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.Article de om.net

du 21 octobre 2018

 

L'OM dompte l'aigle

Les Olympiens l'emportent ce soir par la plus petite des marges face au rival niçois. Une victoire au courage obtenue contre l'OGC Nice, la quatrième d'affilée contre eux en championnat.

La domination stérile de Nice

Selon le dicton "dominer n'est pas gagné", Nice en a fait les frais. Morgan Sanson est venu stopper la machine niçoise contre le cours du jeu. 42e minute Bouna Sarr combine avec Nemanja Radonjic côté droit, avant de servir parfaitement Morgan Sanson à la réception au point de penalty. Le milieu de terrain a le temps de contrôler et tromper Benitez d'une frappe à ras de terre, imparable. Un but avant la pause qui a eu la capacité d'assommer L'OGC pourtant dans un temps fort depuis de nombreuses minutes.

Steve Mandanda, décisif

"El Fenomeno" est en ce moment dans le rush et ça fait plaisir. Steve Mandanda est le bon curseur pour savoir si l'OM sera en réussite ou non dans une partie. Salvateur durant le premier acte, le portier olympien a permis aux siens de rentrer à la pause avec une avance décisive. Alerté plusieurs fois par Mario Balotelli, notamment dans son face à face à la 24e minute, Steve a répondu présent et de belles manières. Mandanda retrouve de la constance et du plaisir sur le terrain et ça c'est une chose importante.

Un Bouna Sarr virevoltant

Avec l'absence fortuite de Hiroki Sakai, Bouna Sarr a retrouvé son couloir droit avec réussite. Prestation XXL du Français sur son flanc, tant dans l'impact, la disponibilité et l'envie, Sarr a réussi à mettre à mal le bloc niçois. Auteur de la passe décisive sur le but de Morgan Sanson, il aura touché 71 ballons avec plus de 83% de passes réussies. Solide aussi dans ses 9 duels joués, le latéral olympiens a été un des éléments-clefs de ce derby méditerranéen.

Le 4-3-3 de Garcia

Pour affronter l'OGC Nice le coach olympien Rudi Garcia a dû moduler son schéma de jeu habituel. Du 4-2-3-1, l'OM est passé à un 4-3-3, avec Valère Germain en pointe. Les absences de Hiroki Sakai, Florian Thauvin, Luiz Gustavo et Lucas Ocampos sont la cause de ce changement tactique opéré par le staff.

Un système rarement utilisé en début de match par les Olympiens, qui ont eu du mal à se mettre dans la rencontre. Au final, le coaching de Rudi Garcia est payant, l'OM retourne à Marseille avec la victoire.

Nos supporters présents

400 supporters olympiens sur à peu près 35.000 personnes présentes ce soir dans les travées de l'Allianz Riviera, et pourtant l'OM fait toujours autant de bruit. En échauffement vocal avant les deux grosses affiches à domicile à venir contre la Lazio et le PSG, les supporteurs se sont fait entendre. Le "Aux armes" entonné en milieu de seconde période aura résonné comme un seul homme.

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Article de La Provence

du 22 octobre 2018

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En mode roc d'Azur

Sans briller sur le plan offensif mais en se montrant solide défensivement, l'OM s'est imposé hier soir à Nice (0-1). Un succès précieux avant le Clasico

Demandez à quelques supporters de dresser une short-list de leurs Olympiens préférés. Florian Thauvin et Luiz Gustavo, deux des hommes les plus influents sur le terrain, y figureront assurément. Hiroki Sakai et Lucas Ocampos, connus pour leur abnégation et leur sens du sacrifice, peuvent aussi y apparaître sans souci. Ces quatre-là occupent une place importante au sein de l'OM de Rudi Garcia. Sans eux, le visage de son escouade n'est donc plus tout à fait le même...

Le Brésilien et l'Argentin suspendus, le champion du monde touché au pied droit, le Japonais souffrant des adducteurs (lire par ailleurs), l'équipe marseillaise était donc largement remaniée hier sur la Côte d'Azur. Et c'est avec ses maigres forces en présence, un banc de touche pas franchement rassurant, et quelques faiblesses frustrantes qu'elle l'a emporté sur le plus petit des scores à l'Allianz Riviera. Un succès acquis au mental et à la force de caractère, qui fera énormément de bien pour la suite.

Un réalisme à l'italienne

Ce court déplacement marquait aussi les retrouvailles du camp olympien avec un certain Balotelli. Iroquois finement ciselé, dégaine reconnaissable à des kilomètres, le fantasque Italien a beaucoup marché. Mais il s'est parfois transformé en "Super Mario", comme il sait si bien le faire. ll aura d'ailleurs fallu que Steve Mandanda s'interpose par deux fois face à lui (15, 24) pour sauver les siens, avant que Bouna Sarr ne réalise une intervention de classe internationale (lire en page suivante) en pleine surface pour l'empêcher de tenter sa chance à nouveau en fin de première période. Le principal danger de l'OGCN muselé (même si Allan Saint-Maximim a, lui aussi, posé quelques problèmes à l'arrière-garde bleue), les Olympiens ont réalisé le coup parfait : un tir cadré, un but, sur leur unique occasion, conclue par Morgan Sanson. Une réalisation parfaite, juste avant la mi-temps, consécutive à un excellent une-deux entre le latéral droit franco-guinéen et Nemanja Radonjic (42).

Offensivement, ce fut le seul instant plaisant de la partie pour l'OM. Le reste ne fut qu'une succession de mauvais choix, de passes mal ajustées, d'individualisme malvenu (la recrue serbe, titularisée hier, devra d'ailleurs beaucoup travailler sur ce plan-là).

L'essentiel est néanmoins ailleurs : ce matin, tout le monde ne retient que les trois points, qui permettent à la bande à Payet de rester collée au podium de la Ligue 1, puisqu'elle occupe le 4e rang, à égalité de points (19) avec Montpellier. L'OL, principal rival dans la course à la qualification en Ligue des champions, est derrière. Après dix journées, voilà de quoi être en grande partie satisfait. D'autant qu'un autre signal très positif a été envoyé : pour la deuxième fois d'affilée, l'OM a gardé sa cage inviolée.

On n'ira pas jusqu'à écrire qu'il s'agit d'un exploit, mais c'est à souligner, puisque les Marseillais s'étaient montrés particulièrement fébriles dans ce domaine-là depuis le début de saison. Dans la lignée de leur victoire face à Caen (2-0), à domicile voilà deux semaines, ils se sont donc rassurés derrière. Le retour de l'expérimenté Adil Rami n'y est sans doute pas étranger.

Mieux, ils ont remporté leur second succès à l'extérieur en 2018-19. Pas à l'aise loin de leurs bases jusqu'à présent, ils ne s'étaient imposés qu'à Monaco (2-3) le 2 septembre. Ils ont donc récidivé, non loin de la Principauté. Une victoire glanée en mode roc d'Azur. Reste maintenant à être aussi costaud dimanche prochain, au Vélodrome, face au PSG...

Auteur : Alexandre Jacquin

 

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L'analyse de Rudi Garcia : " La victoire du groupe "

Rudi, êtes-vous satisfait de cette victoire à l'italienne ?

C'est une victoire très importante. Je pense que c'est le score qui me plaît le plus. Je préfère gagner 1-0 que plus largement parce qu'on n'avait pas souvent été capable de tenir nos cages inviolées à l'extérieur. On savait que ce serait un match difficile. Nice est une bonne équipe, j'aime leur manière de jouer. On était fortement diminué, mais c'est la victoire du groupe. Chacun a fait un peu plus sur le terrain en termes de pressing, d'implication et d'investissement dans les duels et les courses défensives. On avait travaillé pour poser des problèmes à cette équipe et les joueurs ont mis en place les consignes. Même pour eux, c'est gratifiant. Ils ont été presque parfaits.

Un but de plus vous aurait permis d'être troisième au classement...

C'est anecdotique. On va tout faire pour continuer à prendre des points. On va jouer le premier le week-end prochain, on fera en sorte qu'il ne fasse pas 11 sur 11. Mais en attendant, il y a un match jeudi, et non pas mardi et mercredi, et il va falloir se concentrer sur la réception de la Lazio.

Deux matches consécutifs sans prendre de but : avez-vous trouvé votre défense centrale ?

La défense centrale a beaucoup changé (hier) soir. On avait aussi travaillé à trois, dans la configuration dans laquelle on a terminé avec Adil, Duje et "Bouba". J'ai pris le risque de changer ma défense, Tomas (Hubocan) est rentré pour ses premières minutes en L1 cette saison et je suis vraiment content pour lui car c'est un joueur exemplaire. L'équipe a du caractère et elle l'a montré dans l'animation défensive. Je préfère avoir souffert à la fin car l'équipe en avait besoin pour qu'elle comprenne comment faire pour ne pas prendre de but.

Votre équipe semble moins agréable à regarder que la saison dernière, mais elle a l'air plus accrocheuse...

On ne peut pas faire le bilan sur ce match car il nous manquait quatre titulaires. On ne peut pas juger l'équipe sur ce plan-là, mais plutôt dans l'état d'esprit, l'abnégation, le mental. Radonjic a dû battre le record du monde dans l'histoire du football des kilomètres parcourus et d'accélérations dans un match... N'oubliez pas que j'avais Njie, Thauvin et Ocampos à la maison et qu'on a réussi à marquer sur notre seul tir cadré. On a souvent cherché la solution la plus compliquée mais ce n'est pas faute de leur demander de faire des choix simples... C'est bien, ça veut dire que je ne vais pas être au chômage et que je vais faire un petit peu de vidéo avant jeudi.

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Bouna Sarr, la droite caviar

Le Franco-Guinéen a été déterminant dans le succès de l'OM, offrant le but à Sanson

Olivier Boscagli et Malang Sarr ont préféré jouer la carte de la prudence. D'eux-mêmes, tels des basketteurs, ils se sont lancés dans une prise à deux face à un Olympien intenable : Bouna Sarr. Le second acte de Nice-OM venait à peine de démarrer et le Franco-Guinéen continuait de causer bien des misères à la défense azuréenne par ses montées tranchantes dans le couloir droit. Les Niçois ont alors serré la garde et restreint les espaces pour mettre sous l'éteignoir l'ancien Messin. Mission réussie, pour cette fois.

Car Sarr, positionné latéral pour pallier le forfait de Hiroki Sakai à la dernière minute, est sorti victorieux de la plupart de ses duels offensifs, faisant passer un frisson dans le dos des supporters du Gym ayant rempli l'Allianz Riviera en cette chaude soirée automnale. Il a annoncé la couleur d'entrée de jeu, dès les premières secondes, en se lançant dans un bon déboulé relayé par Payet et conclu par une frappe dans le ciel de la Populaire Sud.

Mais le meilleur était à venir et s'est déroulé en deux temps. Le premier s'est tenu devant le but de Steve Mandanda, également impérial. Tout au bout d'un long centre venu côté opposé, il s'est jeté tel un mort de faim pour empêcher Mario Balotelli de reprendre le ballon alors que le but était ouvert (39). Sur son banc, Rudi Garcia a pu pousser un immense ouf de soulagement. Pas le temps de reprendre ses esprits ni de souffler pour le technicien olympien. La faute à ce diable de Sarr.

Une poignée de secondes plus tard, il n'avait perdu ni sa flamme ni ses jambes, pour l'action décisive côté OM, celle qui lui permet de l'emporter de nouveau en terre niçoise. Et qui, sur le coup, a mis un énorme coup derrière les têtes des hommes de Patrick Vieira, dominateurs jusqu'à ce coup de poignard fatal, et qui a changé la face de ce derby du Sud.

Au départ de l'action, Sarr se trouve à proximité de la ligne médiane. Bien calé, pépère. Tout à coup, il décide d'accélérer, joue un une-deux avec Nemanja Radonjic. La remise de l'onéreuse recrue serbe (12 millions d'euros) est un poil trop dans les jambes de Sarr. Mais ce dernier rattrape le coup avec un petit geste subtil qui lui ouvre grand le couloir et le place sur une voie royale. D'autant que la suite se révélera parfaite avec ce centre au cordeau pour Morgan Sanson, lequel réalisera à son tour l'enchaînement idéal pour battre Walter Benitez, juste avant la pause (42).

Ce duo a failli remettre le couvert un peu plus tard, dans un copié-collé de l'action déterminante. Au débordement et au centre, encore le virevoltant Bouna Sarr ; à la conclusion toujours Sanson. Mais cette fois Youcef Atal a mis en échec les Olympiens d'un sauvetage salvateur (47). Pas grave, l'essentiel avait été assuré et les Niçois ne reviendraient jamais dans le match.

Dans les petits papiers de Didier Deschamps, Sarr, qui a terminé la rencontre ailier droit, continue de parfaire son apprentissage au poste de latéral. Dans la lancée du précédent exercice où il découvrait ce nouveau rôle, presque à contrecoeur, il monte en régime et est loin d'avoir dit son dernier mot.

Auteur : Fabrice Lamperti

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