ocampos, puis buteur de la tête sur un centre de Sarr, ce qui faisait 4-0 après 20 minutes. Et 5-0 à la pause sur une récup, un petit pont et un sprint ponctué d'un tir croisé du Grec retrouvé. Avec le sixième, signé Ocampos à la reprise, la deuxième période allait être tout aussi déséquilibrée, ce que le septième but, oeuvre encore d'Ocampos, de la tête, sur un centre de Payet devait avérer. Et ce, en dépit du premier arrêt de Mandanda sur un tir de Heinry, passée l'heure de jeu, alors que Koubemba avait raté une occasion magnifique en première période.

Plus intéressante devait être l'entrée de Boubacar Kamara, sa première apparition depuis sa blessure avec l'équipe de France U19, permettant à Luiz Gustavo de souffler après la pause, ou encore les entrées en jeu d'Henri Bedimo (après une bonne heure de jeu pour Jordan Amavi) et surtout Yusuf Sari, qui méritait bien de rejouer après ses débuts très encourageants à Épinal. Cette fois-ci, le jeune Marseillais a d'ailleurs été récompensé en offrant, d'un centre puissant et précis du pied gauche sur la tête de Mitroglou, la balle du 8-0, permettant au Grec de réaliser un triplé. Et donnant à Clinton Njie la possibilité de porter le score à 9-0 sur un penalty obtenu par ce petit Sari véloce et pas du tout timide, fauché par Saint-Ruf.

Auteur : Mario Albano