.Article de om.net du 28 octobre 2018 |
Impitoyable... L'OM s'est incliné à l'Orange Vélodrome face au PSG (0-2) en clôture de la 11e journée. Le groupe de Rudi Garcia a affiché une belle solidarité contre un adversaire de tous les records. Payet en pointe L'entraîneur olympien a surpris son monde en se passant des services de Kostas Mitroglou et Valère Germain au coup d'envoi. De telle sorte que Dimitri Payet a été aligné en pointe, un choix inédit alors que Lucas Ocampos et Florian Thauvin occupaient leurs positions habituelles. On a donc vu le capitaine olympien évoluer dans la zone de Marco Verratti quand les Parisiens avaient le ballon. Cette option tactique a notamment permis de réduire la qualité de circulation du ballon des Parisiens. Ce sont d'ailleurs deux contre-attaques qui ont permis au PSG de faire la différence. Le 12e homme au rendez-vous La Nation OM a répondu présent pour ce Classico. C'est simple, l'entrée des joueurs a été ébouriffante. Avec une affluence de 64.696 personnes, le retour des groupes de supporters après le huis clos partiel de jeudi a redonné des couleurs à l'Orange Vélodrome. Les virages ont assuré le spectacle en déployant des tifos de tout premier ordre avant le coup d'envoi. Unique. Le sauvetage de Strootman Auteur d'un tacle sur sa ligne alors que Steve Mandanda était battu, Kevin Strootman a permis aux Olympiens de rester à hauteur du PSG à la pause. Moins biens dans le dernier quart d'heure, les Parisiens étaient tout prêts de marquer dans le temps additionnel, par l'intermédiaire de Angel Di Maria. A la réception d'un centre en retrait de Juan Bernat, sa frappe entre les jambes d'Adil Rami était quasiment parfaite... Mais c'était sans compter sur le Batave. Triste semaine pour l'OM Avec Nice, la Lazio et le PSG, le calendrier de l'OM offrait trois rencontres en huit jours avec le Classico pour terminer le sprint. Si les Olympiens avaient débuté par une victoire à l'Allianz Riviera, ils ont concédé deux défaites à domicile, jeudi et dimanche. Le revers face aux Italiens compromet fortement les chances de qualification en Europa League et le PSG a mis fin à l'invincibilité olympienne à domicile en championnat. Montpellier en ligne de mire Largement victorieux à Toulouse, le Montpellier HSC est sur la 3e marche du podium avec 3 points d'avance sur les Olympiens. Exempt en Coupe de la Ligue, l'OM se déplacera à la Mosson le dimanche 4 novembre pour le compte de la 12e journée. Rendez-vous est pris pour un nouveau choc de haut de tableau pour Rudi Garcia et ses hommes. |
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Article de La Provence du 29 octobre 2018 |
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Le coeur n'a pas suffi |
L'OM s'est incliné 0-2 hier soir face au PSG après avoir réalisé une prestation honorable. Cruel d'autant que les Parisiens n'ont pas montré grand-chose Les Olympiens ont fait preuve d'abnégationet de caractère, à l'image d'Adil Rami qui prend ici le meilleur sur Marco Verratti, bousculant franchement les Parisiensune partie du match. Mais le PSG a su fairela différence en seconde période. Photo Thierry Garro S'il fallait établir un palmarès de toutes ces personnalités du football qui ont, un jour, manqué de respect à l'OM, Thomas Tuchel occuperait une place élevée. L'entraîneur allemand ne fait, semble-t-il, aucune différence entre le Vélodrome et le Roudourou ou la Licorne. Pour lui, Marseille est donc l'équivalent de Guingamp ou Amiens. Déjà privé de Presnel Kimpembe (suspendu), de Daniel Alves, Thiago Silva et Edinson Cavani (blessés), l'ex-coach de Dortmund s'est offert le luxe de laisser Kylian Mbappé sur le banc de touche au coup d'envoi (au même titre qu'Adrien Rabiot, les deux ayant, selon RMC, été sanctionnés pour un retard à la causerie). Comme si le Clasico était un match de Ligue 1 lambda. Comme si les Olympiens étaient des adversaires comme les autres. Le pire, c'est qu'il a eu raison. À peine entré en jeu, "Kyky" a glacé l'ambiance en trompant Mandanda après avoir pris Kamara de vitesse (66). Payet et ses partenaires avaient pourtant cru en l'exploit jusqu'alors. Les supporters massés dans l'enceinte du boulevard Michelet s'étaient même extasiés en réalisant que le guerrier Ocampos venait de réussir un petit point sur... l'insupportable mais ô combien talentueux Neymar (13), ou en voyant le costaud Rami tenter un ciseau acrobatique dans la surface parisienne à l'heure de jeu. Leurs protégés ont en effet largement rivalisé avec le champion de France et leader. Celui-ci était privé de nombreuses cartouches, certes. Mais ça n'enlève rien à la performance d'une escouade combattante, qui n'avait absolument rien à voir avec sa devancière, affligeante jeudi face à la Lazio (1-3). Neymar et Draxler chambrent Même si elle a fini la partie les armes à la main, on regrettera néanmoins qu'elle ait manqué de vice face à un PSG quelque peu hautain, à l'image de sa diva auriverde recrutée pour 222 millions d'euros en 2017. Un Di Meco, un Boli ou un Mozer de la grande époque n'auraient d'ailleurs pas été de trop sur la pelouse hier. En termes de provocations gratuites, ces Parisiens-là sont champions d'Europe. Ce qu'ils ne sont en revanche toujours pas sportivement, même s'ils pourront toujours rétorquer qu'ils ont soulevé la coupe des vainqueurs de coupe, lorsque celle-ci existait encore. Pour celle aux grandes oreilles, le Virage Sud s'est chargé de leur rappeler, au coup d'envoi, que seul l'OM l'avait remportée, en 1993... Au final, Thauvin et ses acolytes ont perdu. Comme d'habitude ou presque, nous direz-vous. Mais ils l'ont fait avec les honneurs, sans jamais baisser la tête. C'est bien cela que Rudi Garcia, expulsé par Benoît Bastien, retiendra. Son escadron avait une âme. À l'image de Kevin Strootman, qui a cette fois justifié son transfert de 25 M (en provenance de la Roma). C'est même lui qui a retardé l'échéance, en sauvant les siens sur la ligne de but de Mandanda juste avant la pause, sur une frappe de Di Maria. Il fenomeno lui avait d'ailleurs emboîté le pas au retour des vestiaires en se couchant sur une autre tentative de l'Argentin. Cela n'a pas suffi, Mbappé (66) puis Draxler (90+5) passant par là pour doucher le Vélodrome. Triste. Cruel, d'autant qu'à 0-1, un but non accordé à Mitroglou sur coup franc de Payet a suscité le débat. L'an dernier, à la même époque, l'OM s'était servi de son nul face au PSG du Qatar (2-2) pour lancer sa saison. Cette fois, le score n'est pas au rendez-vous, mais les Olympiens ont quitté la pelouse sous les applaudissements. Dans le contexte actuel, c'est une victoire dont il faut se contenter. Auteur : Alexandre Jacquin |
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L'analyse de Rudi Garcia : "Si un jour la VAR est mise en route.. " |
Vous ne pouvez pas être satisfait puisque vous avez perdu, mais être-vous au moins rassuré par le contenu, notamment par rapport à ce que vous aviez fait jeudi ? Par rapport à l'adversaire aussi. Il y a les chiffres, le contenu. Nous avons fait jeu égal, le score n'est pas logique. Tactiquement, nous avons très bien répondu, surtout sur le plan défensif, à leur système de jeu, une possession, un nombre de tirs à peu près égal ; pour gagner ou faire match nul contre ce genre d'équipe, il faut aussi un peu de réussite, que nous n'avons pas spécialement eue sur des frappes contrées. Et puis, si un jour la VAR est mise en route dans le championnat de France, peut-être qu'on ne verra pas ce qu'on a vu aujourd'hui. Je milite pour la VAR, malheureusement, elle n'est pas encore en circulation. Quand il y aura la VAR, on laissera les actions se dérouler puisqu'on peut largement revenir en arrière et annuler le but s'il y a faute. Quelle était l'idée en laissant Mitroglou et Germain de côté ? On voulait bien défendre et bien utiliser le ballon avec des joueurs techniques, ils étaient pratiquement tous sur la pelouse ; ça aurait pu suffire pour égaliser, même si on n'aurait pas dû perdre le ballon, parce que contre le PSG, si vous perdez un ballon, vous êtes en danger, même si Steve (Mandanda) n'a pas de réussite à l'arrivée. Et puis, ils ont un Mbappé qui fait la différence. J'ai juste à féliciter mes joueurs qui ont fait ce qu'on attendait d'eux. On avait égalisé mais ça n'a pas été validé. Nous avons montré un visage de l'OM à la hauteur de l'événement. Y a-t-il de la frustration ? Je suis fier des joueurs, fier du Vélodrome, ils ont poussé, soutenu notre équipe, ça nous a permis de faire une bonne prestation. Si on joue des matches comme celui-là, on va en gagner beaucoup, on va s'appuyer là-dessus. |
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Et Mbappé brisa le rêve olympien... |
Remplaçant, le Parisien a tué le suspense dès son entrée alors que l'OM était dans le match L'OM croyait en sa bonne étoile, convaincu de pouvoir faire déjouer jusqu'au bout un PSG enfin à visage humain et un Thomas Tuchel prétentieux dans ses choix de départ. L'engagement suintait dans chaque duel, les Olympiens étaient gonflés à la testostérone dans un remake du précédent épisode du Clasico disputé la saison dernière dans le théâtre du Vélodrome et conclu par un résultat nul heureux (2-2) pour les Parisiens. Les 65 000 fadas massés dans un Vélodrome bouillonnant poussaient, persuadés que leur OM pouvait enfin le faire, sept ans après, et était capable de faire vaciller ce géant de papier (vert). Luiz Gustavo haranguait ses partenaires et les entraînait dans son sillage, Florian Thauvin oubliait l'espace d'une heure ses douleurs au talon malgré les coups adverses. Le rêve semblait à portée de main pour ces Olympiens valeureux. C'était le moment de l'emporter, de marquer leur territoire. Surtout que l'ennemi public numéro 1, Kylian Mbappé, squattait le banc de touche, avec son bonnet enfoncé sur le crâne. Il donnait le change en affichant un large sourire face aux caméras. En tribune, son clan paraissait plus amer. Au vrai, le Parisien piaffait d'impatience de fouler le pré marseillais afin de se rattraper de l'acte manqué d'octobre 2017. Ce soir-là, il avait été muselé par Amavi et ses partenaires, et il s'était montré coupable d'avoir minimisé la portée de son premier Clasico. Et puis le technicien allemand, marri par le visage poussif offert par ses ouailles, a retrouvé un semblant de jugeote et a soudainement pardonné à son facteur X de s'être pointé en retard à la causerie d'avant-match. Le second acte démarrait à peine qu'il envoyait le grand absent de la soirée s'échauffer au pied du virage Sud. Rudi Garcia et le Vel' redoutaient les accélérations foudroyantes du champion du monde, ses coups de patte décisifs, ses inspirations venues d'ailleurs. Ils espéraient que Tuchel s'obstine dans ses choix hasardeux et l'oublie le plus longtemps possible, histoire de laisser l'inoffensif Choupo-Moting sur le terrain. Mais non, Tuchel est vite revenu à la raison. Le candidat au Ballon d'Or a bondi sur sa première occasion À l'heure de jeu, il a sorti de sa manche son atout maître et tout le monde dans l'arène marseillaise a retenu son souffle. Pas le temps de s'étouffer car le candidat au Ballon d'Or a bondi sur sa première occasion, presque son premier ballon. Au départ, Morgan Sanson, pas dans son assiette hier, perd un ballon dans la moitié de terrain parisienne. Le plan de jeu se révèle limpide, prévisible mais presque imparable. Draxler lance son dragster préféré dans la profondeur. Boubacar Kamara tente de résister à la vitesse de l'ancien Monégasque. Il s'accroche. Avant de céder et de laisser filer ce maudit bolide. La frappe croisée de ce dernier passe sous le pied droit d'un Steve Mandanda impuissant. La rencontre n'était pas pliée, mais Mbappé avait frappé d'entrée, ou presque, laissant deviner que toute incursion pouvait se révéler fatale. Il sera à l'origine du second but, en lançant astucieusement Neymar dans le dos de l'arrière-garde olympienne. Mais Mandanda l'a empêché, un peu plus tôt, de prendre ses aises avec une parade splendide (74), dans une action jumelle de l'ouverture du score. Mbappé a frappé, mais l'OM n'a pas à rougir. Loin de là. Auteur : Fabrice Lamperti |
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Un onze olympien sans numéro neuf |
L'OM a évolué sans avant-centre de métier, laissant l'attaque à Thauvin, Ocampos et Payet Faute de grives, on mange des merles, dit le proverbe. Et faute de "grantatakan", l'OM a donc joué sans numéro neuf. Contraint de se contenter de ce qu'il a sous la main, obligé de composer sans le fameux "striker" qui doit arriver dans la cité phocéenne depuis deux étés désormais, Rudi Garcia a innové hier pour l'affiche contre le PSG en jouant sans avant-centre de métier. Une première pour l'ancien technicien du Losc et de la Roma depuis qu'il est à la tête de l'OM. Mais ses "buteurs" de service, qui ont infligé assez de sévices et trop de peu de buts aux supporters de l'OM, ne lui ont, semble-t-il, pas laissé d'autres choix. Exit donc Kostas Mitroglou et Valère Germain, place à... Dimitri Payet. "Ça fait partie des solutions", disait le coach olympien vendredi, en point presse, au moment d'évoquer la possible titularisation de Lucas Ocampos dans un rôle de faux numéro neuf. Finalement, c'est le capitaine olympien qui s'est chargé de ce rôle ingrat et force est de constater qu'il n'a pas démérité. Est-ce mieux ou pire ? C'est toute la question qu'on se posait face à la prestation des Marseillais après le match affligeant de l'OM jeudi contre la Lazio (1-3). Ni l'un ni l'autre serait-on tenté de dire si on se fie au résultat final, mais ce n'est pas un hasard non plus si les deux occasions les plus franches de l'OM (excepté le tir de Jordan Amavi sur le montant droit d'Areola) sont venues de la patte droite soyeuse du Réunionnais. La première est intervenue sur corner, quand Lucas Ocampos a détourné de la tête un centre de Payet, capté sans problème par Alphonse Areola (33) ; la deuxième est arrivée juste après la pause, sur un coup franc obtenu à l'entrée de la surface par Florian Thauvin, mais son coup de pied arrêté a été parfaitement claqué par le portier parisien (58). Le replacement de Payet a rogné sur sa justesse Soutenu par un Ocampos toujours aussi généreux et par un Thauvin encore précieux, Payet s'est également retrouvé délesté du travail défensif sur les côtés. Ce qui n'était pas plus mal pour l'équilibre défensif de l'équipe et cela a certainement dû soulager Jordan Amavi sur son flanc gauche. Le maître à jouer de l'OM a tout de même dû donner sa part dans le travail défensif, mais à la différence de Germain qui va couper les relances des défenseurs centraux ou de Mitroglou qui regarde passer les ballons, le capitaine de l'OM s'est avant tout appliqué à gêner les sorties de balle de Marco Verratti. Vu la mobilité du milieu parisien et le rythme sur lequel il a joué, Payet n'a pas eu grand-chose à faire. Mais il l'a fait, et c'était déjà ça de pris. Offensivement, son (re)placement ponctuel a rogné sur son influence et sa justesse technique (21 ballons perdus, plus gros total côté olympien, et 70 % de passes réussies), mais il a aussi permis à l'OM de gagner en mouvement en libérant des espaces. Sans pour autant permettre au plus fada des clubs français d'être récompensé (12 tirs, mais seulement 2 cadrés). Les deux buteurs qui garnissent l'effectif marseillais ne sont pas restés scotchés au banc de touche. Valère Germain a été lancé à la place de Thauvin (74), mais il a moins pesé que le champion du monde. Avec un petit ballon touché (pour une balle perdue), il aurait été compliqué de faire mieux. Parlez-en à Kostas Mitroglou, qui est quant à lui rentré à cinq minutes de la fin du temps additionnel et n'a touché qu'une seule fois le cuir... Pour éviter de se faire des noeuds au cerveau, les supporters de l'OM ne devront surtout pas comparer leur efficacité à celle de Kylian Mbappé... Expulsé quelques secondes plus tard, Rudi Garcia n'a pas pu voir en direct les turpitudes de l'international grec. C'était peut-être mieux comme ça... Auteur : Jean-Claude Leblois |
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