.Article de om.net du 02 décembre 2018 |
L'OM et Reims se neutralisent en cette fin d'après-midi à Marseille. Une rencontre fermée Les supporters présents à l'Orange Vélodrome aujourd'hui ont assisté à un match spectaculairement pauvre. Pour cause, David Guion le coach rémois a décidé de fermer solidement le coffre-fort. Peu de solutions donc pour les Olympiens qui n'ont pu parvenir à trouver le code pour s'imposer devant le public marseillais. Lucas Ocampos (2e), Luiz Gustavo (5e), Adil Rami (19e) où encore Dimitri Payet (30e), n'ont malheureusement pas trouvé la faille malgré de belles occasions. Place désormais à d'autres obstacles sur le chemin du succès pour les hommes de Rudi Garcia. Reims fidèle à son identité Reims absent de Ligue 1 depuis la saison 2015-2016, était de retour, cet après-midi, dans l'antre de l'Olympique de Marseille. Depuis son retour le promu marque peu en championnat. À peine 10 buts, à égalité avec Guingamp dernier du classement attaque du championnat. Alors les plans rémois étaient simples. Défendre ensemble et jouer le mieux possible les temps faibles olympiens. 75% de possession de balle pour l'OM à la pause, Reims n'a en effet pas beaucoup touché le ballon dans le premier acte. L'ancien pensionnaire marseillais Edouard Mendy aura dû sortir plusieurs parades importantes (5e, 19e, 30e) pour permettre aux siens de rentrer à Reims avec ce score nul. L'OM reste au contact Malgré cette contre-performance face à un promu, les Olympiens restent dans le coup au niveau du classement. Positionné à la 5e place du championnat, l'OM n'est qu'à deux points du podium et trois du second rang. Quoi qu'il arrive les hommes de Rudi Garcia ont tout à gagner dans les prochains duels qui les attendent. Rudi Garcia renouvelle son schéma L'OM continue dans son "nouveau" système de jeu. Fini une pointe seule sur le front de l'attaque, Valère Germain est désormais accompagné de Florian Thauvin. Derrière Rolando en poste quasiment de libéro, est entouré du Japonais Hiroki Sakai et de l'international français Adil Rami. Un 3-5-2 que l'on peut interpréter de 3-4-1-2 avec un Dimitri Payet en position de véritable meneur offensif. Au fil de la rencontre Rudi Garcia a modulé plusieurs fois son plan de jeu face à une équipe de Reims bien regroupée. Place à une défense à 4 lorsque l'OM n'avait pas la possession du ballon. Une semaine charnière Le mois de décembre ne fait que commencer pour les joueurs olympiens. Deux nouvelles échéances importantes pour la suite du championnat arrivent cette semaine. Premièrement mercredi soir du côté de la Beaujoire pour affronter le FC Nantes, avant de se rendre dans le chaudron de Saint-Etienne dimanche prochain en clôture de la 17e journée de Ligue 1. L'occasion de capitaliser un maximum de points importants pour la suite de la compétition. |
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Article de La Provence du 03 décembre 2018 |
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Les Olympiens trop impuissants |
Incapables de conclure hier contre Reims (0-0), les hommes de Rudi Garcia ont perdu deux points et l'occasion de recoller au podium avant une semaine périlleuse Faible avec les forts, l'OM n'arrive même pas à être fort avec les faibles. On pensait pourtant que l'humiliation XXL subie à Francfort jeudi (4-0) aurait été suffisante pour motiver les hommes de Rudi Garcia, qui pouvaient viser une troisième victoire de rang en championnat après les succès contre Dijon (3-0) et à Amiens (1-3). Et, surtout, profiter du résultat nul entre Lyon et le Losc (2-2), samedi, afin de se rapprocher du podium. Mais même pas. Au lieu de ça, le public du Vélodrome a assisté à une nouvelle parodie de football jouée par un OM intermittent et sans "grantatakan", mais aussi privé de ses trois recrues au coup d'envoi, preuve de la réussite du mercato estival... La bronca finale était d'ailleurs largement méritée après ce match nullissime contre le Stade de Reims (0-0). Ce matin, nul besoin de chercher midi à quatorze heures : l'OM aurait dû s'imposer face aux modestes rémois, inoffensifs et sans aucune ambition dans le jeu, mais solides à souhait. Pour cela, il aurait fallu marquer. Et c'est bien le problème pour cet OM en trompe-l'oeil quand Florian Thauvin ne trouve pas la faille. "C'est un résultat décevant. On était tout près de marquer, il aurait fallu concrétiser tout cela par un but en première période. Contre ce genre d'équipe, il faut ouvrir le score, être capable de débloquer des situations, reconnaissait Garcia après le coup de sifflet final. On a manqué de beaucoup de choses en deuxième période", appuyait le technicien olympien, qui a vu "une très bonne première" et "une seconde très moyenne". Or, elle aurait été "très bonne" si l'OM avait réussi à regagner les vestiaires avec (au moins) un but d'avance. Car les Marseillais ont eu les munitions dans les 45 premières minutes, comme le tir de Luiz Gustavo (5), la tête d'Adil Rami (19) ou le coup franc direct de Dimitri Payet (30). Mais à chaque fois, l'impeccable Édouard Mendy s'est interposé avec brio dans les buts champenois, réussissant à garder ses cages inviolées pour la neuvième fois depuis le début de saison. Une façon comme une autre de rappeler aux supporters marseillais qu'un gardien peut éventuellement arrêter (ou détourner) des tirs ! Blague à part, Steve Mandanda semble lui aussi s'en être souvenu, puisqu'il a sauvé les siens sur sa ligne en repoussant un coup franc vicieux de Doumbia (83). Il Fenomeno est resté planté au sol, en revanche, quand Ojo a enroulé sa frappe, le ballon flirtant avec son montant droit. L'OM avait perdu le fil alors que Romao et ses partenaires étaient eux à deux doigts de réussir un braquage sans arme ni haine, ni violence dans un deuxième acte qui n'avait rien de "très moyen" côté olympien. Déplorable, exaspérant et/ou horripilant, au choix, aurait été plus proche de la réalité. Et ce n'est pas pour rien si les sifflets dégringolaient des tribunes. Incapable de conclure en première, stérile au possible en seconde, l'OM (66% de possession, 6 tirs cadrés sur 15, 13 corners et 41 centres!) a même cru s'en sortir grâce à un éclair d'Hiroki Sakai (62), mais la frappe enroulée du Japonais n'a pas trouvé le cadre. "On perd deux points. On est déçu de ne pas prendre cette troisième place qui nous tendait les bras. On avait l'occasion de le faire, j'espère que ce n'est que partie remise", regrettait "RG" qui, une fois n'est pas coutume, n'a pas cherché d'excuses. L'entraîneur olympien n'a pas su non plus expliquer la faillite de ses ouailles après la pause. "On n'a pas beaucoup de temps pour débriefer. Ce qui compte, maintenant, c'est d'aller à Nantes mercredi et de faire un bon résultat", balayait-il, sur l'air bien connu du "Circulez, y a rien à voir". En attendant le double déplacement périlleux chez les Canaris, puis à Saint-Étienne, l'OM, 5e à deux points de la troisième place, aura tout intérêt à ne plus se montrer aussi impuissant. Auteur : Jean-Claude Leblois |
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Analyse de Adil Rami : "Ne pas baisser la tête" Exagère-t-on en disant que ce match nul ressemble à une défaite ? Adil Rami : Oui, un peu. On est tombé sur une équipe qui était bien en place, dure à bouger. On était bien en première mi-temps, il ne manquait plus que le but. En seconde période, les Rémois ont profité de nos pertes de balle. On n'a pas eu de brin de folie, mais la bonne nouvelle de la soirée c'est qu'on a enchaîné un troisième match "clean sheet" (Adil Rami s'est en revanche trompé puisque l'OM a encaissé un but à Amiens le week-end dernier, sans parler des quatre de Francfort jeudi, ndlr). On en a besoin défensivement, pour la stabilité de l'équipe. En gagnant ce match, on aurait évidemment pu être plus haut au classement, mais on va garder la tête sur les épaules, rester humbles, et ne pas oublier d'où on vient. Il reste encore beaucoup de matches. En seconde période, on n'a pas du tout reconnu l'équipe qui restait sur deux succès d'affilée en championnat... Adil Rami : Il faut peut-être aussi féliciter l'équipe de Reims, qui est restée disciplinée et en bloc durant 90 minutes. Ce n'était pas facile. Il nous a manqué, comment dire, un starter, pour pouvoir déboussoler cet adversaire. On n'avait peut-être pas les jambes. On ne se décourage pas, on est toujours dans la course pour le podium. Vous préférez donc positiver ? Adil Rami : Je relativise. Je suis heureux de jouer au football, à l'Olympique de Marseille. C'est une bonne nouvelle. Ça aurait été bien d'enchaîner, mais il faut accepter. On n'a pas réussi à prendre les trois points, ça ne sert à rien de se lamenter et de se poser des questions. Il faut continuer à travailler, rester positif et ne pas baisser la tête. Comprenez-vous les supporters qui commencent à se poser des questions sur le niveau de l'équipe et l'implication des joueurs ? Adil Rami : On est à l'OM, on sait très bien que c'est un club exigeant, un club qui mérite d'être beaucoup plus haut et de jouer la Ligue des champions. Quel est votre rôle, et celui des cadres, vis-à-vis des joueurs en difficulté ? Adil Rami : Je l'ai été. Ce sont des moments pas faciles. J'ai pris sur moi. Je savais ce que je pouvais apporter dans cette équipe, j'ai donc redoublé d'efforts. J'ai essayé d'arrêter de me poser trop de questions, j'ai travaillé. Faire des entraînements beaucoup plus durs que les matches, c'est la base. Maintenant, chacun sa méthode. Pour moi, en tout cas, je sais que ça commence à payer. Vous disiez tout à heure : "Il ne faut pas oublier d'où on vient". Vous parliez du début de saison ? Face à Reims, l'équipe était la même que la saison passée et vous aviez atteint la finale de la Ligue Europa... Adil Rami : On ne peut pas comparer les saisons. Je me dis aujourd'hui que quelques semaines en arrière, on aurait pu perdre ce match. On ne l'a pas fait, on a réussi à ne pas perdre, on s'est créé des occasions. Encore une fois, il ne faut pas oublier que cette équipe de Reims est en place et met tout le monde en difficulté. |
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Une équipe à temps partiel |
L'OM, toujours incapable de marquer dans la première demi-heure, a gaspillé puis disparu Et voilà, la série continue... Non, pas la série sans encaisser de but comme l'a dit Adil Rami, pour avoir un point positif (l'OM en a pris un à Amiens...) mais la série de matches où l'OM se montre incapable de marquer dans le premier quart d'heure, dans la première demi-heure. Car mis à part l'égalisation de Florian Thauvin, dimanche dernier à Amiens, l'OM n'a jamais marqué avant la 30e minute. Et ça, les adversaires le savent aussi. David Guion a bien avoué que l'un des premiers objectifs avait été de tenir, de contenir l'OM pour gagner en confiance et faire douter les Olympiens. Ce qui s'est parfaitement produit. On peut appeler ça un détail, mais non. Marquer vite, c'est maîtriser le match, obliger l'adversaire à sortir, avoir de l'avance. C'est aussi et surtout optimiser ses temps forts. Or, sa meilleure période, l'OM l'a gâchée. "En première période, les gars étaient enthousiastes, ils avaient envie, ils ont développé du jeu, avaient confiance, souligne Rudi Garcia. Il est dommage de ne pas avoir saisi cette opportunité. Il faut ouvrir le score parce qu'ils défendent très bas, très bien, il faut débloquer les situations, être capables de faire un match complet, plein." Après la pause, rideau... Et c'est vrai, l'OM est bien entré dans sa partie avec une situation chaude consécutive à une belle circulation de balle, un centre de Bouna Sarr et une reprise écrasée de Lucas Ocampos. Puis un tir vicieux, à rebond, de Luiz Gustavo, repoussé par l'impeccable Mendy et une autre reprise d'Ocampos, avant qu'il en disparaisse peu à peu totalement des radars. Le corner de Dimitri Payet repris de la tête par Rami, puis le coup franc de ce même Payet donnèrent encore une chance de marquer avant la 30e minute. Après, rideau, mis à part deux reprises de Germain, puis, à l'heure de jeu, un tir de Sakai. Comment une équipe aussi vivace, pressant haut, se procurant des occasions a-t-elle pu se transformer en corbillard tiré par des chevaux de traits après la pause ? "Je ne sais pas, on a été moins mobiles, on a mis moins de rythme, d'enchaînements, moins fluides, moins simples, trop compliqués. De mauvais choix techniques. Flo et Dimitri ont été très bien en première, ils se sont éteints en deuxième, ce sont nos tops players devant, ceux qui font la différence, on a besoin d'eux sur toute la durée d'un match." Parfois, c'était l'inverse Le problème ne date pas d'hier, même s'il a parfois été inversé. On avait vu, face à Rennes ou Guingamp un OM amorphe en première période, puis entreprenant après la pause. Mais le foot, ce n'est pas du temps partiel. Les salaires ne sont pas des demi-soldes... "Généralement, on laisse une meilleure impression en faisant une mauvaise première période et une meilleure deuxième, là c'est très mitigé, remarque encore l'entraîneur olympien. Mais ça ne suffit pas de jouer une mi-temps bien, en Ligue 1, il faut jouer tout un match. Mercredi, il faudra hausser notre niveau sur 90 minutes." Il restait l'espoir, entretenu par cette première période encourageante, par le passé, l'efficacité sur coups de pied arrêtés. Y compris quand Mitroglou est entré. "À "Mitro" de marquer quand il entre, malheureusement, lui, il a manqué de munitions quand il a joué, contrairement à la première période." Oui, mais la première période a été un gaspillage, la deuxième une disparition. Ça ne laisse qu'un zéro-zéro. Double zéro. Sans Zorro. Auteur : Mario Albano |
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