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.Article de om.net

du 26 septembre 2018

 

Au terme d'un match riche en émotions, l'OM est venu à bout du Racing Club Strasbourg 3-2. Les hommes de Rudi Garcia s'emparent, grâce à ce succès, de la troisième place du classement.

Au mental !

Tout est allé à l'encontre des Olympiens. Il y a eu d'abord une ouverture du score sur le seul tir strasbourgeois de la première mi-temps. Mais l'OM a réagi sur un penalty de Dimitri Payet (41e), puis grâce à une merveille de frappe dans le petit filet (44e) de Morgan Sanson. Même après l'expulsion de Jordan Amavi (52e), l'OM est resté groupé et s'est même procuré les meilleures occasions en fin de partie. L'égalisation de Da Costa a paru sévère mais grâce à un superbe rush sur le côté gauche de Hiroki Sakai, bien lancé par Strootman, Valère Germain a donné la victoire à l'OM dans un Orange Vélodrome tout heureux.

Boubacar Kamara a rayonné

Son calme ne laisse jamais transparaître qu'il n'a que 18 ans. Ses interventions justes, sa science du placement et son excellente relance ont été précieuses à l'OM tout au long de la rencontre. Il a remporté tous ses duels dans la partie et récupéré 7 ballons. Il a déjà été associé à Luiz Gustavo. Ses deux-là s'entendent à merveille. Et son ainé peut -sans doute- être fier de son cadet.

Payet dans tous les bons coups

Mené 0-1 après l'ouverture du score de Kenny Lala, l'OM est revenu dans le match, et son capitaine, Dimitri Payet, a été l'un des moteurs du renversement olympien. C'est sa belle ouverture sur le côté droit, qui a trouvé Florian Thauvin. Ce dernier a ensuite été accroché avant que l'arbitre ne désigne le point de penalty. Un penalty transformé par Dimitri Payet. C'est ensuite sa passe mal renvoyée qui a terminé dans la course de Morgan Sanson. Ce dernier a redonné l'avantage à l'OM.

L'OM remonte sur le podium

A la faveur de cette victoire au forceps, l'OM a repris sa marche en avant. Ce succès permet à l'équipe de Rudi Garcia de reprendre la troisième place au classement à la faveur de la défaite lilloise à Bordeaux. L'OM est toujours à hauteur de Lyon, deuxième, avec le même nombre de points. Seule la différence de but sépare les deux équipes.

Un public au diapason

47.000 personnes ont garni l'Orange Vélodrome. L'horaire, 19h, n'était pas en leurs faveurs. Mais la dramaturgie a été au rendez-vous ce mercredi. Pour sûr, les présents ont eu leur lot d'émotions. Il fallait entendre la clameur descendue des tribunes au moment du troisième but de Valère Germain. Le public a ensuite donné de la voix dans une fin de match crispante, mais au dénouement espéré.

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Article de La Provence

du 27 septembre 2018

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Une victoire à l'arraché

Mené au score, réduit à dix et tenu en échec à la 89e par Strasbourg, l'OM l'a finalement emporté grâce à un but de Germain dans le temps additionnel (3-2)

Six jours après avoir donné la victoire à Francfort (1-2) et trois après avoir chuté lourdement à Lyon (4-2), on a longtemps cru que l'OM terminerait sa semaine de la saucisse en eau de boudin, hier au Vélodrome, face à Strasbourg (3-2). Ce ne fut finalement pas le cas et, comme à Monaco, c'est Valère Germain (90+1) qui a sauvé les siens en concluant un mouvement en une touche initié par Strootman et relayé par Sakai.

Menée au score avant la demi-heure de jeu, réduite à dix après avoir repris l'avantage au tableau d'affichage et accrochée juste avant le temps additionnel, la bande à Rudi Garcia a réussi à puiser dans ses ressources, celles qui ont fait sa force la saison dernière, pour arracher la victoire. Et éviter, ainsi, de "se poignarder le cul avec une saucisse", comme l'aurait dit feu "Loulou" Nicollin. Car après la (pré)cuite allemande et le saucisson lyonnais, l'OM n'était vraiment pas loin de se faire fumer à l'alsacienne.

L'ouverture du score, signée Kenny Lala et déviée par Jordan Amavi (27), et l'égalisation strasbourgeoise, marquée par Nuno Da Costa (89) au nez et à la barbe de Luiz Gustavo, symbolisaient d'ailleurs à merveille les atermoiements défensifs de cet OM trop vite transpercé. De retour après cinq semaines d'absence, Steve Mandanda n'a rien pu faire pour stopper la contre-attaque de 70 mètres menée pied au plancher après une perte de balle de Florian Thauvin, et la percée de l'ancien Aubagnais. Désigné charcutier en chef au terme d'une prestation marquée par les ratés, "FloTov" a tout de même eu le mérite d'obtenir un penalty très généreux, que Dimitri Payet a transformé pour égaliser (41). Après le coup de sifflet final, Thierry Laurey, l'entraîneur du RCSA, ne décolérait pas sur ce "coup de baguette magique" et le plongeon de Thauvin à la "Patrick Duffy" (voir par ailleurs), alors que Garcia préférait "respecter ces décisions".

Un débat dans lequel Morgan Sanson n'est pas entré, lui qui avait eu la bonne idée d'inscrire un but somptueux juste avant la pause (44) afin de détendre les 47 000 supporters présents dans l'enceinte du boulevard Michelet. Mais c'est au retour des vestiaires que la rencontre a alors basculé dans un grand n'importe quoi. Les amateurs de bonne chère en ont eu pour leurs frais avec quinze minutes de boucherie footballistique. Un laps de temps qui a suffi pour que l'arbitre, François Leteixier, ne dégaine cinq cartons jaunes (Thauvin, Sanson et Luiz Gustavo côté olympien) et un rouge, donc, pour sanctionner le jeu dangereux d'Amavi (53).

Pour ne rien arranger à l'affaire, Rudi Garcia choisissait de ménager Payet, le seul pourtant à éclairer le jeu, pour lancer Hiroki Sakai sur le flanc gauche afin de pallier l'exclusion de son latéral. Logiquement, l'OM a perdu la maîtrise du ballon, s'est exposé à un retour en manquant de sérénité, avant de reprendre la main sur le fil. "On a retrouvé le sursaut d'orgueil et la force de caractère de ce groupe un peu fou pour chercher la victoire avec un but magnifique de Valère (Germain), appréciait l'entraîneur marseillais après ce "scénario un peu particulier". "C'est à l'image de notre début de saison, on a pris deux buts, on en a mis trois... On reste cohérent", disait-il, dans un sourire.

L'essentiel est sans doute ailleurs pour les Olympiens car ce succès à l'arraché leur permet avant tout de retrouver le podium aux côtés de Lyon et du Losc, juste derrière le PSG. Et leur crainte concerne davantage les blessés et autres suspendus avant de défier les Dogues. Garcia le sait : "J'espère qu'on n'aura pas d'autres absences ce week-end, sinon j'irai piocher dans l'effectif de la réserve. Ce qui compte, c'est d'être revenu sur le podium. Dimanche, on ira à Lille pour un choc de haut de tableau.".

Auteur : Jean-Claude Leblois

 

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Ca ne respirait pas la sérénité

Deuxième expulsion d'affilée et avertissements. Espérons que le succès ramène le calme

Deux défaites consécutives plutôt douloureuses, car l'une, sévère, à la maison, obère déjà la qualification en Ligue Europa et l'autre, juste, a été subie chez l'ennemi intime lyonnais, rival pour la place de dauphin en fin de saison. Il fallait donc "se fâcher", selon la formule employée par Rudi Garcia, qui nous changeait un peu de "rebondir" ou "se révolter" ou "réagir".

Se fâcher, se mettre en colère donc, induisait au départ une perte de lucidité. Mais, tout en y mettant beaucoup de cet engagement qui avait fait défaut dans les duels à Lyon (pas autant qu'à Nîmes tout de même), on espérait que cela apporterait aussi de la folie dans les attaques.

Or, les Olympiens ont juste été nerveux. Fébriles, plus très sûrs d'eux et de leur football, perturbés par des Strasbourgeois n'ayant rien à perdre et les prenant en défaut avec leur 3-5-1-1 où Lala opérait comme un attaquant partant de loin, guère gêné par Dimitri Payet, positionné à gauche, en théorie, mais allant animer le jeu un peu partout, comme d'habitude, ouvrant tout grand ce couloir où les Rennais s'étaient allègrement engouffrés la saison dernière. Cela avait signifié l'abandon du 4-3-3, en septembre 2017, dans la foulée de la défaite, avant un succès poussif contre Konya.

Hier, ce 4-3-3 a bénéficié à Maxime Lopez et Morgan Sanson qui ont retrouvé une configuration idéale pour eux mais n'a pas vraiment fonctionné collectivement devant le mur alsacien. Pour le contourner ou le percer, il aurait fallu plus de confiance, plus de sérénité. Or, la sérénité n'était pas vraiment au goût du jour.

Certes, c'est Jonas Martin qui a lancé les hostilités en descendant Maxime Lopez sans récolter de carton et le premier avertissement olympien a été récolté pour une main de Thauvin dans la surface adverse. Mais ensuite, voulant trop montrer qu'ils avaient entendu un message, les Olympiens ont parfois exagéré.

"Nous étions un peu plus crispés"

Le carton rouge de Jordan Amavi suscite même, avec le recul, quelques discussions. D'ailleurs, François Letexier a utilisé la VAR pour valider sa décision, on a même imaginé, que, comme Philippe Malige, il y a neuf ans, lors d'un OM-Auxerre, qui avait enlevé un carton rouge à Baky Koné, sur intervention de son adversaire Birsa, il pouvait le remplacer par un jaune. Il n'en a rien été, le Varois est sorti et cela a peut-être permis à Morgan Sanson, auteur à son tour d'une faute peut-être plus grosse, de ne pas être expulsé aussi. Averti seulement.

Problème : c'est le deuxième avertissement de Morgan Sanson, et comme Luiz Gustavo, encore mal à l'aise, en a pris un à son tour, ils sont en danger. Bouna Sarr, auteur d'un gros tampon, lui, a évité la sanction. Il est vrai qu'à Lyon, Diop était passé au travers pour bien pire que ça sur Florian Thauvin.

Mais ajoutées aux suspensions d'Amavi et Caleta Car à Lille, ces menaces qui pèsent témoignent d'une nervosité que Sanson niait pourtant : "Nervosité ? Non. Il y a eu des coups, mais pas de la nervosité, je ne nous ai pas trouvés nerveux."

Valère Germain en revanche, expliquait cette crispation tout à fait légitime : "On a vécu une semaine dernière compliquée. Quand tu perds deux matches à l'OM, tu as l'impression que tout s'écroule, alors qu'on avait plutôt réussi un bon début de saison sur le plan comptable. On voulait réagir et prendre les trois points, c'est peut-être pour ça qu'on était un peu plus crispé."

Auteur : Mario Albano

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