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.Article de om.net

du 23 septembre 2018

 

L'OM s'incline ce soir face à Lyon 4 buts à 2, en clôture de la 6e journée de Ligue 1 Conforama.

Le réalisme

Dans un premier acte plutôt équilibré , Lyon a réussi à prendre l'avantage dès son premier tir cadré (28e). Idem pour l'OM sur l'égalisation de Florian Thauvin magnifiquement servit par Dimitri Payet (39e). Les deux formations ont su être décisives pour donner de l'allant à une rencontre qui peinait à prendre son envol.

Le loupé de Depay

Sans doute un moment clef de la partie. Deux minutes avant l'égalisation olympienne, Depay manque d'une manière incroyable de faire le break. Après une mauvaise relance de l'OM, Fekir se retrouve en position de frappe dans la surface. Altruiste l'international français sert Depay sur un plateau pour prendre un écart conséquent. Le Néerlandais loupe à seulement deux mètres, la mire du but de Yohann Pelé. Étrange échec du Lyonnais, qui a permis à l'OM de rester en vie, quelque temps dans un match compliqué.

Florian Thauvin au top

Après une dernière saison chargée et exceptionnel de notre attaquant, la question était de savoir s'il pouvait réaliser une partition équivalente. Et pour l'instant ça en prend bien le chemin. Six buts en autant de rencontres de championnat, Thauvin répond présent. Auteur de l'égalisation olympienne (39e), il n'a malheureusement pas pu en compagnie de ses coéquipiers s'imposer à Lyon.

Une série s'arrête, l'autre continue

L'OM n'a pu vaincre ce soir les joueurs de Bruno Genesio. Depuis 2007, l'OM n'obtient pas les trois points de la victoire face à cette équipe lyonnaise, en championnat. Tandis que cette série continue, celle des victoires d'affilées en Ligue 1 se stoppe pour les Olympiens. Après deux succès de rang face à Monaco et Guingamp, la machine de Rudi Garcia s'arrête ce soir. Au tour des joueurs de montrer leurs forces mentales pour réagir rapidement.

Strasbourg, la suite du menu

L'OM enchaine sur un rythme effréné son calendrier. Nouvelle semaine chargée, puisque les Olympiens affrontent à domicile Strasbourg mercredi soir. Une réaction est attendue en milieu de semaine à l'Orange Vélodrome des troupes de Rudi Garcia. Strasbourg viendra en confiance. Les Alsaciens restent sur un succès ce week-end 3 à 1 sur leur pelouse face à Amiens.

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Article de La Provence

du 24 septembre 2018

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Quelle claque !

L'OM n'a pas renouvelé son exploit de Monaco en craquant à Lyon en seconde période (4-2). Les deux équipes sont à égalité au classement

Celle-là, elle fait mal. 4-2, ce n'est pas une défaite imméritée, de justesse, qui laisse des regrets. 4-2, c'est clair et net et il fallait remonter à janvier 2002 (4-0) pour retrouver trace d'une défaite de l'OM à Lyon avec autant de buts encaissés (il est vrai qu'entre-temps l'OL avait gagné trois fois 4-1 à Marseille...). C'est d'autant plus difficile à digérer que ça survient au moment où l'on pensait justement l'OM capable de réussir à Lyon ce qu'il avait accompli à Monaco, soit s'imposer sur le terrain d'un rival.

Mais voilà, nous le notions hier, Lyon est souvent impressionnant après un rendez-vous européen, contrairement aux idées reçues. La saison dernière, l'OL avait gagné trois fois 5-0 à l'extérieur (notamment à Saint-Étienne et à Nice) après avoir battu Everton et Limassol. Mais l'OM semblait à l'abri d'une telle déconvenue. Sauf que...

Fallait-il renforcer l'attaque ou la défense ? La question s'est souvent posée pendant l'intersaison en cherchant comment l'OM pouvait s'améliorer, progresser et notamment gagner des matches face au top 4 de la Ligue 1. Mais quels qu'aient été les choix du mercato, un problème demeure et il n'a absolument pas été réglé, c'est celui de la reprise après la mi-temps, lors de ces gros matches.

La première moitié de match, aussi serrée que d'habitude, ne laissait guère présager la suite

On se souvient, et nous l'avions déjà souligné, que l'OM, la saison dernière, avait souvent encaissé des buts en début de deuxième période, des buts décisifs pour le verdict final de la saison, contre Lyon, à l'aller comme au retour ou face à Monaco. Or, au stade Louis II, c'est encore entre la 48e et la 53e minute, que Rami avait commis ses deux bourdes, que Monaco avait marqué, c'est à la 52e que Torró a égalisé, jeudi dernier pour Francfort et hier soir, tout naturellement, c'est entre la 50 et la 60e minute que l'OL a repris l'avantage définitivement.

Évidemment, tout cela a basculé sur un fait de jeu pas très clair (voir en pages suivantes) avec la non-intervention de Clément Turpin. Et ce deuxième but lyonnais signé Bertrand Traoré sur une longue transversale, suivie d'une frappe croisée à ras de terre, mais surtout le troisième, du même Traoré, mystifiant Amavi et bénéficiant d'un rebond sur le talon de Luiz Gustavo, ont rompu un équilibre jusque-là entretenu par la première période.

Le match aurait déjà pu basculer quand Depay, seul devant Pelé, balança le ballon dans les tribunes. Lyon menait déjà 1-0 à la suite d'un raid de Ndombélé, d'un raté de Luiz Gustavo et d'un but d'Aouar. Mais c'est au contraire l'OM qui a réussi à égaliser sur une interception de Strootman, une passe lumineuse de Payet et un plat du pied de Thauvin. Avec la possibilité de doubler la mise peu après sur une volée de Sanson repoussée par le dos de Mitroglou, reprise par Ocampos butant sur Lopes.

Cette première moitié de match, aussi serrée, disputée que d'habitude, ne laissait guère présager la suite, encore moins le quatrième but sur penalty pour une faute de Strootman, puis l'expulsion de Caleta-Car, ce qui ne valorise guère les recrues et va donner à OM-Strasbourg de mercredi et au déplacement à Lille, dimanche prochain, une saveur particulière.

Même si, aujourd'hui, Lyon ne compte aucun point de plus que l'OM. Juste une meilleure dynamique. Et la saison sera longue.

Auteur : Mario Albano

 

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L'analyse de Rudi Garcia : "Il est temps de fermer les vannes"

Quelle est votre analyse ?

Rudi Garcia : La meilleure équipe a gagné. On a fait trop d'erreurs défensives pour espérer l'emporter. Notre première période a été bonne, c'était logique d'être à égalité à la pause, même si on a concédé une grosse occasion à Depay sur une erreur grossière. On a fait une bonne première mi-temps donc, mais la deuxième a été catastrophique, surtout sur le plan défensif. On a laissé trop de largesses à des joueurs de ce talent. On a même fini à neuf avec un expulsé et un blessé. Ce n'était pas notre deuxième période...

La double occasion en fin de première mi-temps est-elle un tournant ?

Rudi Garcia : Oui, mais on n'a pas été efficace dans les zones de vérité, ni derrière ni devant. On a deux grosses occasions, une de Lucas qui n'est pas facile à cadrer, une autre de Valère aussi en fin de match qui aurait pu nous remettre dans le match. On a fait de bonnes choses dans l'ensemble, mais on n'a pas été assez solide dans la continuité. On a déjà pris deux buts à Monaco, on en a encore pris deux jeudi en coupe d'Europe, donc il va être temps de fermer les vannes.

Et il y a encore un penalty concédé...

Rudi Garcia : Oui, ça aussi. Mais c'est plutôt le deuxième but et le troisième qui m'incommodent. On était à portée de score à la pause, on pouvait tout envisager. Mais quand on laisse deux buts d'avance à l'adversaire, surtout à Lyon, ça devient mission impossible.

Votre début de match ne laissait pas augurer un tel résultat...

Rudi Garcia : Non, je suis d'accord, mais un match se joue sur 90 minutes, pas que sur une période ou par intermittence...

Un mot sur la faute sur Thauvin avant le but du 2-1.

Rudi Garcia : Il y a faute, mais ce n'est pas ce qui nous fait perdre.

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L'assistance vidéo à deux vitesse

Le 2e but de l'OL n'aurait pas dû être accordé : il y avait faute sur Thauvin au départ de l'action

Bertrand Traoré jubilait. Rudi Garcia fulminait. Les bras levés, le regard tourné vers les officiels postés non lui de lui, l'entraîneur olympien attendait désespérément un signe. Le message "assistance vidéo en cours" ne s'affichera finalement pas à ce moment-là de la partie.

La seconde période avait démarré depuis six minutes, les deux Olympiques étaient à égalité (1-1) et tout pouvait encore se passer, dans un sens comme dans l'autre, au cours de cette affiche de la 6e journée. Tout, comme une faute évidente de Ferland Mendy qui marchait sur Florian Thauvin devant le banc de touche marseillais... Clément Turpin ne voyait rien - ça peut arriver - et le jeu continuait.

Malheureusement pour l'OM, l'action allait être ponctuée par un but somptueux de l'ancien attaquant de l'Ajax (ciblé un temps par la maison bleue et blanche à l'époque Labrune). Celui-ci fêtait donc sa très belle réalisation devant le bas de tribune occupée par les Bad Gones, pendant que les soigneurs provençaux se précipitaient vers le champion du monde, souffrant à terre près de la ligne médiane. À 2-1 pour l'OL, la

La VAR donne penalty pour Lyon

Le scénario de la rencontre aurait en tout cas forcément été différent si la VAR avait été activée à cet instant-là, comme elle l'avait été - en faveur de l'escouade phocéenne - lors de la première journée (remportée 4-0 au Vélodrome face à Toulouse). Et comme elle l'a été un peu plus tard dans la soirée d'hier quand ce diable de Traoré s'est effondré dans la surface marseillaise après avoir été heurté par Kevin Strootman à un quart d'heure du coup de sifflet final. Cette fois, l'hésitation et l'attente ne furent guère longues, Nicolas Rainville et Johan Hamel, postés devant leur écran, ayant indiqué à leur collègue Clément Turpin qu'il y avait penalty pour Lyon (Fekir l'a transformé). Une surprise pour beaucoup de spectateurs installés dans les travées du Parc OL, même si, images à l'appui, il y avait bel et bien faute du Néerlandais. Comme il y avait bel et bien faute de Mendy sur Thauvin un peu plus tôt.

La VAR, c'est bien, mais elle ne règle donc pas tout. Hier soir, l'assistance vidéo était à deux vitesses. Ce qui n'excuse toutefois pas la prestation de l'OM.

Auteur : Mario Albano

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Gustavo prend l'eau

Une fois n'est pas coutume, le Brésilien a été impliqué sur les trois premiers buts lyonnais

Venus de l'eau pour couler à Lyon". Les Bad Gones, ce groupuscule de supporters lyonnais qui peuple le virage nord du Parc OL, avaient prévenu. Force est de constater qu'ils avaient vu juste en détournant le slogan imaginé par Puma ("Venu de l'eau pour mettre le feu"), le nouvel équipementier de l'OM, avec cette banderole déployée à l'entrée des deux formations. À la différence du tract à gerber qu'ils distribuaient en marge du match, selon lequel, entre autres débilités, "Marseille est une ville où règne le sida"...

Encore une fois, donc, l'OM a fait naufrage à Lyon (4-2). Et, une fois n'est pas coutume, Luiz Gustavo est complètement passé au travers de ce choc de la 6e journée de L1. Impliqué sur les trois premiers buts des protégés de Bruno Genesio, l'ancien du Bayern Munich a vécu un calvaire en défense centrale, aux côtés de Duje Caleta-Car, finalement exclu (83). Et ce n'est pas un hasard si Rudi Garcia l'a fait remonter d'un cran, au milieu de terrain, après le troisième but de l'OL, sortant Lucas Ocampos au profit de Boubacar Kamara (64).

Avant cela, le Brésilien, pris dans un véritable courant d'air, avait été aspiré par Tanguy Ndombélé sur l'ouverture du score d'Houssem Aouar (28), laissant au prodige rhodanien le soin de mystifier son compère croate et d'ajuster Yohann Pelé, à contre-pied. Des difficultés qui ne se sont pas estompées avec le temps, même s'il a tenu jusqu'à la pause. De retour des vestiaires, "LG" a subi de plein fouet, et par deux fois, la vitesse d'exécution de Bertrand Traoré. Sur la première réalisation du Burkinabé, le taulier marseillais a glissé alors que ce dernier, laissé tranquille par Jordan Amavi, repiquait à l'intérieur pour frapper du gauche et tromper l'Albatros (51). Sur la deuxième, une action similaire sur ce flanc gauche pourtant cadenassé par Ocampos, plus haut, le natif de Pindamonhangaba a tout simplement dévié le tir de Traoré (61).

Sans doute son plus mauvais match avec l'OM

L'ex de Wolfsburg avait pourtant entamé la rencontre de la meilleure des manières en annihilant d'entrée une occasion lyonnaise, déjà menée tambour battant par le tandem Aouar-Traoré. Mais il a rapidement multiplié les fautes (sur Depay) avant d'être dominé, comme ses coéquipiers, par les assauts de Nabil Fékir et sa bande. Quand il est passé dans l'entrejeu, c'était déjà trop tard. Pour lui, comme pour l'OM. Clément Turpin l'a d'ailleurs sanctionné d'un carton jaune sitôt son repositionnement effectué pour une faute évidente sur Ndombélé (66). Une zone du terrain qu'il n'aura finalement que très peu fréquenté. Après l'exclusion de Caleta-Car, "RG" l'a tout de suite repositionné dans l'axe gauche de la défense.

Il ne fallait plus rien espérer, et c'est sans doute la raison pour laquelle Clinton Njie a réduit l'écart. Cette prestation médiocre d'un joueur au rayonnement implacable, aussi bien sur le terrain qu'en dehors, ne rassure pas forcément. Mais si l'on se souvient de son arrivée dans la cité phocéenne, la saison dernière, il avait attendu le mois d'octobre pour prendre enfin son envol et devenir l'un des meilleurs joueurs du précédent exercice. C'était à Nice, lors d'un succès fondateur (2-4) pour Garcia et ses hommes. Un match au cours duquel il avait réussi l'exploit d'être désastreux en première période avant de se muer en buteur et de sonner la révolte.

Hier, il n'a jamais réussi à inverser la tendance au terme de ce qui fut, sans aucun doute, son plus mauvais match sous les couleurs de l'OM. Ni lui, ni ses coéquipiers. Il a pourtant habitué les supporters olympiens à bien mieux. Aussi, quand ça tombe sur lui, tout le monde est surpris. Mais au pays de Guignol, Luiz Gustavo a pris l'eau.

Auteur : Jean-Claude Leblois

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