Article om.net du 16 février 2019 |
Serein à domicile, l'OM a dominé Amiens (2-0) dans un Orange Vélodrome qui a retrouvé de la voix et des couleurs. Le 4-4-2 renouvelé par Rudi Garcia a enchaîné un troisième succès devant 52 974 spectateurs. LE VÉLODROME RETROUVE SON AMBIANCE Mais pas que... Puisque c'est Marseille et le peuple olympien qui retrouve la joie. De retour dans l'enceinte aux 67 000 places, le public de l'OM a vibré et soutenu une équipe plus conforme à ses attentes et à son standing. Grondeurs en janvier, les supporters ont donné de la voix derrière leur équipe pour un résultat à la hauteur des dernières prestations phocéennes. L'OM est en train de changer de mine et ça s'est vu sur les visages dans les tribunes. UNE COPIE PROPRE Zéro but encaissé et deux buts marqués, l'équipe de Rudi Garcia sort sur un deuxième clean sheet d'affilée à l'Orange Vélodrome. Si Mandanda a été sollicité (6', 43', 50'), il a grandement répondu présent. Solidifié par un socle Kamara - Caleta Car, l'OM a montré de la sérénité. C'est officiel, cette charnière présente des garanties. Le collectif a livré une partition fluide, alternant entre les phases de construction - souvent initiées par Lopez-, et les attaques rapides avec un Thauvin positionné à droite. Amiens n'a pu que s'incliner. 3 SUR 3 POUR L'OM Rudi Garcia le martèle, ce sont les séries positives qui peuvent amener l'OM plus haut. Chose faite avec un troisième succès de rang. Après Bordeaux et Dijon, les Olympiens ont dominé Amiens. Ils reviennent à la lutte pour les premières places. Lyon a assuré hier en battant Guingamp (2-1). Demain, Montpellier se rend à Lille et Saint-Étienne accueille le PSG pour deux affiches dont les résultats seront importants. Trois victoires de rang, une première pour cet exercice. La prochaine échéance se situe à Rennes, le dimanche 24 février. 3 SUR 4 POUR BALO Recruté quelques jours avant ses premières minutes contre Lille, Balotelli a inscrit son troisième but en quatre matchs sous ses nouvelles couleurs. Buteur le 25 janvier, malgré la défaite contre le LOSC, l'Italien vient d'enchaîner contre Dijon et Amiens. Difficile d'affirmer si sa seule arrivée a changé l'équipe, mais le collectif est en net progrès après un début d'année compliqué. Invisible puis mis de côté à Nice, le numéro 9 marque de nouveau. THAUVIN RETROUVE L'INSPIRATION Autre trajectoire, même destination (le fond des filets) pour Thauvin. Auteur de 22 buts en L1 la saison dernière, le gaucher vient de porter son total à 12 réalisations. Placé à droite dès le coup d'envoi, il a bénéficié d'un bon service de Lopez pour trouver la faille d'une jolie frappe croisée à la 19e minute. Gurtner avait déjà déjà été plié à trois reprises au mois de novembre (3-1 pour l'OM au match aller), le portier aura donc encaissé quatre buts de Thauvin en 2018/2019. Mine de rien, il n'avait plus marqué depuis le dernier match d'Europa League contre Limassol (défaite 3-1, le 13 décembre). |
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Article de La Provence du 17 février 2019 |
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La preuve par neuf |
L'OM a remporté son 3e match d'affilée en battant Amiens (2-0) hier. Grâce à ce carton plein, l'équipe de Rudi Garcia montre qu'elle peut encore croire au podium Rudi Garcia a des défauts (comme tout le monde, ceci dit). Mais il faut lui reconnaître une qualité : il n'est pas du genre à abdiquer. Capable d'encaisser les coups tel un vieux boxeur aguerri, l'entraîneur olympien, très endurant, a toujours continué à croire en son groupe et en sa méthode, malgré les secousses ayant ébranlé la maison bleue et blanche cet hiver. Combattant dans l'âme, l'ex-technicien de la Roma est parvenu à redresser un tant soit peu la barre du navire marseillais ces dix derniers jours. À tel point que la tempête semble désormais passée. Il faudra confirmer, bien sûr, mais cette accalmie est bienvenue au moment d'aborder une séquence de quatre matches compliqués (l'OM se rend à Rennes, reçoit Saint-Étienne et Nice, avant de se déplacer à Paris, le 17 mars). "RG" avait en tout cas clairement annoncé la feuille de route à ses hommes après la lamentable défaite à Reims (2-1) voilà deux semaines : pour continuer à croire en une hypothétique place finale sur le podium, ils devaient impérativement réaliser un carton plein contre Bordeaux, Dijon et Amiens. Mission accomplie. Une sorte de preuve par neuf (points) destinée à relancer une machine en panne et ce, qu'importe la manière. Après avoir peiné face aux Girondins (1-0), puis en Bourgogne (1-2), la bande à Thauvin a en revanche proposé un spectacle bien plus séduisant hier devant les Picards et remporté un troisième succès de rang en Ligue 1. Une première depuis... plus d'un an ! Un buteur comme Balotelli, ça change tout Les victoires sont essentielles pour engranger de la confiance. Et celle-ci est nécessaire pour produire du jeu. Un cercle vertueux. Tout le contraire de la terrible spirale négative dans laquelle l'OM a longtemps été plongé cette saison. De là à dire que l'escouade dirigée par Garcia est guérie ? À voir. Certains signaux donnent néanmoins de l'espoir, à commencer par cette jeunesse décomplexée qui semble en train de prendre le pouvoir, à l'image d'un "Bouba" Kamara, encore étincelant, et d'un Maxime Lopez, toujours omniprésent. Au rayon des bonnes nouvelles, on peut aussi citer, pêle-mêle, la prestation aboutie (enfin une !) de Jordan Amavi, l'efficacité retrouvée de "Flotov", auteur de l'ouverture du score (19), qui n'avait plus trouvé le chemin des filets depuis le 5 décembre 2018, et bien sûr, le nouveau but de "Super Mario" Balotelli, son troisième en seulement quatre apparitions. Comme quoi, la présence d'un avant-centre de très haut niveau, capable de se faire oublier, pour surgir et doubler la mise pour son équipe (25), est indispensable dans une écurie dont l'ambition est de jouer les premiers rôles. Évidemment, Amiens n'avait rien d'un cador. Il faudra revoir tout ce beau monde à l'oeuvre la semaine prochaine à Rennes, où l'adversité sera nettement supérieure. Sans parler des Verts, des Aiglons et des Parisiens, au menu par la suite. "C'est dur de faire des séries de trois succès consécutifs, les joueurs le savent, a souligné Rudi Garcia hier soir. Il ne faut pas s'arrêter là. Il va falloir être capable de rajouter une quatrième victoire... Le déplacement (en Ille-et-Vilaine) sera difficile, mais je suis déjà focalisé là-dessus. On ira là-bas pour gagner, même si on sait que c'est une très belle équipe. On doit enchaîner, c'est à ce prix-là qu'on gagnera des places au classement." La Ligue des champions est encore très loin, bien sûr. Mais les dernières semaines ont été tellement éprouvantes qu'il serait dommage de ne pas profiter de cette sérénité retrouvée. En espérant, évidemment, qu'il ne s'agisse pas d'une simple parenthèse... Auteur : Alexandre Jacquin |
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L'analyse de Rudi Garcia : " On a vu une grande détermination du groupe " |
Voici la réaction de l'entraîneur marseillais Rudi Garcia en conférence de presse hier après le succès de l'OM contre Amiens : Avez-vous vu beaucoup de choses rassurantes dans ce match ? Rudi Garcia : J'ai vu beaucoup de choses intéressantes, mais je n'avais pas besoin d'être rassuré. On n'a pas pris de but, mais j'aurais pu ne pas commencer par là : on en a mis deux et on aurait pu en mettre plus. On a eu de bonnes phases de jeu, à une touche, avec du mouvement. Nous nous sommes montrés complets offensivement et défensivement, même s'il n'y a aucun match parfait. On a réalisé une très bonne première période, même si on a peut-être laissé Amiens un peu trop s'approcher. On a vu une grande détermination du groupe. Il était important de gagner cette rencontre-là. On l'a fait un peu plus avec les joueurs qui avaient gagné les deux premiers matches (Bordeaux et Dijon, ndlr) qu'avec ceux qui revenaient dans le groupe. Il était important que j'envoie ce message-là à tout le monde. La présence de Mario Balotelli change beaucoup de choses... Rudi Garcia : Oui, il a fait un enchaînement d'attaquant de classe mondiale (sur son but inscrit à la 25e minute). Surtout, il nous accélère le jeu. Il a eu deux occasions, il a mis deux buts (le second a été refusé pour hors-jeu, après utilisation de l'assistance vidéo), c'est ce qu'on lui demande. Il continue, il est bien, même s'il a eu des crampes et qu'il a fallu le sortir. Il a inscrit trois buts en quatre matches, c'est bien pour lui et pour nous. Rend-il ses coéquipiers plus forts ? Rudi Garcia : Je pense. Il a pris une partie de la pression sur ses épaules et il joue bien avec eux, c'est intéressant. Étiez-vous au courant de la célébration de Florian Thauvin ou avez-vous eu peur qu'il se soit blessé ? Rudi Garcia : Je ne l'ai pas vue, mais le toubib et les kinés m'ont alerté en me disant "Flo s'est fait mal". Et j'avais tout le banc de touche qui riait derrière. Eux savaient (rires). Pour que la soirée soit parfaite, il aurait peut-être fallu que Valère Germain marque aussi... Rudi Garcia : Oui, c'est dommage. Max (Lopez, qui lui a donné une belle balle de but en première période) aurait pu la jouer lui, ce n'était peut-être pas le bon choix. Mais c'est bien de voir qu'il a voulu le faire marquer. Jordan (Amavi) a aussi mis un bon centre que Valère a repris, au ras du poteau. Il est intéressant par sa mobilité et parce qu'il a l'habitude de ce jeu à deux attaquants. Ça veut dire que j'ai des solutions et que je ne me priverai pas de m'en servir. Le plus important, c'est que tout le monde revienne, même si ça laisse des joueurs hors du groupe ou sur le banc. Mais tant qu'on gagne, ce n'est pas un problème.. |
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On a retrouvé le meilleur Amavi |
Appelé chez les Bleus en octobre 2017, il n'avait plus été aussi bon depuis sa blessure en janvier 2018 La transversale a vibré. On ne l'a pas entendue, comme cela aurait été le cas dans un stade vide comme face à Bordeaux, mais il n'y a pas à le regretter ; on a largement préféré le murmure de regret monté des tribunes, ce "Oh !" de dépit, accompagné par un cri de rage de Jordan Amavi, lui aussi inaudible mais aisément compréhensible. "J'ai manqué un peu de réussite, mais l'essentiel est fait, nous avons pris trois points. J'ai eu plusieurs fois l'occasion de frapper dans la saison, ça va finir par rentrer", devait dire le Varois, rayonnant comme jamais après le match, heureux et conscient d'avoir accompli "un match très abouti", son meilleur de la saison, son meilleur depuis un an même. "Sûrement", acquiesce-t-il. Un an et un mois à peu près. Une frappe pied droit donnant la victoire à l'OM contre Valenciennes en coupe de France après une performance collective poussive, mais une qualification assurée par l'arrière gauche arrivé vers la fin août, poussant Patrice Evra vers la sortie, tapant aussitôt aux portes de l'équipe de France, pour intégrer le groupe en octobre en Bulgarie. Et puis la blessure, et plus jamais le même niveau. Jusqu'à avouer lui-même à la sortie du match à Leipzig, en mars 2018, qu'il avait été très mauvais, nul même, ce qui arrive très rarement de la part de joueurs plutôt enclins à se plaindre d'être trop critiqués. Pas lui. D'une grande honnêteté. "Il ne faut pas se mentir, quand on n'est pas bon, on n'est pas bon, c'est comme ça qu'on avance. Moralement, il faut être costaud, s'accrocher dans les moments les plus bas." Car en plus, Jordan n'a pas été verni. Le soir de l'élimination olympienne contre Strasbourg en coupe de la Ligue, nous pensions même à cette phrase de Coluche à l'endroit d'un présentateur de JT des années 70-80 ? À l'air de cocker triste : "Quand un avion s'écrase, on a l'impression que c'est toujours sur les pompes à Giquel." Ce soir-là, en voulant contrer un centre, il avait touché le ballon du bras et provoqué un penalty ; déjà mal en point, on avait le sentiment que cela ne pouvait arriver qu'à lui. Et si un arrière gauche était souhaité au mercato, ce n'était pas seulement pour lui servir de doublure... Et voilà, est arrivé ce OM-Amiens. "C'était un bon jour, tout le monde a répondu présent", note-t-il sobrement. Mais sa présence a été rapidement très utile. Pour revenir sur Mendoza, pour contrer un tir de Gnahoré dans la surface ou adresser lui-même une première frappe croisée. Pour offrir aussi à Germain une balle de 2-0. "Valère a fait le bon appel, je me suis appliqué sur le centre, c'est dommage qu'il n'ait pas connu la réussite parce qu'il a beaucoup apporté à l'équipe", explique-t-il. La deuxième période a été à l'unisson. Avec un sauvetage spectaculaire du pied droit sur un tir de Konaté qui prenait le chemin du but, puis sa propre frappe sur la barre. "Il aurait mérité de marquer, c'est dommage. Mais quelque part, il a inscrit un but : c'est le sauvetage qu'il fait sur la frappe où il s'est jeté et a sorti le ballon. Comme dirait Adil (Rami), il a donné son corps à la science pour sauver son équipe", a ajouté Rudi Garcia. Seul point noir : un carton jaune, le troisième en dix matches, qui le privera d'OM-Saint-Étienne."C'est le jeu, je suis défenseur." Jordan Amavi avoue n'avoir rien changé à sa préparation. "Je me suis toujours préparé de la même manière, il faut bien bosser à l'entraînement pour que ça revienne doucement." Ce qui va changer désormais, c'est son degré de confiance, en retrouvant son meilleur niveau."Mais il ne faut pas s'arrêter à ça, la saison n'est pas finie." Auteur : Mario Albano |
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